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Archives de Tag: Centre Pompidou

L’activité pastorale consiste à assurer à son troupeau de quoi vivre. Le berger s’oriente pour cela vers les zones particulièrement exposées à son expertise et son intuition, toujours en mouvement. Il travaille sur le terrain, sans autre grain ni fourrage. Dans l’objectif, visons ce qui nous servira de nourriture.

Thomas Ruff par Alexandre Quoi au MAMC+ Saint-Étienne à Saint-Priest-en-Jarez

Veillées d’armes par Noam Alon pour Jousse Entreprise à Paris+ by Art Basel à Paris

Alice Neel par Angela Lampe au Centre Pompidou à Paris

Andy Warhol par Hedges Projects chez Chenel à Paris

La proie et l’ombre chez Crèvecoeur à Paris

Rayane Mcirdi chez Anne Barrault à Paris

Jeff Wall chez Greta Meert à Bruxelles

20ca63ac-77c4-a0a5-bf43-e44c1e26b2b9Nathanaëlle Herbelin, Orev, 45 x 37.5 cm, huile sur bois, 2022 | Courtoisie de l’artistes et de la Galerie Jousse Entreprise (Paris)

À la fois bien garnie et potentielle gifle, substantif et adjectif, il arrive même qu’on se prenne sa crème en plein visage. Son épaisseur prête à entarter alimenta ainsi une mécanique efficace du burlesque. Alors on en rajoute une couche, on gratine encore un peu la convenance. Quitte à être quiche.

Aurore-Caroline Marty par Émilie d’Ornano à Kommet à Lyon

Temple du bon goût par Éléonore Levai à Chapelle XIV à Paris

Clémence Van Lunen chez Polaris à Paris

L’incarnation du voir chez Christophe Gaillard à Paris

Johan Creten chez Almine Rech à Bruxelles

Antoine Château à Bikini à Lyon

Shirley Jaffe au Centre Pompidou à Paris

d14c259a-1192-1824-13f2-08a578023415Aurore-Caroline Marty, Divine beauté (détail), 2022 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Lam Son Nguyen

On rencontre surtout aujourd’hui ce terme sur les emballages de produits de beauté. Sa lueur, son éclat, semblent prisés par le marketing de la cosmétique. Peut-être une question de surface qui étincelle. Elle éveille une gourmandise pour l’argentique et la matérialité minéralogique de ses tirages. En superficie, s’immortalise une forme de lumière.

Peter Marcasiano chez Valentin à Paris

Danh Vo, Park Seo-Bo, Isamu Noguchi à la Fondazione Querini Stampalia à Venise

Fata Morgana par Béatrice Gross au Jeu de paume à Paris

Jochen Lempert au Centre Pompidou à Paris

Les pigeons du square (d’après et avec Jean Painlevé) et autres oiseaux chez Air de Paris à Romainville

Marine Peixoto à La salle de bains à Lyon

Graciela Iturbide par Alexis Fabry à la Fondation Cartier à Paris

1a73f241-583d-8cd2-47c1-251bc8cbf9f7Jochen Lempert, Automimikry, 28 x 23 cm, épreuve gélatino-argentique, 2018 | © Adagp, Paris, 2022, courtoisie de l’artiste et des galeries BQ (Berlin) et ProjecteSD (Barcelone)

L’apparence extérieure peut volontairement restreindre tout accès à soi, affichant indifférence et froideur en ostentation. La belle formule est signée de l’historien allemand Helmut Lethen, qui en fait une étiquette sociale de circonstance. Une figuration se développe mécaniquement, facilitant la lecture des populations par sections, en une grande nomenclature.

Julien Heintz à pal project à Paris

/ Allemagne / Années 1920 / Nouvelle Objectivité / August Sander / au Centre Pompidou à Paris

Alexandra Bircken au Crac Occitanie à Sète

Monica Bonvicini chez Raffaella Cortese à Milan

Valerie Keane à High Art à Paris

Des corps libres par Thibaut Wychowanok au Studio des Acacias à Paris

Benni Bosetto chez Campoli Presti à Paris

d2af2cb4-9538-5ad2-96af-0b5077c9bcccOtto Dix, Bildnis der Journalistin Sylvia von Harden, 121 x 89 cm, huile et tempera sur bois, 1926 | Collection Centre Pompidou MNAM-CCI (Paris) © Adagp, Paris, 2022, crédit photographique Audrey Laurans, distribution RMN-GP

Ou tout le contraire du lest. À une lettre près, l’adjectif échappe à la pesanteur de son homonyme pour caractériser la souplesse, l’aisance, l’émancipation. Sa légèreté le rapprocherait même du vulgaire, cette élégance-là fleurissant hors des convenances. Et elle a toute l’agilité pour offusquer la bienséance.

Giorgio Griffa par Christine Macel au Centre Pompidou à Paris

Giorgio Griffa, Claude Viallat chez Rafael Pérez Hernando à Madrid

Sonia Kacem chez Gregor Staiger à Milan

Vivian Suter par Manuel Borja-Villel au Museo Reina Sofía – Palacio de Velázquez à Madrid

Leonor Serrano Rivas chez Marta Cervera à Madrid

Anni et Josef Albers par Julia Garimorth au MAM à Paris

Katharina Grosse par Claire Staeber à l’Espace Louis Vuitton à Venise

1bd1959f-0ee1-41b1-c3a3-faeb61fc7c3bGiorgio Griffa, Verticale, 118 x 173 cm, acrylique sur toile de chanvre, 1977 | Collection Centre Pompidou MNAM-CCI (Paris) © Adagp, Paris, 2022
courtoisie Archivio Giorgio Griffa, crédit photographique Giulio Caresio

Aujourd’hui, on nous valide, ou pas, d’un coup de scan. Notre légitimité est réduite à un QR Code, héritier du code-barre qui a tant nourri la fiction d’anticipation, de celle qui s’alarme de l’aliénation de notre espèce. Les rayures numérotées ne nous sont pas tout à fait tatouées dans la nuque. C’est pourtant un multipass tel qu’on l’aperçoit dans les films les plus fantaisistes du genre, que l’on se doit d’afficher afin d’accéder à toute activité humanisante, passé·e au crible de nouveaux cerbères au pouvoir inédit. Au-delà, on nous promet une zone pure. Une sensualité froide règne.

SMITH aux Rencontres d’Arles 2021 à Arles

Michael Schmidt au Jeu de Paume à Paris

Anne Imhof par Emma Lavigne et Vittoria Matarrese au Palais de Tokyo à Paris

Pauline Boudry / Renate Lorenz au Frac Bretagne pour Exporama à Rennes

Hito Steyerl au Centre Pompidou à Paris

Carin Klonowski à Glassbox à Paris

Paul Maheke à la Galerie Sultana Summer Set à Arles

54314d2c-d22b-09dc-301c-0ece6f87eba6Hito Steyerl, How not to be seen: a fucking didactic educational .mov file, 15’52, vidéo numérique, 2013 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Andrew Kreps (New York) et Esther Schipper (Berlin) © VG Bild-Kunst, Bonn, 2020

Toujours plurielles, la morale les a catalogué du côté de l’opportunisme. Ces cajoleries ne seraient motivées que pour courtiser. Évidemment orientées vers les jouissances terrestres, elles concernent la chair, et sont de fait automatiquement condamnées par des siècles d’hypocrisie officielle. Célébrons la plénitude des sens, en acceptant tout simplement de se faire plaisir.

Henri Matisse au Centre Pompidou à Paris

Était l’été à la Galerie Françoise Besson à Lyon

Liam Everett à la Galerie Greta Meert à Bruxelles

Picturalité(s) par Aude Cartier à la Maison des Arts à Malakoff

Yannick Langlois pour Breeze chez gb agency à Paris

Emanuele Becheri à la Galerie Bernard Bouche à Paris

Mireille Blanc à la Galerie Anne-Sarah Bénichou à Paris

fa197606-85ad-4c48-89a4-eae51141ddccYannick Langlois, Dream Factory #1, Dream Factory #2, plâtre, laiton, aluminium, peinture en spray, enduit, pâte epoxy, 2020 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique objets-pointus

Un mécanisme physiologique permet à certains organismes vivants de suspendre leur activité pendant un moment, généralement inhospitalier. Ainsi sous l’effet du froid, de la sécheresse ou d’un éclairement insuffisant, la vie peut entrer dans une phase de sursis. C’est un sommeil plus ou moins éveillé qui s’installe, une hibernation sans saison, un hiver soudain. Avec optimisme, il est possible de l’interpréter comme un temps de gestation.

Hamish Pearch par Sans titre (2016) pour Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du Sud à Belsunce Projects à Marseille

SuperSalon par Claire Le Restif pour Paris Internationale à Paris

Océane Bruel par Perrine Lacroix à La BF15 à Lyon

Des choses vraies qui font semblant d’être des faux-semblants par Michel François au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris

David Douard au Frac Ile-de-France / Le Plateau à Paris

Les vies minuscules par Cécile Debray pour le Festival ¡Viva Villa! et Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du Sud à la Collection Lambert à Avignon

Kapwani Kiwanga pour le Prix Marcel Duchamp 2020 au Centre Pompidou à Paris

b7330bf5-7882-499c-8999-809875e30a66Pauline Perplexe, Méfie toi du vent léger, 300 x 100 cm, matériaux divers, 2020 | Courtoisie des artistes, crédit photographique Jean-Christophe Lett

Certains parasitages exaspèrent. Ils continuent pourtant à surgir, et pas toujours contre notre gré. Ainsi des appareils qu’ils soient sonores ou visuels, peuvent trouver leurs fréquences mises en boucle, comme lorsqu’un microphone s’approche d’un haut-parleur ou une caméra filme un écran. Le phénomène a été baptisé du nom du physicien danois qui en a explicité le fonctionnement. L’effet relève d’une intense rétroaction électronique. Sortie et entrée, diffusion et captation, récepteur et émetteur réagissant l’un à l’autre dans un vortex d’intensités.

Martin Barré au Centre Pompidou à Paris

ni la neige ni la pluie ni l’obscurité à la Galerie Jousse Entreprise à Paris

Adrián Villar Rojas à la Galerie Marian Goodman à Paris

Dust : The Plates of the Present par Thomas Fougeirol et Jo-Ey Tang au Centre Pompidou à Paris

Hendrik Hegray à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

Signal – Espace(s) réciproque(s) par Lola Meotti & Aurélie Faure pour le Centre Wallonie-Bruxelles (Paris) à la Friche La Belle de mai à Marseille

Pieter Vermeersch à la Galerie Perrotin à Paris

211804ab-e5d1-4ed5-8fc8-49f429d9c4d5mountaincutters, Objets incomplets (Anatomie d’un corps absent), 2020 | Courtoisie des artistes, vue de l’exposition « Signal – Espace(s) réciproque(s) » à la Friche La Belle de mai (Marseille), crédit photographique Jean-Christophe Lett

Ce n’est pas parce qu’ils s’expriment réfrigérés sous une façade de sévérité ou derrière une interface technologique, que les sentiments n’existent pas. L’apparente insensibilité relève de tout, sauf d’un manque de passion. L’autre y interpréterait une difficulté affective, là où règnent décence, fermeté et permanence. Il n’y a pas de température obligée pour l’émoi.

Philip-Lorca diCorcia chez David Zwirner à Paris

Piégé.e.s inextricablement dans la formulation d’une émotion par Exo Exo à la Galerie Hussenot à Paris

Bastien Gachet à Forde à Genève

Eliza Douglas chez Air de Paris à Paris

Les moyens du bord par Bernard Blistène à La Villette à Paris

Nan Goldin à la Librairie Marian Goodman à Paris

Smells like teen spirit à la New Galerie à Paris

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Philip-Lorca diCorcia, W, November 2004, #4, 81.3 x 125.4 cm, archival pigment print, 2004 | Courtoisie de l’artiste et David Zwirner (Paris)

Des formes coulantes tardent à se figer. On les sent encore fraîches. D’ailleurs, elles changeront peut-être encore. Elles affichent leur malléabilité. Leurs contours fluides glissent. Alors elles minauderaient. Elles échappent à l’apprivoisement. Cette qualification frôle un genre de misogynie agacé par les détours, effrayé par tout maniérisme. L’injure proviendrait du « singe à griffe », dit « simagraw » voire « chimagrue » selon un patois du Hainaut. Et c’est ainsi qu’on dénommait en d’autres temps, le diable. Évidemment.

Cécile Noguès à la Galerie Joseph Tang à Paris

Stanislav Sucharda par Veronika Hulíková à la Národní galerie Praha | Veletržní palác à Prague

Marguerite Humeau pour Prix Marcel Duchamp 2019 au Centre Pompidou à Paris

Cruels objets du désir à l’institut Giacometti à Paris

Creative Beginnings. Professional End. par Julia Gardener à la Villa Vassilieff à Paris

When the time swirls, when it turns into a black hole par Maija Rudovska à Futura à Prague

Le Greco par Guillaume Kientz aux Galeries nationales du Grand Palais à Paris


Lou Masduraud, Cabinet de contorsion (examen d’après le Bureau des Pleurs) (détail), mobilier administratif industriel, chemises, fils de coton, archives de la Villa Vassilieff, plastiline, bois, 2020 | Courtoisie de l’artiste et Villa Vassilieff (Paris), crédit photographique Aurélien Mole

À la fois outil de la plus abjecte servitude et noble bijou médiéval, il est un signe visible de la contrainte, qu’elle soit subie ou ostentatoire. L’objet représente une limitation, une forte étroitesse conduisant à l’humiliation ou au plaisir. Étreinte. Entrave. Il cadre les corps.

Francis Bacon au Centre Pompidou à Paris

Louis Fratino à la Galerie Antoine Levi à Paris

Fernand Léger au Musée national Fernand Léger à Biot

Ralph Bürgin par Claire Hoffmann au Centre Culturel Suisse à Paris

Firenze Lai au MAMC+ Saint-Étienne Métropole à Saint-Priest-en-Jarez

Durch Mauern gehen au Gropius Bau à Berlin

Anna Boghiguian pour le Festival d’Automne aux Beaux-Arts de Paris à Paris


Firenze Lai, High up and Above, 140 x 110 cm, huile sur toile, 2018 | Courtoisie de l’artiste

Racine latine commune à l’inventaire et à l’invention, le terme désigne ce qui vient à nous. Ainsi, découvrir c’est inventer et inventorier, en un même mouvement. Tout cela pour remuer plus encore notre rapport à l’Histoire, que la pédagogie présente comme une frise linéaire, pratique c’est vrai pour l’apprentissage, mais tellement réductrice. Mieux vaut alors l’envisager en puzzle perpétuel, chaque nouvel élément pouvant le qualifier voire en redistribuer complètement la conception. D’obédience Paléolithique ou Renaissance, une fascination pour la géométrie élémentaire traverse ici toutes ses couches.

Nairy Baghramian aux Beaux-Arts de Paris à Paris

Préhistoire, une énigme moderne au Centre Pompidou à Paris

Thomas Houseago au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris à Paris

Eva Rothschild au Pavillon irlandais / Arsenale Venise

Le Monde en sphères à la BnF François-Mitterrand à Paris

Christian Hidaka à la Galerie Michel Rein à Paris

Guillaume Constantin à la Galerie Bertrand Grimont à Paris

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Eva Rothschild, Amphi, dimensions variables, résine, fibre de verre, bois, peinture, 2019 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Robert Glowacki

Laissons-nous porter par la promenade-même. Il s’agit de zoner. Le prétexte de la sortie n’est autre que la déambulation dans le monde. Certaines connotations peuvent faire pencher cette balade vers la recherche d’amusements voire de plaisirs faciles. Jusqu’à faire du substantif un synonyme de femme de mauvaise vie.

Guillaume Pinard à la Galerie Anne Barrault à Paris

Hypnagogia par Victoria Aresheva à la Galerie Charraudeau à Paris

Gabrielle Conilh de Beyssac & Jules Guissart à l’Église écroulée de Félines-sur-Rimandoule

Vaste Horizon chez La marchande des 4 saisons à Arles

Dora Maar au Centre Pompidou à Paris

Neither Nor par Milovan Farronato au Pavillon italien / Arsenale à Venise

Henry Hudson chez Hannah Barry à Londres

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Guillaume Pinard, La berge, 56 x 42 cm, pastel sec sur papier, 2019 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Anne Barrault (Paris), crédit photographique Aurélien Mole

Voilà une pratique bannie par la plupart des monothéismes. Pour les chrétiens, il s’agit tout simplement d’un péché par superstition allant à l’encontre du premier commandement. Certaines ferveurs poussent pourtant la démonstration iconographique à un degré vertigineux. Péjoratif voire synonyme d’égarement, le culte d’une représentation demeure souvent confondu avec le paganisme. Communément, il s’agit d’un rituel de vénération envers un symbole. Pour pouvoir adorer les images, encore faut il les fabriquer.

Erika Verzutti par Christine Macel au Centre Pompidou à Paris

Santibelli : formes populaires et sacrées par Southway studio au Musée Estrine à Saint-Rémy-de-Provence

Paul Pfeiffer chez carlier | gebauer à Berlin

Sharon Van Overmeiren par Damien & The Love Guru à Miart 2019 à Milan

Respawn à la Galerie Antoine Levi à Paris

Ivan Seal chez Monica de Cardenas à Milan

Hans Josephsohn par Alberto Salvadori à l’ICA Milano à Milan

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Sharon Van Overmeiren, Constant Shallowness Leads To Evil, 150 x 100 x 30 cm, céramique, 2019 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie, crédit photographique Spazio Orti 14 di Andrea Pisapia

Elle est une punition pour certains, une récompense pour d’autres. Sa double nature éducative et érotique, en fait un sujet moral sulfureux. L’administration de coups sur le postérieur avec ou sans instruments entraîne une stimulation physique provoquant une diversité trouble de conséquences. La violence, le pouvoir et le plaisir s’imbriquent selon des combinaisons suffisamment mystérieuses pour qu’il venir à en légiférer. Ainsi la châtiment corporel en sphère familiale se voit interdit dans plusieurs sociétés, alors que diverses périodes en célèbrent la pratique thérapeutique, notamment pour dissiper la fièvre ou guérir la torpeur. Une forme de satisfaction existe par ailleurs pour celui qui la donne, ne serait-ce que par l’évidence de son autorité. La correction implique la discipline.

Cady Noland par Susanne Pfeffer au MMK Museum für Moderne Kunst à Francfort

Position latérale de sécurité par Guslagie Malanda & Lucas Morin à Bétonsalon à Paris

Xinyi Cheng par Antenna Space pour Condo London 2019 chez Carlos/Ishikawa à Londres

Swingers par Martha Fleming-Ives & Monika Senz chez Greene Naftali à New York

Stéphane Mandelbaum par Anne Monfort au Centre Pompidou à Paris

Tainted love / Club Edit par Yann Chevallier à la Villa Arson à Nice

Diego Bianchi à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

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Xinyi Cheng, Coiffeur, 60 x 50 cm, huile sur lin, 2017 – Collection Artemis Baltoyanni (Athènes), courtoisie de l’artiste, crédit photographique Aurélien Mole

Ce corps insoluble se forme par la réaction entre plusieurs substances en solution. Un trouble se distingue nettement, et fascine. Ses volutes hypnotisent. Quelque chose refuse de se diluer en son contexte. Trop de commentaires cherchent à éloigner sans éprouver, notamment la peinture de la technologie en abordant d’emblée les deux principes comme antagonistes. Mieux vaut se laisser charmer par leur réalité plutôt que de tirer des conclusions hâtives.

Samuel Richardot à la Galerie Anne de Villepoix à Paris

Hicham Berrada à la Galerie Kamel Mennour à Paris

La fabrique du vivant par Marie-Ange Brayer & Olivier Zeitoun au Centre Pompidou à Paris

Tauba Auerbach chez Paula Cooper Gallery à New York

Thomas Fougeirol à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Design et merveilleux par Martine Dancer-Mourès & Marie-Ange Brayer au MAMC+ à Saint-Priest-en-Jarez

dérobées à La Villa Arson à Nice

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Samuel Richardot, Alias, 162 x 97 cm, huile sur toile, 2018 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Anne de Villepoix (Paris)

Cent quarante-huit. C’est la quantité maximale d’individus avec lesquels une personne peut entretenir simultanément une relation humaine stable. Cette limite est inhérente à la taille de notre cerveau impliqué dans les fonctions cognitives dites supérieures, le néocortex. La donnée provient d’une étude publiée par l’anthropologue britannique Robin Dunbar en 1992, éprouvée depuis sur les réseaux sociaux lorsque l’on en observe les habitudes. Ainsi ce groupe heureux de primates correspond à la population d’une petit village. Au-delà, la confiance mutuelle et la communication ne suffisent plus à assurer le fonctionnement de la communauté, et il faut passer à une hiérarchie plus importante, avec une structure et des règles strictes telles qu’elles se constituent à l’échelle d’un pays et de son gouvernement. D’ici à atteindre ledit plafond, à chacun de développer son propre dispositif d’hospitalité.

J.B. Blunk chez Kate MacGarry à Londres

Le Génie du lieu par Sophie Auger-Grappin au Creux de l’enfer à Thiers

West World chez Natalie Seroussi à Paris

Franz West au Centre Pompidou à Paris

Structures That Cooperate à Cubitt à Londres

WE chez Rodeo à Londres

Francis Upritchard au Barbican Centre – The Curve à Londres

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Hélène Bertin, Marchelire et Corbeilleboire, 2018 – Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Vincent Blesbois

Il y a cent ans, l’humanité sortait choquée, meurtrie, d’une guerre qui ne fut pas la dernière. L’art bien-sûr, n’en restait pas indemne, alors que des séries de réformes plastiques se bousculaient. La figure masculine elle, demeure blessée. Alors que beaucoup pense encore que le conflit fait rayonner le mâle par sa caricaturale compétence à combattre, cette situation n’est qu’une crise de plus à gérer, pour les mecs eux-même. Leur corps est tronqué. Leurs arrêtes coupent. Leur image éclate.

Roger de la Fresnay à Musée municipal Paul-Dini à Villefranche-sur-Saône

Paul Mpagi Sepuya par Del Vaz Projects pour Paris Avant Première chez David Giroire à Paris

Fred Sandback à la Galerie Marian Goodman à Paris

Le Cubisme au Centre Pompidou à Paris

Julien Meert à Sorry We’re Closed à Bruxelles

Folkert de Jong à la Galerie Valentin à Paris

Pablo Picasso au Museu Picasso à Barcelone

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Paul Mpagi Sepuya, Untitled, 35.5 x 43.1 cm, color laserprint collage on Strathmore Bristol paper, 2018 – Courtoisie de l’artiste

Expression heureuse faisant autant honneur à la fonction qu’à l’agrément, elle fut consacrée en tant que formule par une exposition en 1949 au Salon des Arts Ménagers de Paris. Une volonté œcuménique d’après-guerre vise ainsi à cultiver une synthèse des arts. La maison s’affirme comme le lieu de la modernité. Il est surprenant de constater combien aujourd’hui ces positions radicales continuent d’influencer l’iconographie et l’état d’esprit en tous domaines.

Danielle Orchard chez Jack Hanley à New York

Louis Fratino à la Galerie Antoine Levi à Paris

Soleil chaud, soleil tardif par Bice Curiger à la Fondation Vincent van Gogh Arles à Arles

Muralnomad par Tiphanie Dragaut-Lupescu au Quadrilatère à Beauvais

Jean Lurçat chez Rosenberg & Co. à New York

U.A.M. Une aventure moderne au Centre Pompidou à Paris

Jean Prouvé à la Fondation Luma à Arles

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Charles-Édouard Jeanneret-Gris dit Le Corbusier, La Femme et le maréchal ferrant, 218 x 365 cm, tapisserie de basse lisse, textile laine, réalisé à la Manufacture nationale de la tapisserie, Beauvais, quatrième exemplaire, 1987-88 – Collection Mobilier national, crédit photographique Dominique Mathieu

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Le siècle passé est donneur de leçon. Plus de cent ans nous séparent maintenant de pratiques pourtant toujours très nourrissantes. Et un appétit actuel se dirige en particulier vers les franges de l’Histoire. Ainsi aux marges des capitales occidentales ou de pôles pas forcément géographiques, des sensibilités se sont efforcées de produire des œuvres contemporaines en leur époque, que le temps nous fait découvrir aujourd’hui.

Cubism(s) and experiences of modernity au Museo Reina Sofia à Madrid

Peintres à Lyon au XXe siècle au Collège Supérieur à Lyon

Los Modernos – Dialogues France Mexique au Musée des Beaux-Arts de Lyon à Lyon

Hélène de Beauvoir au Musée Würth à Erstein

Mémoires des futures – Modernités indiennes par Catherine David au Centre Pompidou à Paris

Pessoa – All art is a form of literature au Museo Reina Sofia à Madrid

Le Corbusier chez Guillermo de Osma à Madrid

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María Blanchard, Nature morte cubiste, 54 x 32 cm, huile sur toile, 1917 – Madrid, Telefónica Collection / Museo Reina Sofia

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Le ciel nous offre ses humeurs. Aurores et crépuscules. Tempêtes et éclaircies. Oracles et augures. Au fil des jours et des nuits, il change en s’éternisant. L’impressionnisme et l’expressionnisme partagent cette fougue des éléments. Inspiration. Expiration. Une certaine histoire picturale s’affirme alors à travers les nuages.

Jean-Baptiste Bernadet à la Galerie Almine Rech à Paris

Claude Monet au Musée de l’Orangerie à Paris

Impressionists in London à la Tate Britain à Londres

André Derain au Centre Pompidou à Paris

Josh Smith chez Massimo de Carlo à Londres

Impulse chez Pace à Londres

Hans Hartung à la Simon Lee Gallery à Londres

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Jean-Baptiste Bernadet, Sans titre (Les Parfums Lourds), 235 x 216 cm, huile sur toile, 2017 – Courtoise de l’artiste et de la Galerie Almine Rech, crédit photographique Rebecca Fanuele

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C’est limpide et tout se donne à voir en un coup d’œil. Dans l’évidence d’un plan manifeste. Socles et piédestaux partagent une racine pédestre, de piétements en soquettes. Prendre pied. Perdre pied. Il s’agit de s’ancrer ou de s’abandonner sur cette vaste surface fertile. Les choses se dressent alors en un champ de stèles. C’est peut-être l’inverse d’un cimetière. Les obstacles peuvent exister mais ne doivent obstruer. Une vraie continuité s’annonce. L’horizontalité règne comme environnement pour jouir d’un appétit définitivement sculptural.

Per Kirkeby aux Beaux-Arts de Paris à Paris

Rodin, Brancusi, Carl Andre… Le socle au MUba Eugène Leroy Tourcoing à Tourcoing

Toby Ziegler à la Galerie Max Hetzler à Paris

Marc Kokopeli chez Edouard Montassut à Paris

Rachel Whiteread à la Tate Britain à Londres

César par Bernard Blistène au Centre Pompidou à Paris

Laura Porter dans la Salle Foch du Palais des Beaux-Arts à Paris


Rachel Whiteread, Untitled (Room 101), 300 x 643 x 500 cm, plâtre, bois et métal, 2003 – Paris, Centre Pompidou MNAM/CCI avec le soutien des Amis du MNAM et Clarence Westbury Foundation, crédit photographique Tate Photography

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Saltimbanques et baladins peuvent se rhabiller. L’espace public est une attraction en soit. Il suffit de décider de le regarder. Sans divertissement supplémentaire, un bout de trottoir réussit à dresser le portrait en réserve d’une civilisation. Aujourd’hui au cœur de notre attention, l’extérieur en représentation.

Eva Nielsen à la Galerie Jousse à Paris

A rising tide lifts all boats chez Union Pacific à Londres

Walker Evans par Clément Cheroux au Centre Pompidou à Paris

Anna Ročňová par Tereza Jindrová chez Hunt Kastner à Prague

Dave Hardy à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

A different way to move par Marcella Lista au Carré d’art – Musée d’art contemporain à Nîmes

Ian Kiaer à la Galerie Marcelle Alix à Paris

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Eva Nielsen, Zode, 200 x 260 cm, encre, huile, acrylique, toile, 2017 – Courtoisie de l’artiste et la Galerie Jousse

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Il fut un pharaon puissant. De sa gloire, ne perdurerait qu’un fragment de monument égaré dans le désert. Ce nom représente une transcription en grec de la titulature partielle d’une dynastie égyptienne. Il traverse les siècles, au chaud dans le sable. L’Angleterre romantique l’a érigé en figure de la poésie. C’est dire par combien de filtres passe la grandeur antique pour arriver à nous.

Haris Epaminonda chez Rodeo à Londres

Revolt of the sage par Simon Moretti & Craig Burnett chez Blain Southern à Londres

Gillian Lowndes chez The sunday painter à Londres

Renaissances, un hommage contemporain à Florence à La fondation Etrillard à Paris

Cy Twombly au Centre pompidou à Paris

Arnaud Vasseux au Musée des moulages à Montpellier

Marc Desgrandchamps à la Galerie Lelong à Paris

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Marc Desgrandchamps, Sans titre (Ozymandias), 200x150cm, huile, toile, 2016 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Lelong

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Gravité et élégance. Le chef-d’œuvre du cinéma qui se trouve au cœur de cette chronique, alimente une errance existentielle prise dans des mathématiques obscures. Les scènes semblent se rejouer sans fin. Les interrogations sont photogéniques. Les statures sont couture. L’esprit est trouble, malgré des conjonctions bien dessinées.

Paul Nash à la Tate britain à Londres

La famille Schoenflies aux Instants chavirés à Montreuil-sous-bois

René Magritte au Centre pompidou à Paris

Last year in Marienbad – A film as art à la Rudolfinum gallery à Prague

Pablo Bronstein à la Tate britain à Londres

Silke Otto-Knapp à Greengrassi à Londres

Ed Ruscha à la Gagosian gallery – Grosvenor hill à Londres


Laurent Fiévet, Retour à Marienbad – détail, installation vidéo, 2008 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Projection spatiale. Désir d’anticipation. Réalité prospective. Embarquer vers un horizon temporel frétillant, en s’engageant pour des pronostics encore ouverts. L’à-venir semble poindre au loin. Mystère. Le futurisme reste sans cesse à actualiser. Célébrons le non-identifié.

Tarik Kiswanson par Gaël Charbau au Collège des bernardins à Paris

Mark Geffriaud au Plateau – Frac Ile-de-France à Paris

The Ulm model par Peter Kapos à Raven Row à Londres

Paris par Isabelle Cornaro à la Fondation d’entreprise Ricard à Paris

Paris internationale 2016 au 51 avenue d’iéna à Paris

Faisons de l’inconnu un allié par Lafayette Anticipations à Paris

Jean-Luc Moulène par Sophie Duplaix au Centre Pompidou à Paris

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Tarik Kiswanson, Ongoing reflection – You, me, so many, 2016 – Courtoisie de l’artiste et des galeries Almine Rech et Carlier Gebauer, crédit photographique Voyez-vous

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Interface matérielle de contrôle d’un système électronique. Plan horizontal servant à porter des objets décoratifs. Cette polysémie opportune permet d’associer les domaines de la technologie et de l’ameublement. L’occasion aussi, en posant l’une sur l’autre, d’observer l’actualité de l’objet télé, son contenu, son environnement. Aujourd’hui éloigné des ondes hertziennes obsolètes, noyé parmi les autres canaux médiatiques, le petit écran a perdu sa suprématie totémique dans les familles. Sa réalité contemporaine correspond d’ailleurs davantage à une certaine tonalité qu’à un boîtier cathodique. Une certaine nostalgie demeure associée au potentiel futuriste qu’il annonçait, celui du règne des écrans. Reste à leur trouver où trôner.

Laure Prouvost par le Frac Bourgogne au Consortium à Dijon

Benjamin Valenza par Triangle à La friche La belle de mai à Marseille

Rafaela Lopez, Baptiste Masson & David Perreard à Art-o-rama #10 à Marseille

Pierre Paulin au Centre pompidou à Paris

Salon d’été par Crèvecoeur à Art-o-rama #10 à Marseille

Being there par Matt Williams à Vilma Gold à Londres

Superstudio par le Frac Centre Val-de-loire au Frac Languedoc-Roussillon à Montpellier

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Rafaela Lopez, Baptiste Masson & David Perreard à Art-o-rama #10 – Courtoisie des artistes, crédit photographique Jean-Christophe Lett

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Aujourd’hui, l’accès à l’information semble biaisé par une étrange forme d’impatience, une prétention à l’instantanéité coûte que coûte. Le terme anglais News feed insiste plus encore sur notre voracité contemporaine en la matière. Le haut débit semble avoir donné de mauvaises habitudes au citoyen, qui exige, maintenant, tout de suite, des nouvelles de tout, de tout le monde, de partout. Enfin surtout d’en-bas de chez lui. Bien que les distances physiques paraissent se réduire de façon exponentielle avec la vitesse grandissante des corps et des pixels, la violence concerne davantage lorsqu’elle est proche. Peut-être est-ce là une rare échelle encore effective pour évaluer l’éloignement des choses. La terreur devient une unité de mesure. Et son affichage en temps réel respire au rythme des mises à jour.

Margo Wolowiec chez Laura Bartlett à Londres

Nothing but blue skies par Mélanie Bellue & Sam Stourdzé au Capitole à Arles

Systematically open ?  à Luma Arles à Arles

Collection Westreich Wagner Wagner par Chrisitne Macel au Centre pompidou à Paris

Wade Guyton par Nicolas Trembley au Consortium à Dijon et à L’académie Conti à Vosne-Romanée

L’image volée par Thomas Demand à la Fondazione Prada à Milan

Il y a de l’autre par Agnès Geoffray & Julie Jones à L’atelier des forges à Arles

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Margo Wolowiec, North II, 172x238x5cm, laine, coton, lin, encre, teinture, 2016 – Courtoisie de l’artiste et de Laura Bartlett Gallery

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Le mot éclate comme une onomatopée. Sa sonorité est désagréable. Il est une affirmation molle. Son étymologie le placerait dans une déformation de Oui, mais installe aussi une familiarité avec Oyez. Son exclamation réclame l’attention des autres. Son attitude feint pourtant l’indifférence. Il baigne tout dans une nonchalance manifeste. Et prône l’extrême décontraction.

Alex Baczynski-Jenkins chez Kevin space à Vienna

Mélanie Matranga chez Edouard Montassut à Paris

Mo’tile chez Union pacific à Londres

Les années 1980, l’insoutenable légèreté par Karolina Lewandowska au Centre Pompidou à Paris

Julien Carreyn par Benoit Maire à la Galerie Crèvecoeur à Paris

Mimosa Echard chez Samy Abraham à Paris

Sarah Lucas par la Fondazione Nicola Tussardi à l’Albergo diurno venezia à Milan

alexAlex Baczynski-Jenkins, Sync crop, performance, 2016 – Courtoisie de l’artiste et de Kevin space, crédit photographique  Sandro E. E. Zanzinger

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Il plante le décor. Son étymologie châtelaine lui accorde un certain prestige. Du théâtre pourrait s’y donner. Quelques didascalies s’y ancrent. Dispositif de spectacle, cette fenêtre dessine les limites d’une intrigue, qu’elle y surgisse ou non. Ici, elle demeure suspendue. Et lorsque le corps finit par y apparaître, c’est par fragments désarticulés.

Marina Gadonneix à la galerie michèle chomette à Paris

Anne Hardy à Modern art Oxford à Oxford

Dominique Gonzalez-Foerster par Emma Lavigne au Centre pompidou à Paris

Santo Tolone à la Frutta Gallery à Rome

Sol Calero à Studio voltaire à Londres

Jungs, hier kommt der Masterplan dans le cadre de Regionale 16 à la Kunsthalle Basel à Basel

Zoe Williams à la Galerie Antoine Levi à Paris

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Zoe Williams, Pel, vue d’exposition, 2015 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Antoine Levi, crédit photographique Claire Dorn

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Ce n’est pas un jeu de mot graveleux dans lequel j’aurais sombré, mais bien une heureuse étymologie rapprochant l’incantation magique, à la mort tout simplement. Des divinations aux méthodes diverses visent un résultat similaire. Peu importe le canal, c’est la certitude d’une communication suprême qui anime nos sorciers. En appeler aux pouvoirs occultes, pour jouir d’une réponse, d’un signe.

Martin Gusinde par Christine Barthe & Xavier Barral au Cloître Saint-Trophime à Arles

Korakrit Arunanondchai par Julien Fronsacq au Palais de tokyo à Paris

Animism, shamanism par Charlotte Cosson & Emmanuelle Luciani à Paradise à Marseille

Tony Oursler par la Fondation Luma – Beatrix Ruf & Tom Eccles au Parc des ateliers à Arles

Anna & Bernhard Blume à la Galerie de photographies au Centre Pompidou à Paris

Aaron Angell au Studio Voltaire à Londres

Michaël Borremans à la David Zwirner Gallery à Londres

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Aaron Angell, Candles-levels, 100x90cm, verre, peinture, 2015 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie Rob Tuffnell, London

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Parfois, voir ne suffirait plus. Le constat m’agace. Ces circonstances voulant nous en convaincre, semblent pourtant se multiplier. Pluridisciplinarité et interactivité commandent alors des évènements où l’appréciation visuelle paraît d’un coup périmée. C’est l’immersion sensorielle qui y prime. Les britanniques sont fort pour cela, et leur actualité estivale regorge de propositions du genre. Partager l’expérience d’une action devient l’incontournable contrainte. C’est léger. Cela plaît aux familles. Ceci dit, animer signifie bien insuffler la vie. Pas forcément à la portée de tout moniteur de centre aéré.

Carsten Höller à la Hayward gallery à Londres

Station to station par Doug Aitken au Barbican centre à Londres

Air de jeu par Bernard Blistène & Katryn Weir au Centre Pompidou à Paris

Alex Cecchetti à Kunstraum à Londres

Soundscapes à The national gallery à Londres

James Richards à la Whitechapel gallery à Londres

Janet Cardiff par Luma à l’Atelier de la formation dans le cadre des Rencontres d’Arles à Arles

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Olaf Breuning, Smoke performance, 2013 – Courtoisie de l’artiste

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Voilà l’inverse du ready-made dont la modernité s’était pourtant tant réclamée. L’homme qui fabrique, c’est celui qui fait plutôt qu’il ne cueille. Une certaine approche philosophique nous distinguerait ainsi des autres animaux par notre capacité à transformer notre environnement grâce à l’outil et sa préhension. C’est l’artisanat qui rayonne. Mon interprétation en fait un mâle habile, maître de son atelier. Façonnage rudimentaire. Usinage suspect. Et qu’il réalise directement ses choses ou par l’intermédiaire d’autres humains sous son contrôle, c’est toujours une technicité époustouflante qui l’emporte.

Johannes Nagel à la Gallery Fumi à Londres

Josué Z. Rauscher à la Galerie Marine Veilleux à Paris

Bruno Botella par Julien Fronsacq dans un module au Palais de tokyo à Paris

L’usage des formes par Gallien Déjean au Palais de tokyo à Paris

Jeff Koons au Centre pompidou à Paris

Anish Kapoor à la Lisson gallery à Londres

Amir Nikravan à la Jonathan Viner Gallery à Londres

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Josué Z. Rauscher, Être volcan I & II, fonte d’aluminium, 2015 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie, crédit photographique Dorian Teti

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Un culte lui est sans cesse voué. Cette divinité ne trône pas dans le panthéon classique qui aligne pourtant talents et incompréhensions. Difficile toujours de savoir si elle est du côté des méchants ou des gentils. La mécanique, évoluant dans ses formes en fonction du progrès environnant, opère une fascination évidente. Cette discipline froide et répétitive conçue pour être au service de l’humanité je crois, s’est progressivement dématérialisée pour transformer la force physique en impulsion électronique. On. Off. Random.

Xavier Antin à la Maba – Maison d’art Bernard Anthonioz à Nogent-sur-marne

Nam June Paik à la Galerie Mitterrand à Paris

L’époque, les humeurs, les valeurs, l’attention à la Fondation d’entreprise Ricard à Paris

Marcel Duchamp au Centre Pompidou à Paris

Human / Evolution / Machine à la Galerie Hussenot à Paris

Tomás Saraceno à la Villa Croce et au Palazzo ducale à Gênes

Yuri Pattison au Cell project space à Londres

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Xavier Antin, vue de l’exposition News from nowhere, 2014 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Crèvecoeur, crédit photographique Aurélien Mole

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Entre patrimoine et actualité, c’est le moment d’assumer la distance nous séparant d’une frange temporelle qui voyait encore le changement de millénaire comme une lointaine transition. La fin de mon enfance. Ce numéro particulièrement transversal couvre autant des manifestations historisantes que le présent d’auteurs ayant façonné la fin de siècle et dont la carrière frôle aujourd’hui une certaine maturité. Une même tonalité résonne. Toujours cette fantaisie grave qui grésille. Désabusée. Réenchantée.

Liam Gillick avec la Session 23 de l’école du Magasin au Magasin à Grenoble

Une histoire par Christine Macel au Centre Pompidou à Paris

John Baldessari à la Galerie Greta Meert à Bruxelles

Solaris chronicles pour la Fondation Luma à l’Atelier de la mécanique à Arles

1984-1999 – La décennie par Stéphanie Moisdon au Centre Pompidou à Metz

Pierre Joseph à la Galerie Air de Paris à Paris

Georges Rey dès que possible partout

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Georges Rey, Les enfants gâtés de l’art, 45′, vidéo U-Matic, 1991 – Courtoisie de l’artiste et de Light cone

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C’est un pli, certes, mais si sensible, irritable, irascible. Il fait jonction, et en lui deux choses se rejoignent. Il amorce la sinuosité du sourire complice, mais reste aussi parmi ces tréfonds qui bousculent la mémoire, là où stagnent bien lovées quelques impulsions endormies. Sas et
impasses dans la nébuleuse baroque de notre pensée. Coin sur une page, nœud sur un mouchoir, il est cette brisure de l’étendue qui fait obstacle à l’habitude, qui fait trébucher la routine. Paume, paupière, lèvre, sa suture permet l’articulation des sens, ce petit endroit où resurgissent les souvenirs, d’une caresse, d’un regard, d’un baiser.

Pliage/Fold à la Galerie Gagosian à Paris

Sara Barker – Barbara Kasten par Mary Mary Glasgow à la Laura Bartlett Gallery à Londres

Pierre Savatier chez Jean Brolly à Paris

Didier Rittener à L’observatoire du Bhv marais à Paris

Allégories d’oubli par Bernard Blistène & Jean-Pierre Criqui au Centre pompidou à Paris

Erica Baum chez Crèvecoeur à Paris

Partido alto par César Chevalier & Romain Vicari à L’atelier Rouart à Paris

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Clémentine Adou, Traces, 76x114cm, photographie numérique, tirage
papier photo argentique lustré, 2014

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Le surréalisme fait partie des choses que je n’ai jamais comprises, sensiblement. Je peux évidemment fournir l’effort de faire comme si, d’entendre le contexte historique du surgissement de cette réaction. Mais on ne fait tout de même pas de l’extravagance un mouvement. Son efficacité tiendrait au détournement qu’il opère des éléments de reconnaissance. Oui bon. Je ne peux donc vous cacher plus longtemps, que plusieurs importantes expositions historisantes prennent ces mois-ci en France, ce sujet pour cible. L’occasion aussi d’indiquer qu’un siècle nous en sépare bientôt. C’est donc par devoir professionnel que je publie ce numéro, rendant la chose supportable grâce à l’insert d’avatars contemporains chez qui nous pouvons lire une forme de malice qui en porte l’héritage informel. Fantasy d’ailleurs en anglais signifie fantasme. Et clac, le rêve, l’interprétation, l’inconscient. Au secours.

La cime du rêve par Vincent Gille à La maison Victor Hugo à Paris

Hippolyte Hentgen au Pavillon Carré de Baudouin à Paris

Hans Richter – La traversée du siècle au Centre Pompidou à Metz

Joseph Cornell et les surréalistes à New York au Musée des beaux-arts à Lyon

Le surréalisme et l’objet par Didier Ottinger au Centre Pompidou à Paris

La tyrannie des objets par Alexandra Fau à La galerie des galeries à Paris

Virginie Yassef à la Galerie Georges-Philippe&Nathalie Vallois à Paris

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Hippolyte Hentgen, As a moon, 18x22cm, encre, gravure, 2012 – Courtoisie des artistes et de Semiose galerie

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La surface picturale libérée de son châssis rayonne au sein de l’actualité parisienne. Sans revendiquer d’héritage particulier, l’évidence accompagne la reconsidération générale des arts décoratifs par les plasticiens, et des plaisirs qu’ils autorisent. Toiles et voilages recouvrent et révèlent, avec le spectre du joli qui semble perpétuellement hanter les puristes. Épiderme textile, ces pans affirment leur verticalité et la belle pesanteur qu’elle implique, ce fameux tombé qui transporte l’art du pli. Et pour réagir aux connotations qui emporteraient l’étoffe du côté de l’ouvrage de dames, les œuvres adoptent une réelle ampleur, rendant leur présence incontournable. Indice du théâtre, le rideau reste cette interface entre scène et coulisses. Il est une obstruction visuelle séparant le dehors du dedans, les autres de soi.

Ulla van Brandenburg à la Galerie art:concept à Paris

Heidi Bucher au Ccs – Centre culturel suisse à Paris

Coline Cuni à l’Ensba – Ecole nationale supérieure des beaux-arts à Paris

Pia Camil à la Galerie Sultana à Paris

Pathfinder#3 – And to end par Arlène Berceliot Courtin à Moins un à Paris

Sam Falls à la Galerie Balice Hertling à Paris

Daniel Dewar & Grégory Gicquel au Centre pompidou à Paris

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Coline Cuni, Manifestation – détail, 300x300x80cm, tissus, plâtre, céramique, 2013 –
Courtoisie et crédit photographique de l’artiste

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Essentielles, existentielles, la perception autant que la tentative sont à entendre dans l’épaisseur de notre intitulé. La maturité s’acquiert par son biais, dans une succession couplée de sensations et d’expérimentations. Deux monographies magistrales dominent cette perspective en bousculant complètement le contexte institutionnel où elles prennent place. Leur font écho plusieurs initiatives qui se ménagent au contraire, un environnement alternatif pour révolutionner les façons de montrer. C’est à toute notre sensibilité et notre sensorialité que l’on s’adresse, l’œil toujours, mais aussi l’oreille, la bouche, le reste. Plus que voir, il s’agit de vivre.

Pierre Huyghe par Emma Lavigne au Centre pompidou à Paris

Borderline par Charlotte Cosson & Emmanuelle Luciani à la Gad à Marseille

Open heart surgery par Aya Mousawi & Simon Sakhai à The moving museum à Londres

Oliver Beer à la Galerie Thaddaeus Ropac à Pantin

Philippe Parreno au Palais de tokyo à Paris

Cookbook par Nicolas Bourriaud au Palais des beaux-arts à l’Ensba à Paris

2, 4, 3 par Joseph Meidan au 243 rue Saint martin à Paris

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Pierre Huyghe, Beetle juice, cocktail, 2012

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Considérée comme le vecteur de la virtuosité picturale selon des critères historiques, l’interface sensible entre la matière colorée et son support témoigne de la vitalité qui l’imprime. C’est donc toute la singularité de l’humain qui l’applique, qui devrait s’y trouver concentrée. Sur cette définition que toute la modernité a bousculée, prenons un peu de recul afin de réduire la patte à une acception minimaliste. Points ou rayures, il s’agit d’occuper l’espace de la toile par un système économe, relevant d’une certaine efficacité plastique. Ainsi après une introduction pointilliste, nous aborderons deux figures de la seconde moitié du vingtième siècle, par un axe qui secouera les puristes. Pois. Hachure.

Le grand atelier du midi – De Van Gogh à Bonnard au Palais Longchamp à Marseille

Paul Signac au Musée Fabre à Montpellier

Éléonore Cheneau à la Galerie Scrawitch à Paris

Roy Lichtenstein au Centre Pompidou à Paris

Roy Lichtenstein à la Galerie Gagosian à Paris

Martin Barré à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Arrhythmia (A tale of many squares) par Paul Galvez à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

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> Eléonore Cheneau, Série Pschitt, peinture en bombe aérosol, toile, 2009 –
Courtoisie de l’artiste et la galerie Scrawitch

C’est la durée comprise entre la naissance des deux termes d’une génération actuellement célébrée par une série de remarquables expositions. Aujourd’hui, ces artistes alimentent par leurs productions une certaine unité caractérisée par une retenue plastique, de fortes charges affectives contenues dans des matériaux abrupts et une passion évidente pour le livre et les formes du savoir,
le tout formulé dans une élégance totale. Ce numéro, en une suite de rebondissements parmi des actualités surtout institutionnelles, fait résonner cette passionnante scène homogène, réclamant un public actif, disponible pour s’engager dans les jeux de piste qu’elle ménage. Résistant à la facilité du divertissement spectaculaire vers lequel tant de structures sont pourtant poussées, notre meute offre aux citoyens de l’exigence, de la délicatesse, de la beauté.

Daniel Gustav Cramer par Sandrine Wymann à La kunsthalle à Mulhouse

Une préface par Élodie Royer & Yoan Gourmel au Plateau Frac Ile-de-France à Paris

Guillaume Leblon à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

1966-79 par Laurent Montaron à l’Iac – Institut d’art contemporain à Villeurbanne

Dove Allouche au Centre Pompidou à Paris

L’image papillon par Christophe Gallois au Mudam à Luxembourg

Danh Vo au Mamvp – Musée d’art moderne de la ville de Paris à Paris

Série Untitled, 50x35cm, gravure, hahnemühle bütten 350 gr, 2013

> Danh Vo, Série Untitled, 50x35cm, gravure, hahnemühle bütten 350 gr, 2013

L’un sur l’autre, deux éléments dissemblables s’acoquinent. Leur intimité produit un volume hybride, nécessairement monstrueux, témoignant d’une absence manifeste d’unicité. Collage inattendu, ils forment une masse hétéroclite, aiguisant le contraste binaire entre leurs visibles caractéristiques. Des penchants hétérochromes et hétéromorphes affecteront l’aspect des choses. L’hétérochronie nous embarquera elle, dans une temporalité alternative. Ces spécificités se singularisent bien d’une norme pour rayonner dans l’extravagance. Union parmi d’autres, l’hétérogénéité constitutive relève de la sculpture d’assemblage, ce talent à associer le divergeant. Il ne s’agit pas d’être beaucoup, mais d’être différent, la tension s’opérant moins par le nombre que par la dualité d’un détail, précisément distingué dans cette confrontation.

David de Tscharner par Sylvie Boulanger au Cneai – Centre national édition art image à Chatou

L’image dans la sculpture par Christine Macel & Navid Nuur au Centre Pompidou à Paris

Navid Nuur à la Parasol unit – Foundation for contemporary art à Londres

Gabriel Kuri à la Galerie Franco Noero à Turin

Stones & bones par la villa Noailles au Passage de Retz à Paris

Théo Mercier au Lieu unique à Nantes

Crossing mirrors à la Rosenblum collection à Paris

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> David de Tscharner, Saturday, November 12, 2011, 7.4×10.2×15.2cm, brique, acrylique, photographie – Courtoisie de l’artiste

 

Voiles et empreintes imprègnent cette sélection, sous le patronage de Véronique que la mythologie chrétienne nous offre comme témoin d’une impénétrable représentation. Une confusion persiste entre deux formes de reliques que la piété populaire nous a transmises, entre l’étoffe prêtée pour éponger un visage et le linge embaumant le corps d’un crucifié. Dans tous les cas, la présence organique d’un sujet s’imprime sur le textile sensible. Diaphane, spectral, ces réseaux de tâches restent soumis aux interprétations les plus fantaisistes. Il s’agit d’exposer des traces significatives, de tendre un écran marqué par d’indéniables cicatrices de lumière. Et une récente vadrouille à Turin affirma cette préoccupation, cité où la passion pour un tissu impressionné culmine avec le culte de ce vénérable négatif plié.

Simon Hantaï au Centre Pompidou à Paris

Thomas Fougeirol à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Jimmie Durham à la Galerie Michel Rein à Paris

Ana Mendieta au Castello di Rivoli – Museo d’arte contemporanea à Rivoli

Giuseppe Penone par Laurent Busine à la Galerie Marian Goodman à Paris

Whft par Thomas Fougeirol & Jo-ey Tang au Chalet/Belleville à Paris

Jochen Lempert par Chris Sharp à la Norma Mangione Gallery à Turin

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> Shanta Rao, Projet The plates of the present, 30x40cm, photogramme, 2013 – Courtoisie de l’artiste

Entre l’agréé et l’agréable, un merveilleux territoire se dessine pour concorder avec ma conception du design. Le produit se voit d’une part validé par l’autorité supérieure de la fonction pendant qu’une énergie synchrone va modeler ses contours par pur plaisir de la forme. L’utile et le beau définissent toujours de part leur rapport, cette discipline aux ambitions fluctuantes. Le modernisme lui offrit un socle précieux, via le radicalisme qu’il défendait tant dans sa complicité avec l’industrie qu’au sein de son vocabulaire plastique propre. Usage et contemplation y cherchent perpétuellement leur équilibre, réussissant pourtant parfois à atteindre l’évidence. C’est la justesse de l’objet qui s’impose alors.

Eileen Gray par Cloé Pitiot au Centre Pompidou à Paris

Modernismes – Meubles et assises du XXe siècle à la Galerie Gilles Peyroulet à Paris

Marcel Breuer à la Cité de l’architecture & du patrimoine à Paris

Antoine Espinasseau à la Galerie Florence Leoni à Paris

Architectures domestiques à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Andrea Blum chez In situ – Fabienne Leclerc à Paris

Koenraad Dedobbeleer par Claire le Restif au Crédac – Centre d’art contemporain à Ivry-sur-seine

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> Antoine Espinasseau, Courtoisie, 120x128cm, impression jet d’encre pigmentaire, 2012 – Courtoisie de l’artiste et la galerie Florence Leoni

La programmation du Mois de la photo 2012 s’annonce déprimante. Peut-être est-ce la frontalité immédiate associée au médium photographique qui rend son tri aussi limpide et cruel. Étrangement cette année, la capitale ne semble pas aiguiser son engouement pour la pellicule ou le pixel, et les galeries ne se sont pas vraiment alignées sur cette tradition automnale. Aucune monographie majeure à signaler, mais quelques présentations collectives commerciales ou institutionnelles, rythment avec une exigence respectable le marché du cliché historique et contemporain.

Voici Paris par Quentin Bajac & Clément Chéroux au Centre Pompidou à Paris

nofound photo fair 2012 par Emeric Glayse & Yann Pérol au Garage Turenne à Paris

Photo Levallois 2012 par Paul Frèches à Levallois

Body language au Centre culturel suisse à Paris

Set-up par Stephen Hepworth à la Galerie Jousse Entreprise à Paris

Paris Photo 2012 par Julien Frydman au Grand Palais à Paris

Offprint Paris 2012 par Yannick Bouillis & Colette Olof à l’Ensba à Paris

> Adrien Pezennec, Jump Bosnia, 2012 – Courtoisie de l’artiste

Avec pour même fonction que celle du cadre, appliquée aux trois dimensions, voilà un équipement dont la bienséance veut qu’il disparaisse au profit de l’œuvre qui l’assujettit. Outil d’ostentation, ce dispositif figure alors le contexte-même de la sculpture, son ancrage, parfois même sa légitimité. L’histoire de l’art montre combien il fut instrumentalisé, et l’insoupçonnable pouvoir que le piédestal détient, dans l’affaire du Ready-made particulièrement. Il n’est donc pas surprenant d’observer qu’un retournement de situation place notre volume au cœur de l’attention, lui offrant une visibilité usurpatoire.

Didier Vermeiren à La Maison Rouge à Paris

Eléonore Cheneau par Nathalie Viot à l’Espace 9 Cube à Paris

Florian Bézu à la Galerie Florence Loewy à Paris

Alex Israel à la Galerie Almine Rech à Paris

Bertrand Lavier au Centre Pompidou à Paris

Out of- ___ (Paris) par Leila Khastoo à la Galerie Dohyang Lee à Paris

Peter Fischli & David Weiss à la Galerie Sprueth Magers à Londres

> Eléonore Cheneau, Sans titre, terre, glycéro, peinture aérosol, 2009-12 – Courtoisie de l’artiste

Depuis la prospective architecturale jusqu’à d’autres expériences encore de l’intériorité, ce numéro se penchera sur l’audace de plusieurs initiatives visant à contenir autrement l’humain. Bien qu’assez acrobatique, cette souple sélection est traversée par l’héritage moderniste, patrimoine que l’actualité artistique conforte ou dilapide. Toujours pour s’échapper, il s’agira de suggérer des manières autres de vivre.

La Tendenza par Frédéric Migayrou & Concetta Collura au Centre Pompidou à Paris

Dérives et des rêves dans le cadre de Songe d’une nuit d’été au Château d’Oiron à Oiron

Jean-Pascal Flavien au Parc Saint Léger à Pougues-les-eaux

Antony Gormley à la Galleria Continua à Boissy-le-châtel

Oscar Tuazon & Karl Holmqvist à la Galerie Chantal Crousel – La Douane à Paris

Kader Attia au Musée d’art moderne de la ville de Paris à Paris

Véhicules rêvés dans le cadre de Songe d’une nuit d’été au Frac Centre à Orléans

Jean-Pascal Flavien, Breathing house, la maison respire, 2012

Pour la première fois depuis le commencement de cette chronique, je prends congé de la création contemporaine et consacre intégralement un numéro à la première moitié du siècle passé. Car si les œuvres centenaires ne sont par définition pas contemporaines, elles nourrissent puissamment nos jours tout en alimentant l’actualité des expositions. L’Europe célèbre ses avant-gardes. Et les métropoles que j’ai pu traverser ces mois-ci confirment le culte voué aux nombreuses révolutions
artistiques que le vieux continent hébergea avant que les guerres mondiales ne firent éclater cette plateforme au profit des États-Unis. Singularisons notre connaissance de ce patrimoine, sans nostalgie aucune, mais avec la conviction vive de le poursuivre, aujourd’hui, inconditionnellement.

Eugène Atget au Musée Carnavalet à Paris

Eva Besnyö au Jeu de Paume à Paris

Hans Jean Arp à la Galerie Hauser&Wirth à Zürich

Constantin Brancusi avec son atelier au Centre Pompidou à Paris

Vladimir Tatlin au Museum Tinguely à Basel

Bauhaus – Art as life à la Barbican art gallery à Londres

The tube show par la Galerie Ulrich Fiedler à la Galerie Jousse à Paris

> Erich Consemüller, Lis Beyer or Ise Gropius in B3 club chair by Marcel Breuer wearing a mask by Oskar Schlemmer and a dress fabric designed by Lis Beyer, 1927  – Estate of Erich Consemüller

Et oui. Certains sont dotés d’une habilité technique stupéfiante. La maîtrise impeccable d’une facture créé l’unanimité, c’est d’ailleurs ainsi qu’on la reconnaît. « Ça ressemble ! ». La dextérité est particulièrement spectaculaire dans le domaine pictural et graphique, mais isolée, elle reste un exercice bien exécuté. Nos virtuoses savent bien que leur réel défi consiste à éprouver leur propre adresse, en la bousculant selon d’ambitieuses entreprises. Cinq démonstrations contemporaines seront cette semaine conjuguées à l’art de l’enluminure, manifestation du raffinement et de la méticulosité répondant aux critères du mimétisme d’un autre temps.

Gerhard Richter au Centre Pompidou à Paris

Raul Illarramendi à Moly-Sabata à Sablons

Jan Fabre au Mam – Musée d’art moderne de Saint-Etienne Métropole à Saint-Priest-en-jarez

Miniatures flamandes à la BnF – Bibliothèque nationale de France à Paris

Les Belles Heures du duc de Berry au Musée du Louvre à Paris

Paul Sietsema à la Kunsthalle à Basel

Guillaume Bresson à la Galerie Nathalie Obadia à Paris


> Raul Illarramendi, 4EA n°77,
99x69cm, crayon de couleur, papier, 2012 –                                   Courtoisie Galerie Karsten Greve Paris

J’aime la pluralité de ces transitions vers l’obscurité. « Zone d’ombre partielle résultant de l’interception partielle, temporaire ou définitive, des rayons d’une source lumineuse par un corps opaque. » C’est ainsi que le Cnrtl – Centre national de recherches textuelles et lexicales – définit ce contexte de visibilité bousculée, dans lequel moins voir permet de voir autre.

Gregory Derenne à la Galerie Bertrand Grimont à Paris

Les arcs-en-ciel du noir par Annie Le Brun à la Maison de Victor Hugo à Paris

Viriya Chotpanyavisut à la Galerie de Multiples à Paris

Tout s’éteindra par Gwilherm Perthuis à la Galerie Françoise Besson à Lyon

Laurent Grasso au Jeu de Paume à Paris

Anri Sala au Centre Pompidou à Paris

Bertrand Lamarche au CCC – Centre de création contemporain à Tours

> Grégory Derenne, Sans titre, 60x60cm, huile, toile noire, sans date – Courtoisie Bertrand Grimont

Ce terme anglais provient du lexique œnologique et équivaut en français au mot « millésime ». Il s’agit d’une année qui marque particulièrement un produit. Qualificatif dont l’usage est abusif dans les domaines de la mode et la décoration, il exclut d’office la prospection contemporaine pour se réfugier dans les jupons de la nostalgie. Le propre de l’objet dit vintage, est de ne survivre au passage du temps que par sa caricaturale image. Il représente une période précise, durant laquelle il a été produit et consommé en masse, et ne doit en aucun cas s’en échapper. Il est un marqueur soumis et concerne des décennies finalement proches, associées à des générations familières. Ce numéro compilera réinterprétations actuelles et clichés originels. S’opère une séduction trouble, celle des charmes d’antan.

Das Plateau au Théâtre de Gennevilliers

Vidéo Vintage au Centre Pompidou à Paris

Kirsten Everberg à la Galerie Hussenot à Paris

Roe Ethridge à la Charles Riva Collection à Bruxelles

Julien Carreyn à la Galerie Crèvecoeur à Paris

Richard Kern à la Galerie Jousse Entreprise à Paris

Karlheinz Weinberger au Museum für Gegenwartskunst à Basel à la Galerie Woerdehoff à Paris

> Eyriey Denys & Maëlys Ricordeau dans Notre Printemps par Das Plateau