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Archives Mensuelles: juillet 2013

Les galeries parisiennes n’ont pas attendu l’aval du plus grand centre d’art du pays pour inviter des commissaires à investir leur espace, partager leurs engagements, optimiser leur réseau. Et la plupart opère de telles invitations depuis des années. Bien qu’obéissant aux mêmes consignes que celles de la médiatique manifestation du Palais de Tokyo, les expositions réunies ici n’y participent pas, pour diverses raisons. D’une logistique circonstancielle ou par indépendance manifeste, les accrochages collectifs ménagés en cette fin de saison dessinent donc une cartographie alternative. Indifférence. Résistance.

Lens drawings par Jens Hoffmann à la Galerie Marian Goodman à Paris

Rematerialized par Toke Lykkeberg & Franklin Melendez à la New Galerie à Paris

Talkie walkie par Natalie Seroussi & Michel Rein dans leurs galeries respectives à Paris

Mais où est donc ornicar ? par Dominique Abensour à la Galerie Les filles du calvaire à Paris

Reading dance par Christophe Daviet Théry à la Galerie Antoine Levi à Paris

Hello (…) Again, and again, and again par Anthony Huberman chez castillo/corrales à Paris

Révolte logique par Émilie Bujès à la Galerie Marcelle Alix à Paris

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>  Rosalind Nashashibi, Carlo’s vision, 12’14, film, 2011 – Courtoisie Galerie Marcelle Alix Paris

Même s’il n’y a rien de révolutionnaire à affirmer aujourd’hui dans la sphère artistique l’existence du commissaire d’exposition, l’évènement mené par le Palais de Tokyo marque une étape dans la vulgarisation de ce statut. Et cela fonctionne, vue la médiatisation qui en découle, aux contenus malheureusement trop souvent approximatifs. La manifestation comprend cinquante-trois propositions dont j’ai pu parcourir l’intégralité. Et au sein de formes expérimentales déceptives, de protocoles vides et somnifères, de belles choses échouées dans une documentarisation déprimante, de propositions convenables et de quelques initiatives enthousiasmantes dont je parlerai ailleurs, émergent sept merveilles. Celles-ci s’articulent selon une double perspective, existentielle et matérialiste, plaisirs du décoratif et angoisses spirites, dont nous ne pouvons que nous réjouir.

Champs élysées par Julie Boukobza, Simon Castets & Nicola Trezzi au Palais de Tokyo à Paris

Antigrazioso par Luca lo Pinto au Palais de Tokyo à Paris

Purkinje effect par Laurent Grasso à la Galerie 1900-2000 à Paris

Psychonautes par  Arnauld Pierre la Galerie Malingue à Paris

Interior 301 par Dorothée Dupuis à la Galerie Alain Gutharc à Paris

La retenue par Damien Airault à la Galerie Semiose à Paris

Condensation par Gaël Charbau au Palais de Tokyo à Paris

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Anne-Charlotte Yver chez John Lobb, Living dead factory, 2013 – © Fondation d’entreprise Hermès

Évoluant dans une achromie manifeste, un volume sonore se déploie depuis des ondes neutres et inaudibles jusqu’à des cris stridents, frôlant cordes de guitare et percussions puissantes. Ici, les gammes de grisailles évitent le bavardage de la couleur, pour mieux se taire ou hurler plus fort. Ce créneau auditif sera notre territoire, avec en fond de perspective un théorique mur du son, et partout ailleurs, mutisme ou fureur.

Pierre-Olivier Arnaud à la Galerie Skopia dans le cadre des 50Jpg à Genève

Sabine Tholen à la Halle nord dans le cadre des 50Jpg à Genève

Sleep disorders V  par Marion Auburtin & Benjamin Laurent-Aman à la Cité des arts à Paris

Altars of madness par Damien Deroubaix & Jérôme Lefèvre au Casino à Luxembourg

The wall par Benjamin Bianciotto à la Galerie Olivier Robert à Paris

Diogo Pimentão à la Galerie Yvon Lambert à Paris

Industries au 105 rue de Paris à Bobigny

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> Sabine Tholen, Spray painting 7, 54x39cm, tirage, papier, 2011 – Courtoisie de l’artiste

C’est la durée comprise entre la naissance des deux termes d’une génération actuellement célébrée par une série de remarquables expositions. Aujourd’hui, ces artistes alimentent par leurs productions une certaine unité caractérisée par une retenue plastique, de fortes charges affectives contenues dans des matériaux abrupts et une passion évidente pour le livre et les formes du savoir,
le tout formulé dans une élégance totale. Ce numéro, en une suite de rebondissements parmi des actualités surtout institutionnelles, fait résonner cette passionnante scène homogène, réclamant un public actif, disponible pour s’engager dans les jeux de piste qu’elle ménage. Résistant à la facilité du divertissement spectaculaire vers lequel tant de structures sont pourtant poussées, notre meute offre aux citoyens de l’exigence, de la délicatesse, de la beauté.

Daniel Gustav Cramer par Sandrine Wymann à La kunsthalle à Mulhouse

Une préface par Élodie Royer & Yoan Gourmel au Plateau Frac Ile-de-France à Paris

Guillaume Leblon à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

1966-79 par Laurent Montaron à l’Iac – Institut d’art contemporain à Villeurbanne

Dove Allouche au Centre Pompidou à Paris

L’image papillon par Christophe Gallois au Mudam à Luxembourg

Danh Vo au Mamvp – Musée d’art moderne de la ville de Paris à Paris

Série Untitled, 50x35cm, gravure, hahnemühle bütten 350 gr, 2013

> Danh Vo, Série Untitled, 50x35cm, gravure, hahnemühle bütten 350 gr, 2013