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Archives Mensuelles: juin 2010

Cette sentence existentielle motive depuis toujours une catégorie de productions que l’on regroupe sous l’intitulé de Vanité. Mais qu’elle œuvre n’en fait fondamentalement pas partie ? Tout artiste créé pour formuler son passage en ce monde et la matière gardera les traces de sa sensibilité unique. Un certain type de nature morte exprime cependant de manière très explicite l’extrême fugacité de la vie. Le réduire au motif du crâne est un automatisme qui m’a fait réagir en composant aujourd’hui cette compilation. Toutes les pièces réunies ici cristallisent le même avertissement, émergeant dès l’antiquité puis prôné par le christianisme, qui conditionnera l’histoire occidentale de l’image : les plaisirs sont vains face à l’inévitable finitude vers laquelle notre attention doit seule se concentrer. L’ultime jouissance viendra alors de la pénitence.

Toshio Shimamura à la Galerie Lina Davidov à Paris

Jacqueline Salmon à la galerie michèle chomette à Paris

Beauty is Diamond à la Galerie Laleh June à Basel

C’est la vie ! au Musée Maillol à Paris

Mort ? Que me veux-tu ? à la Fondation Yves Saint-Laurent / Pierre Bergé à Paris

Miroirs noirs par Vincent Romagny à la Fondation d’Entreprise Ricard à Paris

Jacob Kassay à la Galerie art:concept à Paris

Je me suis toujours méfié du divertissement. Voilà sept expositions qui témoignent des manières par lequelles il conditionne les citoyens, jusqu’à générer un vocabulaire formel propre, prêt à nous domestiquer encore davantage. Le jeu imite le réel pour s’amuser de ses contraintes. Et voilà que notre environnement se met à s’imprégner du ludique pour s’ériger, aboutissant à une copie de copie. Partout, le sympa règne, grâce à la dictature de l’amusement qui, du jardin d’enfants à la discothèque, soumet chacun à la docile consommation la plus abjecte, celle où rayonne la standardisation des esprits. Résistons.

BASE au Parc de Belleville à Paris

Mona Hatoum au Mac/Val à Vitry-sur-Seine

Aires de jeux, contre-emplacements par Vincent Romagny à Micro Onde à Vélizy-Villacoublay

L’art est un jeu – Tant pis pour celui qui s’en fait un devoir au Frac Alsace à Sélestat

Amélie Bertrand à la Semiose Galerie à Paris

Dreamlands  au Centre Pompidou à Paris

Philippe Chancel à la Galerie Philippe Chaume à Paris

La suggestion ou figuration du corps sexué est une constante que je rencontre régulièrement au fil de mes visites. Mais une visibilité soudainement plus insistante m’a offert suffisamment de matière pour vous partager ici une sélection d’expositions où l’érotisme, voire une forme plus crue et désirable encore, tient le rôle principal. 

Pascal Martinez chez Saffir – Galerie Nomade à Marseille

Will Cotton à la Galerie Daniel Templon à Paris

A rebours au Centre Culturel Suisse à Paris

assume vivid astro focus à la Galerie Ghislaine Hussenot à Paris

Frédérique Barraja à la Galerie Slott à Paris

Perversionisme à la Galerie Kamchatka à Paris

Melissa Steckbauer à la Galerie Van der Stegen à Paris

C’est l’une des trois phases de la matière qui guidera notre sélection cette semaine. Ni solide, ni gazeux, cet état est celui du fluide, de ce qui coule, ce qui n’a de forme propre. Les productions documentées exploitent diversement notre intitulé :  en tant que médium, sujet, métaphore, environnement ou effet. Des peintres seront présents de manière assez attendue, mais aussi deux plasticiens, une photographe et des designers.

Marc Desgrandchamps à la Galerie Zürcher à Paris

Guillaume Mary à la Galerie Frédéric Lacroix à Paris

Jean-Charles Eustache à la Galerie Benoît LeCarpentier à Paris

Peter Zimmermann à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Fabrice Gallis au Cac Abbaye Saint André à Meymac

Jennifer Lund  à la Galerie RiffArtProjects à Paris

Erwan&Ronan Bouroullec au Cneai à Chatou