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Archives de Tag: Collection Lambert

On construirait les routes comme des cathédrales. Collatéraux et accotements offrent des voies annexes, parallèles, alternatives. La nef reste pour les autres, alors nous profitons du potentiel de la bordure. Voire du fossé, du caniveau. Les valeurs se renversent, parfois grâce à l’urgence.

Ed Ruscha à la Galerie Gagosian à Paris

Stéphanie Cherpin à art-cade à Marseille

Thomas Hirschhorn à la Collection Lambert à Avignon

Michel Seuphor au KMSKA à Anvers

La pensée corps par Claire Le Restif à la Fondation Pernod Ricard à Paris

A Kassen à la Galerie Mitterrand à Paris

Samuel Spone à la Galerie chantiersBoîteNoire à Montpellier

0249d1d9-1aa0-82b3-c3b0-a9a224fd26bdStéphanie Cherpin, vue de l’exposition Corbeau-Chien à art-cade (Marseille), 2022 | Courtoisie de l’artiste

On y construit rien. Des zones entières sont à revalorisées alors que les autorités ont décidé de les exclure des perspectives de la civilisation. Toute intention y est restreinte voire interdite. Cette limitation de droit se pratique également en législation miliaire afin de sécuriser un pourtour. Enjambons les servitudes.

Stéphanie Cherpin par Paul Bernard au Mamco à Genève

Brise Breath Breeze par Géraldine Gourbe à Mécènes du Sud Montpellier-Sète-Béziers à Monptellier

Dana-Fiona Armour par Stéphane Ibars à la Collection Lambert à Avignon

Contre-Nature par Caroline Chabrand & Vincent Honoré au MO.CO. Panacée à Montpellier

Globalisto par Mo Laudi au MAMC+ Saint-Étienne à Saint-Priest-en-Jarez

Arthur Jafa à Luma Arles à Arles

Julien Creuzet à Luma Arles à Arles

e33c0d04-d6fe-3629-6c67-2c6ade52cb78Vertigo, Fontaine, grès émaillé, 2022 | Courtoisie des artistes, crédit photographique Nicolas Brasseur

Elles marquent un écart de conduite, une rupture avec le fil de l’histoire. Elles fracturent et fractionnent. D’un coup, par une plaisanterie, un caprice, une sornette, on sort du chemin. C’est l’extravagance. L’incartade est d’une grande efficacité pour hameçonner l’attention, et mieux raconter quelque chose. Elle est un schéma narratif usant de l’excentricité comme ressort.

Pauline Curnier Jardin au Crac Occitanie à Sète

Eva Koťátková chez Meyer Riegger à Berlin

lumbung par ruangrupa pour documenta fifteen à Kassel

Petrit Halilaj chez Kamel Mennour à Paris

Suzanne Ballivet à l’espace Dominique Bagouet à Montpellier

Zineb Sedira pour le Pavillon de la France à la Biennale de Venise à Venise

Jean Charles Blais par Stéphane Ibars à la Collection Lambert à Avignon

9a9ee9c0-f9d4-801c-206e-f7065f960a6dPetrit Halilaj, Very volcanic over this green feather, feutre imprimé aux UV, peinture au pistolet couleur encre, fil et tuyau en métal, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de Kamel Mennour (Paris)

Certaines propriétés affirment une coloration indélébile. Leurs substances nous teignent durablement. Et les chairs deviennent le support souple à des gloires chromatiques. Ainsi règnent les coloristes.

Simon Hantaï par Anne Baldassari à la Fondation Louis Vuitton à Paris

Claude Viallat par le GAC à la Chapelle Sainte-Marie à Annonay

Raphaël Barontini chez Mariane Ibrahim à Paris

La Couleur en fugue à la Fondation Louis Vuitton à Paris

Hugo Capron chez Semiose à Paris

Dan Flavin par Stéphane Ibars à la Collection Lambert à Avignon

Jean-Michel Othoniel au Palais idéal du Facteur Cheval à Hauterives

4b5eccf9-1d9a-b9fa-9edc-da40e4241888Sam Gilliam, Carousel (détail), 304.8 x 2042 cm, acrylique et poudre d’aluminium sur toile, 1970 | Madison Museum of Contemporary Art (Madison) © L’artiste, courtoisie Fondation Louis Vuitton (Paris), crédit photographique Marc Domage

Signum Silentii. Index sur la bouche. Un enfant roupille. Un animal dort. Un proche somnole. Tout se repose. La sérénité règne. Sinon, la solennité. Que ce soit une invitation au chuchotement ou une injonction exclamative au mutisme, l’onomatopée marque une rupture avec le bruit alentour. D’autres cultures feront Hush, Shh, Xū, Ŝŝ, Hys, Csitt, Ssst ou Shīt. Le silence n’empêche pas de dire plein de choses.

Nathanaëlle Herbelin chez Dilecta à Paris

Ithaque par Philippe Segalot à l’Hôtel de Guise à Paris

Jill Mulleady au Consortium Museum à Dijon

If the House Catches Fire par Rosanna Lefeuvre à Chapelle XIV à Paris

Xolo Cuintle à Sainte Anne Gallery à Paris

Théo Mercier pour le Festival d’Avignon à la Collection Lambert à Avignon

Nitsa Meletopoulos pour Sillon 2021 à L’Amiradou à Félines-sur-Rimandoule

3dabf11d-7ffb-b7dd-6c4a-ff59b1fd8f3fNathanaëlle Herbelin, Cyprès, version 4, 33 x 41 cm, huile sur bois, 2018 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Jousse Entreprise (Paris)

Portrait ou paysage, des chairs humides se délectent, éclaboussées. Sur la peau ou sur la pierre, ça ruisselle. Érotisme et conquête spatiale recherchent des formes d’eau, de ce jus vital qui gorge les matières.

Mimosa Echard à la Collection Lambert à Avignon

Marilyn Minter par Vincent Honoré au MO.CO. Panacée à Montpellier

Hans Hartung à la Galerie Perrotin à Paris

TOI 700d par Fabien Danesi à la Galerie Les filles du calvaire à Paris

Clémentine Chalançon à La Serre à Saint-Étienne

Fabrice Hyber pour Conquérant Spirits chez Gilles Drouault à Paris

Elsa Sahal par Vincent Honoré et Anna Kerekes au MO.CO Panacée à Montpellier

Marilyn Minter, Big Breath, 243.84 x 152.4 cm, émail sur métal, 2016 | Courtoisie de l’artiste et des galerie Salon 94 (New York) et Regen Projects (Los Angeles)

Un mécanisme physiologique permet à certains organismes vivants de suspendre leur activité pendant un moment, généralement inhospitalier. Ainsi sous l’effet du froid, de la sécheresse ou d’un éclairement insuffisant, la vie peut entrer dans une phase de sursis. C’est un sommeil plus ou moins éveillé qui s’installe, une hibernation sans saison, un hiver soudain. Avec optimisme, il est possible de l’interpréter comme un temps de gestation.

Hamish Pearch par Sans titre (2016) pour Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du Sud à Belsunce Projects à Marseille

SuperSalon par Claire Le Restif pour Paris Internationale à Paris

Océane Bruel par Perrine Lacroix à La BF15 à Lyon

Des choses vraies qui font semblant d’être des faux-semblants par Michel François au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris

David Douard au Frac Ile-de-France / Le Plateau à Paris

Les vies minuscules par Cécile Debray pour le Festival ¡Viva Villa! et Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du Sud à la Collection Lambert à Avignon

Kapwani Kiwanga pour le Prix Marcel Duchamp 2020 au Centre Pompidou à Paris

b7330bf5-7882-499c-8999-809875e30a66Pauline Perplexe, Méfie toi du vent léger, 300 x 100 cm, matériaux divers, 2020 | Courtoisie des artistes, crédit photographique Jean-Christophe Lett

Il existe une injonction à l’épanchement, définissant l’art comme l’expression directe de ses plus profondes constituantes. Cette obscène tendance fausse d’emblée la réception d’une œuvre, en y projetant l’accès le plus immédiat à l’essence de l’autre. Ce sont justement tous les filtres que l’artiste façonne qui nous concernent. Faire croire à un partage instantané de l’intimité devient alors une opération racoleuse de communication, une agaçante intimidation.

Marc Alberghina à la Galerie XXI à Paris

Je refléterai ce que tu es… par Stéphane Ibars à la Collection Lambert à Avignon

Portraits & Some Standing Figures à la Galerie Sébastien Bertrand à Genève

Chechu Álava au Museo Nacional Thyssen-Bornemisza à Madrid

American Women par Marie Maertens à La Patinoire Royale – Galerie Valérie Bach à Bruxelles

Brice Dellsperger chez Air de Paris à Romainville

Stevie Dix à la Galerie Chloé Salgado à Paris

Joe Andoe.indd Aks Misyuta, Chiffon Dress, 50 x 50 cm, acrylique sur toile, 2020 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Sébastien Bertrand (Genève), crédit photographique Annik Wetter

Des mouvements incontrôlables des muscles qui se raccourcissent et se gonflent violemment, de façon plus ou moins durable, génèrent un panorama. La crampe fait composition. L’impératif spasme surréaliste continue d’en informer la lecture. Un frisson organique secoue les choses. Ça remue.

André Masson au Musée d’art moderne de Céret

A Tale of Mother’s Bones au Camden Arts Centre à Londres

Miryam Haddad à la Collection Lambert à Avignon

Luchida Hurtado à la Serpentine Gallery à Londres

Twin Earth à SALTS à Birsfelden

Oscar Murillo chez David Zwirner à Londres

Arshile Gorky à la Ca’ Pesaro Galleria Internazionale d’Arte Moderna à Venise

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Oscar Murillo, manifestation, huile, pastel gras et peinture en spray sur toile, lin et velours, 2019 | Courtoisie de l’artiste et David Zwirner (Londres)

Il y a un siècle, le monde se faisait la guerre pour la première fois. Mieux vaut encore patienter quatre ans pour célébrer la fin de ce fait. Une foule d’évènements s’inscrivent déjà dans son souvenir officiel. Aucune ne trouvera pourtant sa place ici. Ce numéro distinguera plutôt des actualités capables de partager une certaine gravité. La lecture d’une telle pesanteur se fait alors transversale, animée par de nombreuses connotations.

All that falls au Palais de Tokyo à Paris

Paréidolie au Château de Servières à Marseille

Anne & Patrick Poirier par le Musée des beaux-arts de Nantes à Nantes

Tribute to DDay 70 à la Galerie Gilles Peyroulet à Paris

Walid Raad au Carré d’art – Musée d’art contemporain à Nîmes

Kapwani Kiwanga à la Galerie Karima Celestin à Marseille

La disparition des lucioles par la Collection Lambert à la Prison Sainte-Anne à Avignon

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Kapwani Kiwanga, Série Flowers for Africa – Uganda, bouquet, 2014 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Karima Célestin, crédit photographique Philippe Munda

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

On connait mon râle permanent contre le manque de visibilité offert à la photographie contemporaine audacieuse, dans la France qui m’est familière du moins. Alors qu’outre-Manche, Nan Goldin, marraine d’antan, présente une exposition sans grand intérêt, les Rencontres d’Arles s’autoproclament « non-conforme ». Voilà une formule qui ne peut qu’alimenter mon ironie, tant on aurait préféré que le festival se contente déjà d’une décente conformité ou d’un conformisme décomplexé. Malgré une quarantaine de présentations, soit la moitié des éditions récentes, impossible de m’enthousiasmer suffisamment pour y consacrer un numéro complet. C’est donc l’occasion d’entrevoir une actualité géographiquement plus étendue, plutôt constituée de clichés historiques datant de l’aube ou du crépuscule du siècle passé.

Augustin Rebetez à la Salle Henri Comte à Arles

Prix Découverte 2011 dans la Grande Halle au Parc des Ateliers à Arles

From here on  à l’Atelier de Mécanique au Pars des Ateliers à Arles

Thomas Struth à la WhiteChapel Gallery à Londres

Claude Cahun au Jeu de Paume à Paris

Constantin Brancusi  au Centre Pompidou à Paris

Le temps retrouvé à la Chapelle du Méjan à Arles et à la Collection Lambert en Avignon

Le temps qui passe n’est pas qu’une tragique obligation. Siècle, cinquantenaire ou décennie, sa célébration par tranches annuelles motive même une série d’expositions marquant ici 10, 20, 50, 100, 10 et 5 ans d’existence. On fête alors la richesse de ces périodes qui, bien que révolues, déterminent inconditionnellement le présent et sa suite. Car honorer ce qui a été, c’est bien s’enthousiasmer de ce qu’il adviendra.

De leur temps (3) au Mamcs à Strasbourg et au Frac Alsace à Sélestat

Christophe Cuzin à la Galerie de Multiples à Paris

L’art au présent à l’Espace Commines à Paris

Louise Bourgeois à la Maison de Balzac à Paris

Je crois aux miracles à la Collection Lambert à Avignon

Let’s Dance au Mac/Val à Vitry-sur-Seine

Flower Power à la Galerie Keitelman à Bruxelles

Cet été m’a permis de riches séjours en province française afin de se familiariser toujours plus encore avec l’offre culturelle hors de la capitale et les savoureux lieux qui ménagent cette actualité. Il s’agira ici de partager la plus récente de ces volontaires promenades qui balaya amplement le Sud hexagonal en une boucle souriante depuis la Creuse à la Drôme en frôlant la Méditerranée par un épique triathlon train/camping-car/marche, foulant les sentiers de l’art contemporain de gares désolées en départementales cabossées, tissu de voies ferrées ou goudronnées autorisant finalement à relier des structures exceptionnelles toutes hébergées dans des espaces stupéfiants amplifiant notre plaisir esthète.

Yona Friedman & Jean-Baptiste Decavèle au Ciap à Vassivière

Ingres et les Modernes au Musée Ingres à Montauban

DreamTime aux Abattoirs à Toulouse et à La grotte du Mas-d’Azil

Carlos Kusnir au Mrac Languedoc-Roussillon à Sérignan

La Première Image par Denys Zacharopoulos au Crac Languedoc-Roussillon à Sète

Roni Horn à la Collection Lambert en Avignon

Yvan Salomone au Château des Adhémar à Montélimar

On connaît l’influence omniprésente du cinéma comme machine à faire rêver chacun, le temps d’une projection et celui qui la succédera dans une durée relative à la qualité de la production. Le 7e art continue à alimenter nombre de démarches plastiques qui interrogent tant son dispositif dans son caractère formel et technique, que le phénomène culturel qu’il représente. C’est une acceptation plus ouverte encore qui guidera notre sélection cette semaine. Nous invoquerons ce pouvoir hollywoodien à  proposer un ailleurs séduisant, parsemé de stars scintillantes, de décors envoûtants et de fictions fantastiques.

John Armleder au Centre Culturel Suisse à Paris

Travelling à l’Espace Culturel Louis Vuitton à Paris

Gil Heitor Cortesão à la Galerie Suzanne Tarasiève à Paris

Georges Méliès  à La Cinémathèque Française à Paris

Douglas Gordon à la Collection Lambert en Avignon

Annie Leibovitz à la Mep – Maison Européenne de la Photographie à Paris

Blow-up aux Prairies de Paris à Paris