archive

Archives de Tag: MAC Lyon

Il existe des créatures qui changent de forme. Leur contour fluctue. Leur apparence témoigne d’une fabuleuse plasticité donnant au corps le pouvoir d’un magma à façonner. Elles abondent les folklores célébrant leur capacité de transformation. Et continuent à nous faire croire que tout peut se renouveler.

Thomas Schütte chez carlier | gabauer à Madrid

My-Lan Hoang-Thuy chez Mitterrand à Paris

Diego Bianchi par Mariano Mayer au CA2M à Móstoles

Game of Life à la Galerie Jocelyn Wolff à Romainville

Gustav Klimt à chez Cayón à Madrid

Crossover #3 au MAC Lyon à Lyon

Sandrine Pagny chez Lefebvre & Fils à Paris

63663c05-8f1d-d70d-fe32-65f2aecc1c64Thomas Schütte, Old Friends Revisited, 95 x 70 cm, tirage pigmentaire, 2021 | © L’artiste, courtoisie de l’artiste et de la Galerie carlier | gabauer (Berlin, Madrid)

D’abord véhiculés par tradition orale, nombreux sont les contes popularisant des protagonistes de petite taille et de grand courage. Ils furent notamment retranscrits au XVIIe siècle par Charles Perrault en France puis au XIXe par les frères Grimm en Allemagne et par Hans Christian Andersen au Danemark. Leur intrigue nourrit systématiquement une morale de mérite, applaudissant les prouesses d’un héros ou d’une héroïne, pas plus haut·e qu’un gros doigt, qui se heurtent à la précarité. En semant des cailloux, plantant des haricots ou domptant des animaux, ils et elles font face à la misère, la famine, l’abandon voire l’anthropophagie. L’ampleur de leur ruse triomphe des plus importantes menaces.

Valérie du Chéné à Angle art contemporain à Saint-Paul-Trois-Châteaux

La pensée sauvage à la Galerie Tatiss à Lyon

Traits d’union.s pour Manifesta 13 Marseille à Marseille

Clémentine Fort à L’assaut de la menuiserie à Saint-Étienne

Gérard Traquandi à la Galerie Catherine Putman à Paris

Comme un parfum d’aventure au Mac | Musée d’art contemporain à Lyon

Emmanuelle Roule à la Galerie Tator à Lyon

ab097a8a-b058-47e1-bdbb-5ddb698be7baGalatée Martin, Voleuse d’olives, 116 x 107 cm, peinture, encre et pigment sur lin, 2020 | Courtoisie de l’artiste

Vaguer et vaquer. L’errance ne relève pas nécessairement de l’oisiveté. Il existe au contraire des formes de pérégrinations extrêmement actives. Par goût ou par nécessité, il s’agit de bouger. L’exil et la fugue ont leurs raisons. Le nomadisme et l’égarement n’en ont pas besoin. De quoi s’autoriser un flottement, ou même de manière plus manifeste, un mode de vie sans ancrage définitif. Plutôt que d’être nulle part chez soi, décider d’y être partout. Le XXIe siècle demande sur de nombreux plans, à reconsidérer ses attaches matérielles et s’engager dans une circulation fluide. Voguons, liquide dans le monde.

Amandine Arcelli à la Galerie Tator à Lyon

Mimosa Echard à Cell Project Space à Londres

Mondes flottants par Emma Lavigne à La sucrière et au Musée d’art contemporain à Lyon

Julien Creuzet chez Laure de Clerci à Marseille

Double saut à VàV à Villeurbanne

John Wallbank chez Arcade Fine Arts à Londres

Just having a body is a daily comedy à la Galerie Jérôme Pauchant à Paris

Ricochets, les galets que nous sommes finiront par couler ( Epilogue ) (détail)
Julien Creuzet, Ricochets, les galets que nous sommes finiront par couler (Épilogue), 2017 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Blaise Adilon

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Plusieurs initiatives visent à reconsidérer les récentes décennies de l’art en France. Autant la peinture des années soixante a fini par trouver son public à l’international et connaît actuellement une vraie consécration. Mais les autres pans de la création nés dans le sillon de mai 68, restent encore à institutionnaliser. Cela commence par une reconnaissance au sein même du pays, permettant de se gargariser de certains élans.

Michel Journiac par Françoise Docquiert & Pascal Hoël à la Mep à Paris

L’esprit français par Guillaume Desanges & François Piron à La maison rouge à Paris

ORLAN par Jérôme Neutres & Jean‐Luc Soret à la Mep à Paris

Frigo generation 78/90 au Mac – Musée d’art contemporain à Lyon

Bertrand Lavier à la Galerie Almine Rech à Paris

Truchement au Consortium à Dijon

Philippe Parreno à la Tate Modern à Londres

26f0c400-cf59-4409-ac3b-6b15c347af16
Michel Journiac, Hommage au Putain Inconnu, 1973 – Archiv Acquaviva, Berlin

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Le désir d’anticipation motive de toute évidence l’élan créatif. Être visionnaire, ce n’est pas tant prédire l’avenir que saisir le présent le plus prospectif. Face à la fantaisie de certains présages, nous frôlerons ici la rudesse de constructions strictes. La suite ne semble faite que d’ossatures, reléguant l’enveloppe à la fugacité d’un temps qui ne dure pas. Demain, des carcasses.

Germaine Krull par Michel Frizot au Jeu de paume à Paris

Futurs par Christine Poullain & Guillaume Theulière pour la Rmn à La vieille charité à Marseille

Tarik Kiswanson à la Galerie Almine Rech à Paris

La vie moderne par Ralph Rugoff à La sucrière et au Musée d’art contemporain à Lyon

L’ordre des lucioles par Marc-Olivier Wahler à La fondation d’entreprise Ricard à Paris

Le parfait flâneur par Hilde Teerlinck pour le Palais de Tokyo à la Halle Girard à Lyon

Anne-Charlotte Yver à la Galerie Marine Veilleux à Paris

tarik
Tarik Kiswanson, Robe 1 – détail, acier inoxydable, 2015 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Almine Rech, crédit photographique Rebecca Fanuele

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Cette évidence est passionnante et vertigineuse. Le sacré paraît trop rapidement associé à des cultures lointaines et isolées alors qu’il trouve amplement sa place là, au travers de nos écrans, par l’intermédiaire de rituels renouvelés plus ou moins affirmés. Les divinités numériques dont il faudra prendre le temps de penser le panthéon, sont invoquées depuis le premier des cyberprimitifs. Le sujet est exaltant et son développement saura davantage nous éclairer encore. Concentrons-nous aujourd’hui sur la divination digitale que les artistes formulent par des offrandes connectées. La technologie est suffisamment inquiétante pour motiver le sentiment religieux, et s’y soumettre jusqu’à l’extase.

Antoine Catala au Mac – Musée d’art contemporain à Lyon

Camilla Wills à la Laure Genillard Gallery à Londres et à la Galerie Gaudel de stampa à Paris

Sweating as distribution par Le commissariat à Treize à Paris

Holly White à Andor Gallery à Londres

To blow smoke in order to heal par Aline Bouvy & Xavier Mary à la Galerie Baronian à Bruxelles

Morphing overnight par Attilia Fattori Franchini à la Seventeen gallery à Londres

David Douard à la Union pacific gallery à Londres

yann
Yann Gerstberger, E.G.Y.P.T. II, 55x35x25cm, aluminium, béton, 2015 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Le pire n’est peut-être pas ce que je crois. Il y a effectivement ce grand trou, cette caverne renversée qui m’effraie depuis des années et dont j’imaginais me protéger. Et puis le sol disparaît, que je saute ou qu’on m’ait poussé dans cette cavité horizontale. Concrètement, c’est la porte vers l’impossible. L’inenvisageable d’un coup existe. De toute évidence, c’est seulement une fois de l’autre côté, que l’abîme est interprété comme un simple passage. Le précipice m’a transformé. Son irrésistible magnétisme confère des qualités nouvelles. C’est beau.

James Turrell à la Pace Gallery à Londres

Dessins à la Galerie Antonine Catzeflis à Paris

Angélique Lecaille à la Galerie mélanieRio à Paris

Dark waters à la Galerie Chantal Crousel à Paris

James Hyde à la Galerie Les filles du calvaire à Paris

Oliver Beer au Mac – Musée d’art contemporain à Lyon

Laura Lamiel à la Galerie Marcelle Alix à Paris

Messages envoy&AOk-s-3855
Jean-Luc Moulène, Cristal vague, 28.5×39.5cm, crayon, papier, 2004 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Chantal Crousel, Paris

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

D’un écart entre deux localisations, naît un trouble. Et ce n’est pas tant le constat d’une différence, que la circulation organique dans l’espace qu’elle détermine, qui provoque cet étourdissement. Le décalage n’est pas qu’horaire. Temporalité et biologie interne conditionnent le voyage, mais l’acclimatation relève de toute évidence d’autres champs encore. Alors que les comparaisons continuent d’alimenter une animosité répréhensible, il s’agit de trouver un juste rapport dans l’appréciation du lointain sans sacrifier ses propres référents. Et avec l’interdiction d’utiliser le mot exotisme.

Paul Gauguin à la Ordovas gallery à Londres

Pangaea à la Saatchi gallery à Londres

Oscar Murillo à la Galerie Marian Goodman à Paris

Des hommes, des mondes par Alain Berland au Collège des bernardins à Paris

Imagine Brazil par Gunnar B. Kvaran, Hans-Ulrich Obrist & Thierry Raspail au Mac à Lyon

Carne de minha perna par Estelle Nabeyrat à la Galerie Emmanuel Hervé et à La maudite à Paris

Kapwani Kiwanga par Nataša Petrešin-Bachelez au Jeu de Paume à Paris

charlotte

Charlotte Moth, – Collection particulière

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Électrons, bits et lumens se répandent pour nous emporter dans des flots de fictions. Un débit exponentiel arrose nos moniteurs. Les artistes travaillent à le canaliser, formulent des œuvres qui concentrent cette énergie présente, et s’en font le réservoir manifeste. Qu’il s’agisse de données, d’enthousiasme ou de lumière, endiguer l’écoulement est nécessaire pour mieux jouir de ses qualités.

Ryan Trecartin par Kevin McGarry sur Vdrome en ligne

Entre-temps… Brusquement, et ensuite par Gunnar B. Kvaran en cinq lieux à Lyon

David Douard aux Églises à Chelles

à la Galerie High art à Paris

Les méprises par Sarah Holveck au Collège François Villon à Paris

Thomas Mailaender à la Galerie Bertrand Grimont à Paris

Hannah Whitaker à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Messages envoy&AOk-s-2987

David Douard, Glory hole, 12′, vidéo, 2013 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

L’écran est une réalité indéniable, et il s’agit ici d’en sortir. L’imprimante devient alors cette fée qui projette dans la matière, nos images de lumière. Et beaucoup de surprises surgissent lors de ce passage. Une jeune génération d’artistes s’emploient justement à transformer les mauvaises en bonnes, à sublimer les aberrations de connectique. Périphériques et unités centrales forment la topographie de leur gestation, qui entre en écho avec une tradition de la coquille optimiste, envisageable lorsqu’un support est marqué par voie mécanique. Et si l’aléatoire œuvre, c’est que tout a été programmé pour.

Joséphine Kaeppelin au Crac Alsace – Centre rhénan d’art contemporain à Altkirch

Xavier Antin à la Galerie Crèvecoeur à Paris

Gustav Metzger par Mathieu Copeland au Mac – Musée d’art contemporain à Lyon

L’apparition des images par Audrey Illouz à la Fondation d’entreprise Ricard à Paris

Jesus Alberto Benitez au Cap – Centre d’arts plastiques à Saint-Fons

Olivier Mosset – Eileen Quinlan – Blake Rayne à la Galerie Campoli Presti à Paris

Clément Rodzielski à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Messages envoy&AOk-s-1580

> Joséphine Kaeppelin, Draft mode, impression numérique jet d’encre, papier dos bleu, 2010-12

Feu. Minéralité. Projection. Ce numéro s’aventure à une interprétation libre du mythe de la caverne. La parabole platonicienne nous raconte comment la philosophie antique envisageait l’expérience du monde et sa représentation, par silhouettes interposées. Ce poncif de la pensée occidentale sera ici teinté d’échos préhistoriques. Toute une fantaisie se développe alors, probablement conditionnée encore par les paysages rocheux dont j’ai joui en Cappadoce il y a peu.

Bojan Šarčević à l’Iac – Institut d’art contemporain à Villeubanne

Christian Jaccard au Cac Abbaye Saint André – Centre d’art contemporain à Meymac

Tout feu tout flamme à la Galerie Tornabuoni art à Paris

Elsa Sahal à la Galerie Claudine Papillon à Paris

La monte young & Marian Zazeela au Mac – Musée d’art contemporain à Lyon

Rémy Hysbergue à la Galerie Jean Brolly à Paris

Errance aux Salaisons à Romainville

Messages envoy&AOk-s-1263

> Rachel Labastie, Le foyer, 130x140cm, grès, 2011 – Courtoisie de l’artiste

Lyon redevient un temps le nombril culturel du pays avec sa onzième biennale d’art contemporain. Après les scandales curatoriaux des éditions précédentes, à savoir un radical et courageux geste en 2007 et une improvisation après annulation du projet en 2009, l’aventure cette année paraît concrétiser paisiblement ses projections. La commissaire invitée rayonne la bienveillance. Mais le premier drame de cet évènement reste tout de même son titre. Comment assumer une telle promesse ? L’intitulé profite surtout au programme de Résonance, des expositions présentées en simultané dans la région, dont une partie semble avoir pris le contrepied de la spectaculaire sentence, en soutenant plutôt des formes de latence méditative. Là, règne alors une grisaille modeste, terrain privilégié du devenir plutôt que du surgissement avorté. Austérité. Ennui. Silence.

Alan Charlton par Frère Marc Chauveau au Couvent de la Tourette à Eveux

Pierre-Olivier Arnaud au Cap – Centre d’Arts Plastiques à Saint-Fons

Clémence Torres à la BF15 à Lyon

Aurélie Pétrel à la galerie Houg à Lyon

Ainsi soit-il – Collection Antoine de Gabert au Musée des Beaux-Arts à Lyon

Une terrible beauté est née par Victoria Noorthoorn à Lyon et à Vaux-en-Velin

Docks Art Fair 2011 sur le Quai Rambaud à Lyon

Deux architectures de verre et de fer hébergent dans la capitale des évènements de grande ampleur, en vue d’offrir une hospitalité à la culture indienne et aux formes qu’elle revêt dans les arts plastiques de notre temps. Ces institutions stimulent une dizaine d’autres propositions qui partagent à leur manière des échantillons de cet ailleurs fascinant. Exotisme typique, l’Inde souffre probablement aujourd’hui du monolithique caractère bollywoodien dans lequel il est toujours plus confortable de l’enfermer. Et une exposition qui respecte cette contrée devrait être capable d’en dépasser la caricature.

Anish Kapoor au Grand Palais, chez Kamel Mennour et à la Chapelle des Petits-Augustins à Paris

Anita Dube à la Galerie Dominique Fiat à Paris

Paris – Delhi – Bombay au Centre Pompidou à Paris

Indian Highway IV au Mac à Lyon

Bharti Kher à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Rina Banerjee au Musée Guimet et à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

This is not that par Fabien Charuau à la Galerie Duboys à Paris

Mettre le corps humain en représentation est évidemment un enjeu majeur de la création. Comme un miroir à notre présence physique, il s’agit de donner à voir des figures, en pied, pour dépasser les problématiques de reconnaissance propres au portrait, et atteindre une dimension plus générique. Figée dans le hiératisme de la statuaire, la silhouette s’offre ainsi, entière, sans résistance. A l’inverse, ce numéro soulignera également l’actualité des connections entre les domaines de la danse et des arts plastiques. Là, notre corps exploite sa compétence à la mobilité, et artistes et chorégraphes travaillent à sublimer cette dynamique caractéristique. Du silence, à l’action.

Stephan Balkenhol au Musée de Grenoble à Grenoble

L’Homme debout – Unehistoire sans paroles par la Galerie Chantal Crousel à la Fiac 2010 à Paris

Eadweard Muybridge à la Tate Britain à Londres

Atelier van Lieshout à la Galerie Jousse Entreprise à Paris

Bruce Nauman au Musée d’Art Contemporain à Lyon

Trisha Brown au Musée d’Art Contemporain à Lyon

Move – Choreographing You  à la Hayward Gallery à Londres

Quelques heures à zébrer le Grand Lyon m’ont permis de parcourir une dizaine d’expositions, un jeudi, entre 09h57 et 20h48. La sélection retiendra deux importantes monographies ainsi que des expositions personnelles en galeries et une jolie proposition collective. Je ne résiste pas à vous faire part de cet échange entre un médiateur et un enfant d’un groupe scolaire en visite dans cette institution où je me trouvais simultanément : « -Et pourquoi ne faut-il pas toucher les oeuvres? -Parce-qu’on peut se salir ».

David Hevel à la Galerie Houg à Lyon

Véronique Ellena à la Fondation Bullukian à Lyon

Michel François à l’Iac à Villeurbanne

Ben au Mac à Lyon

Françoise Quardon à la Galerie José Martinez à Lyon

La Diagonale du Vide à la Salle de bains à Lyon

Philippe Pétremant à la Galerie Le Réverbère à Lyon

La Biennale de Lyon replace l’épicentre de l’excitation artistique hexagonale en région Rhône-Alpes où elle génère, outre sa stricte conséquente proposition, une ribambelle d’évènements réunis en diverses zones décroissantes en ondes périphériques depuis son cœur.  Après deux journées denses à parcourir de manière la plus volontaire une trentaine de lieux de la programmation qu’elle soit « in », « off » ou « off du off », je rassemblerai ici autour de la périodique manifestation qui motive ce numéro trois expositions de Focus, première couronne, et trois de Résonance, seconde couronne, et tiens par cette transversalité équitable à témoigner du fort dynamisme rencontré lors de ce séjour au sein d’un rendez-vous qui parvient à s’installer comme le plus riche en terme d’art contemporain que peut proposer aujourd’hui notre pays.

Le spectacle du quotidien par Hou Hanru à Lyon

Docks Art Fair 09  sur les Docks à Lyon

Dominique Ghesquière à la BF15 à Lyon

Anthea Hamilton à La Salle de bains à Lyon

Lionel Scoccimaro à la Galerie Le bleu du ciel à Lyon

Rendez-vous 09 à l’Iac à Villeurbanne

François Morellet au Couvent de la Tourette à L’Arbresle

Le terme désigne étymologiquement toute action scénique. Bien qu’il faille l’en distinguer par son caractère familier, le drame relève de la tragédie, qui se dénoue, selon sa définition, par la mort de protagonistes. Dans notre contexte relativement anxiogène, il me paraît riche de se pencher sur la faculté à exprimer des tensions existentielles sans se déverser dans une vulgaire confidence, qui serait obscène sans l’intelligence de la forme par laquelle passe le malaise évacué. Il s’agit de voir comment l’on peut évoquer élégamment la violence et en quoi cette voie n’est pas superficielle mais s’avère des plus efficaces pour affirmer une situation où l’horreur surgit du quotidien le plus proche. Du fait-divers au cataclysme, de soi à l’humanité, nous parcourrons ici une certaine esthétique de la catastrophe échelonnée en divers degrés.

Collisions à la Maison du Danemark à Paris

Stéphane Calais au Crédac à Ivry-sur-Seine

Emil Nolde aux Galeries Nationales du Grand Palais à Paris

Kendell Geers au Mac – Musée d’Art Contemporain de Lyon

Dimitri Tsykalov à la Mep – Maison Européenne de la Photographie à Paris

Das Plateau à Mains d’Oeuvres à Saint-Ouen

Fabrice Hyber dans le Parc de la Villette à Paris

Cette sélection ne relève d’une thématique ni géographique, ni plastique. Son seul point fédérateur s’apparente à l’étonnement profond qu’a accompagné l’expérience de chacun des évènements, sidération nivelée selon la manifestation mais toujours effective. Telle une Gorgone, créature fantastique, l’entité face à laquelle j’évoluais m’a charmé par son redoutable pouvoir à figer mon attention, regard fixe, fasciné par le puissant caractère médusant de ce qui se monstrait. La situation dépassait l’envisageable, débordait des limites, bravait les possibles. Il s’agit toujours de démesure, d’une proposition qui s’installe hors, qui augmentent les dimensions du cadre du plausible, physiquement, intellectuellement ou moralement.

Jeff Koons au Château de Versailles à Versailles

Andres Serrano à la Galerie Yvon Lambert à Paris

Jeong-Hwa Choi au Point Ephémère à Paris

Krijn de Koning à la Galerie Serge le Borgne à Paris

Lori Hersberger au Mac à Lyon

Guy Maddin dans un Mk2 à Paris

Timo Nasseri à la Galerie Schleicher+Lange à Paris

Malgré la volontaire priorité que j’accorde à la création contemporaine, je ne peux consacrer un numéro de cette lettre culturelle à la ville de Lyon sans témoigner de la récente acquisition d’une œuvre historique aujourd’hui présentée au Musée des Beaux-Arts. La ville offre donc l’hospitalité en son Palais Saint-Pierre, résidence de caractère, à une famille de réfugiés politiques, confortant ainsi son sens citoyen de l’accueil de celui contraint à fuir. C’est la fuite du temps que j’ai vécu à Lyon en expérimentant sa pression à travers une de ces performances qui m’excite tant : quatorze expositions en quatre heures, avec un obstacle infligé par les transports locaux m’obligeant à courir vingt minutes pour avancer, merci la TCL. Sera développé ici un tonique parcours orienté selon une sélection du paysage lyonnais reliant les quais de la Saône au plateau de la Croix-Rousse pour finir en lisière du Parc de la Tête d’or.

Mihael Milunovic à la Galerie Georges Verney-Carron à Lyon

Drawing Battle Round 2 à la Galerie Olivier Houg à Lyon

Rond-Point à la BF15 à Lyon

Laurent Mulot à la Galerie Le bleu du ciel à Lyon

Olivier Bartoletti à la Galerie José Martinez à Lyon

Laurent Camut à la Galerie Vrais Rêves à Lyon

Keith Haring au Mac à Lyon