Bien avant de désigner l’habituelle rondelle des catholiques, le terme caractérise dans l’Antiquité, les victimes expiatoires offertes aux dieux. Transsubstantiation séculaire. Il s’agit toujours d’un sacrifice ostentatoire, qui au-delà de l’action-même de l’offrande, existe pour se faire voir des autres en se manifestant de la manière la plus spectaculaire. Le présent numéro témoigne d’une actualité de la performance, non pas que celle-ci soit soudainement plus visible, mais le médium semble trouver de nouvelles configurations aiguisant son ancrage plastique. Rien d’une conversion ici car la plupart des évènements du genre demeurent des endurances poussives et de triviales frontalités lors desquelles l’obscénité continue de prendre en otage. Il faut admettre que l’évidence d’une présence sait parfois trouver d’heureuses formulations. Sachons alors la cueillir.
Eddie Peake au Barbican art centre – The curve à Londres
Paulin, Paulin, Paulin à la Galerie Perrotin à Paris
An evening of performances à la Draf – David Roberts art foundation à Londres
Body shop à la Michael Werner Gallery à Londres
Valse opale par Vincent Honoré pour Paris internationale à Paris
Florence Peake à Space à Londres
Performance process au Centre culturel suisse à Paris
Eddie Peake, The forever loop, 2015 – Courtoisie de l’artiste et crédit photographique Tristan Fewings