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Ivry-sur-Seine

Et voilà que la formule serait impolie. Selon certaines mondanités, elle marque une grossière faute de conduite. On reprocherait à la locution populaire de rappeler le désir de faim, ou pire, son besoin. Elle ferait également resurgir une animalité viscérale, une constitution viandue, une mécanique physiologique que les êtres éthérés de la haute société préféreraient effacer pour mieux s’affirmer en tant qu’esprit. Apparue en un temps où le fonctionnement de l’organisme humain relèvait encore du mystère, l’expression équivaudrait à souhaiter un heureux déroulement gastrique. Exaltons chairs, sens et pulsions, dans une passion de nourriture, par le corps, à l’opposé de cette étiquette. Car c’est cette même morale qui catalogue du côté du vice plutôt que de la vertu, en en faisant un irrémédiable défaut, la curiosité.

Koenraad Dedobbeleer chez Clearing à Bruxelles

Williams Morris par Sylvette Botella-Gaudicho à La Piscine à Roubaix

La Fugitive par Ana Mendoza Aldana au Crédac à Ivry-sur-Seine

Flora Moscovici au MAMAC à Nice

Enivrez-vous à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Terre de A à Z au Mucem à Marseille

Marion Verboom par The Pill à Paris

Marion Verboom, Achronie 32 (détail), 194 x Ø 51 cm, plâtre, pigments, peinture et résine, 2022 | © L’artiste, courtoisie de l’artiste et de la galerie The Pill (Istanbul), crédit photographique Nicolas Brasseur

L’action n’est pas systématiquement funeste. Il s’agit avant tout de voir de ses propres yeux. Cette observation réflexive fait de nous d’indiscutables témoins. La dissection du corps humain a son histoire sulfureuse, mais au-delà de l’inspection des cadavres, il est important de considérer le pouvoir du regard. D’ailleurs originellement dans la mystique antique, le terme désigne un mode de divination permis par l’intensité de l’état contemplatif.

Marlene Dumas au Musée d’Orsay à Paris

John Coplans à la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris

L’épreuve des corps par Vincent Honoré au MO.CO. Hôtel des collections à Montpellier

Michael Dean par Charlotte Crevits au Cultuurcentrum Strombeek à Grimbergen

Derek Jarman par Claire Le Restif pour Le festival d’automne au Crédac à Ivry

Dominique Gonzalez-Foerster à la Galerie Crousel à Paris

Gisèle Vienne par Anne Dressen pour Le festival d’automne au MAMVP à Paris

ad808feb-a64a-8244-1424-ce06cde799f1Marlene Dumas, Waiting (for Meaning), 50 x 70 cm, huile sur toile, 1988 | Kunsthalle zu Kiel

De nouvelles pratiques de convivialité sont nécessaires, et celles-ci trouvent progressivement leurs formes. Le rituel de l’apéro se remodèle afin de mettre tout le monde à l’aise, invoquant la confiance originellement en jeu dans cette institution sociale. La tradition ancestrale de trinquer exige en effet un décontraction réciproque, favorisant les échanges et le cosmopolitisme. Santé.

Io Burgard à Curiox à Ugine

La vie des tables par Claire Le Restif au Crédac à Ivry-sur-Seine

Néphéli Barbas par la villa Noailles (Hyères) à l’Ancien évêché à Toulon

Egress à High Art à Arles

Slavs and Tatars par Eric Mangion pour Manifesta 13 à la Villa Arson à Nice

Fly, Robin, Fly par Nils Alix-Tabeling à Mécènes du Sud Montpellier-Sète à Montpellier

Cécile Meynier par Florent Marotel à la Librairie du Consortium Museum à Dijon

Io Burgard, Le Grand Zinq, plâtre, verres, 2020 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Maïa Muller (Paris), crédit photographique François Deladerrière

Pour outil de divination, les druides utilisaient de l’eau ou de l’encre. Cette faculté prit peut-être naissance au bord d’une rivière, lorsqu’un.e ancêtre aperçut des formes vagues dans l’onde. Toute surface miroitante et lisse peut devenir un véritable support de médiumnité, et la sphère de cristal de roche s’est progressivement imposée par la pureté de sa forme et de son matériau. Ces composantes de canalisation de l’énergie psychique permettent d’accéder à un état hypnotique favorisant ensuite la lecture d’informations à interpréter. Il s’agit de neutraliser la vision classique afin d’atteindre un degré de conscience supérieur. Faisant dos à la lumière, on plonge le regard, non sur sa surface mais à l’intérieur de cette boule. Il faudra la fixer pendant une dizaine de minutes en évitant de cligner des yeux. Lorsque des larmes viennent ou que la focale se trouble, tout suspendre et à cet instant, une fumée laiteuse se produira, dans laquelle projeter son esprit en le gardant ouvert. Ou extraire du brouillard des images à travers un dispositif optique.

Ittah Yoda à la Petite Galerie | Cité internationale des arts à Paris

Scènes dans une bulle de cristal à la Galerie Chantel Crousel à Paris

Wolfgang Tillmans au Wiels à Bruxelles

Pleiad of Glass à l’UPM | Museum of Decorative Arts à Prague

Winterreise chez Xavier Hufkens à Bruxelles

On y voit rien à la Galerie Anne-Sarah Bénichou à Paris

Jochen Lempert par Claire Le Restif au Crédac à Ivry-sur-Seine

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Jochen Lempert, Full Spiderweb, photograhie noir/blanc sur papier baryté mat, 2012-15 | Courtoisie de l’artiste et des galeries ProjecteSD (Barcelone) et BQ (Berlin) © L’artiste et ADAGP, Paris, 2020

Explosive. Évidente. Volcanique. Triomphante. Elle est la figure irréductible d’une mythologie générique. Elle est primitive. Elle est actuelle. Son gabarit et son tempérament invoquent la violence de la nature, de ce genre de tempête aux vents opposés formant des tourbillons que l’on craint pour leurs ravages. Elle peut raser un pays, par colère, par fureur, par passion. Elle offre une épaisseur autre. À travers elle, s’impose une figuration en ébullition.

Germaine Richier au Musée Picasso à Antibes

J’aime le rose pâle et les femmes ingrates par Sarah Tritz au Crédac à Ivry-sur-Seine

Imi Knoebel à la Galerie Ropac à Paris

Katherine Bradford à la Galerie Campoli Presti à Paris

Barbara Kapusta | Zsófia Keresztes par Gianna Manhattan (Vienne) pour la Fiac au Grand Palais à Paris

Oda Jaune à la Galerie Templon à Paris

Co Westerik chez Sadie Coles HQ à Londres


Nicole Eisenman, Women on the verge, huile sur toile, 2010 | Centre national des arts plastiques

L’humain programme. Et les logiciels exécuteraient. Mais il peut y avoir des surprises, et une volupté peut apparaître là où la technologie semblait selon un contraste initial, dénuée d’érotisme. S’il est courant de parler d’intelligence artificielle, il s’agit de considérer ici le potentiel de plaisir associé à la machine. Sans tomber dans le caprice générationnel, il est maintenant entendu d’envisager le numérique sous sa forme liquide. Alors les humeurs inondent.

Adriano Amaral par Galeria Jaqueline Martins pour Condo London 2019 chez Rodeo à Londres

Drowning In a Sea of Data par João Laia à La Casa Encendida à Madrid

Pulpe par Raphaël Brunel à l’ÉMBA Galerie Edouard-Manet à Gennevilliers

Julien Creuzet au Palais de Tokyo à Paris

Tala Madani à Portikus à Frankfurt-am-Main

des attentions par Brice Domingues, Catherine Guiral & Hélène Meisel au Crédac à Ivry-sur-Seine

Daria Martin au Barbican Centre – The Curve à Londres

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Shanta Rao, Sans titre, 140 x 108 cm, peinture polymère et technique mixte sur caoutchouc 2019 – Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Margot Montigny

Sur l’échelle du désir, aventurons-nous davantage vers la fantaisie que la dépravation. Tout de même plus indélébile que le simple caprice, il s’agit de rester dans les zones les plus candides du vice. Les corps détiennent une plasticité, propices lorsqu’ils le veulent, aux modelages les plus fantasques. L’étymologie de la perversité nous engage sur le terrain de la tournure. Alors sans nécessairement changer le bien en mal et en nous émancipant idéalement du jugement moral, jouissons de l’originalité de certaines satisfactions.

Marianne Marić par Emmanuelle Walter à La Filature, scène nationale à Mulhouse

Tainted love par Yann Chevallier au Confort Moderne à Poitiers

Enzo Cucchi à la Galerie Balice Hertling à Paris

H-G Clouzot, un réalisateur en œuvres par Damien Airault au Musée Bernard d’Agesci à Niort

Robert Pougheon à La Piscine – Musée d’art et d’industrie André Diligent à Roubaix

Marina Faust par Éric Troncy au Consortium à Dijon

Alexandra Bircken au Crédac à Ivry-sur-Seine

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Marianne Marić, série Les Statues Meurent Aussi, photographie argentique, Paris, 2016 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Accorder le terme au féminin pluriel, c’est en faire un gang plus qu’un genre. Imaginons une meute déterminée à s’engager pour le meilleur, agissant de toute évidence sur le plan citoyen, bousculant l’ordre politique à l’image de ces modes survenues après la terreur de la révolution française, Les merveilleuses et Les incroyables. Cette fois, nos justicières luttent contre la vulgarité. Elles s’activent pour inventer un modèle alternatif et affirmer le chic pour norme. Grâce, harmonie et finesse déterminent la qualité d’un goût qui s’oppose à la grossièreté.

Louise Dahl-Wolfe par Oliva María Rubio au Pavillon populaire à Montpellier

Megan Clark par Jimena Mendoza à la Národní galerie – Veletržní palác à Prague

Richard Healy à Tenderpixel à Londres

That cool decline par Barbara Sirieix & Emilie Renard à Occidental temporary à Villejuif

Julie Béna par la Galerie Joseph Tang à Sunday art fair à Londres

Vogl par Edith Jeřábková chez Hunt Kastner à Prague

Liz Magor par Claire Le Restif & Nigel Prince au Crédac à Ivry-sur-seine

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Jean-Charles de Quillacq, Le garçon comme ma sœur que je suis, 2015 – Courtoisie de l’artiste et de Marcelle Alix, crédit photographique Anatole Barde

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Traditionnellement, il s’agit du linge accompagnant la jeune fille qui se marie ou entre en religion. Le bagage d’une vierge qui part. L’intérêt consiste tout de même à le confectionner soi-même, à rendre manifeste par l’ouvrage, le meilleur parti qui soit. C’est un nécessaire. C’est un équipement. Il est un kit de survie élégamment brodé, tirant l’urgence vers la joliesse. Chacun s’en munie. C’est une réunion d’objets de même nature, qui finit par faire collection. Son acceptation anatomique et œnologique, rappelle que le terme s’utilise aussi pour qualifier un réseau ligamenteux et un vin rouge d’Arbois. De quoi bousculer l’image de la vulnérable idiote. Avec force et ivresse.

British art show 8 par Anna Colin & Lydia Yee à Norwich

Caroline Achaintre par Emma Dean à Baltic à Newcastle

Making and unmaking par Duro Olowu au Camden arts centre à Londres

Looking at people looking at art par Mark Essen à Division of labour à Londres

Pièces-meublés par Bob Nickas à la Galerie Patrick Seguin à Paris

Tears shared par Marc Camille Chaimowicz à Flat time house à Londres

Bruno Pelassy par Claire le Restif au Crédac à Ivry-sur-seine

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Caroline Achaintre, Todo custo, 300x210cm, laine, 2015 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie Arcade

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Elle est un phénomène anatomique, et désigne par extension l’enveloppe abandonnée ainsi que la période à laquelle un tel changement s’opère. Moulage d’un corps vivant, ce résidu patiente généralement dans l’indifférence de l’organisme dont il provient, qui poursuit son évolution, suffisamment occupé par les étapes à venir pour ne plus se soucier de cette déjection viscérale. Elle crie pourtant l’absence-même. Sa tonalité sinistre peut être relativisée par le renouvellement que sa propre existence implique, par la transition visible ainsi permise vers l’épanouissement. Elle demeure une dépouille.

Berlinde de Bruyckere à la Hauser&Wirth Gallery à Londres

Egon Schiele à The Courtauld Gallery à Londres

L’intruse à la Galerie Marcelle Alix à Paris

The promise of moving things par Chris Sharp au Crédac à Ivry-sur-seine

Marie Lund à la Laura Bartlett Gallery à Londres

Florian Bézu à la Galerie Florence Loewy à Paris

Brie Ruais à la Galerie Lefebvre & Fils à Paris

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Florian Bézu, Série Torses, céramique émaillée, 2014 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Florence Loewy

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Trop tard pour considérer les inquiétudes alarmistes. Ça a sauté. Et la détonation résonne encore comme l’explosion originelle. Chaos avant, chaos après. Et entre deux tables rases, un tronçon de possible existe. L’expansion y est alors fulgurante, elle libère une énergie folle. Reste à savoir par quoi commencer, lorsque tout à éclaté.

Lewis Baltz au Bal à Paris

humainnonhumain par Anne Bonnin à la Fondation d’entreprise Ricard à Paris

Estefanía Peñafiel Loaiza au Crédac – Centre d’art contemporain à Ivry-sur-seine

Romain Vicari pour son Dnsep à l’Ensba – École nationale supérieure des beaux-arts à Paris

Guillaume Leblon à l’Iac – Institut d’art contemporain à Villeurbanne

Ariel Schlesinger au Kunsthaus Baselland à Muttenz

Thomas Hirschhorn au Palais de tokyo à Paris

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Guillaume Leblon, Jacket of a politician, 2013 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie Jocelyn Wolff

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Le placement du mobilier, l’ajout de cloisons, le choix de la couleur des murs ou la coordination des textiles sont généralement relégués au bas de la hiérarchie du bâtiment, couche superficielle qui vient vernir toute construction en sa face interne. L’ambition moderniste bouscula pourtant ces échelons avec la perspective d’un art total qui engloberait le monde dans ses moindres détails, du gros œuvre à la finition la plus accessoire. Aujourd’hui dans les arts plastiques, le vocabulaire de la décoration poursuit sa revanche.

Franz West au Mmk – Museum für moderne kunst à Frankfurt-am-main

Display@ à la Galerie Hussenot à Paris

Decorum par Anne Dressen au Mamvp – Musée d’art moderne de la ville de Paris à Paris

Michel Aubry au Crédac – Centre d’art contemporain à Ivry-sur-seine

After à la Galerie Jgm à Paris

Farah Atassi à la Galerie Xippas à Paris

Claude Rutault à la Galerie Perrotin à Paris

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Pae White, Berlin B, 290x440cm, coton, polyester, toile, 2012

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Entre l’agréé et l’agréable, un merveilleux territoire se dessine pour concorder avec ma conception du design. Le produit se voit d’une part validé par l’autorité supérieure de la fonction pendant qu’une énergie synchrone va modeler ses contours par pur plaisir de la forme. L’utile et le beau définissent toujours de part leur rapport, cette discipline aux ambitions fluctuantes. Le modernisme lui offrit un socle précieux, via le radicalisme qu’il défendait tant dans sa complicité avec l’industrie qu’au sein de son vocabulaire plastique propre. Usage et contemplation y cherchent perpétuellement leur équilibre, réussissant pourtant parfois à atteindre l’évidence. C’est la justesse de l’objet qui s’impose alors.

Eileen Gray par Cloé Pitiot au Centre Pompidou à Paris

Modernismes – Meubles et assises du XXe siècle à la Galerie Gilles Peyroulet à Paris

Marcel Breuer à la Cité de l’architecture & du patrimoine à Paris

Antoine Espinasseau à la Galerie Florence Leoni à Paris

Architectures domestiques à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Andrea Blum chez In situ – Fabienne Leclerc à Paris

Koenraad Dedobbeleer par Claire le Restif au Crédac – Centre d’art contemporain à Ivry-sur-seine

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> Antoine Espinasseau, Courtoisie, 120x128cm, impression jet d’encre pigmentaire, 2012 – Courtoisie de l’artiste et la galerie Florence Leoni

Saisi dans la beauté du ballet ou au contraire la trivialité d’une usine, le geste répond ici d’une sévère formation. Rats d’opéra et apprentis passent chacun par une instruction stricte soumettant leur corps à des exécutions mécaniques nécessitant labeur et répétitions. Et la machine devient modèle. Et le modèle devient menace. Toutes les monographies de ce numéro s’adaptent à des espaces exigus dont le volume conditionne notre propre corporalité. Toujours, des mouvements à contenir, regardés, regardeurs, pour l’œuvre comme pour l’œil.

Laetitia Badaut Haussmann à la galerie In Extenso à Clermont-Ferrand

L’homme de Vitruve par Claire Le Restif au Crédac à Ivry-sur-seine

Lorraine Féline à Micro Onde – Centre d’art contemporain de L’onde à Vélizy-Villacoublay

Coquilles mécaniques par Joanna Fiduccia au Crac Alsace à Altkirch

Jonathan Binet dans un module Fondation PB-YSL au Palais de Tokyo à Paris

Olivier Dollinger à la Galerie Marion Meyer à Paris

Damir Očko dans le Project space de la Galerie Yvon Lambert à Paris

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> Laetitia Badaut Haussmann, And again and again and again, 6’32 », vidéo HD, 2012 –
Production Dirty business of dreams – Soutien Mairie de Paris et Studiolab Ménagerie de verre

Voilà bientôt un an que l’aventure a commencé. L’entente germano-française jouit d’une nouvelle formule pour célébrer l’actualité artistique, fédérant centres d’art et Kunstvereine de part et d’autre du Rhin. Le principe est simple et il poursuit d’autres initiatives, semblables, basées sur la production de projets communs. Vingt-quatre structures participent à ce joli calendrier. On compare aujourd’hui les institutions, mais elles ne partagent ni l’histoire, ni le schéma économique, ni les enjeux. Et si l’organisation de cet échange n’a pas toujours été de qualité et d’ambition égales selon les partenaires concernés, on ne peut que saluer, cet effort à visée européenne.

Mind the gap au Crac Alsace à Altkirch

Kerstin Brätsch au Parc Saint Léger à Pougues-les-Eaux

Channel TV au Cneai à Chatou

Mental Archaeology au Crédac à Ivry-sur-Seine

Matti Braun à La Galerie à Noisy-le-Sec

Stephen Willats au Badischer Kunstverein à Karlsruhe et au Centre d’art Passerelle à Brest

From A to B, from B to P au Confort Moderne à Poitiers

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Clément Rodzielski au Confort Moderne – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Nous arrivons à l’habituelle période consacrée, au sein du calendrier du monde de l’art parisien, au dessin. Au même titre que le culte de la photographie en novembre, la deuxième quinzaine du mois de mars voit poindre une concentration d’évènements liées aux pratiques graphiques. Et l’annuelle Semaine du Dessin se dédouble, rythmée par le Salon du Dessin Contemporain puis par CHIC Dessin et une dizaine d’autres manifestations encore. L’occasion s’impose pour interroger l’actualité du médium, dans la diversité de ses définitions. Ma sensibilité sera plutôt séduite par la virtuosité des tracés et/ou cette fascinante capacité à investir au moins trois dimensions.

Veit Stratmann à la Galerie chez Valentin à Paris

Olivier Nottellet à la Galerie Martinethibaultdelachâtre à Paris

Robert Longo à la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris

Renée Lévi au Crédac à Ivry-sur-Seine

Miriam Cahn à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

Guy de Cointet au Quartier à Quimper

Mélodie : Toujours l’art des autres par Bettina Klein au Ceaac à Strasbourg

Nous clôturerons ici l’année en nous concentrant sur la Saison de la Turquie en France qui de juillet 2009 à mars 2010 fédère sous un label commun une constellation d’évènements mettant à l’honneur la culture d’un pays que l’on sait installé depuis toujours entre l’Orient et l’Occident, essentielle position stratégique générant autant une effervescence d’influences inestimables que des questions politiques pour une nation faisant aujourd’hui la jonction entre l’Europe et l’Asie. Les expositions retenues nous permettront de survoler le patrimoine considérable que la succession de civilisations façonnèrent sur cette terre tout en approchant la production actuelle de créateurs qui y sont liés.

De Byzance à Istanbul aux Galeries Nationales du Grand Palais à Paris

Tombes princières d’Anatolie, D’Izmir à Smyrne et A la cour du Grand Turc au Louvre à Paris

Variations Continues au Crédac à Ivry-sur-Seine

Gökçe Celikel à la Galerie e.l. Bannwarth à Paris

Ornementa aux Ateliers de Paris à Paris

Inci Eviner au Mac/Val à Vitry-sur-Seine

Ahmet Ertuğ à la Bibliothèque nationale de France – Site Mitterrand à Paris

Voilà passée la troisième édition du Salon du Dessin Contemporain qui s’est tenue cette année au Carreau du Temple dans une fraîcheur revigorante qui frigorifia soixante-trois galeries selon une configuration classique de foire où les stands se succédaient, dans une atmosphère cependant plutôt conviviale. L’ensemble demeure très enthousiasmant pour le promeneur qui foulait les trois allées desservant les alcôves plus ou moins recouvertes d’œuvres modestes. Mais au-delà du rendez-vous marchand, je tiens à souligner l’existence d’une initiative qui fédère notre sélection cette semaine. Il s’agit du label paridudessin.com qui réunit une quinzaine de manifestations sous un même programme pour agglomérer ces énergies au service d’une dynamique unique soutenant le médium. Son intitulé se justifierait par la mise en place d’un site internet autonome aujourd’hui étrangement inexistant. Bien qu’amputant l’élan promis, cette maladresse n’enlève rien à la qualité des propositions retenues.

La Collection agnès b. dans le cadre du Salon du Dessin Contemporain à Paris

Un Salon Particulier – les inattendus du désir chez Caroline Smulders à Paris

Jean-Olivier Hucleux à la Galerie Municipale de Vitry-sur-Seine

Le dessin à la Manufacture de Sèvres à la Cité de la Céramique à Sèvres

Pierre, Feuille, Ciseaux au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris

Une Expédition par Stéphane Calais à la Fondation d’Entreprise Ricard à Paris

Le Travail de Rivière au Crédac à Ivry-sur-Seine

Le terme désigne étymologiquement toute action scénique. Bien qu’il faille l’en distinguer par son caractère familier, le drame relève de la tragédie, qui se dénoue, selon sa définition, par la mort de protagonistes. Dans notre contexte relativement anxiogène, il me paraît riche de se pencher sur la faculté à exprimer des tensions existentielles sans se déverser dans une vulgaire confidence, qui serait obscène sans l’intelligence de la forme par laquelle passe le malaise évacué. Il s’agit de voir comment l’on peut évoquer élégamment la violence et en quoi cette voie n’est pas superficielle mais s’avère des plus efficaces pour affirmer une situation où l’horreur surgit du quotidien le plus proche. Du fait-divers au cataclysme, de soi à l’humanité, nous parcourrons ici une certaine esthétique de la catastrophe échelonnée en divers degrés.

Collisions à la Maison du Danemark à Paris

Stéphane Calais au Crédac à Ivry-sur-Seine

Emil Nolde aux Galeries Nationales du Grand Palais à Paris

Kendell Geers au Mac – Musée d’Art Contemporain de Lyon

Dimitri Tsykalov à la Mep – Maison Européenne de la Photographie à Paris

Das Plateau à Mains d’Oeuvres à Saint-Ouen

Fabrice Hyber dans le Parc de la Villette à Paris

L’intitulé de cette chronique pourrait correspondre au nom anglophone d’une navette spatiale américaine projetée dans le comos pour de prometteuses orbites terrestres. Mais l’aventure proposée est bien plus abordable puisqu’il s’agit d’une promenade attentive entre les structures de deux communes du Val de Marne géographiquement indissociables dans leur voisinnage avec la capitale et dont l’exotique orthographe donne l’impression que l’on a défini leur nom selon l’agencement aléatoire de cinq même lettres. Il me paraîssait important de souligner le dynamisme de cette zone dont l’historique politique culturelle est maintenant installée depuis près d’un
demi-siècle. Programme de bourses d’art monumental, multiples commandes publiques, espaces d’exposition publics et privés, projets architecturaux intrépides et premier musée d’art contemporain en Ile-de-France, la générosité de l’offre culturelle de ce territoire contenu entre les lignes du Rer C et du Métro 7 veut proposer de « l’accessible par tous ». Tous, je ne sais pas, mais nous, oui. Profitons-en.

Urbaines Ellipses à la Galerie Fernand Léger à Ivry-sur-Seine

A listening room par Manuel Cirauqui chez Anne+ Art Projects à Ivry-sur-Seine

Abdelkader Benchamma à la Galerie Municipale à Vitry-sur-Seine

Être présent au monde au Mac/Val à Vitry-sur-Seine

Mark Wallinger au Mac/Val à Vitry-sur-Seine

Claude Closky au Mac/Val à Vitry-sur-Seine

Alain Séchas au Mac/Val à Vitry-sur-seine