Ce gabarit de fête consiste simplement à s’accorder des plaisirs de fin d’après-midi. Son horaire le distingue de la trivialité d’un repas ou l’impératif cérémonieux d’un bal. Il est juste prétexte à retrouvailles. C’est le créneau de la décontraction. Tout y est léger, la musique, les boissons, les fleurs. Historiquement, son mythe semble culminer entre la fin du dix-neuvième et le début du vingtième siècle, imbibé d’un imaginaire Belle époque, colonial, oisif, décadent. Car ce format est aussi celui que privilégient les contre-cultures, profitant de la réputation bon enfant de ces rencontres pour mieux en bousculer les conventions. L’alternatif surgit ainsi dans le cliquetis des tasses reposées sur leur soucoupe. Les délicatesses de salon découvrent leur potentiel de rébellion. Et l’air de rien, on s’encanaille.
Peter Shire par Julie Boukobza à la New galerie à Paris
Tapisseries, espaces échangés au MUba Eugène Leroy à Tourcoing
A moveable feast à la Galerie Jérôme Pauchant à Paris
Nadia Agnolet à La maison Jandelle à Paris
Condo à la Rodeo gallery à Londres
Brafa art fair 2016 à Tour & taxis à Bruxelles
Gabriel Méo dans un local à La plaine saint-denis
Peter Shire, Double dip mug, 10x15x10cm, céramique, 2015 – Courtoisie de l’artiste