Dans un crépuscule déjà bien avancé, un groupe s’affaire autour d’un immense foyer. Tout gravite autour de ce four, aimant brûlant qu’il faudra nourrir nuit et jour, jusqu’à atteindre la haute température nécessaire aux cuissons du grès. Les touristes d’abord, les amis ensuite, quitteront l’endroit laissé à la bienveillance de quelques courageux assurant sous les étoiles, la constance d’une alimentation, bûche par bûche. C’est ainsi plusieurs ventres gourmands et immobiles qu’il s’agit de chaperonner en ce territoire. Depuis des siècles, la tradition se perpétue dans la froidure d’un hameau et ses environs en plein Berry. Alors très tard ou très tôt, lorsque le soleil n’est plus ou pas encore, la fatigue, l’exhalation, l’alcool, facilitent les apparitions tandis que la matière se transforme. Les entités telluriques mugissent silencieusement. Et un matin, tout le monde revient considérer les fruits d’une obscurité à plus de mille degrés. Élégance et rusticité.
Johan Creten au Centre céramique contemporaine La Borne à Henrichemont
Leonor Antunes à la Whitechapel Gallery à Londres
Croy Nielsen & Ker Xavier à Paris Internationale 2017 à Paris
Gino De Dominicis chez Luxembourg & Dayan à Londres
Emily Young par Bowman Sculpture à St James’s church, Piccadilly à Londres
Lost & found chez Rod Barton à Londres
Matthew Peers à la Troy Town Art Pottery à Londres
Tom Volkaert, Steering wheels & accessories (Backflip into Deathlift), 80 x 45 x 30 cm, céramique, 2017 – Courtoisie de l’artiste et de Rod Barton, London