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Archives de Tag: Ordovas gallery

Il existe une architecture du regard, conçue pour un voyeurisme extrême. On s’y réunit pour inspecter la mort afin de comprendre le vivant. L’histoire de la médecine et celle de la scène s’y rencontrent, en un lieu spécialement aménagé à des fins d’exhibition. Le corps y est ouvert, pour la recherche, pour l’enseignement. Et pour le spectacle, forcément. Leçon scientifique autant que divertissement mondain, c’est ainsi qu’aurait d’ailleurs été inventée la place payante. Cet espace dédié à la dissection humaine, apparu en Europe du Sud au XVIe siècle, se construit selon un plan concentrique, métaphore possible des couches qui constituent le globe oculaire même. Un éloge de l’œil, à une échelle existentielle. L’expérience visuelle est consacrée. C’est le triomphe de la vue en tant que moyen privilégié d’accéder à la connaissance.

Issy Wood par Carlos/Ishikawa à Paris Internationale 2019 à Paris

Claude Mirrors par Agnes Gryczkowska au Schinkel Klause | Schinkel Pavillon à Berlin

Meret Oppenheim chez Alexander Levy à Berlin

Peggy Guggenheim and London chez Ordovas à Londres

Maruja Mallo par Ortuzar Projects à Frieze Masters 2019 à Londres

The Making of Husband par Anna Gritz au KW Institute for Contemporary Art à Berlin

Nur Koçak à SALT Beyoğlu | SALT Galata à Istanbul

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Christina Ramberg, Strung (for Bombois), 1975 © Estate of Christina Ramberg | Collection of Gladys Nilsson & Jim Nutt, crédit photographique Frank Sperling

Au sens propre comme au figuré, il s’agit de vénération. L’hommage s’incarne dans la matière, qui trouve ses contours dans l’effigie en question. L’immuable se dresse. L’immobile s’affiche. Le silence s’impose. C’est la gorgone Méduse qui opère, et pétrifie l’objet de son regard. Ainsi, l’on statue de manière définitive.

Maude Maris à Pi Artworks à Londres

Barbara Hepworth par Dickinson à Frieze Masters à Londres

Paloma Bosquê chez Mendes Wood DM à Bruxelles

Katinka Bock à l’IAC Institut d’art contemporain à Villeurbanne

Wiggle à la Galerie Greta Meert à Bruxelles

Alabaster chez Ordovas à Londres

Hervé Guibert aux Douches La Galerie à Paris

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Katinka Bock, vue de l’exposition « Radio / Tomorrow’s sculpture » à IAC à Villeurbanne, 2018 – Courtoisie de l’artiste et des galeries Jocelyn Wolff (Paris), Meyer Riegger (Berlin/Karlsruhe) et Greta Meert (Brussels), crédit photographique Blaise Adilon

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De fruits, de fleurs et de légumes, c’est le motif végétal que l’on prélève ici. Il s’agit avant tout dans l’histoire de notre humanité, d’un mode de subsistance consistant à se procurer des produits de la nature. Soit une manière assez passive d’envisager les choses, récoltant sans cultiver. Le champ lexical du terme décline sa racine en cueillage, cueillaison ou cueillement, termes qui insistent respectivement sur l’action, l’époque ou la manière de ravir. Et du moment que l’on a les mains pleines de cerises, il faut bien trouver dans quoi les mettre pour descendre de l’arbre.

Lucie Rie chez Erskine, Hall & Coe à Londres

Les Capes à la Galerie De Multiples à Paris

Flipside par Rosie Reed chez Fold à Londres

Flowers à Ordovas à Londres

Natalie Dray par Tom Morton chez Blain|Southern à Londres

Becoming Plant par Borbála Soós à Tenderpixel à Londres

Salvo dans le cadre de L’Almanach 18 au Consortium à Dijon

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Paloma Proudfoot, Uncoupling, céramique émaillée, cerises, 2017 – Courtoisie de l’artiste et Tenderpixel, crédit photographique Original&theCopy

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L’humanité cherche parfois à réagir en écoutant davantage son environnement naturel. Ou l’image qu’elle s’en fait. Des modes alternatifs de jardinage se développent en s’inspirant d’une écologie originelle. Cette humeur accompagne une aspiration générique à s’émanciper des systèmes établis pour viser un rythme plus respectueux du monde dans sa diversité. Il s’agit de célébrer le vivant à toutes ses échelles. Créer l’abondance. Établir la fertilité. L’expérimentation règne et de nombreux laboratoires cherchent leur voie à ciel ouvert. Ici, l’harmonie se trouve dans la culture de la permanence.

Marguerite Humeau par Elsa Coustou à la Tate Britain à Londres

Rock Garden chez Semiose galerie à Paris

Nick Laessing à la Galerie PCP à Paris

Marylin, flowers, lips, gun, mirror, cactus chez Ordovas à Londres

Bill Lynch chez The approach à Londres

JP Racca-Vammerisse à la Galerie Le Fil Rouge c/o la QSP* à Roubaix

Julia Crabtree & William Evans à Cell Project Space à Londres

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Julia Crabtree & William Evans, Gullet, 2018 – Courtoisie des artistes et Cell Project Space, London

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C’est un tombeau vide. Les chairs organiques sont absentes en cet endroit. Le travail de mémoire agit exclusivement. La pierre y est seule. Elle signale sans attester. Aucune exhumation n’est envisageable. D’ailleurs le corps n’a peut-être jamais existé. La sépulture y est plus volontaire que jamais. La visibilité de l’édifice prime. Une remembrance obligée.

Warum ich mich in eine Nachtigall verwandelt habe au Kunstmuseum Lüzern à Lüzern

Eduardo Chillida chez Ordovas à Londres

Steve McQueen à la Galerie Marian Goodman à Paris

Alexandre da Cunha à la Thomas Dane Gallery à Londres

Momentary monuments au Migros museum à Zürich

Thomas Hirschhorn à la Galerie Susanna Kulli à Zürich

Danai Anesiadou à la Wilkinson Gallery à Londres

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Henrik Olesen, Some gay-lesbian artists and/or artists relevant to homo-social culture born between c. 1300–1870, 2007 – Collection Migros museum, crédit photographique Nicolas Duc

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D’un écart entre deux localisations, naît un trouble. Et ce n’est pas tant le constat d’une différence, que la circulation organique dans l’espace qu’elle détermine, qui provoque cet étourdissement. Le décalage n’est pas qu’horaire. Temporalité et biologie interne conditionnent le voyage, mais l’acclimatation relève de toute évidence d’autres champs encore. Alors que les comparaisons continuent d’alimenter une animosité répréhensible, il s’agit de trouver un juste rapport dans l’appréciation du lointain sans sacrifier ses propres référents. Et avec l’interdiction d’utiliser le mot exotisme.

Paul Gauguin à la Ordovas gallery à Londres

Pangaea à la Saatchi gallery à Londres

Oscar Murillo à la Galerie Marian Goodman à Paris

Des hommes, des mondes par Alain Berland au Collège des bernardins à Paris

Imagine Brazil par Gunnar B. Kvaran, Hans-Ulrich Obrist & Thierry Raspail au Mac à Lyon

Carne de minha perna par Estelle Nabeyrat à la Galerie Emmanuel Hervé et à La maudite à Paris

Kapwani Kiwanga par Nataša Petrešin-Bachelez au Jeu de Paume à Paris

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Charlotte Moth, – Collection particulière

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