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Archives Mensuelles: novembre 2010

Novembre oblige, j’ai porté une attention particulière à l’actualité photographique, sans qu’elle ne réussisse vraiment à me surprendre. Bien-sûr, quelques figures éminentes demeurent. Mais dans nos galeries, peu de place pour d’éventuels audacieux, qui sortiraient du grand tirage classieux pour donner à ce médium d’autres réalités. Le salon Off Prints témoigne de ce constat en consacrant un évènement à l’image imprimée, en écho à l’inaccessible foire Paris Photo. C’est donc dans des pages reliées que se réfugient ceux qui n’ont plus de visibilité sur les murs. La manifestation regorgeait d’éditions enthousiasmantes proposées par une cinquantaine de structures, surtout étrangères.

Nan Goldin par Patrice Chéreau au Louvre à Paris

Larry Clark au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris

Georges Rousse à la Galerie Catherine Putman et à la Galerie RX à Paris

Prix Pictet à la Galerie Filles du Calvaire à Paris

Massimo Vitali à la Galerie du Jour à Paris

Peter Downsbrough à la BF15 à Lyon

Eric Poitevin à la Galerie Nelson-Freeman à Paris

Mettre le corps humain en représentation est évidemment un enjeu majeur de la création. Comme un miroir à notre présence physique, il s’agit de donner à voir des figures, en pied, pour dépasser les problématiques de reconnaissance propres au portrait, et atteindre une dimension plus générique. Figée dans le hiératisme de la statuaire, la silhouette s’offre ainsi, entière, sans résistance. A l’inverse, ce numéro soulignera également l’actualité des connections entre les domaines de la danse et des arts plastiques. Là, notre corps exploite sa compétence à la mobilité, et artistes et chorégraphes travaillent à sublimer cette dynamique caractéristique. Du silence, à l’action.

Stephan Balkenhol au Musée de Grenoble à Grenoble

L’Homme debout – Unehistoire sans paroles par la Galerie Chantal Crousel à la Fiac 2010 à Paris

Eadweard Muybridge à la Tate Britain à Londres

Atelier van Lieshout à la Galerie Jousse Entreprise à Paris

Bruce Nauman au Musée d’Art Contemporain à Lyon

Trisha Brown au Musée d’Art Contemporain à Lyon

Move – Choreographing You  à la Hayward Gallery à Londres

Et voici l’autre moitié de ce focus témoignant d’un récent séjour à Londres. Nous parcourrons cette fois-ci une sélection d’expositions situées dans la partie Ouest du centre ville, au-delà du British Museum. Toujours, des espaces grandioses accueillent des monographies britanniques de
préférence. Étrangement, mon choix n’est pas très fidèle à ce constat : seules les exceptions ont peut-être été retenues.

Vicky Wright à la Josh Lilley Gallery à Londres

David Malijkovic à la Sprueth Magers Gallery à Londres

Urs Fischer à la Sadie Cole Gallery à Londres

Louise Bourgeois à la Hauser&Wirth Gallery à Londres

Transmission à la Haunch of Venison Gallery à Londres

Klara Lidén à la Serpentine Gallery à Londres

Turner Prize 2010 à la Tate Britain à Londres

Me voilà arrivé au milieu d’un second séjour dans la capitale britannique. La ville perd un peu de son exotisme, et les habitudes se prennent. Londres reste un contexte merveilleux et parcourir cette cité humide conforte l’excitation qu’elle me procura lors sa découverte cet été. J’apprends, et commence à cerner moi-même ce phénomène, la division de la mégalopole en deux zones complices et contradictoires qui prennent plaisir à se snober : l’ouest chic et l’est canaille. La dynamique qui alimente les relations entre l’une et l’autre de ces contrées est comparable aux rives gauche et droite parisiennes. En arbitre visant un minimum d’équité, j’ai jusque-là parcouru quarante expositions dans chacun des deux territoires. Cette première sélection se concentrera sur la partie orientale de la scène artistique.

Damián Ortega au Barbican – The Curve à Londres

Polytechnic chez Raven Row à Londres

Armando Andrade Tudela à la Carl Freedman Gallery à Londres

Yudi Noor  à la Nettie Horn Gallery à Londres

GL Brierley à la Madder139 Gallery à Londres

William Daniels à la Vilma Gold Gallery à Londres

Dirk Stewen à la Maureen Paley Gallery à Londres

Voilà un mot découvert en pleine période de la Toussaint. Les thrènes, dans la Grèce Antique, désignaient des chants de lamentation accompagnant les funérailles. Élément lyrique du deuil, ces psalmodies composent la dimension sonore de la parade funèbre. Je ne développerai pas ici la place existentielle de la finitude au sein dans la création, mais commencerai par évoquer quelques expositions qui abordent le sujet de la mort de manière particulièrement frontale. Puis nous quitterons les cris et les élégies pour nous focaliser sur le silence de ce qui gît. Dans cette configuration de corps inanimés simplement là, je retrouve cette étrangeté funeste qu’est l’art de l’installation, délicatesse qui me passionne, nature morte

Sophie Calle dans la Friche du Palais de Tokyo à Paris

Kiki Smith à la Galerie Lelong à Paris

Saâdane Afif à l’Espace 315 au Centre Pompidou à Paris

Jenny Holzer à la Galerie Yvon Lambert à Paris

Sally Mann à la Galerie Karsten Greve à Paris

Mark Dion à la Galerie In Situ – Fabienne Leclerc à Paris

Louise Hervé & Chloé Maillet à la Galerie Marcelle Alix à Paris