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Romainville

On rencontre surtout aujourd’hui ce terme sur les emballages de produits de beauté. Sa lueur, son éclat, semblent prisés par le marketing de la cosmétique. Peut-être une question de surface qui étincelle. Elle éveille une gourmandise pour l’argentique et la matérialité minéralogique de ses tirages. En superficie, s’immortalise une forme de lumière.

Peter Marcasiano chez Valentin à Paris

Danh Vo, Park Seo-Bo, Isamu Noguchi à la Fondazione Querini Stampalia à Venise

Fata Morgana par Béatrice Gross au Jeu de paume à Paris

Jochen Lempert au Centre Pompidou à Paris

Les pigeons du square (d’après et avec Jean Painlevé) et autres oiseaux chez Air de Paris à Romainville

Marine Peixoto à La salle de bains à Lyon

Graciela Iturbide par Alexis Fabry à la Fondation Cartier à Paris

1a73f241-583d-8cd2-47c1-251bc8cbf9f7Jochen Lempert, Automimikry, 28 x 23 cm, épreuve gélatino-argentique, 2018 | © Adagp, Paris, 2022, courtoisie de l’artiste et des galeries BQ (Berlin) et ProjecteSD (Barcelone)

Il existe des créatures qui changent de forme. Leur contour fluctue. Leur apparence témoigne d’une fabuleuse plasticité donnant au corps le pouvoir d’un magma à façonner. Elles abondent les folklores célébrant leur capacité de transformation. Et continuent à nous faire croire que tout peut se renouveler.

Thomas Schütte chez carlier | gabauer à Madrid

My-Lan Hoang-Thuy chez Mitterrand à Paris

Diego Bianchi par Mariano Mayer au CA2M à Móstoles

Game of Life à la Galerie Jocelyn Wolff à Romainville

Gustav Klimt à chez Cayón à Madrid

Crossover #3 au MAC Lyon à Lyon

Sandrine Pagny chez Lefebvre & Fils à Paris

63663c05-8f1d-d70d-fe32-65f2aecc1c64Thomas Schütte, Old Friends Revisited, 95 x 70 cm, tirage pigmentaire, 2021 | © L’artiste, courtoisie de l’artiste et de la Galerie carlier | gabauer (Berlin, Madrid)

C’est ainsi que le polémiste chrétien Clément d’Alexandrie décrit tout autre dieu que le sien, dénigrant systématiquement les cultes des autres, lui qui s’est autoproclamé saint sans jamais avoir été pour autant canonisé. Les Pères de l’Église dont il fait partie, n’ont cessé de réprouver dès les premiers siècles de notre ère, la diversité du sacré afin d’œuvrer à une standardisation aux violences indélébiles. Pour contrer un tel dédain, assumons cette formule comme un compliment. Sanctuaires et psalmodies dans leur pluralité, peuvent ainsi retrouver leur dignité.

Raphaël Barontini par Léa Chauvel-Lévy au Studio des Acacias à Paris

Bruno Perramant à la Galerie In Situ – fabienne leclerc à Komunuma à Romainville

Laura Gozlan à 40mcube pour Exporama à Rennes

Lauren Coullard par Franck Balland aux Limbes à Saint-Étienne

Mystic May à The Community à Pantin

Surface Horizon par Rebecca Lamarche-Vadel à Lafayette Anticipations à Paris

Kenny Dunkan à la Galerie Les filles du calvaire à Paris

16233467-5ade-7463-f261-63d00779949fLaura Gozlan, Dead Fingers Talk III – photogramme, 4’10, vidéo HD, 16/9, couleur, son stéréo, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro (Paris), production 40mcube (Rennes)

Également appelées Mattang ou Rebbelib selon leur degré d’informations, ces cartes nautiques produites dans les îles Marshall permettent de se repérer sur l’Océan Pacifique. Elles consistent en des compositions faites de nervures de feuilles de cocotier et de coquillages, nouées avec sophistication et efficience. Ces représentations considèrent les forces et mouvements entre terre et mer, prenant en compte quatre types de houles. Souvent individuelles, elles sont générées par chaque personne, pour son propre usage. Ces sublimes objets nous invitent à fabriquer nos propres outils de navigation, et à voguer librement.

Gaëlle Choisne à la Galerie Air de Paris à Komunuma à Romainville

Les territoires de l’eau à la Fondation François Schneider à Wattwiller

Hélène Bertin au 19, Crac à Montbéliard

Un monde infini à la Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis

El Anatsui à La Conciergerie pour la Saison Africa 2020 à Paris

Ex Africa par Philippe Dagen au musée du Quai Branly pour la Saison Africa 2020 à Paris

Nairy Baghramian à la Galerie Marian Goodman à Paris

Gaëlle Choisne, Mondes subtiles, vue d’exposition à Air de Paris (Romainville), 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie, crédit photographique Marc Domage

Élément de construction permettant à l’édification de monter plus encore, voilà une ligne qui, à sa manière, remet à plat. Juchée sur des colonnes, piliers ou autres pièces verticales, cette sorte de linteau barre horizontalement la structure du bâti pour s’offrir en nouveau départ. Avec elle, on continue. Cette partie de l’entablement affirme la tenue d’une paroi, obstacle pour mieux intriguer notre attention quant à tout ce qui peut se déployer par derrière. Elle socle la surface.

Robert Morris par Alexandre Quoi au MAMC+ Saint-Étienne Métropole à Saint-Priest-en-Jarez

Eva Nielsen au Point Commun à Annecy

Devětsil 1920–1931 par Alena Pomajzlová à la Prague City Gallery | Stone Bell House à Prague

Dan Graham à la Galerie Marian Goodman à Paris

Anthony Plasse à La Serre à Saint-Étienne

Femmes années 50 au Musée Soulages à Rodez

Le plan libre – 1er chapitre par Fatma Cheffi & François Piron à la Galerie Jocelyn Wolff | Komunuma à Romainville

c00fe32d-0dca-4bd9-8614-8f69dbe9b0a5Eva Nielsen, Sans titre, 190 x 230 cm, huile, acrylique et encre de sérigraphie sur toile, 2020 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Jousse Entreprise (Paris), The Pill (Istanbul) et Selma Feriani (Tunis, Londres), crédit photographique Olivier Machet

Le flottement temporel est devenu une habitude, alors que nos calendriers se dissolvent en une vaste friche. Renvoyer ultérieurement fait dorénavant partie des pratiques admises. On reporte. On repousse. On prolonge. Et tout motif est impérieux. L’ajournement est d’usage, ouvert de préférence, sans date fixée pour l’instant. Cette science-fiction de routine nourrit un rapport au futur définitivement dérangé. Quand rien n’est sûr, tout est possible.

Christiane Blattmann chez Damien & The Love Guru à Bruxelles

Les yeux rouges par Exo Exo à Galerie! chez David Giroire à Paris

Nelson Pernisco au Centre d’Art Bastille à Grenoble

ROSTA par Olivier Renaud-Clément à la Galerie New Galerie à Paris

It’s Urgent! par Hans Ulrich Obrist à Luma Arles à Arles

Pati Hill par Baptiste Pinteaux à la Galerie Air de Paris | Komunuma à Romainville

Vallauris Morghulis à Mécènes du Sud Montpellier-Sète à Montpellier

54a075f2-329b-4c61-a182-763e2d0e0018Julie Villard & Simon Brossard, It’s Fantastic II, resin, metal, glass, polyurethane paint, stainless, alcohol, 2020 | Courtoisie des artistes et Exo Exo (Paris)

Il existe une injonction à l’épanchement, définissant l’art comme l’expression directe de ses plus profondes constituantes. Cette obscène tendance fausse d’emblée la réception d’une œuvre, en y projetant l’accès le plus immédiat à l’essence de l’autre. Ce sont justement tous les filtres que l’artiste façonne qui nous concernent. Faire croire à un partage instantané de l’intimité devient alors une opération racoleuse de communication, une agaçante intimidation.

Marc Alberghina à la Galerie XXI à Paris

Je refléterai ce que tu es… par Stéphane Ibars à la Collection Lambert à Avignon

Portraits & Some Standing Figures à la Galerie Sébastien Bertrand à Genève

Chechu Álava au Museo Nacional Thyssen-Bornemisza à Madrid

American Women par Marie Maertens à La Patinoire Royale – Galerie Valérie Bach à Bruxelles

Brice Dellsperger chez Air de Paris à Romainville

Stevie Dix à la Galerie Chloé Salgado à Paris

Joe Andoe.indd Aks Misyuta, Chiffon Dress, 50 x 50 cm, acrylique sur toile, 2020 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Sébastien Bertrand (Genève), crédit photographique Annik Wetter

Bourrasque linguistique, le terme s’utilise dans la sphère anglo-saxonne pour désigner un mode extérieur de décontraction chic. L’italien à qui il est emprunté, l’emploie couramment pour parler du temps passé en prison. Le frais évoque simultanément les joies du plein air, et la réclusion contrainte. Le tout réveille bien-sûr la technique picturale œuvrant à-même le plâtre des murs, que l’on dîne devant eux, ou purge sa peine entre. Un enfermement dehors, à la fraîche.

Gilles Aillaud à la Galerie Loevenbruck à Paris

Picasso. Baigneuses et baigneurs par Sylvie Ramond & Émilie Bouvard au Musée des Beaux-Arts de Lyon à Lyon

Sculpture Garden par Balthazar Lovay pour Artgenève à Genève

Ida Ekblad à la Galerie Max Hetzler à Paris

We Are The Painters à In Situ Fabienne Leclerc à Romainville

American Pastoral à Gagosian Britannia St à Londres

Tony Matelli à la Galerie Andréhn-Schiptjenko à Paris

3da65d36-536b-4b8a-adaa-db68ad541389 Gilles Aillaud, La mer dans tous ses états, 33 x 55 cm, huile sur toile, 1988 | © Fonds Gilles Aillaud / Galerie de France et ADAGP, Paris, 2020, Courtoisie de la Galerie Loevenbruck (Paris), crédit photographique Fabrice Gousset

Certaines créatures immémoriales ne font que semblant de disparaître. Les campagnes de normalisation qui trop souvent cherchent à éradiquer tout folklore, ne rasent que superficiellement leur ramage, dont l’enracinement patiente sagement jusqu’à ce que nous le fassions à nouveau éclore. Une survivance de cet esprit persiste. Son incarnation est de toute évidence, nourrie par des artistes, régulièrement, inlassablement, depuis toujours.

Niels Hansen Jacobsen au Musée Bourdelle à Paris

Miriam Cahn à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris et à Komunuma à Romainville

Léopold Chauveau au Musée d’Orsay à Paris

Pia Rondé & Fabien Saleil à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

Lauren Coullard à A.ROMY à Genève

Vidya Gastaldon à Wilde à Genève

Victoria Kosheleva à Poush à Clichy

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Miriam Cahn, sarajevo, 45 x 38 cm, huile sur toile, 22.8.95 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Jocelyn Wolff (Paris, Pantin)

Contraint à être mou, étendu, alité, le corps peut retrouver une perpendiculaire au sol. Dans l’espace physique, reviennent la contenance, la tenue. La figuration se cherche une stabilité, de l’assurance, de l’aisance au moins. Nous nous redressons.

Ludovica Carbotta à Galería Marta Cervera à Madrid

Rodin-Giacometti à la Fundación MAPFRE à Madrid

Des marches, démarches par Guillaume Monsaingeon au Frac Paca à Marseille

Yves Saint Laurent au Musée des Tissus à Lyon

70.001 à la Galerie Jocelyn Wolff | Komunuma à Romainville

Harold Ambellan au Musée Réattu à Arles

Liv Schulman | Carla Grunauer par Piedras Galería (Buenos Aires) à ARCOmadrid à Madrid


Ludovica Carbotta, Moderate AD 01, 170 x 160 x 130 cm, bois, acier, peinture, béton et mousse polyuréthane, 2019 | Production Biennale di Venezia 58th International Art Exhibition, courtoisie de l’artiste et Galería Marta Cervera (Madrid)

Fruits et légumes de saison sont disposés pour l’appréciation du regard, à l’affut d’une nourriture fraîche et goûtue. L’étal participe d’une définition de l’exposition-même, territoire de présentation sur lequel les choses s’offrent à l’horizontal. Chargées de la trivialité de l’urgence et l’immédiateté, les matières premières se répandent ici selon un casting éclairé, en un certain ordre assemblées.

Nora Schultz à la Galerie Campoli Presti à Paris

Despite our differences par Adrienne Drake à la Fondation Hippocrène à Paris

Manfred Pernice par Sylvie Vojik à Art3 à Valence

Manfred Pernice par Nathalie Ergino à l’Iac – Institut d’art contemporain à Villeurbanne

Tout va, et de travers aux Salaisons à Romainville

Serge Poliakoff au Mamvp – Musée d’art moderne de la ville de Paris à Paris

Thea Djordjadze par Christophe Gallois au Mudam à Luxembourg

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Thea Djordjadze, our full, 2013 – Courtoisie de l’artiste et crédit photographique Rémi Villaggi

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Feu. Minéralité. Projection. Ce numéro s’aventure à une interprétation libre du mythe de la caverne. La parabole platonicienne nous raconte comment la philosophie antique envisageait l’expérience du monde et sa représentation, par silhouettes interposées. Ce poncif de la pensée occidentale sera ici teinté d’échos préhistoriques. Toute une fantaisie se développe alors, probablement conditionnée encore par les paysages rocheux dont j’ai joui en Cappadoce il y a peu.

Bojan Šarčević à l’Iac – Institut d’art contemporain à Villeubanne

Christian Jaccard au Cac Abbaye Saint André – Centre d’art contemporain à Meymac

Tout feu tout flamme à la Galerie Tornabuoni art à Paris

Elsa Sahal à la Galerie Claudine Papillon à Paris

La monte young & Marian Zazeela au Mac – Musée d’art contemporain à Lyon

Rémy Hysbergue à la Galerie Jean Brolly à Paris

Errance aux Salaisons à Romainville

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> Rachel Labastie, Le foyer, 130x140cm, grès, 2011 – Courtoisie de l’artiste

Certaines chroniques réussissent à s’éloigner d’un journalisme loyal et générique pour ne baigner que dans le pur plaisir, égoïstement. Ce numéro réunit sans complexes des expositions qui m’ont très personnellement excité par leur délicatesse. Simultanément, resurgit un art traditionnel japonais récupéré par les ménagères désespérées. L’生け花, avant d’être un loisir créatif, est une forme de méditation millénaire. Cette activité confère une charge existentielle à la composition florale, en se concentrant autant sur le pistil que sur son contexte immédiat formé par le vase, les feuilles et autres tiges. Même si son étymologie de fleurs vivantes l’oppose littéralement à notre Nature Morte, elle partage avec le genre occidental, en plus du motif floral, cette passion pour un agencement d’une sophistication extrême.

Luca Francesconi à la Galerie Chez Valentin à Paris

Butin! à la Galerie Maxence Malbois à Paris

Fabienne Audéoud à Komplot à Bruxelles

Pierre Weiss – France Valliccioni aux Salaisons à Romainville

Shila Khatami par Gallien Déjean au Cent Treize à Paris

Armand Jalut au Creux de l’Enfer à Thiers et à la Galerie Michel Rein à Paris

Studio Romance par Elise Vandewalle & Andrés Ramirez à La Vitrine à Paris