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Archives de Tag: Hayward Gallery

Possible parent lexical du mot « design », il s’agit avant tout d’une projection. Un but est envisagé. Une intention s’affirme. Une destination est visée. La réalisation se fera coûte que coûte, conduite par une détermination tenace. L’ambition peut concerner tout objectif, depuis la conception d’une chaise jusqu’à la réforme de la définition de soi. L’humain se fabriquant.

Anthea Hamilton chez Thomas Dane à Londres

Kiss My Genders par Vincent Honoré à la Hayward Gallery à Londres

Unretouched Women par Clara Bouveresse à l’Espace Van Gogh à Arles

May You Live In Interesting Times par Ralph Rugoff à l’Arsenale et aux Giardini à Venise

Jean-Luc Moulène à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Eldorama par Jean-Max Colard & Jérome Sans au Tri Postal à Lille

Valentine Schlegel par Hélène Bertin au CRAC Occitanie à Sète

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Valentine Schlegel, Sifflet, 8.5 x 8.5 x 2.5 cm, grès, 1974 | Collection de l’artiste, crédit photographique Hélène Bertin

Cardio, horo, kaléido, magnéto, micro, oscillo, péri, stétho, strombo, télé ou trombino, parmi les plus communs, sont suivis du suffixe en question pour former des noms d’appareils de visualisation. Ainsi selon les besoins, des outils sont mis au point pour plonger au cœur de la matière de sa visée. L’humain, en complément de son système oculaire déjà sophistiqué, se construit des machines à regarder.

Dara Birnbaum à la Marian Goodman Gallery à Londres

Before Projection: Video Sculpture 1974–1995 au SculptureCenter à New York

Ismaïl Bahri à La Verrière – Fondation d’entreprise Hermès à Bruxelles

Emmanuelle Lainé à la Hayward Gallery / HENI Project Space à Londres

Florian Sumi à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

Picture Industry par Walead Beshty à Luma Arles à Arles

Pierre Huyghe à la Serpentine Gallery à Londres

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Martha Rosler, Balloons, Boys Room, Red Stripe Kitchen, Giacom- etti, Patio View, and Woman with Cannon (dots), photomontages de la série House Beautiful: Bringing the War Home, 1967-72

Il sonne comme une onomatopée, une porte coulissante qui glisse dans le silence velouté d’un vaisseau spatiale ou d’une administration. Il assure une transition. Il permet le passage. C’est un compartiment servant à éviter une communication directe. Il télétransporte. Il nous emporte ailleurs. Outre cet outil architectural, il désigne également une sorte de tamis ainsi qu’un mode de divination. Dans tous les cas, on le traverse.

Eliseo Mattiacci chez Richard Saltoun à Londres

Space Shifters par Cliff Lauson à la Hayward Gallery à Londres

Chloé Serre à La BF15 à Lyon

Diane Simpson chez Herald St à Londres

Heidi Bucher à Parasol Unit à Londres

Doors of Paradise chez Union Pacific à Londres

Benoît Maire chez Meessen de Clercq à Bruxelles

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Heidi Bucher, Borg, 230 x 350 x 100 cm, textile, latex, mother-of-pearl pigments, bamboo, 1976 – © Estate Heidi Bucher, courtoisie Parasol Unit, crédit photographique Benjamin Westoby

La légendaire drag queen américaine RuPaul déploie son empire en contribuant à l’éveil populaire par le divertissement. Bien que vulgarités et caricatures y semblent incontournables, son business a l’avantage de placer dans la parole publique une base de visibilité pour la communauté LGBTQ. Son histoire est rythmée d’engagements éminemment charnels, dont le corps est l’ultime moyen. Il était une fois des bals en périphérie new-yorkaise où concourraient des reines pour remporter des titres. Ces affronts fonctionnent par parades, selon diverses catégories régissant les compétitions. C’est un comble de constater que même au sein des contextes les plus inventifs en matière de normes et de marges, tout fonctionne par case. Division. Sorte. Espèce. Classe. Genre.

Cindy Sherman chez Sprüth Magers à Londres

DRAG par Vincent Honoré à la Hayward Gallery à Londres

Jürgen Klauke à la Galerie Suzanne Tarasiève à Paris

Vladislav Mamyshev-Monroe à Kiasma – Finnish National Gallery à Helsinki

Forbidden to Forbid par Paul Clinton chez Balice Hertling à Paris

A Study in Scarlet par Gallien Déjean au Frac Ile-de-France / Le Plateau à Paris

Bad Juju par EXO EXO à la New Galerie à Paris

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Madison Bycroft, Human Resources, 5′, vidéo, 2017 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement – Full issue on subscription

Romaine, grecque ou plus archaïque encore, l’Antiquité demeure une source intarissable nourrissant toutes les civilisations qui lui ont succédé. Elle définit les bases d’un classicisme revisité à travers les époques. Aucune raison donc pour que nous y échappions. Traitées avec plus ou moins de subtilité, ses influences continuent d’irriguer la culture visuelle d’aujourd’hui.

Jean-Marie Appriou pour Open Space à la Fondation Louis Vuitton à Paris

Paroikia – Παροικία chez Company Gallery à New York

Florian Bézu à la Galerie Florence Loewy à Paris

Rouge ou noir au Musée Départemental de la Céramique à Lezoux

The Classical Now au King’s College London à Londres

Damien Meade chez Peter von Kant à Londres

Florence Peake par la Hayward Gallery pour Do Disturb au Palais de Tokyo à Paris

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Zoë Paul, Untitled – détail, 200 x 150 cm, argile mi-cuite, métal, 2017 – Courtoisie de l’artiste et Company, New York

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Parfois, voir ne suffirait plus. Le constat m’agace. Ces circonstances voulant nous en convaincre, semblent pourtant se multiplier. Pluridisciplinarité et interactivité commandent alors des évènements où l’appréciation visuelle paraît d’un coup périmée. C’est l’immersion sensorielle qui y prime. Les britanniques sont fort pour cela, et leur actualité estivale regorge de propositions du genre. Partager l’expérience d’une action devient l’incontournable contrainte. C’est léger. Cela plaît aux familles. Ceci dit, animer signifie bien insuffler la vie. Pas forcément à la portée de tout moniteur de centre aéré.

Carsten Höller à la Hayward gallery à Londres

Station to station par Doug Aitken au Barbican centre à Londres

Air de jeu par Bernard Blistène & Katryn Weir au Centre Pompidou à Paris

Alex Cecchetti à Kunstraum à Londres

Soundscapes à The national gallery à Londres

James Richards à la Whitechapel gallery à Londres

Janet Cardiff par Luma à l’Atelier de la formation dans le cadre des Rencontres d’Arles à Arles

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Olaf Breuning, Smoke performance, 2013 – Courtoisie de l’artiste

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Il est temps de formuler une évidente redondance. Ce qui est perceptible ailleurs, devient ici incontournable. Les technologies les plus récentes affirment une iconographie du flux qui célèbre la surface, connectée et fragile, toujours sujette à de photogéniques perturbations. Aujourd’hui à Londres, ce vocabulaire semble traité de façon frontale et systématique. L’imagerie du web semble alors s’imposer en tant qu’exercice, et ses réponses alimentent ce qui apparaît comme un nouvel académisme.

Clunie Reid à la Contemporary art society Londres

Shana Moulton & Lucy Stein à la Gimpel Fils Gallery à Londres

Mirrorcity à la Hayward gallery à Londres

Refraction – The image of sense par Peter J. Amdam à la BlainSouthern Gallery à Londres

Olafur Eliasson à la Tate britain à Londres

Quake II à Aracadia missa à Londres

Reboot horizon au Cell project space à Londres

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Timur Si-Qin, Premier machinic funerary X – KNMWT 15000, 172x40x26cm, plexiglass, tirage uv, alu, lumière, impression 3d, 2014 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Trois jours passés à Londres me permirent d’embrasser quatre-vingt-deux expositions. J’en reviens très enthousiasmé par la qualité globale des propositions parcourues, pour la plupart monographiques. Les britanniques semblent effectivement moins s’aventurer à l’exercice périlleux de l’accrochage collectif. Ça clignote. Ça résonne. Ça éblouit. Ça envoûte. Cette aisance du pop me gifle à chaque fois. Il est vraiment déroutant d’observer combien l’exigence et le spectaculaire peuvent réussir à cohabiter outre-manche, là où la France généralement s’embourbe dans le sympa au rabais lorsqu’elle prétend faire des manifestations populaires. Shebam ! Pow ! Blop ! Wizz !

Light show par Cliff Lauson à la Hayward Gallery à Londres

Carsten Nicolai à la Galerie Ibid projects à Londres

John Armleder à la Carlson Gallery à Londres

Nathaniel Rackowe à la Galerie Bishoff/Weiss à Londres

Richard T. Walker à la Carroll/Fletcher Gallery à Londres

The bride and the bachelors par Philippe Parreno à la Barbican art gallery à Londres

Eddie Peake à la White Cube Gallery à Londres

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> Richard T. Walker,  in defiance of being here, néon, claviers, pierres, cassettes, lecteurs, 2013 – Courtoisie de l’artiste et Carroll/Fletcher Gallery

Une partie de l’actualité londonienne m’a récemment confronté à un de mes principaux nœuds. Le constat a été suffisamment répété dans ce support. Je suis particulièrement mauvais public pour l’art vidéo. Mais les galeries comme les institutions de la capitale britannique m’ont infligé un bon nombre d’expositions faisant honneur à ce médium de la durée. Obéissance. Exécution. J’ai souvent survolé les films, mais toujours apprécié leur contexte. Sept monographies permettent de continuer à s’interroger sur notre rapport à l’image projetée et à sa temporalité, entre râle et émerveillement.

Pipilotti Rist à la Hayward Gallery à Londres

Joan Jonas à la Wilkinson Gallery à Londres

Mike Kelley à la Gagosian Gallery – Britannia Street à Londres

Anri Sala à la Serpentine Gallery à Londres

Yang Fudong chez Parasol Unit à Londres

Josiah McElheny à la Whitechapel Gallery à Londres

Doug Aitken à la Victoria Miro Gallery à Londres

La rentrée a sonné. L’oisiveté tolérée n’est plus d’actualité. Retrouvons ici des artistes qui nous emportent dans la cadence du faire. L’infinitif est le mode de l’action crue. Sans temps, ni personne, c’est la forme nue du verbe. Et l’expérimentation volontaire diffuse une merveilleuse énergie, concentrée aujourd’hui dans le champs de la sculpture et de l’engagement physique qu’elle exige. Partageons cette force intrépide. Car derrière toutes ces productions, demeure une faim immodérée de saisir le présent et d’en être, avec détermination, le filtre qui lui donnera forme.

L’invention de l’œuvre – Rodin et les ambassadeurs au Musée Rodin à Paris

Thomas Houseago au Ciap à Vassivière

Jonathan Binet à la Galerie Gaudel de Stampa à Paris

Neil Beloufa à la Galerie Balice Hertling à Paris

Tracey Emin à la Hayward Gallery au South Bank Center à Londres

Hussein Chalayan aux Arts Décoratifs à Paris

Entre le cristal et la fumée à la Galerie Poggi & Bertoux associés à Paris

 

Mettre le corps humain en représentation est évidemment un enjeu majeur de la création. Comme un miroir à notre présence physique, il s’agit de donner à voir des figures, en pied, pour dépasser les problématiques de reconnaissance propres au portrait, et atteindre une dimension plus générique. Figée dans le hiératisme de la statuaire, la silhouette s’offre ainsi, entière, sans résistance. A l’inverse, ce numéro soulignera également l’actualité des connections entre les domaines de la danse et des arts plastiques. Là, notre corps exploite sa compétence à la mobilité, et artistes et chorégraphes travaillent à sublimer cette dynamique caractéristique. Du silence, à l’action.

Stephan Balkenhol au Musée de Grenoble à Grenoble

L’Homme debout – Unehistoire sans paroles par la Galerie Chantal Crousel à la Fiac 2010 à Paris

Eadweard Muybridge à la Tate Britain à Londres

Atelier van Lieshout à la Galerie Jousse Entreprise à Paris

Bruce Nauman au Musée d’Art Contemporain à Lyon

Trisha Brown au Musée d’Art Contemporain à Lyon

Move – Choreographing You  à la Hayward Gallery à Londres

Parce qu’il est difficile de revenir d’une telle ville, parce que l’offre approchée cet été y fut vraiment remarquable, et pour d’autres raisons qu’il est inutile de continuer à lister ici, voici une troisième chronique consacrée à la capitale des anglais. Ce ne sont pas cinq jours sur la grande île qui me permettront d’en énoncer définitivement le profil artistique. J’ai cependant été surpris par la constance d’une préoccupation : la qualité de l’Intérieur. Le traitement du domestique fut un sujet récurrent, au-delà des médiums, et des domaines. Il s’agit d’insister plus qu’ailleurs sur le bonheur d’être chez soi. Nous avons vu que la tradition toujours vive du portrait (Alice Neel, Lara Schnitger) place généralement la figure dans le paysage plus ou moins tranquille d’un foyer, que beaucoup d’artistes travaillent à la représentation d’un décor intime (James White, Karen Kilimnik, Ernesto Neto) et que les lieux d’exposition exploitent souvent cette dimension du logis, par leurs caractéristiques spatiales même (Raven Row, 176ProjectSpace, SouthLondonGallery, SerpentineGallery, The Approach). Aussi, la familiarité du domicile est toujours le cadre privilégié des étrangetés les plus inquiétantes. Profitons un peu de cette hospitalité, pour jouir plus encore du plaisir unique d’être chez l’autre, reçu.

The Sir John Soane Musuem à Londres

Jean Nouvel devant la Serpentine Gallery à Londres

The New Décor à la Hayward Gallery au SouthBank Centre à Londres

The Surreal House au Barbican Art Gallery à Londres

Richard Slee à la Hales Gallery et au Victoria&Albert Museum à Londres

Jens Risom à la Rocket Gallery à Londres

Tasters’ Choice à la Stephen Friedman Gallery à Londres

Sous le charme toujours vif de la capitale britannique, ce deuxième numéro poursuivra l’investigation lexicale lancée la semaine passée en se focalisant cette fois-ci sur une majorité de structures qui portent le nom de Gallery sans correspondre pour autant à l’acceptation francophone de son homonyme. Ce prétexte permettra de parcourir une actualité à but plus ou moins non lucratif, témoignant des prestigieux musées, centres d’art et fondations de la ville.

Wolfgang Tillmans à la Serpentine Gallery à Londres

Haris Epaminonda à la Tate Modern à Londres

Alice Neel à la Whitechapel Gallery à Londres

Ernesto Neto à la Hayward Gallery à Londres

Systematic à la Zabludowicz Collection à Londres

Unto this last chez Raven Row à Londres

Nothing is Forever à la South London Gallery à Londres