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Saint-Nazaire

La vitalité de l’image peinte tient aujourd’hui à s’émanciper de l’accrochage traditionnel, humiliation du châssis sur le blanc réprobateur de la cimaise. Jadis esclaves du mur, les toiles apparaissent alors selon des alternatives ambitieuses et réussies, faites de cloisons et de mises en espace inédites qui assument leur puissant héritage décoratif. Ainsi, de nouveaux écrans tranchent les perspectives pour découper des façons autres de circuler dans la jouissance de surfaces offertes.

Let’s talk (again) about painting par Clément Dirié & Eva Nielsen à la Médiathèque de Guyancourt

Carlos Kusnir au Générateur à Gentilly

Michael Beutler au Grand café à Saint-Nazaire

Adrien Vescovi à Glassbox à Paris

Dear Peggy par Gallien Déjean à Treize à Paris

A bigger splash – Painting after performance par Catherine Wood à la Tate Modern à Londres

Doppelgänger#2 – The souls, a twice-told tale par Vincent Romagny au Ceaac à Strasbourg

Messages envoy&AOk-s-1885

> Eva Nielsen, Sans titre, 60x80cm, huile, acrylique, sérigraphie, toile, 2013 – Courtoisie de l’artiste et la galerie Dominique Fiat Paris

L’évènement se prépare, et son existence commence à s’ébruiter depuis quelques mois. A l’automne au Mamvp – Musée d’art moderne de la ville de Paris, se tiendra une exposition collective prenant pour focale la production moderne et contemporaine de tapis et tapisseries. Surfaces textiles découpant traditionnellement l’espace domestique en pans horizontaux ou verticaux, ce mobilier élémentaire surgit effectivement en masse dans l’actualité artistique internationale. La perspective m’émoustille énormément et il faut féliciter l’institution française qui marquera l’évidente abondance des motifs, techniques et connotations liés à cet art décoratif. Avec lui, c’est généralement l’imaginaire de la manufacture qui est invoqué, une économie fantasmée où l’humain par son geste concret retrouve une place dans la chaîne de fabrication des objets qui l’entourent. Pour patienter jusqu’à l’avènement de cette initiative, voici une sélection s’engouffrant avec délice dans le sillon qu’elle esquisse.

Robert Rauschenberg à la Gagosian Gallery à Londres

Emmeline de Mooij par Kiera Blakey et Matthew Robert-Hughes chez Legion Tv à Londres

Hippolyte Hentgen à la Chapelle du Genêteil à Château-Gontier

Ethan Cook à la Galerie Jeanroch Dard à Paris

Alexandre da Cunha au Grand café à Saint-Nazaire

Harold Ancart (…) Pae White à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Nora Schultz à la Galerie Campoli Presti à Londres

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> Emmeline de Mooij – Courtoisie de l’artiste

Toute œuvre semble négocier une valeur de mémoire. Certaines d’entre elles s’en font cependant un devoir explicite, ou bien secouent au contraire le vocabulaire qu’on associe habituellement au recueillement. Plutôt monolithique et minéral, ce répertoire plastique ne peut être que grave. Sa destination première consiste à animer le souvenir, même si son comble est souvent de se faire oublier.

Les monuments invisibles par Costanza Paissan à La Galerie à Noisy-le-Sec

Clémence Seilles à la Galerie Torri à Paris

Stéphanie Nava à Moly-Sabata à Sablons et au Musée des mariniers à Serrières

Julien Nédélec au Musée des Beaux-arts à Mulhouse

L’équilibre des contraires au Grand Café à Saint-Nazaire

Vera Lutter au Carré d’art à Nîmes

Anne-Charlotte Yver à la Galerie In Situ – Fabienne Leclerc à Paris

> Tomas de Luca, Sad disco stone men (détail), 2012 – Courtoisie de la Galerie Monitor Rome