Cette sentence existentielle motive depuis toujours une catégorie de productions que l’on regroupe sous l’intitulé de Vanité. Mais qu’elle œuvre n’en fait fondamentalement pas partie ? Tout artiste créé pour formuler son passage en ce monde et la matière gardera les traces de sa sensibilité unique. Un certain type de nature morte exprime cependant de manière très explicite l’extrême fugacité de la vie. Le réduire au motif du crâne est un automatisme qui m’a fait réagir en composant aujourd’hui cette compilation. Toutes les pièces réunies ici cristallisent le même avertissement, émergeant dès l’antiquité puis prôné par le christianisme, qui conditionnera l’histoire occidentale de l’image : les plaisirs sont vains face à l’inévitable finitude vers laquelle notre attention doit seule se concentrer. L’ultime jouissance viendra alors de la pénitence.
Toshio Shimamura à la Galerie Lina Davidov à Paris
Jacqueline Salmon à la galerie michèle chomette à Paris
Beauty is Diamond à la Galerie Laleh June à Basel
C’est la vie ! au Musée Maillol à Paris
Mort ? Que me veux-tu ? à la Fondation Yves Saint-Laurent / Pierre Bergé à Paris
Miroirs noirs par Vincent Romagny à la Fondation d’Entreprise Ricard à Paris
Jacob Kassay à la Galerie art:concept à Paris