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Archives de Tag: Biennale de Venise

Elles marquent un écart de conduite, une rupture avec le fil de l’histoire. Elles fracturent et fractionnent. D’un coup, par une plaisanterie, un caprice, une sornette, on sort du chemin. C’est l’extravagance. L’incartade est d’une grande efficacité pour hameçonner l’attention, et mieux raconter quelque chose. Elle est un schéma narratif usant de l’excentricité comme ressort.

Pauline Curnier Jardin au Crac Occitanie à Sète

Eva Koťátková chez Meyer Riegger à Berlin

lumbung par ruangrupa pour documenta fifteen à Kassel

Petrit Halilaj chez Kamel Mennour à Paris

Suzanne Ballivet à l’espace Dominique Bagouet à Montpellier

Zineb Sedira pour le Pavillon de la France à la Biennale de Venise à Venise

Jean Charles Blais par Stéphane Ibars à la Collection Lambert à Avignon

9a9ee9c0-f9d4-801c-206e-f7065f960a6dPetrit Halilaj, Very volcanic over this green feather, feutre imprimé aux UV, peinture au pistolet couleur encre, fil et tuyau en métal, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de Kamel Mennour (Paris)

Par le trou, il s’agit d’opérer des recadrages dans la matière et son espace. Alors on creuse. La surface n’est plus une limite dans laquelle se cogner, mais une interface parmi d’autres dans l’épaisseur des choses.

Eva Nielsen à Forma et chez Jousse Entreprise à Paris

Lucy Raven par Helena Kritis au Wiels à Bruxelles

Lucas Arruda chez David Zwirner à Paris

Maria Eichhorn par Yilmaz Dziewior au Pavillon de l’Allemagne à la Biennale de Venise

Jean-Pierre Viot par Aurélien Gendras chez Lefebvre & Fils à Paris

Richard Serra chez Cardi à Milan

Ignasi Aballí par Beatriz Espejo au Pavillon de l’Espagne à la Biennale de Venise

d8b6d74e-a43a-b238-4b09-113acc726c1cEva Nielsen, Chemical Milling 10, 75 x 65 cm, acrylique et encre de chine, sérigraphie manuelle, organza imprimé sur cuir teinté blanc, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie Jousse Entreprise (Paris), production LVMH Métiers d’arts, crédit photographique Nicolas Brasseur

On les dit déchaînées, passionnées, colériques. La mythologie romaine les compte par trois, instrument de la vengeance divine. Une violence flagrante dictent leurs humeurs, exprimées en de fulgurants accès indélébiles. Imaginons-les aussi hors de toute frénésie.

Leonor Fini par Francesco Vezzoli chez Tommaso Calabro à Milan

Surrealism and Magic: Enchanted modernity par Gražina Subelytė à la Peggy Guggenheim Collection à Venise

Toyen par Annie Le Brun au Musée d’art moderne de Paris à Paris

The Milk of Dreams par Cecilia Alemani au Pavillon central et à l’Arsenale à la Biennale de Venise

Miriam Cahn par Alberto Salvadori & Luigi Fassi à la Fondazione ICA Milano à Milan

Zsófia Keresztes par Mónika Zsikla au Pavillon de la Hongrie à la Biennale de Venise

Elizabeth Glaessner au Consortium à Dijon

e953aac8-213b-ac4d-222b-d4339836d8a2Miriam Cahn, kriegerin/gigantin, 30.03.2011, 270 x 200 cm, huile sur toile, 2011 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Meyer Riegger (Berlin, Karlsruhe) et Jocelyn Wolff (Paris)

Faible, sensible, accessible, chancelant, ouvert. Les synonymes sont nombreux pour qualifier un état de fragilité souvent stigmatisé par les idéaux compétitifs. Oser la confidence s’avère bien-sûr profitable, et des artistes parfois discrets, sauvages, réussissent à lui donner forme. Mais au-delà de l’émotion d’approcher des œuvres à vif, ce caractère peut aussi témoigner d’une réelle précarité. Aux blessures, aux coups, à la douleur, ça s’expose.

Renaud Jerez chez Crèvecoeur à Paris

Futur, ancien, fugitif au Palais de Tokyo à Paris

Michael E. Smith chez Modern Art Vyner St à Londres

Le fil d’alerte par Claire Le Restif à la Fondation d’Entreprise Ricard à Paris

Oscar Murillo chez Carlos/Ishikawa à Londres

An Autumn Pantomime à la Galerie Joseph Tang à Paris

Daiga Grantina au Pavillon letton | Arsenale à Venise

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Michael E. Smith, Untitled, 22 x 28 x 3 cm, mains, pop corn, fil, 2019 | Courtoisie de l’artiste et de Modern Art (Londres), crédit photographique Ben Westoby

L’origine de l’expression dans la langue française semble varier d’une référence à l’autre, attestant dans tous les cas de plusieurs siècles de placidité. Ce tempérament s’oppose à l’ardeur grandiloquente, et impose un calme horizontal. L’apparente impassibilité ne doit pas faire croire à une immobilité pour autant. L’action s’opère avec fermeté et assurance. Parfois dans la froidure.

Anna K.E. au Pavillon géorgien | Arsenale à Venise

Mark Geffriaud à l’URDLA à Villeurbanne

mountaincutters pour Art-O-Rama 2019 à Marseille

Liz Magor chez Marcelle Alix à Paris

Garance Wullschleger à l’Ensba – Ecole nationale supérieure des beaux-arts à Lyon

Graham Little à la Alison Jacques Gallery à Londres

Geumhyung Jeong à la Kunsthalle Basel à Bâle

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Graham Little, Untitled (Telephone), 26.6 x 22 cm, gouache sur papier, 2019 | Courtoisie de l’artiste et Alison Jacques Gallery (Londres)

Possible parent lexical du mot « design », il s’agit avant tout d’une projection. Un but est envisagé. Une intention s’affirme. Une destination est visée. La réalisation se fera coûte que coûte, conduite par une détermination tenace. L’ambition peut concerner tout objectif, depuis la conception d’une chaise jusqu’à la réforme de la définition de soi. L’humain se fabriquant.

Anthea Hamilton chez Thomas Dane à Londres

Kiss My Genders par Vincent Honoré à la Hayward Gallery à Londres

Unretouched Women par Clara Bouveresse à l’Espace Van Gogh à Arles

May You Live In Interesting Times par Ralph Rugoff à l’Arsenale et aux Giardini à Venise

Jean-Luc Moulène à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Eldorama par Jean-Max Colard & Jérome Sans au Tri Postal à Lille

Valentine Schlegel par Hélène Bertin au CRAC Occitanie à Sète

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Valentine Schlegel, Sifflet, 8.5 x 8.5 x 2.5 cm, grès, 1974 | Collection de l’artiste, crédit photographique Hélène Bertin

Ce genre de chemin, voire de sentier si vous êtes plus aventureux.euse encore, détourne des grands axes pour fouler et fouiller des voies non conventionnelles. Évidemment, en prendre l’initiative demande toujours un peu plus d’inspiration et de courage. Et si la marche octroie une temporalité devenue aujourd’hui intempestive, elle peut aussi bien raccourcir l’itinéraire que le plier, de cul-de-sac en débouchés. Broussailles et obstacles peuvent advenir. L’inattendu aussi. Il s’agit quoiqu’il en soit d’explorer, d’avancer autrement. De prendre la tangente.

Christoforos Savva par Jacopo Crivelli Visconti au Pavillon chypriote à Venise

Les Chemins du Sud, une théorie du mineur au Mrac Occitanie à Sérignan et à l’Abbaye de Fontfroide à Narbonne

Vincent Bioulès au Musée Fabre à Montpellier

Frank Bowling à la Tate Britain à Londres

La Déesse Verte par Dorothée Dupuis à la Gare Saint-Sauveur à Lille

Indus 2 chez Art : Concept à Paris

Senga Nengudi chez Sprüth Magers à Londres

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Vincent Bioulès, Issanka, 220 x 190 cm, acrylique sur toile, 1969 | © ADAGP Paris 2019, Collection Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole, crédit photographique Yves Bresson

Racine latine commune à l’inventaire et à l’invention, le terme désigne ce qui vient à nous. Ainsi, découvrir c’est inventer et inventorier, en un même mouvement. Tout cela pour remuer plus encore notre rapport à l’Histoire, que la pédagogie présente comme une frise linéaire, pratique c’est vrai pour l’apprentissage, mais tellement réductrice. Mieux vaut alors l’envisager en puzzle perpétuel, chaque nouvel élément pouvant le qualifier voire en redistribuer complètement la conception. D’obédience Paléolithique ou Renaissance, une fascination pour la géométrie élémentaire traverse ici toutes ses couches.

Nairy Baghramian aux Beaux-Arts de Paris à Paris

Préhistoire, une énigme moderne au Centre Pompidou à Paris

Thomas Houseago au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris à Paris

Eva Rothschild au Pavillon irlandais / Arsenale Venise

Le Monde en sphères à la BnF François-Mitterrand à Paris

Christian Hidaka à la Galerie Michel Rein à Paris

Guillaume Constantin à la Galerie Bertrand Grimont à Paris

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Eva Rothschild, Amphi, dimensions variables, résine, fibre de verre, bois, peinture, 2019 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Robert Glowacki

Laissons-nous porter par la promenade-même. Il s’agit de zoner. Le prétexte de la sortie n’est autre que la déambulation dans le monde. Certaines connotations peuvent faire pencher cette balade vers la recherche d’amusements voire de plaisirs faciles. Jusqu’à faire du substantif un synonyme de femme de mauvaise vie.

Guillaume Pinard à la Galerie Anne Barrault à Paris

Hypnagogia par Victoria Aresheva à la Galerie Charraudeau à Paris

Gabrielle Conilh de Beyssac & Jules Guissart à l’Église écroulée de Félines-sur-Rimandoule

Vaste Horizon chez La marchande des 4 saisons à Arles

Dora Maar au Centre Pompidou à Paris

Neither Nor par Milovan Farronato au Pavillon italien / Arsenale à Venise

Henry Hudson chez Hannah Barry à Londres

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Guillaume Pinard, La berge, 56 x 42 cm, pastel sec sur papier, 2019 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Anne Barrault (Paris), crédit photographique Aurélien Mole

Le mot surprend par son genre double, invoquant dans tous les cas une nature bienfaisante. Au masculin, il désigne une plante odoriférante, une substance résineuse sécrétée par des végétaux et par extension, un médicament dont la préparation onctueuse adoucit voire guérit. Au féminin, elle qualifie une grotte et son caractère merveilleux. Il s’agit généralement d’un abri de fées, d’une caverne habitée.

Jean-Charles de Quillacq par Mélanie Bouteloup et Lucas Morin à Bétonsalon à Paris

de l’amitié à la Galerie Marcelle Alix à Paris

Pauline Boudry/Renate Lorenz par Charlotte Laubard Pavillon suisse / Giardini à Venise

Take Care par Christine Shaw à La Ferme du Buisson à Noisiel

Liv Schulman par Mélanie Bouteloup et Émilie Bouvard à la Villa Vassilieff à Paris

Une journée avec Marie Vassilieff par Mélanie Bouteloup & Emilie Bouvard à la MABA à Nogent-sur-Marne

Kate Newby à l’IAC Villeurbanne/Rhône-Alpes à Villeurbanne

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Jean-Charles de Quillacq, Mes Béchamel, dimensions variables, couvertures, plâtre, alginate, 2018-19 | Courtoisie de l’artiste et de Marcelle Alix (Paris), crédit photographique Aurélien Mole

Elle marque une distance, qui affirme à la fois la domination et la protection. C’est une corde destinée à tenir attaché. Elle peut dresser un cheval ou assurer un alpiniste. Sa double acception inflige la soumission tout en évitant la chute. Servitude et sécurité. L’équipement complète le cuissard, le harnais, le baudrier, le mousqueton, le mors, la courroie, dans de nombreux domaines allant de l’équitation à la spéléologie. C’est une lanière de cuir que l’on fixe à la patte d’un oiseau de proie. Par extension dans une forme d’argot, le terme indique une année passée au bagne, voire l’âge d’une personne, traduisant une durée pénible. À la boucherie, il s’agit aussi d’un morceau de carcasse que le débiteur tranche depuis l’épaule jusqu’à la queue, soit une moitié d’échine.

Leonor Antunes par João Ribas au Pavillon portuguais / Palazzo Giustinian Lolin à Venise

Marina Stanimirovic à la Galerie Tator à Lyon

Dysfunctional par Carpenters Workshop Gallery à la Ca’ d’Oro à Venise

Atelier Van Lieshout chez Gió Marconi à Milan

Lucie Stahl chez Freedman Fitzpatrick à Paris

g = 9,8 N.kg-1 à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Jannis Kounellis par Germano Celant à la Fondazione Prada à Venise

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Leonor Antunes, a seam, a surface, a hinge, or a knot, 2019 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Nick Ash

La dénomination désigne un phénomène vénitien caractéristique, pouvant ceci dit être observé ailleurs. Un terme lyrique pour une situation triviale. Ou comment pimper une inondation. Alors l’eau monte. Elle imbibe un contexte déjà humide. Tout se gorge. Tout se mouille. C’est un pic de marée qui provoque la submersion de la lagune. Encore la lune. Les humeurs débordent.

Helen Frankenthaler par John Elderfield au Museo di Palazzo Grimani à Venise

Input / Output: Painting After Technology à la Max Hetzler Gallery à Londres

Laure Prouvost par Martha Kirszenbaum au Pavillon français / Giardini à Venise

How We Live par Vera Mlechevska au Pavillon bulgare / Palazzo Giustinian Lolin à Venise

Joan Jonas par Stefanie Hessler à Ocean Space / Chiesa di San Lorenzo à Venise

Kris Lemsalu au Pavillon estonien / Giudecca à Venise

Behjat Sadr à la Galerie Balice Hertling à Paris

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Laure Prouvost, Deep See Blue Surrounding You / Vois Ce Bleu Profond Te Fondre, 2019 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Nathalie Obadia (Paris, Bruxelles), Lisson (Londres, New York) et Carlier Gebauer (Berlin), crédit photographique Giacomo Cosua