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Archives de Tag: Frac Champagne-Ardenne

Les récoltes sont mauvaises. La famine gagne le monde. Il gèle en août. Les subsistances sont pillées. Le ciel s’épaissit. Les morts s’entassent. Les fleuves débordent. La panique règne. Il neige rouge. Les volcans crachent. Les superstitions grandissent. Confinée par le mauvais temps dans une maison au bord d’un lac, Mary Shelley écrit son premier roman, Frankenstein. C’était il y a deux cents ans en 1816.

Miriam Cahn chez Blondeau & Cie à Genève

Le retour des ténèbres au Musée Rath à Genève

Caroline Achaintre par Antoine Marchand au Frac Champagne-Ardenne à Reims

Gregor Staiger chez Emalin pour Condo 2017 à Londres

Kris Lemsalu par Koppe Astner chez Southard Reid pour Condo 2017 à Londres

L’état parfait chez Freymond-Güth Fine Arts à Basel

The plates of the present, so far par Thomas Fougeirol & Jo-ey Tang chez Praz-Delavallade à Paris

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Caroline Achaintre, Chubber, 35x33x24cm, céramique, cuir, 2013 – Courtoisie de l’artiste et Arcade fine arts, London

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Contrairement à sa représentation actuelle qui le figurerait plutôt sous notre front, Aristote plaçait le siège de la mémoire dans notre poitrine, à gauche. D’où l’expression savoir par cœur. Et que la faculté de se souvenir puisse être passionnée, colore irrésistiblement l’approche classique de l’histoire, présentée par commodité comme raisonnable. Rappelons-nous aussi que la déesse Mnémosyne est mère des neuf muses, filant une surprenante généalogie entre souvenance et imagination, réminiscence et inspiration. Entre devoir de commémoration, techniques de mémorisation et sentiment du passé, plusieurs pratiques plastiques visent à ancrer des balises pour mieux permettre et organiser la transmission.

Christodoulos Panayiotou par Kevin Muhlen au Casino – Forum d’art contemporain à Luxembourg

Une odyssée par Florence Derieux – Frac Champagne Ardenne au Domaine Pommery à Reims

Adam Chodzko au Benaki museum – Piros street annexe à Athènes

John Frum par Yoann Gourmel & Elodie Royer à La colline – Théâtre national à Paris

Je préfère être dérangé par l’École du Magasin – Session 23 à l’Ésad à Grenoble

La méthode des lieux par A-L Vicente, R Brunel & A Marchand à la Maison pop à Montreuil

Alejandro Cesarcopar Xavier Franceschi au Plateau Frac Ile-de-france à Paris

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Christodoulos Panayiotou, If tomorrow never comes, diaporama, 2007

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Apparat et solennité déterminent des rituels impénétrables, à l’attention unique des initiés, bien qu’ils fascinent tous les autres. Selon des chorégraphies propres, les êtres perpétuent assidument une gestuelle métaphorique confortant par sa répétition la persistance d’une communauté, qui intègre ou exclut par définition. Un maniérisme extrême qualifie son contenu et sa façon, pour la parade publique autant que le conciliabule le plus confidentiel.

Kate Newby à La loge à Bruxelles

Matthew Barney à la BnF – Bibliothèque nationale de France site Mitterrand à Paris

Jeune création 2013 au Centquatre à Paris

Le mouvement des choses par le Frac Champagne-Ardenne à La ménagerie de verre à Paris

Prinz Gholam à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

Illuminations au Palais des beaux-arts à Lille

Éliane Radigue & Xavier Veilhan par la Fondation Hermès au Théâtre cité internationale à Paris

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Éliane Radigue & Xavier Veilhan, Systema occam, 2013 –
© Les artistes, Adagp Paris 2013 et crédit photographique Diane Arques

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

 

Parfois, certaines situations aboutissent à la nécessité d’une communication alternative. Adressés au royaume des ombres, mais pas exclusivement, ces recours snobent la raison pour privilégier des expériences que la science n’explique plus. Ces litanies pourtant bien ancrée dans la vie d’autres civilisations, restent marginalisées dans notre contexte, tout en exerçant une fascination évidente, palpable en premier lieu dans les arts plastiques. Rituels, empreintes spirites, items transitionnels et apparitions marquent l’irrésistible attrait pour ces réponses venues d’ailleurs, et pour le fantasme qu’elles alimentent.

We gave a party for the gods and the gods all came à la Galerie Arko à Nevers

Siobhan Liddell à la Galerie Eric Dupont à Paris

Entrée des médiums à la Maison Victor Hugo à Paris

Annette Messager au Mamcs – Musée d’art moderne et contemporain à Strasbourg

Francesco Arena par Florence Derieux au Frac Champagne Ardenne à Reims

Vidya Gastaldon à la Galerie art:concept à Paris

Alberto Giacometti à la Galerie Claude Bernard à Paris

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> Marie Lancelin, Film (Dravolda), 13’09 », vidéo, 2011 – Production Tripode Rezé

Des contours d’un meuble à la ligne de l’horizon, se décline une série d’échelles qui place l’homme en sa perspective. Domestiquant tout par sa simple sédentarisation, celui-ci utilise ou contemple, la parcelle qu’il s’est approprié ou au contraire le reste du monde qu’il lui convient de conquérir. Depuis les cabinets d’études ouatés jusqu’aux étendues fabuleuses, nous nous aventurerons sans chronologie du dix-neuvième au seizième siècle, selon le filtre du vingt-et-unième que, d’une année l’autre, nous qualifions toujours plus. Face à l’intérieur, l’extérieur demeure cette contrée où règne l’inexploré qui fascine tant.

Louis Gary par Agnès Aubague & Thomas Lanfranchi au Bureau à Paris

Intérieurs romantiques au Musée de la vie romantique à Paris

Tomaso de Luca par Marcello Smarrelli à l’Istituto Italiano di Cultura di Parigi à Paris

Georges Dupire à la Galerie Design-e-space à Paris

Chemin d’art 2012 par Christian Garcelon dans la ville de Saint-Flour

Plamen Dejanoff par Florence Derieux au Frac Champagne-Ardenne à Reims

Fables du paysage flamand au Palais des beaux-arts à Lille

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> Louis Gary, Pb, 24x26x13cm, bouleau, aggloméré, peinture, stratifié, pomme, banane, 2011

Alors que ces belles initiatives font généralement hurler les esprits conservateurs, la production d’œuvres en contexte religieux ou désacralisé devient une formule classique de valorisation du patrimoine chrétien. Désertés par les fidèles-même, ces volumes disponibles s’offrent comme écrin de prestige à des pièces conçues pour l’occasion, précisément. J’emprunte notre intitulé à une manifestation bretonne dont cette confrontation est le principe-même. Et voilà un panorama particulièrement français, répertoire de lieux indéniablement conditionnés par leur voûtes et fantômes lithurgiques. La question du sacré n’est jamais complètement évacuée. Elle ne peut l’être, quoiqu’il en soit.

Clément Rodzielski à la Chapelle du Frac Champagne-Ardenne à Reims

Adel Abdessemed au Musée d’Unterlinden à Colmar

Yan Pei-Ming à la Chapelle de l’oratoire du Musée des Beaux-arts à Nantes

Michel Blazy au Collège des Bernardins à Paris

Soraya Rhofir aux Églises à Chelles

Vincent Lamouroux à l’Abbaye de Maubuisson à Saint-Ouen l’Aumône

L’art dans les chapelles #21 par Emilie Ovaere & Corthay Karim Ghaddab dans le pays de Pontivy

> Jacques Julien, La traversée (détail), 2012 à la Chapelle Locmaria à Séglien –                            Crédit photographique : Stéphane Cuisset

Agrémenter un intérieur semble aujourd’hui être un enjeu, et un problème. Une œuvre d’art trop séduisante est suspecte, d’office. Couleur et motif en habille la surface. Pour camoufler la vacuité de son cœur, vous dirons les détracteurs du maquillage. Deux expositions collectives poseront en amont quelques pistes. Ce prélude amorcera la succession de quatre stars à qui habituellement l’on reproche tout. Et bien que leurs stratégies marchandes ne nous concernent pas nécessairement, tâchons d’observer pour une fois leur production, ne serait-ce que pour mieux aiguiser les arguments qui nous en repoussent. Ou pas.

Marcher dans la couleur par Hélène Audiffren au Mrac Languedoc-Roussillon à Sérignan

Ever living ornement à La Maréchalerie à Versailles et à Micro-Onde à Vélizy-Villacoublay

Damien Hirst à la Tate Modern à Londres

Wim Delvoye par Marie-Laure Bernadac au Musée du Louvre à Paris

Jeff Koons à la Fondation Beyeler à Riehen

Joana Vasconcelos au Château de Versailles à Versailles

Sterling Ruby par Florence Derieux au Frac Champagne-Ardenne à Reims

> Joana Vasconcelos, Mary Poppins, 700x600x600cm, laine, tissu, 2010 –                              Courtoisie Galerie Nathalie Obadia Paris Bruxelles & Haunch of Venison Londres –
Collection de l’artiste

Fards et bijoux ornent la silhouette, la ponctuent, pour finalement la signer. Une attention est portée cette semaine à l’ornement, qui peut revêtir les aspects les plus abrupts pour contourner parfois ces dogmes qui voudraient l’abolir. Il s’agira d’attribuer un caractère précis aux surfaces des choses et permettre la revanche du précieux.

Emmanuelle Villard à la Galerie Les filles du calvaire à Paris et à l’Abbaye de Maubuisson

Natacha Lesueur au Frac Languedoc-Roussillon à Montpellier

Emily Wardill au Frac Champagne-Ardenne à Reims

Vincent Beaurin aux galeries Laurent Godin et de Multiples à Paris

Maude Maris à la Galerie du Haut-Pavé à Paris

Hubert Duprat à la Galerie art:concept à Paris

Blabla et Chichi sur un bateau à la Galerie Ghislaine Hussenot à Paris

La figure animale est un motif récurrent cet été sur le territoire français. Rendant la création contemporaine probablement plus sympathique aux yeux des familles de touristes, le traitement du sujet reste souvent trop gentillet, alors qu’il pousse pourtant à la satyre. La bête est ce que l’homme en fait, en l’occurrence, un thème fédérateur d’expositions collectives ou une monomanie de présentation personnelle. Ce numéro se focalisera sur deux manifestations d’envergure, augmentées de deux propositions complémentaires. Ainsi sans préméditation en Champagne et en Camargue, dans les Yvelines et en Loire-Atlantique, le pays est pris d’une attention zoophile dans une période où les foyers abandonnent justement leurs mignons compagnons domestiques.

Safari par Patrice Joly au Lieu Unique à Nantes

Animaux / Animots au Frac Pays de la Loire à Carquefou

Emilie Pitoiset à la Zoo Galerie à Nantes

Allures de cheval par Claude d’Anthenaise au Château de Maisons à Maisons-Laffitte

Karen Knorr à la Villa Savoye à Poissy

Si loin, si proche… au Château d’Avignon aux Saintes-Maries-de-le-Mer

Sylvie Auvray par Florence Derieux à la chapelle de l’Ancien Collège des Jésuites à Reims

La richesse du territoire français en matière de lieux d’art contemporain n’est jamais suffisamment soutenue. Nous connaissons pourtant la vulnérabilité de trop de structures pour qui subsister est un combat permanent, animé d’un humanisme que l’on ne considère plus. Les parcourir pour témoigner de leurs actualités fait partie d’un engagement vif qui m’importe depuis les débuts de cette chronique. Deux numéros cet été seront exclusivement consacrés à une géographie tricolore qui boycotte l’Ile-de-France et son cœur parisien. Le premier suivra un éclair qui zèbre la face orientale de notre pays, la traversant du Nord au Sud en ciblant Reims, Mulhouse, Pougues-les-Eaux, Villeurbanne, Clermont-Ferrand, Nîmes et Sérignan.

Julien Carreyn au Frac Champagne-Ardenne à Reims

Seb Patane à La Kunsthalle à Mulhouse

Manufacture par Zoë Gray & Sandra Patron au Parc Saint Léger à Pougues-les-Eaux

Yes, we don’t par Joël Benzakin & Nathalie Ergino à l’Iac à Villeurbanne

Derrière les panneaux, il y a des hommes #2 par Solenn Morel à La Tôlerie à Clermont-Ferrand

Albert Oehlen au Carré d’art à Nîmes

C’est l’amour à la plage au Mrac Languedoc-Roussillon à Sérignan

Ce numéro se focalisera sur l’objet d’une excitation. Affirmant une sexualité et frôlant plus subtilement le sensuel sujet, cette série d’expositions donne à voir le corps masculin, et s’inquiète à travers lui de l’actualité de la figure virile. Orientée vers un homo-érotisme certain, cette sélection ne s’y cloisonnera cependant pas. Nous approcherons ensemble les formes que prennent aujourd’hui la représentation de l’homme, et les passions qu’elle peut engendrer.

Hilary Lloyd chez Raven Row à Londres

Robert Mapplethorpe : Night Work à la Galerie Alison Jacques à Londres

Tom Burr au Frac Champagne-Ardenne à Reims

General Idea au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris / Arc à Paris

Gerd Rohling – Kent Monkman à la Galerie Michel Rein à Paris

Martin Dammann à la Galerie In Situ – Fabienne Leclerc à Paris

Keren Cytter à la David Roberts Art Foundation et à la Galerie Pilar Corrias à Londres

Envisageons une météorologie ennuyeuse, propice à cette luminosité qui s’éternise parfois, dans des grisailles claires. La passage du jour à la nuit n’a alors plus rien de spectaculaire. Le ciel s’éteint simplement, dans une sobriété neutre, éventuellement violacée par le froid. Peut-être, un éclair rose viendra ponctuellement trancher le bas de notre voûte. Il s’agira d’une exception qui fouettera la banalité des tons las. Autrement, à quelques jours du solstice hivernal, tout reste voilé, nappé d’un brouillard homogène.

Julia Kröner à la Galerie Artary à Stuttgart

Hans Holbein d.Ä. à la StaatsGalerie à Stuttgart

Gabor Ösz à la Galerie Loevenbruck à Paris

Entre chien et loup à la Galerie Vidal Saint Phalle à Paris

Monica Majoli à la Galerie Air de Paris à Paris

Anna+Peter au Frac Champagne-Ardenne à Reims

John Adair chez ParisConcret à Paris

D’abord, on se surprend à voir un tel enthousiasme autour d’un évènement à caractère culturel. Des dizaines de communes s’affairent au sujet du déplacement d’une sculpture monumentale, du hangar où elle a été oubliée durant quinze ans avant d’être acquise par le conseil général, jusqu’à l’emplacement d’une future aire d’autoroute. Les habitants adulent la laie de fonte et le succès populaire de la manifestation est impressionnant. Pancartes de bienvenue dans chaque village foulé par la bête, moyens colossaux déployés pour accompagner le convoi jusqu’à amputer les arbres bordant les routes forestières empruntées par l’imposant mammifère, couverture médiatique presque suspecte, on entend parlé que d’elle, si proche, tellement nous, hyper sympa, la Woinic. Puis, on apprend que le seul centre d’art du coin va fermé ses portes, ne pouvant plus subvenir à sa survie sans aides publiques, subventions annuelles qui reviendraient à un quarantième du prix d’achat de l’emblème ardennaise. La grosse femelle sanglier, placée aux portes du département, marquera donc fièrement l’entrée dans une contrée, où la culture contemporaine consiste en l’engouement spectaculaire démesuré d’un symbole patriotique. Il faudra maintenant aller dans la Champagne voisine pour trouver de préférables priorités.

Ann Craven au Frac Champagne-Ardenne à Reims

Aurélien Froment au Frac Champagne-Ardenne à Reims

Quebec Gold au Palais du Tau et à l’Ancien Collège des Jésuites à Reims

Cécile le Talec au Cryptoportique à Reims

Christian Jaccard au Centre d’Art et de Littérature à L’Echelle

Julie Faure-Brac au Centre d’Art et de Littérature à L’Echelle

Rocroi