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Archives de Tag: Tate Britain

Le terme est utilisé en psychiatrie pour désigner toute production imaginaire cohérente fondée sur des hallucinations. En littérature, c’est un genre consistant en la création consciente d’un mythe au sein d’une œuvre, tentaculaire si possible. John Ronald Reuel Tolkien dans son poème éponyme composé en 1931, expose les deux principes nécessaires à la constitution d’une mythologie personnelle, à savoir le statut de démiurge que revêt l’auteur et l’étendue toujours plus complexe et détaillée du monde décrit. L’humeur romantique, gothique, fantastique, surréaliste, exploite avec ampleur cet appétit, éveillant souvent un vocabulaire néo-médiéval. Avec ferveur, rayonnent les faiseurs de légendes.

William Blake à Tate Britain à Londres

Justin Fitzpatrick à la Galerie Sultana à Paris

Marcel Gromaire au Musée Paul Valéry à Sète

Steven Claydon chez Kimmerich à Berlin

Vegetables & Death par Rob Tufnell & Aaron Angell à la Troy Town Art Pottery à Londres

Foncteur d’oubli par Benoît Maire au Frac Ile-de-France | Le Plateau à Paris

Alexandre Noll à la Galerie Jacques Lacoste à Paris


Cécile Noguès, Mauve, 52 x 25 x 20 cm, faïence émaillée, 2016 | Courtoisie de l’artiste

Ce genre de chemin, voire de sentier si vous êtes plus aventureux.euse encore, détourne des grands axes pour fouler et fouiller des voies non conventionnelles. Évidemment, en prendre l’initiative demande toujours un peu plus d’inspiration et de courage. Et si la marche octroie une temporalité devenue aujourd’hui intempestive, elle peut aussi bien raccourcir l’itinéraire que le plier, de cul-de-sac en débouchés. Broussailles et obstacles peuvent advenir. L’inattendu aussi. Il s’agit quoiqu’il en soit d’explorer, d’avancer autrement. De prendre la tangente.

Christoforos Savva par Jacopo Crivelli Visconti au Pavillon chypriote à Venise

Les Chemins du Sud, une théorie du mineur au Mrac Occitanie à Sérignan et à l’Abbaye de Fontfroide à Narbonne

Vincent Bioulès au Musée Fabre à Montpellier

Frank Bowling à la Tate Britain à Londres

La Déesse Verte par Dorothée Dupuis à la Gare Saint-Sauveur à Lille

Indus 2 chez Art : Concept à Paris

Senga Nengudi chez Sprüth Magers à Londres

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Vincent Bioulès, Issanka, 220 x 190 cm, acrylique sur toile, 1969 | © ADAGP Paris 2019, Collection Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole, crédit photographique Yves Bresson

Grandeur et largesse caractérisent cette ouverture vers un horizon autre. Le double superlatif insiste sur l’amplitude de l’étendue qui nous est offerte. Celle-ci représente depuis longtemps pour l’imaginaire humain, un objectif que les stratégies les plus inventives cherchent à atteindre. Prenant ainsi la haute mer pour point de fuite, les initiatives s’imposent par leurs dimensions ou leur ambition, gardant à l’esprit que l’éminence ne se réalise pas forcément par l’énormité.

Wolfgang Tillmans chez Maureen Paley à Londres

Joan Mitchell | Jean-Paul Riopelle à la Galerie Jean Fournier à Paris

Lee Krasner au Barbican à Londres

Gigantisme par le FRAC Grand Large – Hauts-de-France et le LAAC à Dunkerque

Takis à la Tate Modern à Londres

Ima-Abasi Okon à la Chisenhale Gallery à Londres

Mike Nelson à la Tate Britain à Londres

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Ana Lupas, Monument of Cloth, modules en aluminium et portants en acier inoxydable, 1990 | Vue de l’œuvre dans le cadre de Gigantisme – Art & Industrie, FRAC Grand Large – Hauts-de-France (Dunkerque), courtoisie de l’artiste, crédit photographique Aurélien Mole

Furieusement tendance au XVe siècle, cette couleur de cheveux fut popularisée par les peintures de Venus et de Madones, it-girls de la Renaissance. Les coquettes italiennes s’infligeaient alors un traitement capillaire afin de faire rayonner la fameuse teinte dans leur chevelure, qu’elles se rinçaient à l’urine animale ou humaine avant de la saupoudrer d’un mélange de safran, citron et racine de rhubarbe pour enfin les exposer au soleil qui finalisait la décoloration. La précieuse palette brille de reflets d’or et de cuivre, ni blonds ni roux, obtenue à l’état naturel par de faibles quantités d’eumélanine et de phéomélanine dans le tif, ce qui est extrêmement rare.

Mantegna and Bellini à la National Gallery à Londres

Jannis Marwitz chez Damien & The Love Guru à Bruxelles

Balthus à la Fondation Beyeler à Riehen

Byrd Hammond Klossowski Olowska chez Balice Hertling à Paris

Lisa Yuskavage dans deux des espaces de David Zwirner Gallery à New York

Edward Burne-Jones à la Tate Britain à Londres

Victor Man à Gladstone 64 à New York

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Jannis Marwitz, exposition « Bonaventura Jannis Marwitzle » chez Damien & The Love Guru à Bruxelles, 2018 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie, crédit photographique Alexey Shlyk

Eux travaillent à faire ployer une domination ambiante. Souffrant des pressions du formatage, il s’agit de courber des poncifs peut-être déjà tordus, afin de trouver son propre aplomb. La distorsion est brutale. Lésions et traumatismes peuvent en découler. Des articulations blessées sont à soigner. La stabilité se gagne par le corps de ses convictions. À savoir aujourd’hui qui luxe qui.

Jesse Darling pour Art Now à la Tate Britain à Londres

À Cris Ouverts par Étienne Bernard & Céline Kopp pour Les Ateliers de Rennes

Hannah Wilke à la Alison Jacques Gallery à Londres

Gaëlle Choisne par Lucas Morin à Bétonsalon à Paris

Vincent Gicquel à la Galerie Thomas Bernard à Paris

Anna Hulačová à Kunstraum à Londres

Birgit Jürgenssen à la Gladstone Gallery à Bruxelles

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Barbara McCullough, Water ritual #1: an urban rite of purification, 6′, film 35mm transféré en vidéo, 1979

Plutôt plurielles, elles insistent sur la présence du passé. Par leur étymologie provenant du verbe suivre, elles demeurent des conséquences et n’existent qu’après. Séries et kyrielles sont leurs synonymes, et affirment leur survivance en ribambelles. Ainsi des troubles persistent parfois. Et la commémoration du centenaire de la Première Guerre Mondiale et surtout de son armistice, permet à des événements de réveiller un tronçon de l’Histoire de l’humanité. Et d’en figurer la violence. La représentation fière de la puissance militaire se heurte à la permanence de l’horreur. De manière générale, il faut savoir visualiser la gravité. La ruine et le romantisme de la décrépitude peut nous y aider. Quelque chose s’est passé. Et cela se voit.

Jenny Holzer à la Tate Modern à Londres

Magic Realism à la Tate Modern à Londres

Michael E. Smith par Chris Sharp à Atlantis à Marseille

Aftermath à la Tate Britain à Londres

War Games au Kunstmuseum Basel à Bâle

Quis ut Deus par Le Collective à Notre-Dame de la Salette à Marseille

Linda Sanchez dans le cadre d’Otium #3 à l’IAC à Villeurbanne

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Michael E. Smith, Untitled, 28 x 51 x 25 cm, patte d’alligator, cintre, 2018 – Courtoisie de l’artiste, KOW et Atlantis, crédit photographique Mark Blower

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Épouse et mère, elle est la première femme apparaissant dans la mythologie estonienne, se mariant avec le fondateur du pays et enfantant un héros. L’épopée nationale décrit ainsi la constitution d’un état autant que le développement existentiel d’un individu, son fils. La capitale naît de la colline qu’elle façonne en empilant des pierres pour faire une sépulture à son mari défunt, tout en pleurant toutes ses larmes pour former un lac voisin. L’inconsolable est toujours représentée selon la solennité d’une veuve. Elle est définitivement minérale, transformée en rocher par les dieux pour éloigner tout prétendant. Aujourd’hui, elle prête son nom à des tablettes de chocolat ou une liaison maritime en ferry, voyant son charisme immortalisé en valeur culturelle. Elle demeure un corps-monument.

Treasury à Kumu – Art Museum of Estonia à Tallinn

John DeAndrea à la Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois à Paris

BT13 – Give Up The Ghost, Tallinn par Vincent Honoré au Tallinn Art Hall à Tallinn

Peter Hujar à The Morgan Library & Museum à New York

Michel Sittow à Kumu – Art Museum of Estonia à Tallinn

All Too Human à la Tate Britain à Londres

Adamson-Eric à l’Adamson-Eric Museum – Art Museum of Estonia à Tallinn

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Peter Hujar, Candy Darling on her Deathbed, tirage argentique, 1973 – Collection of Ronay and Richard Menschel © Peter Hujar Archive LLC

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Ça cadre, en trois dimensions. Chacun y organise son butin. Le contenu est conditionné, en un écrin ou une cage. Idéalement, il ne s’agit pas d’emprisonner les choses, mais au contraire par la qualité de certaines délimitations, d’ouvrir les interprétations.

Anthea Hamilton à la Tate Britain à Londres

Invisible cities par Flavia Frigeri chez Waddington Custot à Londres

Michelle Lopez à la Simon Preston Gallery à New York

Eva Rothschild chez Stuart Shave / Modern Art à Londres

Neïl Beloufa par Guillaume Désanges au Palais de Tokyo à Paris

Jean-Luc Godard à la Migel Abreu Gallery à New York

Eddie Peake à White Cube Bermondsey à Londres

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Anthea Hamilton, The Squash, 2018 – Courtoisie de l’artiste et Tate, crédit photographique Seraphina Neville

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Le ciel nous offre ses humeurs. Aurores et crépuscules. Tempêtes et éclaircies. Oracles et augures. Au fil des jours et des nuits, il change en s’éternisant. L’impressionnisme et l’expressionnisme partagent cette fougue des éléments. Inspiration. Expiration. Une certaine histoire picturale s’affirme alors à travers les nuages.

Jean-Baptiste Bernadet à la Galerie Almine Rech à Paris

Claude Monet au Musée de l’Orangerie à Paris

Impressionists in London à la Tate Britain à Londres

André Derain au Centre Pompidou à Paris

Josh Smith chez Massimo de Carlo à Londres

Impulse chez Pace à Londres

Hans Hartung à la Simon Lee Gallery à Londres

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Jean-Baptiste Bernadet, Sans titre (Les Parfums Lourds), 235 x 216 cm, huile sur toile, 2017 – Courtoise de l’artiste et de la Galerie Almine Rech, crédit photographique Rebecca Fanuele

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L’humanité cherche parfois à réagir en écoutant davantage son environnement naturel. Ou l’image qu’elle s’en fait. Des modes alternatifs de jardinage se développent en s’inspirant d’une écologie originelle. Cette humeur accompagne une aspiration générique à s’émanciper des systèmes établis pour viser un rythme plus respectueux du monde dans sa diversité. Il s’agit de célébrer le vivant à toutes ses échelles. Créer l’abondance. Établir la fertilité. L’expérimentation règne et de nombreux laboratoires cherchent leur voie à ciel ouvert. Ici, l’harmonie se trouve dans la culture de la permanence.

Marguerite Humeau par Elsa Coustou à la Tate Britain à Londres

Rock Garden chez Semiose galerie à Paris

Nick Laessing à la Galerie PCP à Paris

Marylin, flowers, lips, gun, mirror, cactus chez Ordovas à Londres

Bill Lynch chez The approach à Londres

JP Racca-Vammerisse à la Galerie Le Fil Rouge c/o la QSP* à Roubaix

Julia Crabtree & William Evans à Cell Project Space à Londres

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Julia Crabtree & William Evans, Gullet, 2018 – Courtoisie des artistes et Cell Project Space, London

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C’est limpide et tout se donne à voir en un coup d’œil. Dans l’évidence d’un plan manifeste. Socles et piédestaux partagent une racine pédestre, de piétements en soquettes. Prendre pied. Perdre pied. Il s’agit de s’ancrer ou de s’abandonner sur cette vaste surface fertile. Les choses se dressent alors en un champ de stèles. C’est peut-être l’inverse d’un cimetière. Les obstacles peuvent exister mais ne doivent obstruer. Une vraie continuité s’annonce. L’horizontalité règne comme environnement pour jouir d’un appétit définitivement sculptural.

Per Kirkeby aux Beaux-Arts de Paris à Paris

Rodin, Brancusi, Carl Andre… Le socle au MUba Eugène Leroy Tourcoing à Tourcoing

Toby Ziegler à la Galerie Max Hetzler à Paris

Marc Kokopeli chez Edouard Montassut à Paris

Rachel Whiteread à la Tate Britain à Londres

César par Bernard Blistène au Centre Pompidou à Paris

Laura Porter dans la Salle Foch du Palais des Beaux-Arts à Paris


Rachel Whiteread, Untitled (Room 101), 300 x 643 x 500 cm, plâtre, bois et métal, 2003 – Paris, Centre Pompidou MNAM/CCI avec le soutien des Amis du MNAM et Clarence Westbury Foundation, crédit photographique Tate Photography

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C’est le message indiquant qu’une page web est introuvable. Disparition. Début avril, le chef de la République tchétchène avait à répondre aux accusations de camps pour homosexuels sur son territoire. Son gouvernement rétorqua qu’il n’était pas question de réprimer l’homosexualité tout simplement parce que celle-ci n’existe pas dans ce pays. Extermination. Si la famille ne s’est donc pas déjà elle-même chargée de tuer l’enfant, l’homophobie d’état rafle, torture, exécute. On parle de purge préventive contre les relations non-traditionnelles. Aujourd’hui, là, il s’agit d’affirmer la figuration d’un désir humain. En offrir une image. Lutter contre l’invisibilité.

Neil Haas à Almanac à Londres

Tom Worsfold chez Carlos/Ishikawa à Londres

D’Wölfinfest par Céline le Gouail au Syndicat potentiel à Strasbourg

Robert Mapplethorpe à la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris

Queer british art à la Tate britain à Londres

Shahryar Nashat chez Rodeo à Londres

Wolfgang Tillmans à la Tate modern à Londres

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Neil Haas, Are you making trees out of spunky clippers ?, ciment, papier-mâché, latex, acier, bois, 2017 – Courtoisie de l’artiste

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C’est-à-dire, en présence. Les éléments structurels et enveloppants désignent le caractère physique d’une personne. Structure et ornement permettent dans notre réalité tangible, l’apparition des autres et de soi, car nous partageons entre autres cela, ici et maintenant. Plusieurs rétrospectives de grands peintres figuratifs soclent dans l’actualité européenne, une affirmation du portrait comme culte existentiel. Il s’agira en complément de ces rendez-vous bien incarnés, de célébrer l’ivresse de notre condition charnelle.

Jesse Darling chez Sultana à Paris

Maria Lassnig chez Hauser & Wirth à Londres

Alice Neel à la Fondation Vincent van Gogh Arles à Arles

Love remains à The pipe factory à Glasgow

David Hockney à la Tate britain à Londres

Tropical hangover par Borbála Soós & Stella Sideli à Tenderpixel à Londres

Anya Gallaccio à la Thomas Dane Gallery à Londres

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Urara Tsuchiya, France-Lise McGurn & Zoe Williams, Love remains, dîner, 2017 – Courtoisie des artistes

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Gravité et élégance. Le chef-d’œuvre du cinéma qui se trouve au cœur de cette chronique, alimente une errance existentielle prise dans des mathématiques obscures. Les scènes semblent se rejouer sans fin. Les interrogations sont photogéniques. Les statures sont couture. L’esprit est trouble, malgré des conjonctions bien dessinées.

Paul Nash à la Tate britain à Londres

La famille Schoenflies aux Instants chavirés à Montreuil-sous-bois

René Magritte au Centre pompidou à Paris

Last year in Marienbad – A film as art à la Rudolfinum gallery à Prague

Pablo Bronstein à la Tate britain à Londres

Silke Otto-Knapp à Greengrassi à Londres

Ed Ruscha à la Gagosian gallery – Grosvenor hill à Londres


Laurent Fiévet, Retour à Marienbad – détail, installation vidéo, 2008 – Courtoisie de l’artiste

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Le phénomène tectonique participe à la création des îles. Une croûte s’enfonce sous une autre et opère un plissement aux abysses qui échauffe la matière. Celle-ci une fois en fusion, explose à la surface en un volcan faisant bouillir les eaux. Avec la violence d’une naissance, un nouveau territoire se crée.

Takuro Kawata chez Alison Jacques à Londres

Letha Wilson à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Lanzarote chez Union pacific à Londres

Richard Serra à la Gagosian gallery Britannia st à Londres

Amélie Giacomini & Laura Sellies par l’Iac au Gac à Annonay

Markéta Souhradová par Tereza Záchová à 35M2 à Prague

Michael Dean dans le cadre du Turner Prize 2016 à la Tate britain à Londres

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Amélie Giacomini & Laura Sellies, Insula dulcamara, 2016 – Courtoisie des artistes, crédit photographique Blaise Adilon

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Peintures ingrates, dégaines suspectes, motifs intolérables. Certaines œuvres font peur. De ces productions dont il faudrait s’interdire de jouir en société. Le bon goût est nécessairement le sien. Tout le reste n’est que vulgarité. Il existe alors une foule de monstres à éviter, vous savez, ces tronches que l’on ne fréquente surtout pas.

Bernard Buffet au Musée d’art moderne de la ville de Paris à Paris

Sanya Kantarovsky chez Stuart Shave – Modern art à Londres

Peter Saul à la Michael Werner Gallery à Londres

Historical portraits and tapestry paintings chez Skarstedt à Londres

The vulgar par Judith Clark & Adam Phillips à la Barbican art gallery à Londres

Anthea Hamilton à la Tate britain à Londres

Armand Jalut à la Galerie Michel Rein à Paris

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Sanya Kantarovsky, Proximity, 218x165cm, huile, toile, 2016 – COurtoisie de l’artiste et de Stuart Shave Modern art

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Face à l’immensité qui s’ouvre devant nous, les superlatifs ne suffisent jamais à décrire un sentiment que les artistes cherchent, et parfois réussissent, à représenter. Cette béance, temporelle, spatiale, ou d’une dimension moins rationnelle encore, surgit aux détours des sentiers. Elle est pure démesure, hors de portée. Dans l’extase et effroi, reste le monde et soi.

Hans Hartung par Fabrice Hergott au Pénitents noirs et au Musée de la légion étrangère à Aubagne

Sublime au Centre pompidou – Metz à Metz

Painting with light à la Tate britain à Londres

Elina Brotherus au Pavillon populaire à Montpellier

Le cabinet des merveilles au Mamcs – Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg

Overlay à White rainbow à Londres

Samara Scott à la Pump house gallery – Pleasure garden fountains à Londres

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Elina Brotherus, Der wanderer 2, photographie, 2004 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie gb agency

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La pire des insultes offre pourtant une matérialité fascinante. La minéralité des surfaces que l’offense pointe, sait parfois convaincre par l’excellence de sa rugosité, justement. Elle écorche alors tous les détracteurs qui refourguent depuis des décennies, les toiles grassement tartinées et les bibelots, dans les oubliettes du goût.

Frank Auerbach à la Tate britain à Londres

Aneta Regel à la Carpenters workshop gallery à Paris

Jonas Wood à la Gagosian gallery – Britannia st à Londres

Francesca di Mattio à la Pippy Houldsworth Gallery à Londres

Ryan McLaughlin à la Laura Bartlett Gallery à Londres

Erika Verzutti à la Alison Jacques Gallery à Londres

Pierre Soulages à la Galerie Karsten Greve à Paris

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Aneta Regel, Buddy – détail, 46x83x30cm, terre cuite, roche volcanique, 2015 – Courtoisie de l’artiste

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La paluche façonne. Fondamentalement tendre, ce geste affirme une surface dans une perspective de jouissance. Le corps devient outil et matériau. Il est action, de l’effleurement à la friction tonique. La détermination de son frôlement fait forme.

Paw à Arcade à Londres

Index (juste un doigt) à la Galerie de multiples à Paris

Ben Cain à Tenderpixel à Londres

Through sculptors’ lens à la Galerie Waddington Custot à Londres

Barbara Hepworth à la Tate britain à Londres

Charlotte Moth à la Archive gallery à la Tate britain à Londres

Rushes à la Galerie Marcelle Alix à Paris

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Charlotte Moth, Filmic sketches, 9’12, film 16 mm teleciné, couleur, son, 2015 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie Marcelle Alix, Paris

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Il est fort. Il est beau. Sa légende l’éloigne des mortels. C’est la caricature de ses présupposés qui nous guide aujourd’hui. Sa vaillance, ses exploits, ses valeurs, nous n’en saurons rien. Il apparaît. En général il disparaît, alors on scrute le paysage qui le pleure.

Oliver Laric par Victor Wang à l’Austrian cultural forum à Londres

Defining beauty au British museum à Londres

Franz Erhard Walther à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

Fighting history à la Tate britain à Londres

Tara, un voyage en Méditerranée à la Galerie du jour – agnès b. à Paris

Gregory Buchert à Mains d’œuvres à Saint-Ouen

So far, so close dans le cadre du festival diep~haven 2015 au Fort de Newhaven

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Grégory Buchert, Gourdoulou, 26′, vidéo-performance, 2009 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Jérôme Poggi

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Il est temps de formuler une évidente redondance. Ce qui est perceptible ailleurs, devient ici incontournable. Les technologies les plus récentes affirment une iconographie du flux qui célèbre la surface, connectée et fragile, toujours sujette à de photogéniques perturbations. Aujourd’hui à Londres, ce vocabulaire semble traité de façon frontale et systématique. L’imagerie du web semble alors s’imposer en tant qu’exercice, et ses réponses alimentent ce qui apparaît comme un nouvel académisme.

Clunie Reid à la Contemporary art society Londres

Shana Moulton & Lucy Stein à la Gimpel Fils Gallery à Londres

Mirrorcity à la Hayward gallery à Londres

Refraction – The image of sense par Peter J. Amdam à la BlainSouthern Gallery à Londres

Olafur Eliasson à la Tate britain à Londres

Quake II à Aracadia missa à Londres

Reboot horizon au Cell project space à Londres

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Timur Si-Qin, Premier machinic funerary X – KNMWT 15000, 172x40x26cm, plexiglass, tirage uv, alu, lumière, impression 3d, 2014 – Courtoisie de l’artiste

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Un survol du patrimoine britannique, et de son actuelle visibilité appuyée, suggère la redondance d’un même prénom chez ses maîtres. Ils sont trois à encadrer ce présent numéro. Leurs biographies se succèdent pour teinter consécutivement le dix-neuvième et la modernité que ce siècle manigance. Plusieurs institutions du royaume se gargarisent de la paternité de ces génies sur la culture qu’elles partagent. Nous invoquons aujourd’hui ces engagements radicaux et la virtuosité de leurs expressions pour saisir au mieux un certain esprit anglais soclé, dans la permanence d’une diffusion optimale, par la fougue, la distinction et le mysticisme.

JM William Turner à la Tate Britain à Londres

Jeremy Deller au Turner contemporary à Margate

Love is enough au Modern Art Oxford à Oxford

William Morris à la William Morris Gallery à Londres

Anarchy and beauty – William Morris and his legacy à la National portrait gallery à Londres

Terror and wonder – The gothic imagination à la British library à Londres

William Blake à la Tate Britain à Londres

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William Morris, Tile panel – détail, céramique, 1876 – Présenté par Jeremy Deller au Turner contemporary à Margate, collection Victoria & Albert museum

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« Ces dernières années la poterie est devenue le métier à la mode. Beaucoup de jeunes pensent que c’est un joli petit métier chic et pas dur, qu’ils peuvent apprendre en quelques mois, pour gagner de l’argent. Ils prennent des leçons dans une école d’Etat et après neuf mois ils persuadent leurs riches et ignorants parents qu’ils sont potiers ou « céramistes » et qu’il faut leur acheter un four électrique, des émaux et couleurs fabriqués et préparés par les grandes usines (travail qu’elles font entre périodes de guerres) et de leur trouver un bel atelier dans un endroit fréquenté par les touristes. » Anne Dangar, Moly-Sabata, 10 août 1950.

Caroline Achaintre à la Tate Britain à Londres

Selected by… par Michael Marriott & Jesse Wine à la Limoncello Gallery à Londres

Jesse Wine à la Galerie Hussenot à Paris

Norberg Prangenberg à la Galerie Karsten Greve à Paris

Polly Apfelbaum à la Frith street gallery à Londres

Daniel Dawar & Grégory Gicquel à la Galerie Micheline Szwajcer à Bruxelles

Salvatore Arancio par Emeline Vincent à Ygrec à Paris

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Salvatore Arancio, vue de l’exposition The hidden, 2014 – Crédit photographique Marina Gadonneix et courtoisie de l’artiste et de la galerie Federica Schiavo

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Cela obstrue. Cela fait obstacle. Des sédiments compacts bousculent le flux. Ils s’y installent, et en perturbent le débit, par une matérialité rupestre. Toujours, encore, cette dimension minérale insiste sur des qualités tangibles, sur des caractéristiques tactiles. Elle prend clairement plaisir à s’imposer pour mieux contredire les vagues numériques. Et la coagulation de signaux électriques favorisent sa distinction, par contraste. Disséminés sur tous les réseaux, ces cailloux résistent, bien incarnés.

Rosemarie Trockel à la Galerie Cahiers d’art à Paris

Clément Rodzielski à La synagogue de Delme et au Restaurant À la 12e borne à Delme

Michel Duport à la Galerie Djeziri-Bonn et à la Galerie Baudoin Lebon à Paris

New order II – British art now à la Saatchi Gallery à Londres

Anne Neukamp à la Galerie chez Valentin à Paris

Marion Verboom à la Galerie Anne de Villepoix à Paris

Richard Deacon à la Tate britain à Londres

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Marion Verboom, Série Gamers, 21×29.7cm, plâtre teinté, 2014 – Courtoisie de l’artiste et la galerie Anne de Villepoix, Paris

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Ce verbe aux connotations catastrophiques peut pourtant s’envisager selon un angle tout autre. Faire ruine. L’effort farfelu consiste alors à tout fantasmer dans une version décrépie, à transformer le présent en un futur passé. Ce sentimentalisme du survivant, était il y a quelques siècles un critère ultime de beauté et trouve aujourd’hui une vigueur certaine. Pas nécessairement apocalyptiques, ces visions se positionnent plutôt après le déluge, lorsque règne le calme existentiel de ce qui reste. Paisibles, des pierres éparses s’évanouissent sur des sites, de préférence envahis par une végétation applaudie. Le fragment l’emporte sur le tout. L’immuable fait place à la finitude sublimée.

Maude Maris chez Christian Aubert – Moments artistiques à Paris

Hubert Robert au Musée de Valence à Valence

Vues par Coal au Château du Domaine départemental à Chamarande

Ruin lust à la Tate britain à Londres

Rallou Panagiotou à la Galerie Andreas Melas & Helena Papadopoulos à Athènes

Naturaliser l’architecture au Frac Centre – Fonds régional d’art contemporain à Orléans

Nina Canell au Camden arts centre à Londres

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Maude Maris, Sans titre 4, 15x21cm, technique libre, papier japon, 2014 – Courtoisie de l’artiste et la galerie Isabelle Gounod, Paris

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Deux éléments rapprochés en créent systématiquement un troisième, qui interpelle par son évidente monstruosité. Tout collage m’a toujours semblé efficace, avec les nuances qu’implique cet adjectif. Bâtarde par définition, cette chronique occupe le champ qui s’étire entre les deux termes de notre intitulé, partant d’une référence historique en la matière pour rejoindre des productions photographiques intégrant la fragmentation dans leur motivation-même. Et voilà une pratique limpide qui réduit ses moyens aux associations les plus frontales pour servir une imagination libre.

Kurt Schwitters à la Tate Britain à Londres

Collages Nord Sud au 38 Wilson – Galerie Nathalie Parienté à Paris

Marnie Weber à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Linder au Mamvp – Musée d’art moderne de la ville de Paris à Paris

Seuls quelques fragments (…) d’autrui par Timothée Chaillou à la Galerie Ropac à Paris

Deep à la Galerie Natalie Seroussi à Paris

Jan Groover à la Galerie Paul Frèches à Paris

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> Marnie Weber, Série The diary, 28.2×21.2cm, papier, colle, 2011-12 – Courtoisie de l’artiste et la galerie Praz-Delavallade Paris

Je ne peux dissimuler plus longtemps  l’existence d’un récent séjour londonien. Traverser la Manche reste un évènement. L’autre capitale continue à me fasciner. Et après trois voyages depuis l’été passé, un exotisme agit évidemment encore, mais c’est l’étrange homogénéité de ce que j’ai pu parcourir qui me séduit. Tout semble se répondre. Présentation des collections institutionnelles, actualité des centres d’art et monographies en galeries : on ressent une hypothétique concertation qui rend l’agenda artistique de la ville presque suspect. Ceci est particulièrement appréciable dans le cadre d’un passage furtif et dense totalisant la visite de quatre-vingt quatre expositions en trois jours. Plutôt que de témoigner littéralement de cet harmonieux ensemble, cette sélection justement hétéroclite partagera un florilège, de cœur, pour les yeux.

Nofound to New Documents par Emeric Glayse chez Viktor Wynd Fine Art à Londres

Philippe Parenno à la Serpentine Gallery à Londres

Susan Hiller à la Tate Britain et à la Galerie Timothy Taylor à Londres

Nathan Cash Davidson chez Parasol Unit à Londres

Constructions à la Galerie Carl Freedman à Londres

John Stezaker à la Whitechapel Gallery à Londres

Rallou Panagiotou à la Galerie Ibid Projects à Londres

Mettre le corps humain en représentation est évidemment un enjeu majeur de la création. Comme un miroir à notre présence physique, il s’agit de donner à voir des figures, en pied, pour dépasser les problématiques de reconnaissance propres au portrait, et atteindre une dimension plus générique. Figée dans le hiératisme de la statuaire, la silhouette s’offre ainsi, entière, sans résistance. A l’inverse, ce numéro soulignera également l’actualité des connections entre les domaines de la danse et des arts plastiques. Là, notre corps exploite sa compétence à la mobilité, et artistes et chorégraphes travaillent à sublimer cette dynamique caractéristique. Du silence, à l’action.

Stephan Balkenhol au Musée de Grenoble à Grenoble

L’Homme debout – Unehistoire sans paroles par la Galerie Chantal Crousel à la Fiac 2010 à Paris

Eadweard Muybridge à la Tate Britain à Londres

Atelier van Lieshout à la Galerie Jousse Entreprise à Paris

Bruce Nauman au Musée d’Art Contemporain à Lyon

Trisha Brown au Musée d’Art Contemporain à Lyon

Move – Choreographing You  à la Hayward Gallery à Londres

Et voici l’autre moitié de ce focus témoignant d’un récent séjour à Londres. Nous parcourrons cette fois-ci une sélection d’expositions situées dans la partie Ouest du centre ville, au-delà du British Museum. Toujours, des espaces grandioses accueillent des monographies britanniques de
préférence. Étrangement, mon choix n’est pas très fidèle à ce constat : seules les exceptions ont peut-être été retenues.

Vicky Wright à la Josh Lilley Gallery à Londres

David Malijkovic à la Sprueth Magers Gallery à Londres

Urs Fischer à la Sadie Cole Gallery à Londres

Louise Bourgeois à la Hauser&Wirth Gallery à Londres

Transmission à la Haunch of Venison Gallery à Londres

Klara Lidén à la Serpentine Gallery à Londres

Turner Prize 2010 à la Tate Britain à Londres