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Archives de Tag: Whitechapel Gallery

Nos intérieurs ouvrent leur espace à ce qui se passe au-delà des murs. Une force centripète cherche à tout vouloir y attirer. Il s’agit de fabriquer la nature ou d’importer le monumental à l’échelle du domestique. Contenir l’extérieur, donne une idée de l’oxymore toujours à l’œuvre dans ces initiatives. Et de l’aspect factice sinon téméraire de leur réalisation.

Alvaro Urbano à La Casa Encendida à Madrid

Mecarõ. L’Amazonie dans la collection Petitgas au MO.CO. Hôtel des collections à Montpellier

Sol Calero par Eric Mangion à la Villa Arson à Nice

Carlos Bunga à la Whitechapel Gallery à Londres

Ian Cheng par Hans Ulrich Obrist pour la Fondazione Sandretto Re Rebaudengo à Madrid

A Shelter in the Folds of the Infinite par Eloi Boucher à Sans titre (2016) à Paris

Lloyd Corporation pour Condo London 2020 chez Carlos/Ishikawa à Londres

Sol CALERO Souvenirs 2020
Sol Calero, Se empeñaban en tapar las grietas, pero las paredes seguían sudando, 2020 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Barbara Gross (Munich), ChertLüdde (Berlin) et Crèvecœur (Paris), crédit photographique François Fernandez

Voilà une forme fluide de diffusion. Par l’ingestion liquide, le corps bénéficie des principes actifs des plantes dont ont été extraites les propriétés. Une voie parmi d’autres pour absorber la nature. De la simple décoction au philtre magique, c’est toujours une solution. Solubilité de la pharmacopée et de la spiritualité. Car sans relativiser les bienfaits de la phytothérapie, il ne s’agit pas là que de tisanes. Il existe une visée plus existentielle encore, dans la façon d’utiliser une eau chargée. Ainsi le terme qualifie depuis le Moyen-Âge le baptême des chrétiens, manière dont sont infuses certaines grâces surnaturelles. Des textes vont jusqu’à parler de pénétration de l’esprit.

Ana Mendieta au Jeu de Paume à Paris

Lucy Dodd chez Sprüth Magers à Londres

Surreal Science à la Whitechapel Gallery à Londres

Itō Jakuchū au Petit Palais à Paris

Natsuko Uchino à Tonus pour Paris Avant-Première à Paris

Nicole Eisenman par Anton Kern à la Fiac 2018 au Grand Palais à Paris

Veit Laurent Kurz par Isabella Bortolozzi à Paris Internationale 2018 à Paris

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Nicole Eisenman, Untitled, 39.4 x 27.9 x 3.2 cm, huile sur aluminium moulé, 2017 – Courtoisie de l’artiste et Anton Kern Gallery

Dernière figure de notre trilogie sur les Pays Baltes, Milda est l’effigie lettone de la liberté, voire de la libération. C’est par ce prénom qu’est affectueusement appelée la silhouette féminine qui trône sur le monument central de la capitale. Au fil de l’Histoire alors que les régimes chercheront à colorer son influence, elle demeure un symbole d’unité nationale. Les autorités soviétiques interdiront même de déposer des fleurs à ses pieds, proscription transgressée par un soulèvement populaire accélérant le retour de l’indépendance. La double actualité internationale d’une triennale et d’une biennale, habite parallèlement la ville, témoignant à la fois de la vigueur et de la dissonance palpables en ces lieux.

Romana Sutas un Aleksandras Beļcovas Muzejs à Rīga

Katja Novitskova à la Whitechapel Gallery à Londres

Metamorphõseõn chez Sultana à Paris

BT13 – Give Up The Ghost, Rīga par Vincent Honoré à Kim ? à Rīga

Laure Prouvost par Daria de Beauvais au Palais de Tokyo à Paris

Dekoratīvās Mākslas un Dizaina Muzejs à Rīga

RIBOCA 1 par Katerina Gregos à Rīga

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Laure Prouvost, Ring, Sing and Drink for Trespassing , Palais de Tokyo, 2018 – Courtoisie de l’artiste et des galeries Nathalie Obadia (Paris / Brussels), carlier | gebauer (Berlin) et Lisson Gallery (London / New York), crédit photographique Aurélien Mole

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Il incarne l’ambition, et fascine pour avoir consommé sa passion au prix de sa vie. Essor et déclin. L’éphèbe jouit de l’ingénierie de son ascendance, qui lui permit d’assouvir son désir d’élévation. Décollage et débandade. Il néglige les recommandations, seulement guidé par sa propre satisfaction. Haut et bas. Il soumet sa condition humaine à une issue fatale. Finalement, peu importe puisque le héros a approché au plus près son idéal.

Sam Gilliam au Kunstmuseum Basel à Basel

Thomas Cole à The National Gallery à Londres

L’envol à La Maison Rouge à Paris

Land of Lads, Land of Lashes par Anke Kempkes à la Galerie Thaddaeus Ropac à Londres

Ed Ruscha à The National Gallery à Londres

Killed Negatives à la Whitechapel Gallery à Londres

Carol Bove chez David Zwirner à Londres

Sam Gilliam; Rondo; 1971
Sam Gilliam, Rondo, 261 x 366 x 198 cm, acrylique sur toile et poutre, 1971 – Collection Kunstmuseum Basel © 2018 ProLitteris Zurich

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Non-verbal, ce mode de communication paraît d’emblée relever de l’énigme. Non pas que le mot soit exempt d’interprétation, mais notre apparence dans le monde semble donner plus encore matière au déchiffrement. Il existerait une lecture de la manière dont chacun se tient. Mieux vaut engager la conversation plutôt que de conclure de façon hâtive selon son propre décryptage des attitudes des autres. Mais un flot d’expositions collectives traversent l’été, en affirmant systématiquement la corporalité, jusque dans l’évidence de leur titre. Alors dans la certitude que les gestes parlent, familiarisons-nous avec l’éventualité que nous puissions les comprendre.

Paloma Varga Weisz chez Sadie Coles HQ à Londres

ISelf Collection: Bumped Bodies à la Whitechapel Gallery à Londres

August Sander chez Hauser & Wirth à Londres

Vile Bodies chez Michael Werner à Londres

Jamila Johnson-Small par Vittoria Matarrese au Palais de Tokyo à Paris

Mute chez Amanda Wilkinson à Londres

Bruce Nauman au Schaulager à Münchenstein

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Bruce Nauman, Sex and Death by Murder and Suicide, 198 x 199 x 32 cm, néon sur aluminium, 1985 – Emanuel Hoffmann Foundation en dépôt permandent à l’Öffentliche Kunstsammlung Basel

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Novembre oblige, portons une nouvelle fois notre attention sur l’actualité de l’image mécanique. Et n’ayant fait aucune foire ni événement spécifiquement labellisés Photo en ce mois pourtant consacré, il s’agira surtout de nous enthousiasmer d’expositions personnelles en capitales. La passion des images peut prendre différentes formes et c’est vers son exploitation la plus flagrante en tant que matériau machinique et obstiné, que nous allons nous aventurer aujourd’hui.

Ari Marcopoulos à la Galerie Frank Elbaz à Paris

Calla Henkel & Max Pitegoff chez Cabinet à Londres

Wade Guyton à la Serpentine Gallery à Londres

Kelley Walker à la Thomas Dane Gallery à Londres

Keith Vaughan chez Austin Desmond Fine Art à Londres

Espace privé à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Thomas Ruff à la Whitechapel Gallery à Londres

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Calla Henkel & Max Pitegoff – Courtoisie Cabinet, London

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Dans un crépuscule déjà bien avancé, un groupe s’affaire autour d’un immense foyer. Tout gravite autour de ce four, aimant brûlant qu’il faudra nourrir nuit et jour, jusqu’à atteindre la haute température nécessaire aux cuissons du grès. Les touristes d’abord, les amis ensuite, quitteront l’endroit laissé à la bienveillance de quelques courageux assurant sous les étoiles, la constance d’une alimentation, bûche par bûche. C’est ainsi plusieurs ventres gourmands et immobiles qu’il s’agit de chaperonner en ce territoire. Depuis des siècles, la tradition se perpétue dans la froidure d’un hameau et ses environs en plein Berry. Alors très tard ou très tôt, lorsque le soleil n’est plus ou pas encore, la fatigue, l’exhalation, l’alcool, facilitent les apparitions tandis que la matière se transforme. Les entités telluriques mugissent silencieusement. Et un matin, tout le monde revient considérer les fruits d’une obscurité à plus de mille degrés. Élégance et rusticité.

Johan Creten au Centre céramique contemporaine La Borne à Henrichemont

Leonor Antunes à la Whitechapel Gallery à Londres

Croy Nielsen & Ker Xavier à Paris Internationale 2017 à Paris

Gino De Dominicis chez Luxembourg & Dayan à Londres

Emily Young par Bowman Sculpture à St James’s church, Piccadilly à Londres

Lost & found chez Rod Barton à Londres

Matthew Peers à la Troy Town Art Pottery à Londres

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Tom Volkaert, Steering wheels & accessories (Backflip into Deathlift), 80 x 45 x 30 cm, céramique, 2017 – Courtoisie de l’artiste et de Rod Barton, London

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En botanique, son nom est Toxicodendron radicans, une liane de la famille des Anacardiaceae. Elle rampe. Elle grimpe. La toucher suscite une allergie extrêmement irritante pouvant se surinfecter. Le contact avec ses feuilles mêmes mortes depuis plusieurs années, peut encore provoquer une réaction chez les plus sensibles. Ces qualités de surface inspirèrent un personnage éponyme aux auteurs de comics. Pamela Lillian Isley s’offre ainsi en cobaye pour des injections de toxines qui la poussent progressivement vers le règne végétal. La demoiselle sentimentalement agacée, finira par devenir une méchante méchante, belle parmi les plantes. L’empoisonneuse cyclotomique est une écologiste extrémiste. Avec elle, célébrons les créatures vénéneuses et les plaisirs de la flore.

Amy Yao chez Goton à Paris

Jardin infini par Emma Lavigne & Hélène Meisel au Centre Pompidou-Metz à Metz

Therianthropy chez Laura Bartlett à Londres

Dreamers awake par Susanna Greeves chez White Cube à Londres

Self-portrait as the Billy Goat par Emily Butler à la Whitechapel Gallery à Londres

Mothership par clearview à Exo Exo à Paris

Jean-Baptiste Bernadet à la Galerie Valentin à Paris

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Issy Wood, The Consultation, 228 x 206 cm, huile sur toile, 2017 – Courtoisie de l’artiste

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Antonio, Francesco, Gaetano, Petronio et Pietro sont frères. Ils excellent en pyrotechnie. La fratrie de célèbres artificiers italiens divertissait les cours royales. Ils signaient les spectacles alchimiques des jardins de Versailles. Leur inventivité leur valut une gloire internationale. Le feu d’artifice reste une incarnation de la liesse. Explosion des formes. Flamboyance des couleurs.

Giacomo Balla par Fabio Benzi à la Estorick collection à Londres

Stefania Batoeva chez Emalin à Londres

Barbara Kasten à la Thomas Dane Gallery à Londres

Peinture, bouture et mixture par Laura Ben Haïba à L’attrape-couleurs à Lyon

Jesse Willenbring à la Galerie Ceysson & Bénétière à Paris

Casse et vole ! par Stéphane Calais, Antwan Horfee & Hugo Vitrani à la Galerie MR14 à Paris

Eduardo Paolozzi à la Whitechapel gallery à Londres

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Anne Renaud, Untitled, 70x95cm, acrylique, huile, toile, 2017 – Courtoisie de l’artiste

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Le terme résonne comme un prénom mythologique. Il est antique et guttural. Il définit une simplicité rustique. Beaucoup aujourd’hui, fantasment une ère primitive, visent naïvement le temps d’avant. Alors les campagnes incultes et les terres lointaines, deviennent l’ultime horizon. C’est aussi le nom d’un papillon brun voire doré, qui vole dans les poussières du mois d’août.

Jill Mulleady à la Galerie Gaudel de Stampa à Paris

Chasser le dragon chez High art à Paris

Neo-pagan-bitch-witch! par Lucy Stein & France-Lise McGurn chez Evelyn yard à Londres

Пикник на обочине (Piknik na obochine) par Florent Delval chez Exo exo à Paris

Intellectual barbarians à la Whitechapel gallery à Londres

Pastoral myths à La loge à Bruxelles

Morgan Courtois chez Balice Hertling à Paris

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Jean-Marie Appriou, Beekeeper (hydrangea) – détail, 240x100x180cm, aluminium, verre soufflé, 2016

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De nouvelles mignardises encouragent une prospection toujours plus céramique. Avec leur petit doigt levé, les arts de la table s’emparent de la délicatesse d’un rendez-vous superflu et délicieux. La coutume est fièrement ancrée. L’horloge résonne, il est cinq heure pm.

Christian Newby & Ana Martinez Fernandez chez Space in between à Londres

The London open 2015 à la Whitechapel gallery à Londres

Salvatore Arancio à la Contemporary art society à Londres

Jesse Wine à la Limoncello gallery à Londres

Roselyne Titaud au Musée d’art moderne Saint-Etienne Métropole à Saint-priest-en-jarez

The twining teapots gallery au Norwich castle museum and art gallery à Norwich

Sébastien Stoskopf au Musée des beaux-arts à Strasbourg

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Roselyne Titaud, La petite table, Frankreich, photographie, 2010 – Courtoisie de l’artiste

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Parfois, voir ne suffirait plus. Le constat m’agace. Ces circonstances voulant nous en convaincre, semblent pourtant se multiplier. Pluridisciplinarité et interactivité commandent alors des évènements où l’appréciation visuelle paraît d’un coup périmée. C’est l’immersion sensorielle qui y prime. Les britanniques sont fort pour cela, et leur actualité estivale regorge de propositions du genre. Partager l’expérience d’une action devient l’incontournable contrainte. C’est léger. Cela plaît aux familles. Ceci dit, animer signifie bien insuffler la vie. Pas forcément à la portée de tout moniteur de centre aéré.

Carsten Höller à la Hayward gallery à Londres

Station to station par Doug Aitken au Barbican centre à Londres

Air de jeu par Bernard Blistène & Katryn Weir au Centre Pompidou à Paris

Alex Cecchetti à Kunstraum à Londres

Soundscapes à The national gallery à Londres

James Richards à la Whitechapel gallery à Londres

Janet Cardiff par Luma à l’Atelier de la formation dans le cadre des Rencontres d’Arles à Arles

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Olaf Breuning, Smoke performance, 2013 – Courtoisie de l’artiste

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Un gros trou. Nous y voilà face. De vertigineuses ouvertures aspirent notre attention dans la profondeur de leur surface. L’irrésistible appel du gouffre permet ici de partager une prospection, vaste dans sa diversité plastique et pourtant toujours frontale dans ce qu’elle a de contemplatif. Ces cavités plates fascinent. La planitude n’est jamais là un obstacle déceptif. C’est l’aventure.

Wolfgang Tillmans à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Mark Lewis au Bal à Paris

Christopher Williams à la Whitechapel gallery à Londres

Isabelle Cornaro au Palais de Tokyo à Paris

Flore Nové-Josserand à la Zabludowicz collection à Londres

Gabriel Méo dans un hangar à La plaine Saint-denis

Samara Scott à Eastside projects à Birmingham

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Samara Scott, Silks, 2015 – Courtoise de l’artiste et Eastside projects, crédit photographique Stuart Whipps

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L’onomatopée est une invitation nette à l’action. Elle embarque dans une dynamique nerveuse, aux intentions toniques. La radicalité mise en œuvre ici passe par une violence certaine, sans être expéditive pour autant. Il ne s’agit pas de bâcler l’opération, mais bien d’en trouver la juste intensité, offerte de front, giflant l’engourdissement, avec ce caractère tenace propre à la résistance orthogonale.

Bernard Piffaretti au Frac Franche-Comté – Fonds régional d’art contemporain à Besançon

Louis Cane à la Galerie Torri à Paris

Jonathan Lasker au Musée d’art moderne Saint-Étienne Métropole à Saint-Priest-en-Jarez

Adventures of the black square à la Whitechapel gallery à Londres

Rémy Zaugg au Centre culturel suisse à Paris

An evanescent fix à la Vitrine Gallery à Londres

Oscar Tuazon au Consortium à Dijon

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Bernard Piffaretti, Sans titre, acrylique, toile, 2004 – Copyright l’artiste et l’Adagp et courtoisie de l’artiste et des galeries Frank Elbaz et Cherry & Martin

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Une partie de l’actualité londonienne m’a récemment confronté à un de mes principaux nœuds. Le constat a été suffisamment répété dans ce support. Je suis particulièrement mauvais public pour l’art vidéo. Mais les galeries comme les institutions de la capitale britannique m’ont infligé un bon nombre d’expositions faisant honneur à ce médium de la durée. Obéissance. Exécution. J’ai souvent survolé les films, mais toujours apprécié leur contexte. Sept monographies permettent de continuer à s’interroger sur notre rapport à l’image projetée et à sa temporalité, entre râle et émerveillement.

Pipilotti Rist à la Hayward Gallery à Londres

Joan Jonas à la Wilkinson Gallery à Londres

Mike Kelley à la Gagosian Gallery – Britannia Street à Londres

Anri Sala à la Serpentine Gallery à Londres

Yang Fudong chez Parasol Unit à Londres

Josiah McElheny à la Whitechapel Gallery à Londres

Doug Aitken à la Victoria Miro Gallery à Londres

Les blogueuses mode l’ont rabâché pendant des mois. Il faut « entrechoquer les couleurs », « passer à la folie-chromie », « aimer ces couleurs bonne humeur en associations inhabituelles, originales, provocantes », « bannir le noir, le blanc et les autres basiques de son dressing pour laisser place à un arc-en-ciel de couleurs flashy » et « associer plusieurs couleurs vives dans un festival d’aplats ». Dans l’absolu, aucun prétexte pour personnellement estimer un jour cette tendance. Un séjour à Londres amène cependant à la reconsidérer, tant la couleur en bloc a régulièrement surgi au fil des quatre-vingt quinze expositions parcourues en quatre jours. Ce constat aurait pu sembler anecdotique, mais est rendu légitime par sa redondance, redoublé par son évidence dans les couloirs de la foire d’art contemporain de la ville qui s’y tenait la semaine passée.

Limoncello Green par Vanessa Billy chez Limoncello à Londres

Richard of York gave battle in vain par Cornelia Parker à la Whitechapel Gallery à Londres

Elad Lassry à la White Cube Gallery à Londres

Anne Truitt à la Galerie Stephen Friedman à Londres

Frieze Art Fair 2011 à Regent’s Park à Londres

Frank Stella chez Haunch of Venison à Londres

Postmodernism au V&A Museum à Londres

L’adjectif fait souvent sourire et il n’est pas évident à utiliser dans le langage courant, tant sa connotation cosmique est puissante. Mais la conquête de l’espace n’a pas toujours été sidérale et il faudra réussir à envisager cet épithète dans des proportions plus modestes. Mystère de la troisième dimension, la profondeur est ce qui éloigne ou rapproche de l’observateur. Elle sépare les plans et permet de penser la perspective, interrogation conceptuelle et picturale majeure de l’histoire de la représentation. Témoignant principalement d’installations tout en interrogeant la réalité tangible des autres médiums dans l’espace d’exposition, ce numéro présentera des plasticiens qui s’adressent de front à nos sens, négociant avec le vide et le plein.

Farah Atassi et Élodie Lesourd aux Églises à Chelles

Claude Lévêque à la Galerie des Galeries à Paris

Immersion par le Musée de Valence à l’Imprimerie Céas à Valence

Ann Veronica Janssens au Château des Adhémar à Montélimar

Fred Sandback à la WhiteChapel Gallery à Londres

Et si l’espace n’était qu’une dimension intérieure au Cac Abbaye Saint André à Meymac

Krijn de Koning au Musée des Beaux-Arts à Nantes

On connait mon râle permanent contre le manque de visibilité offert à la photographie contemporaine audacieuse, dans la France qui m’est familière du moins. Alors qu’outre-Manche, Nan Goldin, marraine d’antan, présente une exposition sans grand intérêt, les Rencontres d’Arles s’autoproclament « non-conforme ». Voilà une formule qui ne peut qu’alimenter mon ironie, tant on aurait préféré que le festival se contente déjà d’une décente conformité ou d’un conformisme décomplexé. Malgré une quarantaine de présentations, soit la moitié des éditions récentes, impossible de m’enthousiasmer suffisamment pour y consacrer un numéro complet. C’est donc l’occasion d’entrevoir une actualité géographiquement plus étendue, plutôt constituée de clichés historiques datant de l’aube ou du crépuscule du siècle passé.

Augustin Rebetez à la Salle Henri Comte à Arles

Prix Découverte 2011 dans la Grande Halle au Parc des Ateliers à Arles

From here on  à l’Atelier de Mécanique au Pars des Ateliers à Arles

Thomas Struth à la WhiteChapel Gallery à Londres

Claude Cahun au Jeu de Paume à Paris

Constantin Brancusi  au Centre Pompidou à Paris

Le temps retrouvé à la Chapelle du Méjan à Arles et à la Collection Lambert en Avignon

Je ne peux dissimuler plus longtemps  l’existence d’un récent séjour londonien. Traverser la Manche reste un évènement. L’autre capitale continue à me fasciner. Et après trois voyages depuis l’été passé, un exotisme agit évidemment encore, mais c’est l’étrange homogénéité de ce que j’ai pu parcourir qui me séduit. Tout semble se répondre. Présentation des collections institutionnelles, actualité des centres d’art et monographies en galeries : on ressent une hypothétique concertation qui rend l’agenda artistique de la ville presque suspect. Ceci est particulièrement appréciable dans le cadre d’un passage furtif et dense totalisant la visite de quatre-vingt quatre expositions en trois jours. Plutôt que de témoigner littéralement de cet harmonieux ensemble, cette sélection justement hétéroclite partagera un florilège, de cœur, pour les yeux.

Nofound to New Documents par Emeric Glayse chez Viktor Wynd Fine Art à Londres

Philippe Parenno à la Serpentine Gallery à Londres

Susan Hiller à la Tate Britain et à la Galerie Timothy Taylor à Londres

Nathan Cash Davidson chez Parasol Unit à Londres

Constructions à la Galerie Carl Freedman à Londres

John Stezaker à la Whitechapel Gallery à Londres

Rallou Panagiotou à la Galerie Ibid Projects à Londres

Sous le charme toujours vif de la capitale britannique, ce deuxième numéro poursuivra l’investigation lexicale lancée la semaine passée en se focalisant cette fois-ci sur une majorité de structures qui portent le nom de Gallery sans correspondre pour autant à l’acceptation francophone de son homonyme. Ce prétexte permettra de parcourir une actualité à but plus ou moins non lucratif, témoignant des prestigieux musées, centres d’art et fondations de la ville.

Wolfgang Tillmans à la Serpentine Gallery à Londres

Haris Epaminonda à la Tate Modern à Londres

Alice Neel à la Whitechapel Gallery à Londres

Ernesto Neto à la Hayward Gallery à Londres

Systematic à la Zabludowicz Collection à Londres

Unto this last chez Raven Row à Londres

Nothing is Forever à la South London Gallery à Londres