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Lyon

Ils bonifient un bouillon. Dans un milieu fluide dont le jus peut déjà être succulent, ces suppléments solides marquent un contraste, un palier. C’est une pause à mâcher durant la dégustation d’un breuvage qui sinon, se boirait seulement.

Ève Gabriel Chabanon à Iselp à Bruxelles

Bientôt, là-bas : Sublimer les flux constants et disséminés par Oulimata Gueye à l’Ensba à Lyon

Antoine Renard chez Nathalie Obadia à Bruxelles

Christopher Daharsh à Bikini à Lyon

Warché par Anissa Touati à la Fondation Thalie à Bruxelles

Vestibules chez Bacqueville à Lille

Matthew Lutz-Kinoy chez Kamel Mennour à Paris

fba0dbce-37c0-1c5e-830a-448fe768d027Ève Gabriel Chabanon, vue de l’exposition Somatic Communism à Iselp (Bruxelles), 2022 | Courtoisie de l’artiste

En un temps où l’habillement se composait d’éléments amovibles, notamment pour couvrir les avant-bras, il arrivait qu’il faille en changer, voire que pour une raison galante, on les retire afin de les offrir. Dans tous les cas, on modifie son cap pour s’aventurer vers une destination nouvelle, impliquant courage et labeur.

Michael Dean par Julie Boukobza à Goswell Road à Paris

Nina Canell chez Mendes Wood DM à Bruxelles

Antoine Dochniak à L’attrape-couleurs à Lyon

66e Salon de Montrouge par Work Method au Beffroi à Montrouge

Cécile Bouffard à La Salle de bains à Lyon

Arnaud Vasseux à la Galerie AL/MA à Montpellier

Didier Vermeiren au Wiels à Bruxelles

e3a0d225-cf78-8058-6a6a-6f5518aa879fMichael Dean, (Unfuckingtitled) Smoticon, concrete, steel, cable ties, hacked scene tape, champagne bottle, 2022 | Courtoisie de l’artiste

Un changement de temps s’annonce. Et on s’en approche. Précipitation et précipitation. Les frimas s’accompagnent d’un trouble de la vision, isolant les choses les plus proches, et avalant le reste dans la grisaille.

Ritsue Mishima chez Pierre Marie Giraud à Bruxelles

Camera à La BF15 à Lyon

Olu Ogunnaike à gb agency à Paris

Le vent souffle où il veut par Hugo Pernet & Philippe Valentin chez Valentin à Paris

Gisèle Buthod-Garçon à la Galerie Avenir à Paris

Andrea Büttner chez Jan Mot à Bruxelles

Sophie Ko à la Galerie East à Strasbourg

base importée 2003Emmanuelle Castellan, Eyes shadows, 30 x 20 cm, huile sur toile, 2020 | Courtoisie de l’artiste

À mi-chemin entre anges et elfes, ils sont des génies des airs, diaphanes et élancés, issus des légendes méridionales. Sans chair, sans stupre, ils badinent avec les nuages et se déplacent d’un vol léger, rapide, partageant prestesse, fugacité et grâce avec le papillon. En ornithologie, ils désignent un genre d’oiseau-mouche à la très longue queue fourchue et à la coloration émeraude, turquoise ou saphir. Ils relèvent d’une figuration éthérée.

Henri Matisse au Musée Angladon à Avignon

Inès Di Folco par SISSI Club à Art-o-rama à Marseille

Douglas Gordon par Christian Alandete à l’Institut Giacometti à Paris

Robin Laurens par Adrien Elie à Takini à Lyon

Bracha Lichtenberg Ettinger par Noam Segal à Radicants à Paris

Babette Mangolte par María Inés Rodríguez pour Les Rencontres d’Arles à l’Église Sainte-Anne à Arles

Brilant Milazimi par LambdaLambdaLambda à La Maison de Rendez-vous à Bruxelles

cb033e19-ac06-7e29-f946-ae96a9656c50Robin Laurens, Grace Jones 7, 100 x 140 cm, pastel sur papier, 2022 | Courtoisie de l’artiste

À la fois bien garnie et potentielle gifle, substantif et adjectif, il arrive même qu’on se prenne sa crème en plein visage. Son épaisseur prête à entarter alimenta ainsi une mécanique efficace du burlesque. Alors on en rajoute une couche, on gratine encore un peu la convenance. Quitte à être quiche.

Aurore-Caroline Marty par Émilie d’Ornano à Kommet à Lyon

Temple du bon goût par Éléonore Levai à Chapelle XIV à Paris

Clémence Van Lunen chez Polaris à Paris

L’incarnation du voir chez Christophe Gaillard à Paris

Johan Creten chez Almine Rech à Bruxelles

Antoine Château à Bikini à Lyon

Shirley Jaffe au Centre Pompidou à Paris

d14c259a-1192-1824-13f2-08a578023415Aurore-Caroline Marty, Divine beauté (détail), 2022 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Lam Son Nguyen

La cosmogonie andine la nomme ainsi. Et chaque culture célèbre la fertilité primordiale selon son propre imaginaire, inspirant tous les rites agraires. En 2010, se tient la conférence mondiale des peuples contre le changement climatique, à l’initiative du président bolivien, qui aboutira notamment à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de la Terre-Mère. Elle formule la nécessité de respecter les équilibres des écosystèmes et la création de droits qui en résulte. Elle cible l’exploitation abusive de la nature par le système capitaliste, et manifeste une communauté indivisible et auto-régulée de tous les êtres qui la composent. Il s’agit de penser au-delà de la division entre elle et nous.

Tiphaine Calmettes par Émilie Renard à Bétonsalon à Paris

Pierre Unal-Brunet pour Mécènes du Sud Montpellier-Sète-Béziers à Marseillan

Kate Newby chez Art : Concept à Paris

Réclamer la terre par Daria de Beauvais au Palais de Tokyo à Paris

Alisha Wessler chez Tator à Lyon

Joseph Beuys par Luca Massimo Barbero au Palazzo Cini à Venise

Lucille Uhlrich à La BF15 à Lyon

419a8483-4b88-e5aa-b3e6-5a987a52a178Pierre Unal-Brunet, vue de l’exposition Maldormir sur une plage à Marseillan, 2022 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Elise Ortiou-Campion

Certaines choses auraient forme humaine. Afficher par mimétisme les contours d’un corps bipède, le rendu de sa peau, et tout ce qui contribue à la ressemblance avec le modèle vivant, éveille de fascinants défis techniques relevant d’artisanats de la sculpture. Le réalisme, poussé par les superlatifs, est une piste pour développer cet exercice, mais celui-ci se heurte rapidement au sentiment de la coquille vide. D’autres y versent leurs humeurs. L’humanité est plutôt pleine.

Charles Ray à la Collection Pinault – Bourse du Commerce et au Centre Pompidou à Paris

Elmgreen & Dragset à la Fondazione Prada à Milan

Maurizio Cattelan chez Massimo de Carlo à Milan

Hyperréalisme. Ceci n’est pas un corps à La Sucrière à Lyon

Berlinde De Bruyckere par Vincent Honoré au MO.CO. Hôtel des collections à Montpellier

Marlene Dumas à la Pinault Collection – Palazzo Grassi à Venise

Claire Tabouret par Kathryn Weir au Palazzo Cavanis à Venise

60964e2d-f054-3426-1edf-3834802a8913Marlene Dumas, Teeth, 40 x 30 cm, huile sur toile, 2018 | © L’artiste, collection privée (Madrid), crédit photographique Kerry McFate

On rencontre surtout aujourd’hui ce terme sur les emballages de produits de beauté. Sa lueur, son éclat, semblent prisés par le marketing de la cosmétique. Peut-être une question de surface qui étincelle. Elle éveille une gourmandise pour l’argentique et la matérialité minéralogique de ses tirages. En superficie, s’immortalise une forme de lumière.

Peter Marcasiano chez Valentin à Paris

Danh Vo, Park Seo-Bo, Isamu Noguchi à la Fondazione Querini Stampalia à Venise

Fata Morgana par Béatrice Gross au Jeu de paume à Paris

Jochen Lempert au Centre Pompidou à Paris

Les pigeons du square (d’après et avec Jean Painlevé) et autres oiseaux chez Air de Paris à Romainville

Marine Peixoto à La salle de bains à Lyon

Graciela Iturbide par Alexis Fabry à la Fondation Cartier à Paris

1a73f241-583d-8cd2-47c1-251bc8cbf9f7Jochen Lempert, Automimikry, 28 x 23 cm, épreuve gélatino-argentique, 2018 | © Adagp, Paris, 2022, courtoisie de l’artiste et des galeries BQ (Berlin) et ProjecteSD (Barcelone)

Les usages antiques demeurent une source d’épatement, avec son lot intarissable d’objets dans lequel aujourd’hui, notre attention pioche parfois. Ainsi les Romains conservaient leurs manuscrits dans des caisses façonnées en bois, en ivoire ou en métal. Cette pratique de garder des choses dans une autre, se vulgarisa vers le domaine domestique, notamment pour les accessoires, bijoux et articles de toilette. Elle trouve son origine dans des urnes funéraires voire des coffres sacrés où l’image d’une divinité patiente, aux côtés de ses offrandes.

Anne Bourse à l’Emba Galerie Edouard Manet à Gennevilliers

Simon Bergala à L’attrape-couleurs à Lyon

Mimosa Echard par Daria de Beauvais au Palais de Tokyo à Paris

Gérard Cochet à La Piscine à Roubaix

Cassoni. Peintures-boîtes par Marie de Brugerolle chez Anne Barrault à Paris

Nathalie Du Pasquier par Luca Lo Pinto au Mrac Occitanie à Sérignan

Maximilien Pellet à Double V Gallery à Paris

1c62f3cb-9c1b-c5ce-3caf-c1ebc1e44e63Mimosa Echard, vue de l’exposition Sporal au Palais de Tokyo (Paris), 2022 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Chantal Crousel (Paris) et Martina Simeti (Milan), crédit photographique Aurélien Mole

Assurant nutrition et croissance, ce fluide végétal irrigue l’organisme de toute sa vigueur. Il motive l’élan vital nécessaire à la flore pour s’épanouir. La botanique nous enseigne à travers cette circulation, un fascinant réseau d’échanges liquides.

Michael Armitage par Hans Ulrich Obrist pour la Fondazione Sandretto Re Rebaudengo à Madrid

Ubuntu, un rêve lucide par Marie-Ann Yemsi au Palais de Tokyo à Paris

Antoni Gaudí au Museu Nacional d’Art de Catalunya à Barcelone

Josèfa Ntjam par Bettie Nin au CAC La Traverse à Alfortville

Vertigo à la Galerie Tatiss à Lyon

Qui montent de la terre chez Marcelle Alix à Paris

Hugo Capron à Semiose à Paris

498a00c8-7113-009a-4ed3-eca3915333f8Josèfa Ntjam, vue de l’exposition And We’ll Kill Them With Love… au CAC La Traverse (Alfortville), 2022 | Courtoisie de l’artiste et de Nicoletti (Londres)

Il existe des créatures qui changent de forme. Leur contour fluctue. Leur apparence témoigne d’une fabuleuse plasticité donnant au corps le pouvoir d’un magma à façonner. Elles abondent les folklores célébrant leur capacité de transformation. Et continuent à nous faire croire que tout peut se renouveler.

Thomas Schütte chez carlier | gabauer à Madrid

My-Lan Hoang-Thuy chez Mitterrand à Paris

Diego Bianchi par Mariano Mayer au CA2M à Móstoles

Game of Life à la Galerie Jocelyn Wolff à Romainville

Gustav Klimt à chez Cayón à Madrid

Crossover #3 au MAC Lyon à Lyon

Sandrine Pagny chez Lefebvre & Fils à Paris

63663c05-8f1d-d70d-fe32-65f2aecc1c64Thomas Schütte, Old Friends Revisited, 95 x 70 cm, tirage pigmentaire, 2021 | © L’artiste, courtoisie de l’artiste et de la Galerie carlier | gabauer (Berlin, Madrid)

Ce geste consiste à placer verticalement l’un de ses index tendu sur ses lèvres jointes. L’image est explicite, déterminée, réciproque et définitive. Tu ne diras rien et je dois me taire. Dans l’iconographie classique, le personnage au doigt nous fixe, sans bruit. Dans le brouhaha actuel, cette injonction au silence passe pour un soulagement, une invitation bienveillante au mutisme. C’est aussi la leçon, et le pouvoir, de la nature morte.

Patrick Faigenbaum chez Nathalie Obadia à Paris

Louise Sartor chez Crèvecœur à Paris

La Collection Morozov par Anne Baldassari à la Fondation Louis Vuitton à Paris

Bianca Bondi par Marie Cozette au Crac Occitanie à Sète

À la mort, à la vie ! au Musée des Beaux-Arts de Lyon à Lyon

Mireille Blanc | Julien Discrit par Anne-Sarah Bénichou à ARCO à Madrid

Lovis Corith chez Karsten Greve à Paris

80543887-f002-b9d4-4217-74623f535bafMireille Blanc, Photocopies, 39 x 50 cm, huile et spray sur toile, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Anne-Sarah Bénichou (Paris)

Le faste devant se voir, il faut produire des formes qui l’affichent. La somptuosité en apparat dynamise depuis des siècles une tradition du décoratif déclinant la minutie de l’orfèvre en chaque domaine. La surenchère par l’ornement a prouvé son efficacité comme instrument de pouvoir. Alors, la majesté revient bien au final, à celles et ceux qui en manient les outils.

Raphaël Barontini par le MO.CO. au Site archéologique Lattara – Musée Henri Prades à Lattes

Jean Claracq pour la Fiac 2021 au Musée National Eugène-Delacroix à Paris

La Dame à la licorne, médiévale et si contemporaine aux Abattoirs à Toulouse

Bella Hunt & DDC par Emmanuelle Luciani à Sainte-Anne Gallery à Paris

Andrew Humke au Pavillon Southway à Marseille

Par-delà le vernis à la Fondation Bullukian à Lyon

Melissa Sinapan à Double V Gallery à Marseille

acee3216-add8-8243-1b08-216afa20c441Tenture de la Dame à la licorne (détail) – Mon seul désir, tapisserie, vers 1500 | Musée de Cluny – Musée national du Moyen Âge (Paris), crédit photographique Michel Urtado © RMN-Grand Palais

Le temps minéral nous oblige à un recul existentiel sur le cours des choses. L’humanité y représente un infime détail, bien que le déclic antropocénique dont elle est responsable est aujourd’hui grandement considéré. Pendant ce temps, des phénomènes d’usure continuent à façonner le rendu des surfaces et la stratification des épaisseurs.

Sarah Sandler par Xavier Jullien au Centre d’art Madeleine-Lambert à Vénissieux

Alma Allen à Mendes Wood DM à Bruxelles

Lucie Stahl à Dépendance à Bruxelles

Bianca Bondi chez Mor Charpentier à Paris

Guillaume Dégé au Nouvel Institut Franco-Chinois à Lyon

Hamish Pearch à Sans titre (2016) à Paris

Laurent Le Deunff au Mrac Occitanie à Sérignan

50de470a-3e76-ce8e-4e7b-cb2ed27ec18bSarah Sandler, Sister, 78 x 33 cm, impression 3D de grès, 2021 | Courtoisie de l’artiste et du Centre d’art Madeleine-Lambert (Vénissieux), crédit photographique archives personnelles

Parfois, la violence alentours pousse à moins s’encombrer. La tendresse se retrouve crue. Elle emprunte des formes dont la rigidité, la frontalité, l’immédiateté, n’empêchent pas la réalité d’une bienveillance, voire la renforce. Sans détours, celle-ci se trouve nue, limpide.
→ Jot Fau, Le lac, 2’43, lettre lue, 2017

mountaincutters pour Art-o-rama 2021 à la Friche la Belle de Mai à Marseille

Jot Fau & mountaincutters par Adrien Grimmeau à Wolubilis – La Médiatine à Bruxelles

Apichatpong Weerasethakul par Nathalie Ergino à l’Institut d’art contemporain à Villeurbanne

Daylight, All Night Long à Monopôle à Lyon

Nicolas Bourthoumieux par Claire Contamine au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris

Just Before dans une maison à Bruxelles

Massao Mascaro par Fannie Escoulen à la Fondation A Stichting à Bruxelles

Looking_into_the_sun_ 066Massao Mascaro, série Sub Sole, 2021 | Courtoisie de l’artiste

Ni tout à fait prémonition, ni pressentiment, ni prévision, cette faculté relèverait d’une autre forme encore de divination. Il s’agit d’exprimer de façon intuitive ce qui est encore inconnu. Ce don de connaissance anticipative inonde le domaine de la science-fiction, et bien-sûr certains élans artistiques en sont grandement gorgés.

Alicia Adamerovich à Sans titre (2016) à Paris et à la Galerie Tator à Lyon

Le surréalisme dans l’art américain par Eric de Chassey à La Vieille Charité à Marseille

Anna Zemánková chez christian berst art brut à Paris

Molly A. Greene à la Galerie Julien Cadet à Paris

Psychédélices au Musée international d’arts modestes à Sète

Alejandro Cardenas à la Galerie Almine Rech | Matignon à Paris

Romain Coppin à Bikini à Lyon

16ede4b5-1247-ee5d-60b9-2edb253a49deAlicia Adamerovich, Staring at the Sun, 120 x 100 cm, oil on canvas, 2021 | Courtoisie de l’artiste, Sans titre (2016) (Paris) et Tator (Lyon), co-production Moly-Sabata (Sablons)

C’est avant tout un lieu où l’on revient. Son aise anime le retour. On y est bien. Tout y est conçu pour être au gîte, jusqu’à l’ultime brindille. Nid, terrier ou tanière, il répond à un besoin animal, et se distingue par des sophistications propres à chaque specimen.

Isamu Noguchi par WA Design Gallery à l’Atelier 13 Sévigné à Paris

Lucie Malbéqui à La BF15 à Lyon

Guillaume Pilet pour le Jour du feu à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts à Besançon

Céramique : Mobilier à la Galerie Scène Ouverte à Paris

Looking in on me changing par Sarah Tritz à la Galerie Mansart à Paris

Chambre à soi par Anne-Laure Lestage à Julio à Paris

Louis Fratino à Ciaccia Levi à Paris

Louis Fratino, Naked You, 35.5 x 27.9 x 2.5 cm, huile sur toile, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie Ciaccia Levi (Paris), crédit photographique Aurélie Mole

On conscientisait déjà la sollicitude comme valeur. Porter soin aux autres, est un credo qui réussit à trouver des formes pour partager son évidence. Aujourd’hui, particulièrement. L’imaginaire archéologique nourrit étonnamment ce désir antédiluvien de convivialité.

Ève Chabanon à Beursschouwburg à Bruxelles

L’after show par Émilie d’Ornano à Kommet à Lyon

Camille Pradon par Claire Luna à la Cité internationale des arts à Paris

La quatrième du trèfle ordinaire par Histoire d’un ciel en creux à l’Orangerie du Parc de la Tête d’or à Lyon

L’art et la matière au Musée Gallo-romain à Saint-Romain-en-Gal

Stone Age par Aline Girard à la Galerie Gaudel de Stampa à Paris

Laure Prouvost à la Galerie Nathalie Obadia à Bruxelles

9e172b92-2a37-048d-5679-28015175f628Ève Chabanon, Chapter 4: Sold, vue d’exposition à Beursschouwburg (Bruxelles) | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Miles Fischler

Il faut parfois se justifier de ne pas avoir été quelque part. Et ainsi affirmer être ailleurs. C’est justement l’étymologie latine de ce bel intitulé, qui en cinq lettres et trois syllabes, vaut pour moyen de défense. Encore faut-il être en suspicion. Dans une humeur sibylline, gisent des pièces à conviction.

Lisetta Carmi à la Galerie Ciaccia Levi à Paris

Flore Saunois à La BF15 à Lyon

Shannon Cartier Lucy à la Galerie Hussenot à Paris

Lisa Duroux à la Galerie Tator à Lyon

Anne Laure Sacriste au Fonds M-ARCO | Le Box à Marseille

Gothic revival – A Gothic lounge par Emmanuelle Luciani au Pavillon Southway à Marseille

Owen Fu chez Balice Hertling à Paris

Anne Laure Sacriste, Sans titre, 20 x 27 cm, acrylique et huile sur panneau, non daté | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Jean-Christophe Lett

Les as du bricolage la connaissent pour consolider les sols, lisser le ciment, fabriquer des détergents, accélérer le raidissement du béton projeté, hydrofuger le bois, coller du carton, ignifuger des surfaces poreuses, blanchir la pâte à papier ou réparer du marbre. Son vocable éveille une potion fantaisiste. En science, on parle de silicate de sodium. La substance relève de l’alchimie et de l’amateurisme, permettant l’obtention facile d’une sorte de verre liquide. Mélangée à des sels métalliques, elle fait croître des structures fractales semblables à des coraux ou à des algues, selon une spectaculaire cristallisation. L’expérience confirme l’existence d’élixirs simplement concoctés à partir de ce que l’on cueille, chemin faisant.

Gabrielle Manglou au Centre d’arts plastiques à Saint-Fons

Aurore Bagarry à la Galerie Sit Down à Paris

Lux fugit sicut umbra au Frac Occitanie Montpellier à Montpellier

Sara Ouhaddou à la Galerie Polaris à Paris

Jimmy Richer à la Galerie Chantiers Boîte Noire à Montpellier

Charlotte Dalia à la Galerie Tatiss à Lyon

Laurent Le Deunff chez Semiose à Paris

Vir Andres Hera, Misurgia Sisitlallan, two channel video installation, quadriphony, 2020 | Courtoisie de l’artiste, production Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains (Tourcoing)

Lors de l’exposition universelle de New York en 1939, un pavillon commandité par General Motors Corporation propose comme l’indique son nom, une vision de demain. L’installation prend la forme d’une maquette et imagine le monde dans vingt ans. Conçue par Norman Bel Geddes en collaboration avec Albert Kahn, la prospection présentait une urbanité caractérisée par des autoroutes automatisées et de vastes banlieues. À la fin du même siècle, l’intitulé baptisera un croustillant dessin animé, ironisant ce rétrofuturisme ancré dans la science et la fiction. Si le progrès technologique est chose sérieuse, autorisons-nous à l’envisager avec jovialité.

Henri Comby à la Galerie Henri Chartier à Lyon

Same player shoot again par Jacqueline de Jong et Ellef Prestsæter à Treize à Paris

Les Amazones du Pop par Hélène Guenin et Géraldine Gourbe au MAMAC à Nice

Léa Bouttier à Kommet à Lyon

Pétrel | Roumagnac (duo) à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

La vie dans l’espace par Jill Gasparina au MRAC Occitanie à Sérignan

Hugo Avigo à la Galerie Chloé Salgado à Paris

Kiki Kogelnik, Miss Universe, 152.15 x 121.92 cm, huile et acrylique sur toile, 1963 | Courtoisie de la Galerie Natalie Seroussi (Paris) © Kogelnik Foundation

Les corps dans l’espace public ne semblent plus que faire de la figuration. Au mieux, une allure passe. Des lignes se profilent sur des fonds. Des ombres se projettent. Des contours se frôlent et s’évitent. Au théâtre ou au cinéma, il s’agit d’incarner un petit rôle épisodique. On raconte qu’Étienne de Silhouette, contrôleur général des finances au XVIIIe siècle, avait pour hobby de tracer dans son château ces sortes de profils. En plus d’en lancer la vogue, il leur laissa son patronyme. La pratique évoque un mode de représentation antédiluvien. Alors l’humanité se schématise.

Bojan Šarčević à la Galerie Frank Elbaz à Paris

Ridley Howard à la Galerie Andréhn-Schiptjenko à Paris

Collection n°11 (Part.1) à INTERIOR and the collectors à Lyon

Piero Gilardi par Valérie Da Costa à la Galerie Michel Rein à Paris

Raphaela Simon à la Galerie Max Hetzler à Paris

Nathalie Talec à la Galerie Maubert à Paris

Jean-Luc Blanc à la Galerie Art : Concept à Paris

35decee1-ef3d-4947-a533-e6e54ba68203Piero Gilardi, Vestito-Natura Anguria, 180 x 80 x 60 cm, mousse polyuréthane, 1967 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Michel Rein (Paris), crédit photographique Florian Kleinefenn

Toujours plurielles, la morale les a catalogué du côté de l’opportunisme. Ces cajoleries ne seraient motivées que pour courtiser. Évidemment orientées vers les jouissances terrestres, elles concernent la chair, et sont de fait automatiquement condamnées par des siècles d’hypocrisie officielle. Célébrons la plénitude des sens, en acceptant tout simplement de se faire plaisir.

Henri Matisse au Centre Pompidou à Paris

Était l’été à la Galerie Françoise Besson à Lyon

Liam Everett à la Galerie Greta Meert à Bruxelles

Picturalité(s) par Aude Cartier à la Maison des Arts à Malakoff

Yannick Langlois pour Breeze chez gb agency à Paris

Emanuele Becheri à la Galerie Bernard Bouche à Paris

Mireille Blanc à la Galerie Anne-Sarah Bénichou à Paris

fa197606-85ad-4c48-89a4-eae51141ddccYannick Langlois, Dream Factory #1, Dream Factory #2, plâtre, laiton, aluminium, peinture en spray, enduit, pâte epoxy, 2020 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique objets-pointus

Un mécanisme physiologique permet à certains organismes vivants de suspendre leur activité pendant un moment, généralement inhospitalier. Ainsi sous l’effet du froid, de la sécheresse ou d’un éclairement insuffisant, la vie peut entrer dans une phase de sursis. C’est un sommeil plus ou moins éveillé qui s’installe, une hibernation sans saison, un hiver soudain. Avec optimisme, il est possible de l’interpréter comme un temps de gestation.

Hamish Pearch par Sans titre (2016) pour Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du Sud à Belsunce Projects à Marseille

SuperSalon par Claire Le Restif pour Paris Internationale à Paris

Océane Bruel par Perrine Lacroix à La BF15 à Lyon

Des choses vraies qui font semblant d’être des faux-semblants par Michel François au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris

David Douard au Frac Ile-de-France / Le Plateau à Paris

Les vies minuscules par Cécile Debray pour le Festival ¡Viva Villa! et Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du Sud à la Collection Lambert à Avignon

Kapwani Kiwanga pour le Prix Marcel Duchamp 2020 au Centre Pompidou à Paris

b7330bf5-7882-499c-8999-809875e30a66Pauline Perplexe, Méfie toi du vent léger, 300 x 100 cm, matériaux divers, 2020 | Courtoisie des artistes, crédit photographique Jean-Christophe Lett

D’abord véhiculés par tradition orale, nombreux sont les contes popularisant des protagonistes de petite taille et de grand courage. Ils furent notamment retranscrits au XVIIe siècle par Charles Perrault en France puis au XIXe par les frères Grimm en Allemagne et par Hans Christian Andersen au Danemark. Leur intrigue nourrit systématiquement une morale de mérite, applaudissant les prouesses d’un héros ou d’une héroïne, pas plus haut·e qu’un gros doigt, qui se heurtent à la précarité. En semant des cailloux, plantant des haricots ou domptant des animaux, ils et elles font face à la misère, la famine, l’abandon voire l’anthropophagie. L’ampleur de leur ruse triomphe des plus importantes menaces.

Valérie du Chéné à Angle art contemporain à Saint-Paul-Trois-Châteaux

La pensée sauvage à la Galerie Tatiss à Lyon

Traits d’union.s pour Manifesta 13 Marseille à Marseille

Clémentine Fort à L’assaut de la menuiserie à Saint-Étienne

Gérard Traquandi à la Galerie Catherine Putman à Paris

Comme un parfum d’aventure au Mac | Musée d’art contemporain à Lyon

Emmanuelle Roule à la Galerie Tator à Lyon

ab097a8a-b058-47e1-bdbb-5ddb698be7baGalatée Martin, Voleuse d’olives, 116 x 107 cm, peinture, encre et pigment sur lin, 2020 | Courtoisie de l’artiste

Fragment antique, il s’agit originellement d’un tesson de poterie utilisé pour écrire une note quelconque. Un post-it archaïque. L’élément est cassé avant qu’on y inscrive quoique ce soit. Support et contenu relèvent d’une même banalité. Le déchet revalorisé peut aussi être un bout de calcaire, ou tout autre truc qui nous passerait sous la main. Son étymologie puise dans la coquille d’huître, résidu ostréicole, et nous propulse vers l’ostracisme, vote athénien excluant un concitoyen par quelques simples traits gravés sur une surface minérale. Il est ainsi troublant d’envisager le pouvoir du mollusque bivalve, capable d’exprimer la sentence d’un bannissement politique.

Arnaud Vasseux aux Instants Chavirés à Montreuil

Parti·e·s hier avec Marcelle Alix à Cahn Contemporary à Bagnolet

Julien Dubuisson à La BF15 à Lyon

Ciprian Mureșan à la Galerie Hussenot à Paris

Tel qu’elles à la Galerie Béa-Ba à Marseille

Bâtisseurs chimériques par Frédéric Legros au Palais idéal du Facteur Cheval à Hauterives

David Casini à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

91e1361f-c526-47aa-8664-336ba42ee150Simone Fattal, Lady in Waiting, 19.5 x 8 x 5.5 cm, grès émaillé, 2005 | Courtoisie Galerie Balice Hertling (Paris), crédit photographique François Doury

Givre et neige, effet de soleil, sous la tente, brise d’été, l’heure du thé, au crépuscule, le parapluie bleu, dégel, soir de mars, carré de citrouilles, la levée du brouillard, nuit d’hiver, soirée d’hiver, hiver, clair de lune, effet de neige, arbre tordu, la cueillette des fleurs, après-midi d’hiver, première neige. Les titres impressionnistes fascinent par leur capacité à qualifier d’emblée un climat, grâce à des didascalies souvent météorologiques. Au point qu’il existe un intérêt véritable à ne parcourir une exposition dédiée au mouvement, qu’en ne lisant les cartels. Ceux-ci redoublent la dimension atmosphérique d’une peinture qui par ses tâches de lumières, nous immergent en un bain de sensations enveloppantes.

Simon Martin à la Galerie Jousse Entreprise à Paris

Le Canada et l’impressionnisme au Musée Fabre à Montpellier

Richard Aldrich à la Gladstone Gallery à Bruxelles

Derniers impressionnistes au Musée de Lodève à Lodève

Binnenshuis chez Mendes Wood DM à Bruxelles

Panoramique Chromatique à L’attrape-couleurs à Lyon

Margaret Lee par Misako & Rosen à La Maison de Rendez-Vous à Bruxelles

63fe7d92-32e3-43fa-9253-ff9c6c676260Simon Martin, Ton absence laisse des traces sur le plâtre des murs, 195 x 180 cm, huile sur toile, 2020 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Jousse Entreprise (Paris), crédit photographique Julie Coulon

Art-O-Rama marque traditionnellement la rentrée sociale et commerciale de l’art en France, accompagnant le crépuscule de l’été par sa fougue marseillaise. Son édition physique devant être annulée, la foire rebondit avec diverses consolations qui contribuent au fort potentiel sympathie constitutif de son identité. Et son Salon immatériel se distingue des alternatives en ligne, en cela qu’il se retire d’emblée du champ visuel. L’initiative est futée, et fédère ainsi une quarantaine de participations. Parmi des projets plutôt caricaturaux, surgit une pièce sonore de quatre minutes signée par Claude Closky, fantasque et efficace guimauve textuelle dont le titre nous guide justement aujourd’hui vers tout l’inverse de l’ennui électronique.

Lynda Benglis chez Xavier Hufkens à Bruxelles

Colette Richarme à l’Espace Dominique Bagouet à Montpellier

Hugo Pernet à La BF15 à Lyon

Painting. A Permanent Challenge au Caixa Forum à Madrid

Denis Laget au Musée Estrine à Saint-Rémy-de-Provence

Lucio Fontana à la Galerie Karsten Greve à Paris

Miryam Haddad chez Art : Concept à Paris

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Lynda Benglis, Wonder Woman (détail), 124.5 x 50.8 x 40.6 cm, cast sparkles on handmade paper over chicken wire, 2016-17 | Courtoisie de l’artiste et de Xavier Hufkens (Bruxelles), crédit photographique HV-studio

Bourrasque linguistique, le terme s’utilise dans la sphère anglo-saxonne pour désigner un mode extérieur de décontraction chic. L’italien à qui il est emprunté, l’emploie couramment pour parler du temps passé en prison. Le frais évoque simultanément les joies du plein air, et la réclusion contrainte. Le tout réveille bien-sûr la technique picturale œuvrant à-même le plâtre des murs, que l’on dîne devant eux, ou purge sa peine entre. Un enfermement dehors, à la fraîche.

Gilles Aillaud à la Galerie Loevenbruck à Paris

Picasso. Baigneuses et baigneurs par Sylvie Ramond & Émilie Bouvard au Musée des Beaux-Arts de Lyon à Lyon

Sculpture Garden par Balthazar Lovay pour Artgenève à Genève

Ida Ekblad à la Galerie Max Hetzler à Paris

We Are The Painters à In Situ Fabienne Leclerc à Romainville

American Pastoral à Gagosian Britannia St à Londres

Tony Matelli à la Galerie Andréhn-Schiptjenko à Paris

3da65d36-536b-4b8a-adaa-db68ad541389 Gilles Aillaud, La mer dans tous ses états, 33 x 55 cm, huile sur toile, 1988 | © Fonds Gilles Aillaud / Galerie de France et ADAGP, Paris, 2020, Courtoisie de la Galerie Loevenbruck (Paris), crédit photographique Fabrice Gousset

Pour vivre, l’araignée façonne de subtiles pièges de soie. Les ancêtres de l’animal dans sa forme primitive, utilisaient ce fil pour la fabrication de cocon afin de protéger les œufs, ne tissant alors pas encore de toile. De la sauvegarde de sa progéniture à la capture de sa proie, l’évolution naturelle a dû générer de nouveaux schémas de confection. Dans le domaine du tissage, une étape déterminante consiste à assurer les préparatifs de tout ouvrage, avant d’entreprendre son exécution effective. Il y a manigance. Quelque chose se trame.

Caroline Achaintre | Anna Barham | Peggy Franck par Arcade à ARCOmadrid à Madrid

Drapé au Musée des Beaux-Arts de Lyon à Lyon

Man Ray par la RMN Grand Palais au Musée Cantini à Marseille

Alisha Wessler dans son atelier à La Factatory à Lyon

Olga de Amaral par Richard Saltoun à ARCOmadrid à Madrid

Jennetta Petch & Szymon Kula dans leur atelier à La Factatory à Lyon

Marion Baruch à La BF15 à Lyon

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Caroline Achaintre, Pasodoble, laine tuftée main, 2020 | Fundación ARCO (Madrid) | Courtoisie de l’artiste et Arcade (Londres)

Contraint à être mou, étendu, alité, le corps peut retrouver une perpendiculaire au sol. Dans l’espace physique, reviennent la contenance, la tenue. La figuration se cherche une stabilité, de l’assurance, de l’aisance au moins. Nous nous redressons.

Ludovica Carbotta à Galería Marta Cervera à Madrid

Rodin-Giacometti à la Fundación MAPFRE à Madrid

Des marches, démarches par Guillaume Monsaingeon au Frac Paca à Marseille

Yves Saint Laurent au Musée des Tissus à Lyon

70.001 à la Galerie Jocelyn Wolff | Komunuma à Romainville

Harold Ambellan au Musée Réattu à Arles

Liv Schulman | Carla Grunauer par Piedras Galería (Buenos Aires) à ARCOmadrid à Madrid


Ludovica Carbotta, Moderate AD 01, 170 x 160 x 130 cm, bois, acier, peinture, béton et mousse polyuréthane, 2019 | Production Biennale di Venezia 58th International Art Exhibition, courtoisie de l’artiste et Galería Marta Cervera (Madrid)

En France, il s’agit de l’injonction faite à une personne physique de résider en un lieu déterminé. Elle peut résulter d’une décision civile, pénale ou administrative. Elle peut être ordonnée avec surveillance électronique dans le cadre d’une procédure de convocation par procès verbal ou de comparution immédiate, toutes deux présumées innocentes, avec l’accord ou à la demande de l’intéressé.e, par le juge d’instruction ou par le juge des libertés et de la détention si la personne mises en examen encourt une peine d’emprisonnement correctionnel d’au moins deux ans ou une peine plus grave. Selon le code de l’entrée et du séjour des étranger.e.s et du droit d’asile, cette poursuite pour des non-européen.ne.s en instance d’éloignement dans l’impossibilité de quitter le territoire français ou de regagner son pays d’origine ou de rendre dans aucun autre pays, est décidée par le préfet de département. Selon la loi du 3 avril 1955 sur l’état d’urgence, sa déclaration donne pouvoir au Ministre de l’Intérieur de la prononcer dans le lieu qu’il fixe, de toute personne « à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ». Sa durée maximale est de douze mois. Au-delà, une prolongation est possible sous certaines réserves.

Jessi Reaves chez Herald St à Londres

At Home à la Galerie Valentin à Paris

Giuliana Zefferi à Bikini à Lyon

Multiple visions chez Sorry We’re Closed à Bruxelles

Sculpture-Lampe à Soft Opening à Londres

Candida Höfer | Hiroshi Sugimoto | Thomas Ruff à la Charles Riva Collection à Bruxelles

Ludwig Mies van der Rohe avec la Villa Tugendhat à Brno

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Nevine Mahmoud, Illuminated Leg, 71 x 20 x 23 cm, glass, aluminium hardware, lighting, wires, 2019 | Courtoisie de l’artiste et de Soft Opening, crédit photographique Theo Christelis

Notre planète bouge. Bien-sûr son globe révolutionne mais trop souvent encore, nous négligeons l’activité de son corps-même, une masse vivante. Parmi la diversité d’événements qui marquent son cours, il existe des mouvements de terrain entraînant d’impressionnants transports de matériaux. Ce phénomène ne concerne pas tant une tectonique volcanique, qu’une modification des sols liés au climats changeants. Ces translations s’accompagnent évidemment des mêmes inquiétudes liées au pergélisol menacé. Ainsi, la partie superficielle de la terre fond pour cheminer sur les strates toujours gelées, vers le bas des pentes qui la contenaient jusque-là. Son état de liquide visqueux est proche de la qualité du verre en fusion. On parle d’écoulement, et ces glissements lents mais continuels réussissent à charrier avec eux des roches titanesques, même sur une faible inclinaison. C’est la nature entière qui prend racine là voire ailleurs, que cette instabilité déforme.

Pakui Hardware chez Polansky à Prague

Permafrost au MO.CO. Panacée à Montpellier

Chercheur d’amour ou hors-la-loi à La Société des Nouveaux Mondes à Paris

The Blazing World par Darren Leak & Bianca Chu à Sotheby’s S|2 Gallery à Londres

Metallo Urlante chez Campoli Presti à Paris

Depuis l’île de Pâques par OFF.ON.FOCUS à Kommet à Lyon

Sári Ember à Karlin Studios à Prague

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Pakui Hardware, Extrakorporal, verre, fausse fourrure, cuir, silicone, graines de chia, système de suspension en métal, 2019 | Production Moly-Sabata avec le soutien de l’Institut Culturel Lituanien, crédit photographique Marc Domage

On peut préférer rester chez soi. Une vie sédentaire fleurit alors, à travers les satisfactions de tout un decorum aiguisé pour installer au mieux son sentiment d’aisance. Chaque détail participe de cette situation, née d’un penchant ou d’un impératif, quoiqu’il en soit renforcés par tout ce qui ne sert qu’à asseoir le confort. De l’inclination pantouflarde à l’assignation à domicile, il s’agit de se construire une position stationnaire.

Ron Nagle à The Perimeter à Londres

David de Tscharner à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

Côme Clérino à la Galerie Chloe Salgado à Paris

Alexandre Benjamin Navet à la Galerie Derouillon à Paris

The Yellow Wallpaper à L’Attrape-Couleurs à Lyon

Le Dandy des gadoues par Marc Bembekoff à La Galerie à Noisy-le-Sec

Hugo Pernet chez Semiose | Project space à Paris


Côme Clérino, Les vertes éclairées, dimensions variables, technique mixte, 2019 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Chloe Salgado (Paris)

Cette éco-anxiété témoigne d’une détresse causée par les changements environnementaux, en particulier le réchauffement climatique. Le néologisme aurait été inventé en 2003 par le philosophe australien Glenn Albrecht, pour nommer une désolation psychique liée à la perte de la Nature. Cela correspond à la douleur ressentie lorsque l’on prend conscience qu’un certain endroit se dégrade irrémédiablement à une échelle humaine de temps. Ce constat contribue à un sentiment d’insécurité territoriale portée par la disparition programmée de tel ou tel paysage. Pollution, déforestation et épuisement des ressources alimentent cet état de panique, sorte de retournement vers le futur plutôt que le passé, de la nostalgie avec laquelle le terme partage sa racine étymologique. De la peine, par anticipation. En résulte une mélancolie, non pas vis-à-vis de ce qui n’est plus, mais de ce qui arrivera.

Jochen Lempert à BQ à Berlin

La mesure du monde par Sandra Patron & Clément Nouet au Mrac Occitanie à Sérignan

David Posth-Kohler par Matthieu Lelièvre à l’Atrium de CIC – Lyonnaise de Banque à Lyon

Katinka Bock à Lafayette Anticipations à Paris

The Seventh Continent par Nicolas Bourriaud pour la 16e Biennale d’Istanbul à Istanbul

Émilien Adage à L’Assaut de la menuiserie à Saint-Étienne

Vera Kox à 22,48m² à Paris

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Pakui Hardware, Extrakorporal, 2019 | Courtoisie des artistes, co-production de la biennale avec le MO.CO. Montpellier Contemporain, crédit photographique Sahir Ugur Eren

L’origine de l’expression dans la langue française semble varier d’une référence à l’autre, attestant dans tous les cas de plusieurs siècles de placidité. Ce tempérament s’oppose à l’ardeur grandiloquente, et impose un calme horizontal. L’apparente impassibilité ne doit pas faire croire à une immobilité pour autant. L’action s’opère avec fermeté et assurance. Parfois dans la froidure.

Anna K.E. au Pavillon géorgien | Arsenale à Venise

Mark Geffriaud à l’URDLA à Villeurbanne

mountaincutters pour Art-O-Rama 2019 à Marseille

Liz Magor chez Marcelle Alix à Paris

Garance Wullschleger à l’Ensba – Ecole nationale supérieure des beaux-arts à Lyon

Graham Little à la Alison Jacques Gallery à Londres

Geumhyung Jeong à la Kunsthalle Basel à Bâle

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Graham Little, Untitled (Telephone), 26.6 x 22 cm, gouache sur papier, 2019 | Courtoisie de l’artiste et Alison Jacques Gallery (Londres)

Dans sa forme la plus triviale, le phénomène désigne la migration du bétail. Les troupeaux se déplacent ainsi en masse, de façon saisonnière. Un défilé. Le rapport au terrain est déterminant. C’est la recherche cyclique d’une nature autre. Changer d’air.

Ingrid Luche chez Air de Paris à Paris

Henry Darger Summer Camp par Julia Marchand à Extramentale à Arles

Xavier Antin chez Crèvecœur à Paris

take (a)back the economy par Barbara Sirieix au CAC Chanot à Clamart

Éléonore False à la VnH Gallery à Paris

Ed Ruscha chez Gagosian Davies St à Londres

Jacques Migayrou à la Galerie Françoise Besson à Lyon

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Ed Ruscha, Spied Upon Scene, 101.6 x 152.4 cm, acrylique sur papier, 2017 | © Ed Ruscha, courtoisie Gagosian, crédit photographique Jeff McLane et Johanna Fernandes

Elle marque une distance, qui affirme à la fois la domination et la protection. C’est une corde destinée à tenir attaché. Elle peut dresser un cheval ou assurer un alpiniste. Sa double acception inflige la soumission tout en évitant la chute. Servitude et sécurité. L’équipement complète le cuissard, le harnais, le baudrier, le mousqueton, le mors, la courroie, dans de nombreux domaines allant de l’équitation à la spéléologie. C’est une lanière de cuir que l’on fixe à la patte d’un oiseau de proie. Par extension dans une forme d’argot, le terme indique une année passée au bagne, voire l’âge d’une personne, traduisant une durée pénible. À la boucherie, il s’agit aussi d’un morceau de carcasse que le débiteur tranche depuis l’épaule jusqu’à la queue, soit une moitié d’échine.

Leonor Antunes par João Ribas au Pavillon portuguais / Palazzo Giustinian Lolin à Venise

Marina Stanimirovic à la Galerie Tator à Lyon

Dysfunctional par Carpenters Workshop Gallery à la Ca’ d’Oro à Venise

Atelier Van Lieshout chez Gió Marconi à Milan

Lucie Stahl chez Freedman Fitzpatrick à Paris

g = 9,8 N.kg-1 à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Jannis Kounellis par Germano Celant à la Fondazione Prada à Venise

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Leonor Antunes, a seam, a surface, a hinge, or a knot, 2019 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Nick Ash

Il sonne comme une onomatopée, une porte coulissante qui glisse dans le silence velouté d’un vaisseau spatiale ou d’une administration. Il assure une transition. Il permet le passage. C’est un compartiment servant à éviter une communication directe. Il télétransporte. Il nous emporte ailleurs. Outre cet outil architectural, il désigne également une sorte de tamis ainsi qu’un mode de divination. Dans tous les cas, on le traverse.

Eliseo Mattiacci chez Richard Saltoun à Londres

Space Shifters par Cliff Lauson à la Hayward Gallery à Londres

Chloé Serre à La BF15 à Lyon

Diane Simpson chez Herald St à Londres

Heidi Bucher à Parasol Unit à Londres

Doors of Paradise chez Union Pacific à Londres

Benoît Maire chez Meessen de Clercq à Bruxelles

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Heidi Bucher, Borg, 230 x 350 x 100 cm, textile, latex, mother-of-pearl pigments, bamboo, 1976 – © Estate Heidi Bucher, courtoisie Parasol Unit, crédit photographique Benjamin Westoby

Retenir son souffle. Une des stratégies de la narration consiste à plonger son public dans une appréhension, nécessaire à la fois à la dynamique du récit et au plaisir de sa réception. L’intensité se contracte. L’haleine se tient. Un chatouilleux sentiment d’attente s’installe. La tension monte. Tout s’arrête. Nous lévitons.

Julia Cottin par Isabelle Bernini au Château de Saint-Marcel-de-Félines

Tomás Saraceno par Rebecca Lamarche-Vadel au Palais de Tokyo à Paris

Suspension par Matthieu Poirier au Palais d’Iena à Paris et chez Olivier Malingue à Londres

Man Ray par Gagosian à Frieze Masters 2018 à Londres

Charlie Boisson par Mickaël Roy à la Galerie Tator et chez Bikini à Lyon

Chris Burden chez Gagosian Britannia Street à Londres

Forme manquée à la B+ Galerie à Lyon

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Cerith Wyn Evans par Matthieu Poirier, Suspension, Palais d’Iena, Paris – Crédit photographique Benoît Fougeirol

Il existe un art sourcilleux du cordage. Bien-sûr ses amateurs jouissent d’une visibilité en certains milieux lorsqu’ils saucissonnent les chairs. La sophistication du nœud s’applique pourtant en une diversité de situations telles que l’intervention chirurgicale, la greffe horticole, l’invention typographique, la croche musicale, la sorcellerie médiévale, la navigation maritime ou la conjonction grammaticale. Toujours, des tensions sont à maîtriser pour atteindre une satisfaction qui requiert une volontaire dextérité.

Leonor Antunes à la Marian Goodmann Gallery à Londres

Pierre Molinier par Gaspar Noé à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Daughters of necessity par Serena Korda à The Hepworth Wakefield à Wakefield

Kate Newby chez The Sunday Painter à Londres

Thomas Bégin à la Galerie Tator à Lyon

Ormai à la Galerie Balice Hertling à Paris

Phoebe Collings-James chez Arcadia Missa à Londres

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Leonor Antunes, a thousand realities from an original mark , 2018 – © L’artiste, courtoisie de l’artiste et de la galerie, crédit photographique Nick Ash

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Ainsi le terme désigne un lépidoptère dans cette langue agglutinante d’Asie. Il accorde l’hébreu et l’arabe pour dire le mot Prophète. Et il est aussi l’acronyme de North Africa Business Intelligence. Nabi, est un gang de peinture qui sonne comme une blague entre copains. Le terme n’a d’ailleurs été consacré que tardivement, confiné jusqu’alors aux correspondances privées de ce cercle d’initiés. Retenons-en la vivacité et une certaine spiritualité de la couleur, dans une humeur définitivement voyante voire visionnaire.

Phoebe Unwin chez Amanda Wilkinson à Londres

Intimités en plein air au Musée d’art Roger Quillot à Clermont-Ferrand

Markus Lüpertz à la Michael Werner Gallery à Londres

Duo, duel, dual à la Galerie B+ à Lyon

John McAllister chez James Fuentes à New York

Nymphéas. L’abstraction américaine et le dernier Monet au Musée de l’Orangerie à Paris

Andreas Eriksson à la Stephen Friedmann Gallery à Londres

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Phoebe Unwin, Whisper, 115 x 70 cm, huile sur toile, 2018 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie

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Le siècle passé est donneur de leçon. Plus de cent ans nous séparent maintenant de pratiques pourtant toujours très nourrissantes. Et un appétit actuel se dirige en particulier vers les franges de l’Histoire. Ainsi aux marges des capitales occidentales ou de pôles pas forcément géographiques, des sensibilités se sont efforcées de produire des œuvres contemporaines en leur époque, que le temps nous fait découvrir aujourd’hui.

Cubism(s) and experiences of modernity au Museo Reina Sofia à Madrid

Peintres à Lyon au XXe siècle au Collège Supérieur à Lyon

Los Modernos – Dialogues France Mexique au Musée des Beaux-Arts de Lyon à Lyon

Hélène de Beauvoir au Musée Würth à Erstein

Mémoires des futures – Modernités indiennes par Catherine David au Centre Pompidou à Paris

Pessoa – All art is a form of literature au Museo Reina Sofia à Madrid

Le Corbusier chez Guillermo de Osma à Madrid

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María Blanchard, Nature morte cubiste, 54 x 32 cm, huile sur toile, 1917 – Madrid, Telefónica Collection / Museo Reina Sofia

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Bien-sûr, il s’agit toujours de se fabriquer une stature. Il serait dommage d’abandonner l’engagement, et l’esprit politique en général, aux seules œuvres documentaires évitant par principe de s’adresser à notre sensibilité. Mieux vaut alors ne pas toujours dissoudre la chair dans l’information, et rattacher la revendication à des jouissances plastiques flagrantes, aussi.

VALIE EXPORT par Caroline Bourgeois à la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris

Elements of Vogue par Sabel Gavaldón & Manuel Segade au CA2M à Móstoles

Michael Armitage à la South London Gallery à Londres

Jules de Balincourt chez Victoria Miro à Londres

Citizen collision – Contre l’architecture par Simon Bergala à l’Ensba Lyon à Lyon

Henrik Olesen à Cabinet à Londres

Jessi Reaves chez Herald St à Londres

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Simon Bergala, Juniperus Chinensis, 80 x 57 x 3 cm, huile sur veste, 2013 – Courtoisie de l’artiste

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C’est une disposition, plus qu’une flemme à proprement parler malgré une relative homophonie. Elle est l’une des quatre humeurs cardinales qui gouvernaient d’après la médecine antique, l’équilibre des corps vivants. Cette sécrétion fondamentale est ainsi associée au tempérament calme. Décontraction et relâchement. Avec la mélancolie, ce sont deux des angles du carré mystique, à tendre vers les plaisirs de la Nature morte. Tout est posé.

Anthony Jacquot-Boeykens à Bikini à Lyon

It’s OK to be K.O. Darling par Hélène Garcia à Under Construction Gallery à Paris

Haim Steinbach chez White Cube – Mason Yard à Londres

giorgio morandi cabrita reis chez Sprovieri à Londres

Mindy Rose Schwartz par Queer Thoughts à la Galerie Balice Hertling à Paris

State (in) Concepts par iLiana Fokianaki à la Kadist Art Foundation à Paris

Laure Prouvost à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

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Anthony Jacquot-Boeykens, Dramabiote, 2017 – Courtoisie de l’artiste

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L’acception ancienne du terme désigne une lésion de la rétine. Médicalement, on parle aujourd’hui de myodésopsie, de phosphène ou de scotome. L’œil par son anatomie perturbée, émet des signaux extravagants de perception. La vision est troublée. La lumière comme toujours, reste essentielle dans ce dérèglement hallucinatoire. La vue relève alors de l’excentricité de l’éberlué ou de l’hurluberlu.

Jochen Lempert par BQ Berlin à Paris Internationale à Paris

Melancholia – A Sebald variation pour le King’s College London à la Somerset House à Londres

Collection n°7 chez Interior and the collectors à Lyon

Renée Levi à la Galerie Bernard Jordan à Paris

Mireille Blanc par Eric Mircher à la Galerie Joseph à Paris

Sigmar Polke à la Galerie Suzanne Tarasiève à Paris

Katharina Grosse à la South London Gallery à Londres

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Mireille Blanc, L’étiquette, 200 x 145 cm, huile sur toile, 2017 – Courtoisie de l’artiste

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Vaguer et vaquer. L’errance ne relève pas nécessairement de l’oisiveté. Il existe au contraire des formes de pérégrinations extrêmement actives. Par goût ou par nécessité, il s’agit de bouger. L’exil et la fugue ont leurs raisons. Le nomadisme et l’égarement n’en ont pas besoin. De quoi s’autoriser un flottement, ou même de manière plus manifeste, un mode de vie sans ancrage définitif. Plutôt que d’être nulle part chez soi, décider d’y être partout. Le XXIe siècle demande sur de nombreux plans, à reconsidérer ses attaches matérielles et s’engager dans une circulation fluide. Voguons, liquide dans le monde.

Amandine Arcelli à la Galerie Tator à Lyon

Mimosa Echard à Cell Project Space à Londres

Mondes flottants par Emma Lavigne à La sucrière et au Musée d’art contemporain à Lyon

Julien Creuzet chez Laure de Clerci à Marseille

Double saut à VàV à Villeurbanne

John Wallbank chez Arcade Fine Arts à Londres

Just having a body is a daily comedy à la Galerie Jérôme Pauchant à Paris

Ricochets, les galets que nous sommes finiront par couler ( Epilogue ) (détail)
Julien Creuzet, Ricochets, les galets que nous sommes finiront par couler (Épilogue), 2017 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Blaise Adilon

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Plusieurs initiatives visent à reconsidérer les récentes décennies de l’art en France. Autant la peinture des années soixante a fini par trouver son public à l’international et connaît actuellement une vraie consécration. Mais les autres pans de la création nés dans le sillon de mai 68, restent encore à institutionnaliser. Cela commence par une reconnaissance au sein même du pays, permettant de se gargariser de certains élans.

Michel Journiac par Françoise Docquiert & Pascal Hoël à la Mep à Paris

L’esprit français par Guillaume Desanges & François Piron à La maison rouge à Paris

ORLAN par Jérôme Neutres & Jean‐Luc Soret à la Mep à Paris

Frigo generation 78/90 au Mac – Musée d’art contemporain à Lyon

Bertrand Lavier à la Galerie Almine Rech à Paris

Truchement au Consortium à Dijon

Philippe Parreno à la Tate Modern à Londres

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Michel Journiac, Hommage au Putain Inconnu, 1973 – Archiv Acquaviva, Berlin

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Être fauve passe pour une nécessité. La palette, qu’elle soit composée d’huiles ou d’émaux, devient à outil pour modeler la franchise de la couleur, en surface. Il s’agit d’enflammer. Et mettre notre plaisir en combustion. Une vraie satiété découle de ces productions à la vitalité flagrante.

Howard Hodgkin à la National Portrait Gallery à Londres

Liz Larner à la Galerie Max Hetzler à Paris

Simone Fattal à la Galerie Balice Hertling à Paris

Christian Bonnefoi à la Galerie Campoli Presti à Paris

Icônes de l’art moderne – La collection Chtchoukine à La fondation Louis Vuitton à Paris

Adagio à La BF15 à Lyon

Miriam Cahn à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

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Howard Hodgkin, Going for a Walk with Andrew, 100 x 115 cm, 1995 – Copyright de l’artiste, courtoisie Gagosian gallery, collection Walker Art Center, Minneapolis

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Antonio, Francesco, Gaetano, Petronio et Pietro sont frères. Ils excellent en pyrotechnie. La fratrie de célèbres artificiers italiens divertissait les cours royales. Ils signaient les spectacles alchimiques des jardins de Versailles. Leur inventivité leur valut une gloire internationale. Le feu d’artifice reste une incarnation de la liesse. Explosion des formes. Flamboyance des couleurs.

Giacomo Balla par Fabio Benzi à la Estorick collection à Londres

Stefania Batoeva chez Emalin à Londres

Barbara Kasten à la Thomas Dane Gallery à Londres

Peinture, bouture et mixture par Laura Ben Haïba à L’attrape-couleurs à Lyon

Jesse Willenbring à la Galerie Ceysson & Bénétière à Paris

Casse et vole ! par Stéphane Calais, Antwan Horfee & Hugo Vitrani à la Galerie MR14 à Paris

Eduardo Paolozzi à la Whitechapel gallery à Londres

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Anne Renaud, Untitled, 70x95cm, acrylique, huile, toile, 2017 – Courtoisie de l’artiste

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Le 15 juillet 2014, le gouvernement français par l’intermédiaire de son Ministère de l’économie, a consacré un label qui s’impose aux établissements de restauration préparant les plats qu’ils vendent. La mention identifie ce qu’élabore le cuisinier et valorise ainsi son métier. Pour le consommateur, cela permet de distinguer la cuisine d’assemblage de celle confectionnée à partir de produits crus. Il n’y a aucune procédure de certification ou examen de passage. À chacun d’auto-proclamer le meilleur de son hospitalité.

Charlotte Denamur à la Galerie Tator à Lyon

John McAllister chez Carl Freedman Londres

Plages chez Campoli Presti à Londres et Paris

Domestic par Charlotte Cosson & Emmanuelle Luciani chez Truth and consequences à Genève

Entangled – Threads & making par Karen Wright à Turner contemporary à Margate

Phyllida Barlow à la Kunsthalle Zürich à Zürich

Phillip King à la Galerie Lelong à Paris

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Samara Scott, Old lake, moquette, yaourt, plâtre, colorants alimentaires, 2017 | Courtoisie de l’artiste, The sunday painter et Turner contemporary, crédit photographique Stephen White

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C’est une source d’un débit léger qui dans un pré, favorise la pousse de l’herbe au printemps. L’eau y ruisselle. Un tel suintement est synonyme de fertilité pour les terrains qu’il arrose. Il affirme une joie à y voir poindre de bonnes choses pour l’avenir. Encourager le plaisir liquide. Sécréter de l’enthousiasme.

Sigmar Polke à la Michael Werner Gallery à Londres

France-Lise McGurn chez Bosse & Baum à Londres

Henri Matisse au Musée des beaux-arts à Lyon

Tender touches par Daria Khan à l’Austrian cultural forum à Londres

Juergen Teller à la Galerie Rudolfinum à Prague

Flavio Garciandía chez Mai 36 à Zürich

Sonia Almeida par Simone Subal Gallery à The approach à Londres

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Zoe Williams, Châteaux double wide aide, 5′, vidéo, 2016 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Antoine Levi, Paris

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