archive

Saint-Rémy-de-Provence

Art-O-Rama marque traditionnellement la rentrée sociale et commerciale de l’art en France, accompagnant le crépuscule de l’été par sa fougue marseillaise. Son édition physique devant être annulée, la foire rebondit avec diverses consolations qui contribuent au fort potentiel sympathie constitutif de son identité. Et son Salon immatériel se distingue des alternatives en ligne, en cela qu’il se retire d’emblée du champ visuel. L’initiative est futée, et fédère ainsi une quarantaine de participations. Parmi des projets plutôt caricaturaux, surgit une pièce sonore de quatre minutes signée par Claude Closky, fantasque et efficace guimauve textuelle dont le titre nous guide justement aujourd’hui vers tout l’inverse de l’ennui électronique.

Lynda Benglis chez Xavier Hufkens à Bruxelles

Colette Richarme à l’Espace Dominique Bagouet à Montpellier

Hugo Pernet à La BF15 à Lyon

Painting. A Permanent Challenge au Caixa Forum à Madrid

Denis Laget au Musée Estrine à Saint-Rémy-de-Provence

Lucio Fontana à la Galerie Karsten Greve à Paris

Miryam Haddad chez Art : Concept à Paris

92e6d711-5d97-4ca0-94f2-15d6a38ba2ae
Lynda Benglis, Wonder Woman (détail), 124.5 x 50.8 x 40.6 cm, cast sparkles on handmade paper over chicken wire, 2016-17 | Courtoisie de l’artiste et de Xavier Hufkens (Bruxelles), crédit photographique HV-studio

Voilà une pratique bannie par la plupart des monothéismes. Pour les chrétiens, il s’agit tout simplement d’un péché par superstition allant à l’encontre du premier commandement. Certaines ferveurs poussent pourtant la démonstration iconographique à un degré vertigineux. Péjoratif voire synonyme d’égarement, le culte d’une représentation demeure souvent confondu avec le paganisme. Communément, il s’agit d’un rituel de vénération envers un symbole. Pour pouvoir adorer les images, encore faut il les fabriquer.

Erika Verzutti par Christine Macel au Centre Pompidou à Paris

Santibelli : formes populaires et sacrées par Southway studio au Musée Estrine à Saint-Rémy-de-Provence

Paul Pfeiffer chez carlier | gebauer à Berlin

Sharon Van Overmeiren par Damien & The Love Guru à Miart 2019 à Milan

Respawn à la Galerie Antoine Levi à Paris

Ivan Seal chez Monica de Cardenas à Milan

Hans Josephsohn par Alberto Salvadori à l’ICA Milano à Milan

9ea19a7e-e904-4b3e-a93d-f0ab528b8e52
Sharon Van Overmeiren, Constant Shallowness Leads To Evil, 150 x 100 x 30 cm, céramique, 2019 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie, crédit photographique Spazio Orti 14 di Andrea Pisapia

Avant tout, il s’agit de raconter. Ce type de récit souvent symbolique, passe par la parole qui le digère, le déforme, le sculpte au fil des interlocuteurs. Si elle frôle parfois le mensonge, c’est que sa vérité seule est celle que chacun décide de partager, enrichie d’un feuilleté surréalisant de fantaisies. Parabole, conte, elle existe par la narration des faits et gestes de personnages. La figuration y est flagrante, animale, humaine ou hybride. L’imagination règne, faisant tout passer pour plausible tant qu’on y croit. Pour Jean de la Fontaine qui popularisa ce format jusqu’à le faire apprendre par cœur aux écoliers, c’est une courte allégorie dont les vers sont au service d’une morale. Humour. Gravité.

Justin Fitzpatrick à la Galerie Sultana à Paris

Metafisica da giardino par Francesco Vezzoli chez Nahmad Projects à Londres

André Marchand au Musée Estrine à Saint-Rémy-de-Provence

The Panoptes Project par Laurent Grasso chez Olivier Malingue à Londres

Madison Bycroft chez Adelaide à Marseille

Enrico David à la Michael Werner Gallery à Londres

Anna Hulačová par Hunt Kastner à Frieze London 2017 à Londres

2015f55e-6f87-46ef-b897-682cae6b896b
Justin Fitzpatrick, Urinary tract infection, huile sur toile, 2017 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Sultana, Paris

Le numéro complet est disponible sur abonnement.