Ce verbe aux connotations catastrophiques peut pourtant s’envisager selon un angle tout autre. Faire ruine. L’effort farfelu consiste alors à tout fantasmer dans une version décrépie, à transformer le présent en un futur passé. Ce sentimentalisme du survivant, était il y a quelques siècles un critère ultime de beauté et trouve aujourd’hui une vigueur certaine. Pas nécessairement apocalyptiques, ces visions se positionnent plutôt après le déluge, lorsque règne le calme existentiel de ce qui reste. Paisibles, des pierres éparses s’évanouissent sur des sites, de préférence envahis par une végétation applaudie. Le fragment l’emporte sur le tout. L’immuable fait place à la finitude sublimée.
Maude Maris chez Christian Aubert – Moments artistiques à Paris
Hubert Robert au Musée de Valence à Valence
Vues par Coal au Château du Domaine départemental à Chamarande
Ruin lust à la Tate britain à Londres
Rallou Panagiotou à la Galerie Andreas Melas & Helena Papadopoulos à Athènes
Naturaliser l’architecture au Frac Centre – Fonds régional d’art contemporain à Orléans
Nina Canell au Camden arts centre à Londres
Maude Maris, Sans titre 4, 15x21cm, technique libre, papier japon, 2014 – Courtoisie de l’artiste et la galerie Isabelle Gounod, Paris