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Clermont-Ferrand

Parfois, il faut parler fort. Tous les curseurs sont alors poussés pour affirmer une voix, progressivement incandescente. Sans retenue, mais avec tact, les palettes rugissent et s’enflamment.

Pierre Bonnard au Musée de Grenoble à Grenoble

Simon Martin par la Galerie Jousse Entreprise à la Fiac 2021 à Paris

Sheila Hicks à la Galerie Frank Elbaz à Paris

Signac Collectionneur au Musée d’Orsay à Paris

Cecily Brown à Gladstone Gallery à Bruxelles

Chaïm Soutine / Willem de Kooning, la peinture incarnée au Musée de l’Orangerie à Paris

Miryam Haddad au Frac Auvergne à Clermont-Ferrand

db441910-a7ef-097e-15bf-30763b25d94dSimon Martin, Visage dans l’herbe, 19 x 24 cm, huile sur toile, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Jousse Entreprise (Paris)

La peur du nombre treize a un nom. Cette superstition s’est ancrée à travers des siècles de christianisme multipliant les charges à l’encontre du symbole numérique, bien que quelques occurrences surgissent aussi dans d’autres cultures, parfois contrebalancées par des interprétations positives de ce signe. Son incidence a quoiqu’il en soit réussi à s’immiscer dans certains aspects bien concrets des aménagements de la vie, afin d’apaiser ce trouble. Ainsi selon cette sensibilité, en ce qui concerne les étages des immeubles, les rues des villes, les lits des hôpitaux, les chambres des hôtels, les pages de magazines, les salles des cinémas, les rangées des théâtres, les cabines des grandes roues, les portes d’embarquement des aéroports, les sièges des avions, les immatriculations des véhicules ou les dossard des compétitions sportives, on élude tout simplement son existence en passant sans scrupule du douze au quatorze.

Caroline Achaintre par Alice Motard au Capc Musée d’art contemporain à Bordeaux

Le mauvais œil au Frac Auvergne à Clermont-Ferrand

Yoann Estevenin à la Galerie Guido Romero Pierini à Paris

Fantasmagorie au Musée Alsacien à Strasbourg

Sarkis à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Ingrid Luche à la Villa du Parc à Annemasse

Kubra Khademi à la Galerie Eric Mouchet à Paris

e2fbfbd7-bc95-4b38-92d5-354f3cb675a0Caroline Achaintre, Monmec, 29 x 29 x 27 cm, porcelaine émaillée, cuisson électrique, 2017 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Arcade (Londres, Bruxelles) et Art : Concept (Paris), production Moly-Sabata avec le soutien de la Fondation des Artistes, crédit photographique Arthur Péquin

Ou tranquille. Ou immobile. Ou coite. Cela laisse ainsi de la marge pour titrer de futures chroniques encore, tant le sujet est passionnant, et ce numéro n’est pas le premier à le frôler. Alors que les Gender Studies semblent incontournables en toute initiative, il peut être éclairant d’embrasser la question au sein des catégories qui longtemps régirent la hiérarchie en matière de Peinture, et qui continuent aujourd’hui à avoir un impact flagrant sur l’ensemble des médiums. La Nature Morte est apparue en tant qu’ordre à la fin du XVIIe siècle, au plus bas du système des valeurs. Mineure parmi toutes, elle s’obstine à organiser des objets inanimés dans un espace confiné rendant compte d’une effroyable conscience de finitude. Elle est un portrait en réserve, une histoire sans majuscule, un paysage d’une autre échelle.

Matthew Ronay à la Galerie Perrotin à Paris

Théo Massoulier à l’INSA Lyon à Villeurbanne

Morgan Courtois pour Les jours de pleine lune #11 Saison 2 Sol à La Tôlerie à Clermont-Ferrand

Jacqueline Lerat au Musée Ariana à Genève

Paul Nash par Simon Grant à la Fondation Vincent van Gogh Arles à Arles

Still life par Tacita Dean à The National Gallery à Londres

Wolfgang Tillmans au Carré d’Art à Nîmes

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Matthew Ronay, Limerent bond – détail, 52.7 x 66 x 29.2 cm, tilleul, teinture, gouache, flocage, plastique, acier, 2017 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie,
crédit photographique Claire Dorn

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Ainsi le terme désigne un lépidoptère dans cette langue agglutinante d’Asie. Il accorde l’hébreu et l’arabe pour dire le mot Prophète. Et il est aussi l’acronyme de North Africa Business Intelligence. Nabi, est un gang de peinture qui sonne comme une blague entre copains. Le terme n’a d’ailleurs été consacré que tardivement, confiné jusqu’alors aux correspondances privées de ce cercle d’initiés. Retenons-en la vivacité et une certaine spiritualité de la couleur, dans une humeur définitivement voyante voire visionnaire.

Phoebe Unwin chez Amanda Wilkinson à Londres

Intimités en plein air au Musée d’art Roger Quillot à Clermont-Ferrand

Markus Lüpertz à la Michael Werner Gallery à Londres

Duo, duel, dual à la Galerie B+ à Lyon

John McAllister chez James Fuentes à New York

Nymphéas. L’abstraction américaine et le dernier Monet au Musée de l’Orangerie à Paris

Andreas Eriksson à la Stephen Friedmann Gallery à Londres

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Phoebe Unwin, Whisper, 115 x 70 cm, huile sur toile, 2018 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Les frac ont trente ans. Un effort fédérateur célèbre leur anniversaire par l’invitation systématique de personnalités à s’approprier les collections régionales. Chacune des directions interpréta ce principe afin de proposer une constellation d’expositions, fidèle dans sa répartition sur le territoire, à une mission de diffusion citoyenne. On connait mon engagement pour le rayonnement de ces outils démocratiques. J’ai veillé à parcourir un maximum d’étapes de la cartographie événementielle qu’ils dessinent ensemble. Ma sélection témoigne de l’indéniable richesse de nos réserves, que des explorations subjectives dévoilent au fil de l’année, pour mieux embarquer notre enthousiasme à travers la France entière.

Triangulation par Alejandro Cesarco au Prieuré de la Charité-sur-loire

Transformations par Vincent Lamouroux à l’Hôtel de région à Lyon

La révolte et l’ennui par Marc Bauer au Frac Auvergne à Clermont-Ferrand

Les immémoriales au Frac Lorraine à Metz

Tacet par Francis Baudevin au Musée des beaux-arts à Dole

Le grand tout par Anita Molinero & Paul Bernard  au Frac Limousin à Limoges

En suspension par Marc Camille Chaimowicz au Frac Pays de la loire à Carquefou

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Man Ray, L’œuf et le coquillage, 30×20.1cm, photographie, 1931-78 – Collection Frac Bourgogne

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Saisi dans la beauté du ballet ou au contraire la trivialité d’une usine, le geste répond ici d’une sévère formation. Rats d’opéra et apprentis passent chacun par une instruction stricte soumettant leur corps à des exécutions mécaniques nécessitant labeur et répétitions. Et la machine devient modèle. Et le modèle devient menace. Toutes les monographies de ce numéro s’adaptent à des espaces exigus dont le volume conditionne notre propre corporalité. Toujours, des mouvements à contenir, regardés, regardeurs, pour l’œuvre comme pour l’œil.

Laetitia Badaut Haussmann à la galerie In Extenso à Clermont-Ferrand

L’homme de Vitruve par Claire Le Restif au Crédac à Ivry-sur-seine

Lorraine Féline à Micro Onde – Centre d’art contemporain de L’onde à Vélizy-Villacoublay

Coquilles mécaniques par Joanna Fiduccia au Crac Alsace à Altkirch

Jonathan Binet dans un module Fondation PB-YSL au Palais de Tokyo à Paris

Olivier Dollinger à la Galerie Marion Meyer à Paris

Damir Očko dans le Project space de la Galerie Yvon Lambert à Paris

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> Laetitia Badaut Haussmann, And again and again and again, 6’32 », vidéo HD, 2012 –
Production Dirty business of dreams – Soutien Mairie de Paris et Studiolab Ménagerie de verre

Nous pouvons interroger la motivation d’un artiste à représenter quelqu’un plutôt que quelque chose. L’histoire du portrait est vaste, et je tiens ici plutôt à me pencher sur la manière dont le grotesque peut surgir sur une figure. Pour cela j’avoue devoir m’éloigner de mes prédispositions, et confronter des canons historiques à nos grimaces contemporaines.

Phantasia par Lille3000 au Tri postal dans le cadre de Fantastic à Lille

Albrecht Dürer et son temps à l’Ensba – École nationale supérieure des beaux-arts à Paris

Gert&Uwe Tobias au Frac Auvergne – Fonds régional d’art contemporain à Clermont-Ferrand

Brian Chalkley à la Galerie Ancient&Modern à Londres

La galerie du temps au Louvre-Lens à Lens

Yue Minjue  à la Fondation Cartier à Paris

George Condo à la Galerie Catherine Houard à Paris

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> Théo Mercier, Le solitaire, 2010 – Courtoisie Gabrielle Maubrie Paris
Crédit photographique Pierre Mondain-Monval

Cette discipline scientifique met à jour des vestiges matériels enfouis afin de reconstituer l’histoire des civilisations. Prospection et interprétation permettent donc de filer une métaphore permanente entre l’activité de l’archéologue et celle de l’artiste, qui partagent un même appétit pour la composition, distinguant avec détermination les éléments d’un même corpus ensuite offerts de façon démonstrative. Deux présentations collectives affirmaient de part et d’autre du territoire français, l’évidence de notre comparaison. En prise avec les méandres de la mémoire, il s’agit toujours d’exposer, à l’air, au soleil, à la connaissance et au regard.

Pierre Vadi à la Galerie Triple V à Paris

Gyan Panchal à la Galerie Frank Elbaz à Paris

Archéologies contemporaines par Aurélie Volz  au château des ducs de Wurtemberg à Montbéliard

Archéologie – Un mythe contemporain par Alexandra Fau à La tôlerie à Clermont-Ferrand

Neo – Never ending object par Ann Guillaume & Yann le Guennec à Paris

Fos à la Galerie Max Wigram à Londres

Welcome to our future par Jean Boîte Éditions à Vecteur Interface à Nantes

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> Ann Guillaume – Courtoisie de l’artiste

L’abstraction telle qu’on la désigne dans le champ des arts plastiques, ne date que d’un siècle finalement. Il serait bien-sûr assez plaisant d’envisager ses précurseurs dans l’histoire, annonçant un choix plastique généralement radical. Ce n’est pas notre présent propos, qui au contraire compile une série d’artistes qui poursuivent, toujours, en 2012, cet appétit de la forme libérée de son signifiant, ou presque. Et c’est du médium originel de la peinture dont il sera question, et à travers lui, de deux des principales qualités de la surface qu’elle offre. Motifs et palette viseront donc à stimuler sans détours notre rétine.

Les braves à la Galerie Jean-Luc & Takako Richard à Paris

Camila Oliveira Fairclough par Thierry Leviez à -1 à Paris

Shirley Jaffe à la Galerie Greta Meert à Bruxelles

Colombe Marcasiano & Sofie Haesaerts à Komplot à Bruxelles

Pedro Cabrita Reis à la Galerie Nelson-Freeman à Paris

Expanding.Color – Les peintres / Les constructeurs à La Tôlerie à Clermont-Ferrand

Blair Thurman à la Galerie Triple V à Paris

Un premier numéro a déjà été consacré à l’actualité du médium dans sa forme hystérique. Après des torrents de pixels, reposons-nous maintenant avec des propositions cultivant un type de classicisme, d’ordre plus raisonnable. Toujours, des accrochages impeccables tracés au cordeau, qui envisagent l’espace comme un page à partitionner. Ce rapport mural au plat affirme la métaphore du livre à feuilleter. Et des rectangles de diverses qualités s’y organisent.

Robert Mapplethorpe par Sofia Coppola à la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris

Yto Barrada au Wiels à Bruxelles

Thierry Fontaine à Micro-Onde à Vélizy-Villacoublay

Dove Allouche au Frac Auvergne – Fonds régional d’art contemporain à Clermont-Ferrand

Terre transformée par Sérgio Mah au Centre Culturel Calouste Gulbenkian à Paris

Chloé Quenum  par Nicolas de Ribou & Mathilde Guyon à L’Autonomie à Bruxelles

Wolfgang Tillmans à la Galerie Chantal Crousel à Paris

La richesse du territoire français en matière de lieux d’art contemporain n’est jamais suffisamment soutenue. Nous connaissons pourtant la vulnérabilité de trop de structures pour qui subsister est un combat permanent, animé d’un humanisme que l’on ne considère plus. Les parcourir pour témoigner de leurs actualités fait partie d’un engagement vif qui m’importe depuis les débuts de cette chronique. Deux numéros cet été seront exclusivement consacrés à une géographie tricolore qui boycotte l’Ile-de-France et son cœur parisien. Le premier suivra un éclair qui zèbre la face orientale de notre pays, la traversant du Nord au Sud en ciblant Reims, Mulhouse, Pougues-les-Eaux, Villeurbanne, Clermont-Ferrand, Nîmes et Sérignan.

Julien Carreyn au Frac Champagne-Ardenne à Reims

Seb Patane à La Kunsthalle à Mulhouse

Manufacture par Zoë Gray & Sandra Patron au Parc Saint Léger à Pougues-les-Eaux

Yes, we don’t par Joël Benzakin & Nathalie Ergino à l’Iac à Villeurbanne

Derrière les panneaux, il y a des hommes #2 par Solenn Morel à La Tôlerie à Clermont-Ferrand

Albert Oehlen au Carré d’art à Nîmes

C’est l’amour à la plage au Mrac Languedoc-Roussillon à Sérignan

Une association œuvre à faire rayonner l’actualité artistique du cœur de notre pays. Basée à Clermont-Ferrand, son domaine d’action s’étend à deux cents kilomètres à la ronde autour de cette ville. La Belle Revue centralise sur un site internet les informations liées aux lieux qu’elle fédère, des focus sur des artistes travaillant en ces terres ainsi que des chroniques mensuelles. Le tout est récapitulé une fois par an via un ouvrage imprimé : la sortie du numéro 2010 se déroulait la semaine passée et motiva un séjour dense et heureux, par là. Deux jours merveilleux en résultèrent, d’un FRAC à l’autre, depuis la bruine matinale du premier jour des soldes en Limousin jusqu’à un spectaculaire coucher de soleil sur les volcans d’Auvergne.

Electro Géo au Frac Limousin à Limoges

Etienne Chambaud au Ciap à Vassivière

Première 16 au Cac Abbaye Saint André à Meymac

Derrière les panneaux, il y a des hommes #1 par Solenn Morel à La Tôlerie à Clermont-Ferrand

Le bénéfice du doute à l’Hôtel de Fontfreyde à Clermont-Ferrand

Eric Emery à la Galerie In Extenso à Clermont-Ferrand

Darren Almond au Frac Auvergne à Clermont-Ferrand

Tout récemment, un merveilleux circuit a pu se réaliser pour relier une dizaine d’expositions situées dans quatre régions du cœur de la France. La ponctualité de la SNCF ainsi que la complicité des différents hôtes m’ont ainsi permis de parcourir en deux jours des parcelles de Bourgogne, d’Auvergne, de Limousin et de Centre afin d’approcher l’actualité artistique que ces contrées proposaient. Et comme une exposition ne s’arrête jamais aux portes de son espace, il faudra lire cette chronique conditionné par les plaisirs qui ponctuèrent le voyage, outre la qualité des programmations : boire un café au pied d’une cathédrale, comparer des porcelaines, dîner au bord d’un lac, se réveiller dans la brume, longer des volcans et applaudir un marathon.

Aï Kitahara au Frac Centre à Orléans

Espace public – Regard de biais à la Galerie de l’Iav – Esad à Orléans

Richard Fauguet au Frac Limousin à Limoges

Rosa Barba au Ciap à Vassivière

Babel au Frac Auvergne  à Clermont-Ferrand

Bert Duponstoq à la Galerie Arko à Nevers

Eric Madeleine à la Chapelle Sainte Marie à Nevers

Cette deuxième partie du cycle consacré à une récente promenade estivale en province française s’attachera à développer le segment auvergnat du circuit. Située au cœur de notre pays en plein Massif Central verdoyant, cette région surprend par une actualité culturelle honorable qui bouscule un certain présupposé qui placerait volontiers la vie artistique locale du côté du sommeil de ses volcans éteints plutôt que de celui du caractère de ses courageux fromages. Nous quittions donc l’Église de Decazeville pour nous réinstaller dans le camping-car maternel laissant derrière nous le Midi pour gagner les austères pentes vulcaniennes.

La Rose Pourpre du Caire aux Ecuries du Musée d’Art et d’Archéologie à Aurillac

La part de l’ombre au Musée d’Art et d’Archéologie à Aurillac

Régine Cirotteau au Musée d’Art Roger-Quilliot à Clermont-Ferrand

Ultramodernes paysages au Musée d’Art Roger-Quilliot à Clermont-Ferrand

Michel Blazy par In Extenso à La Tôlerie à Clermont-Ferrand

Marc Bauer au Frac Auvergne à Clermont-Ferrand

Claude Rutault au Creux de l’Enfer à Thiers