Cet adjectif m’a toujours fasciné. Trois lettres et la certitude aujourd’hui d’être incompris. Le mot dût pourtant fréquenter régulièrement les lèvres des chevaliers. Il surgit dans la langue médiévale à partir de la racine latine de la quiétude. Et cette origine persiste dans son équivalent anglais, quiet. Le calme muet qu’il désigne relève du repos gisant. Ne pas déranger. L’obsolescence lexicale déteint sur l’état-même de l’objet en question, déjà oublié. L’inertie, le silence et la discrétion le maintiennent dans une apparente insignifiance. Sa présence reste indéniable. Elle participe du règne minéral, et jouit de cette temporalité non humaine. Elle ne bouscule rien, et détient de ce fait un pouvoir passif déroutant. Elle est.
Margaret Honda par Tenzing Barshee pour Triangle France à La friche Belle de mai à Marseille
Trisha Donnelly à la Galerie Air de Paris à Paris
João Maria Gusmão + Pedro Paiva au Camden art centre à Londres
Roc par Hugues Reip à la Galerie du jour – agnès b. à Paris
Pieter van der Schaaf à la Galerie Jeune Création à Paris
Pierre Vadi au Centre culturel suisse à Paris
Une robe d’empathie profonde à la Galerie Samy Abraham à Paris
Margaret Honda, Sculptures, 2015 – Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Aurélien Mole