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Apparat et solennité déterminent des rituels impénétrables, à l’attention unique des initiés, bien qu’ils fascinent tous les autres. Selon des chorégraphies propres, les êtres perpétuent assidument une gestuelle métaphorique confortant par sa répétition la persistance d’une communauté, qui intègre ou exclut par définition. Un maniérisme extrême qualifie son contenu et sa façon, pour la parade publique autant que le conciliabule le plus confidentiel.

Kate Newby à La loge à Bruxelles

Matthew Barney à la BnF – Bibliothèque nationale de France site Mitterrand à Paris

Jeune création 2013 au Centquatre à Paris

Le mouvement des choses par le Frac Champagne-Ardenne à La ménagerie de verre à Paris

Prinz Gholam à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

Illuminations au Palais des beaux-arts à Lille

Éliane Radigue & Xavier Veilhan par la Fondation Hermès au Théâtre cité internationale à Paris

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Éliane Radigue & Xavier Veilhan, Systema occam, 2013 –
© Les artistes, Adagp Paris 2013 et crédit photographique Diane Arques

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

 

Le périssable secoue par définition la vision d’un art immuable conçu pour inscrire l’Être dans une relative éternité. En prenant le vivant comme matériau, différents artistes provoquent de front cette aspiration classique, avec une sincérité qui reste encore à interroger. Plutôt émancipés des questions de conservation, ces créateurs modèlent des pièces en anticipant leur dégénérescence. Deux quinquagénaires français mènent cette file avec une importante actualité pour chacun d’entre eux, étalée sur quelques mois pour le second et synchronisée pour le premier. Leurs œuvres colorent ainsi la scène parisienne d’une fascination pour le vivace partagée par plusieurs de leur confrères, et hissent le mythe de Nature comme préoccupation fondamentale, alors que notre condition paraît indéniablement nous en éloigner, que nous mangions bio ou non.

Camille Henrot chez Rosascape et à la Galerie Kamel Mennour à Paris

Fabrice Hyber au Palais de Tokyo à Paris

Nicolas Boulard au Frac Alsace – Fonds régional d’art contemporain à Sélestat

Par nature au 104 à Paris

Michel Blazy au Plateau / Frac Ile-de-France – Fonds régional d’art contemporain à Paris

La tradition du dégoût par Vincent Labaume à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Mimosa Echard à la Maba – Maison d’art Bernard Anthonioz à Nogent-sur-Marne

Mimosa Echard, Fleurs, 2012 – Courtoisie de l’artiste

Aujourd’hui, petit exercice de style au sujet de la semaine foraine à Paris qui s’est déroulée à la fin du mois d’octobre, circuit obligatoire pour bien se remettre en tête que l’art a un prix et que ces chiffres animent un marché qui relève définitivement pour moi encore d’une grande abstraction. Cela ne nous empêchera cependant pas de garder un esprit distancié de la pure consommation et d’aiguiser nos avis sur les prestations offertes de stands en stands, dans une atmosphère cette année plutôt frétillante je crois. En terme de foires, ce numéro témoignera donc de la grande internationale mais aussi de trois alternatives, ArtElysées ayant été sacrifiée cette fois-ci de mon circuit ne voulant plus y perdre mon temps, ainsi que de trois initiatives particulières s’inscrivant spécifiquement dans le calendrier qui nous préoccupe là.

Fiac au Grand Palais, au Jardin des Tuileries et à la Cour Carrée du Louvre à Paris

Show Off au Port des Champs-Elysées à Paris

Cutlog à la Bourse du Commerce à Paris

Slick au 104 à Paris

Stéphane Pencréac’h  par Henri van Melle au Village Royal à Paris

169A2 par Eric Stephany & Xavier Mazzarol dans un appartement particulier à Paris

Chambre à part III par Laurence Dreyfus à La Réserve à Paris

C’était en cette fin de mois d’octobre que culminait le parisien calendrier marchand de l’art contemporain autour de LA foire et des autres que cette dernière motiva dans les conséquences de ses limitations. En effet, bien que géographiquement dédoublé, l’officiel évènement ne peut accueillir les centaines de soupirantes désireuses d’y participer et c’est le climat volontaire de ses demandes croissantes face à une offre restreinte qui fit naître durant ces récentes années plusieurs manifestations alternatives. Bien que leur format ne soit pas des plus appréciables pour approcher des oeuvres, j’ai tout de même tenu à témoigner de la diversité de ces rendez-vous mercantiles déclinant pourtant toujours, avec plus ou moins d’intelligence, l’identique schéma d’une succession indigeste de stands fournis de marchandises.

Fiac au Grand Palais, à la Cour Carrée du Louvre et dans les Jardins des Tuileries à Paris

Show Off à l’Espace Pierre Cardin à Paris

Art Elysées sur les Champs-Elysées à Paris

Slick au 104 à Paris

Diva à l’Hôtel Kube à Paris

Artist Book International au Centre Pompidou à Paris

Performance par Caroline Smulders à la Galerie Joseph à Paris