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Dijon

On les dit déchaînées, passionnées, colériques. La mythologie romaine les compte par trois, instrument de la vengeance divine. Une violence flagrante dictent leurs humeurs, exprimées en de fulgurants accès indélébiles. Imaginons-les aussi hors de toute frénésie.

Leonor Fini par Francesco Vezzoli chez Tommaso Calabro à Milan

Surrealism and Magic: Enchanted modernity par Gražina Subelytė à la Peggy Guggenheim Collection à Venise

Toyen par Annie Le Brun au Musée d’art moderne de Paris à Paris

The Milk of Dreams par Cecilia Alemani au Pavillon central et à l’Arsenale à la Biennale de Venise

Miriam Cahn par Alberto Salvadori & Luigi Fassi à la Fondazione ICA Milano à Milan

Zsófia Keresztes par Mónika Zsikla au Pavillon de la Hongrie à la Biennale de Venise

Elizabeth Glaessner au Consortium à Dijon

e953aac8-213b-ac4d-222b-d4339836d8a2Miriam Cahn, kriegerin/gigantin, 30.03.2011, 270 x 200 cm, huile sur toile, 2011 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Meyer Riegger (Berlin, Karlsruhe) et Jocelyn Wolff (Paris)

Et c’est Arthur Rimbaud qui dans « L’Alchimie du Verbe » les aime ainsi, observant ce nouveau genre dans les « dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires » ayant pour équivalence livresque « la littérature démodée, latin d’église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l’enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs. »

Clément Rodzielski chez Chantal Crousel à Paris

Mudhoney par Jean-Charles Vergne chez ETC à Paris

Le décor impressionniste au Musée de l’Orangerie à Paris

Flora Moscovici aux Ateliers Vortex à Dijon

One Life ! chez Valentin à Paris

Dans la nuit fauve par Studio Ganek à la MLIS à Villeurbanne

Ernst Yohji Jaeger chez Crèvecœur à Paris

660e095a-d279-b670-57f1-e780aa610229Clément Rodzielski, Scscscscsc (détail), 30 x 240 x 2.5 cm, huile sur toile, 2022 | © L’artiste et ADAGP, Paris, 2022, courtoisie de l’artiste et de la Galerie Chantal Crousel (Paris), crédit photographique Aurélien Mole

La publicité en fait deux qualités éminentes. La tableau aussi. Une superficie moelleuse aux coloris pastels se tient prête à affronter le pire. Matelassée d’attentions, agréable et solide, elle fait face à tout.

Marijke Vasey au 19 Crac à Montbéliard

David Wolle par Anne Favier chez Ceysson & Bénétière à Saint-Étienne

Julia Scalbert au GAC Groupe d’art contemporain à Annonay

Traverser les silences par Thomas Fort chez Dilecta à Paris

Mar García Albert à DOC à Paris

Hugo Pernet au Frac Bourgogne à Dijon

Hiroshi Sugito chez Semiose à Paris

8d4e1b3c-2274-944b-d721-378477dc68c6Marijke Vasey, Untitled, 150 x 190 cm, huile et acrylique sur toile, 2019 | Courtoisie de l’artiste

Sa figuration désarticulée évoque une drôle de mondanité. En société tout comme dans la commedia dell’arte, il représente le pullicenus, le jeune poulet. Sa timidité, sa maladresse, déteignent sur sa corpulence-même, une carrure burlesque à l’équilibre chancelant. Son involontaire bouffonnerie en fait une marionnette indispensable.

Nicolas Party par Eric Troncy au Consortium Museum à Dijon

Juliette Roche par Christian Briend au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie à Besançon

Bonaventure (Trafiquer les mondes) par Lilou Vidal à la Fondation Pernod Ricard à Paris

Renaud Jerez à la Galerie Crèvecœur à Paris

Thinking: Two Heads à la Galerie Jaqueline Martins à Bruxelles

Kiki Kogelnik pour Le Printemps de septembre 2021 au BBB à Toulouse

Aks Misyuta par la Galerie Sébastien Bertrand (Genève) à la Fiac 2021 à Paris

b40138df-f33c-120a-794f-60e41118e230Aks Misyuta, Pluses and Minuses, 120 x 100 cm, acrylique sur toile, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Sébastien Bertrand (Genève)

Signum Silentii. Index sur la bouche. Un enfant roupille. Un animal dort. Un proche somnole. Tout se repose. La sérénité règne. Sinon, la solennité. Que ce soit une invitation au chuchotement ou une injonction exclamative au mutisme, l’onomatopée marque une rupture avec le bruit alentour. D’autres cultures feront Hush, Shh, Xū, Ŝŝ, Hys, Csitt, Ssst ou Shīt. Le silence n’empêche pas de dire plein de choses.

Nathanaëlle Herbelin chez Dilecta à Paris

Ithaque par Philippe Segalot à l’Hôtel de Guise à Paris

Jill Mulleady au Consortium Museum à Dijon

If the House Catches Fire par Rosanna Lefeuvre à Chapelle XIV à Paris

Xolo Cuintle à Sainte Anne Gallery à Paris

Théo Mercier pour le Festival d’Avignon à la Collection Lambert à Avignon

Nitsa Meletopoulos pour Sillon 2021 à L’Amiradou à Félines-sur-Rimandoule

3dabf11d-7ffb-b7dd-6c4a-ff59b1fd8f3fNathanaëlle Herbelin, Cyprès, version 4, 33 x 41 cm, huile sur bois, 2018 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Jousse Entreprise (Paris)

La Stratégie internationale de prévention des catastrophes des Nations Unies définit les aléas en ce domaine comme la possibilité d’accidents industriels découlant de pratiques risquées, de défauts d’infrastructure ou de certaines activités humaines, susceptible de provoquer la mort, des blessures, maladies ou autre impact sur la santé, des dégâts matériels, la perte des moyens de subsistance et des services, des perturbations sociales et économiques ou une dégradation environnementale. Parfois en se promenant dans la rue, des panneaux de signalisation nous rappellent combien nous y sommes exposé·e·s, en permanence et partout, relativement, lorsqu’on y réfléchit. Alors on s’acclimate à l’apocalypse.

Nicolás Lamas chez Meessen De Clercq à Bruxelles

Almudena Romero par François Cheval aux Rencontres d’Arles 2021 à Arles

Célia Picard & Hannes Schreckensberger à Mécènes du Sud Montpellier-Sète à Montpellier

The Prophetic Pictures à la Galerie Crèvecœur à Paris

Naomi Maury à L’assaut de la menuiserie à Saint-Étienne

Aimer par Jeanne Chopy au Basculeur à Revel-Tourdan

Cédric Esturillo aux Ateliers Vortex à Dijon

68837960-723d-37f7-07a8-cc8e020857beCédric Esturillo, Prospective paresseuse, vue d’exposition aux Ateliers Vortex (Dijon), 2021 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Siouzie Albiach

Maison d’éducation, cet établissement allie autorité et accueil. Une vigilance y règne, l’institution prenant soin d’une jeune population, de la turbulence à la docilité. Dans ce logis communautaire, les heures de la journée sont rythmées en huis clos par les rituels quotidiens, selon une promiscuité policée. L’enfance puis l’adolescence se cognent là un cadre strict, lieu d’une sororité exacerbée.

Anne Bourse à la Galerie Crèvecœur à Paris

Paula Kamps à Sans titre (2016) à Paris

Worst Case Scenario par Chloé Bonnie More au 8 boulevard Malesherbes à Paris

Hôtel Le Lièvre #2 chez Campoli Presti à Paris

Louise Bourgeois à la Galerie Karsten Greve à Paris

Paloma Varga Weisz par Eric Troncy au Consortium à Dijon

Chloé Royer par Salomé Burstein à Karl Marx Studio à Paris

Christian Bonnefoi, Janapa Remake 1, 130 x 100 cm, acrylic on tarlatan canvas, metal stretcher, 2019 | Courtoisie de l’artiste et de Campoli Presti (Paris)

De nouvelles pratiques de convivialité sont nécessaires, et celles-ci trouvent progressivement leurs formes. Le rituel de l’apéro se remodèle afin de mettre tout le monde à l’aise, invoquant la confiance originellement en jeu dans cette institution sociale. La tradition ancestrale de trinquer exige en effet un décontraction réciproque, favorisant les échanges et le cosmopolitisme. Santé.

Io Burgard à Curiox à Ugine

La vie des tables par Claire Le Restif au Crédac à Ivry-sur-Seine

Néphéli Barbas par la villa Noailles (Hyères) à l’Ancien évêché à Toulon

Egress à High Art à Arles

Slavs and Tatars par Eric Mangion pour Manifesta 13 à la Villa Arson à Nice

Fly, Robin, Fly par Nils Alix-Tabeling à Mécènes du Sud Montpellier-Sète à Montpellier

Cécile Meynier par Florent Marotel à la Librairie du Consortium Museum à Dijon

Io Burgard, Le Grand Zinq, plâtre, verres, 2020 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Maïa Muller (Paris), crédit photographique François Deladerrière

Très haut, il arrive que nous nous retrouvions entre le soleil et les nuages. Un phénomène optique s’observe alors, les rayons projetant notre ombre sur les gouttelettes d’eau formant le brouillard en contrebas, prodigieusement auréolée d’un halo irisé. On parle de gloire. Celle-ci n’est visible que dans l’axe de son apparition. Ainsi chaque personne ne peut voir que son propre effet.

Jean-Baptiste Bernadet à Karl Marx Studio à Paris

La Montagne fertile au Palais Lumière à Évian

Renée Levi à la Villa du Parc à Annemasse

Xavier Le Normand à la Clara Scemini Gallery à Paris

Jean-Baptiste Bernadet à la Galerie Valentin à Paris

L’Arc-en-ciel de la gravité à la Galerie Poggi à Paris

Shara Hughes par Éric Troncy au Consortium Museum à Dijon

Jean-Baptiste Bernadet, Balls, vue d’exposition à Karl Marx Studio (Paris), 2021 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Romain Darnaud

Le corps est là. Sur place, des êtres physiques se côtoient et partagent un même espace concret. Mais si la qualification de ce mode de rencontre est nécessaire, c’est qu’une suspicion de virtualité persiste. La présence relativise aujourd’hui la distance. Alors, nous figurons.

ORLAN à la Galerie Ceysson & Bénétière à Paris

Antoine Renard à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Sarah Lucas par Éric Troncy au Consortium Museum à Dijon

00s. Collection Cranford par Vincent Honoré au MO.CO. Hôtel des collections à Montpellier

Marcel Bascoulard à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Les yeux clos à la Galerie Perrotin à Paris

Alex Foxton à la Galerie Derouillon hors-les-murs à Paris

Antoine Renard, Impressions, après Degas (#014), 61 x 37 x 24 cm, 3D printed ceramic, metal, fragrances (ambrarome, ylang ylang, vatican colonia, tabacco), metal bracket, 2020 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia (Paris), crédit photographique Bertrand Huet / tutti image © L’artiste

Dans une majorité d’organismes, ces membranes permettent tout simplement, la respiration. Elles tempèrent les flux par l’interface qu’elles activent, entre une cavité et son extérieur. Il s’agit également d’une articulation essentielle pour tout animal à coquille. Cet écran nous accueille en façade du gouffre qu’il couvre. Il assure la surface de toute profondeur.

Maude Maris à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Horizons par Etel Adnan chez Lévy Gorvy à Paris

Samara Scott par Alice Motard au CAPC à Bordeaux

Romain Vicari à l’Atelier Chiffonnier à Dijon

Émilien Adage à La Halle à Pont-en-Royans

Marie Dechavanne par l’IAC (Villeurbanne) pour Galeries Nomades au Creux de l’enfer à Thiers

Nadia Agnolet | Mathilda Marque Bouaret à la Galerie municipale Jean-Collet à Vitry-sur-Seine

Maude Maris, Capriné 3, 150 x 90 cm, oil on canvas, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Praz-Delavallade (Paris), crédit photographique Rebecca Fanuele

Lui tranche, lorsque son acolyte l’origami plie. Il taille, dépèce, débite, évide, chantourne, de la béance à la dentelle. L’art japonais du papier découpé manipule une ressource pour la transformer selon une économie et une inventivité atteignant des sommets de délicatesse. Il donne au plan toutes ses dimensions. De son origine religieuse alors que ses plaisirs furent développés dans un cadre cérémoniel, cette pratique conserve une allure enchanteresse.

Benode Behari Mukherjee chez David Zwirner à Londres

Pablo Picasso à la Royal Academy of Arts à Londres

Farah Atassi par Eric Troncy au Consortium Museum à Dijon

Bruno Munari à la Galeria Aural à Madrid

Variations au Nouveau Musée national de Monaco | Villa Paloma à Monaco

Marc Devade à la Galerie Ceysson Bénétière à Paris

Miho Dohi à la Galerie Crèvecœur à Paris

Maquette décor Opéra de Monaco
Alphonse Visconti et Eugène Frey, maquette de décor pour « La Walkyrie », Acte III, 3ème et 4ème tableaux, 37 x 60.5 x 60.5 cm, maquette d’étude, crayon graphite et encre, vers 1909 | Monte‐Carlo Société des Bains de Mer en dépôt permanent au NMNM, crédit photographique François Fernandez

Nous brillons. Notre simple présence éclaire. Ainsi le médium photographique se retrouve volontiers convoqué pour enregistrer cette radiance. Les rayons caressent l’épiderme, en colorent le relief. Et lorsqu’il fait sombre, voire que la nuit est déjà tombée, s’étend notre besoin de luire.

Jimmy DeSana chez Amanda Wilkinson à Londres

Paul Mpagi Sepuya à Modern Art Vyner St à Londres

James Welling à la Galerie Marian Goodman à Paris

Aurore-Caroline Marty au Frac Bourgogne – Boutique des Bains du Nord à Dijon

No Photos on the Dance Floor! à C/O Berlin à Berlin

Wolfgang Tillmans au CA2M Centro de Arte Dos de Mayo à Móstoles

Ed Paschke à la Galerie Suzanne Tarasiève / Loft 19 à Paris

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Wolfgang Tillmans, Easter, b, 2012 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie Buchholz (Berlin, Cologne)

Il existe des règles. Certains y obéissent. Il est fascinant de constater comment chacun suit ou s’invente un ordre, pour mieux s’engager dans sa pratique habituelle. Le sacré s’accompagne de lois qui en régissent les aspects. Croire relève de cette attention éclairée que l’on accepte de porter. Et se conformer passe aussi par les voies du regard. Par un œil respectant.

Jean Lurçat chez Whitford Fine Art à Londres

Jean-Marie Appriou par Franck Gautherot au Consortium Museum à Dijon

Derek Weisberg à la Galerie Lefebvre & Fils à Paris

Le Marbre et le Sang par Katinka Bock à H2M et au Monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse.

La Chapelle d’Hem à La Piscine | Musée d’art et d’industrie André Diligent à Roubaix

Traverser la lumière à La Piscine | Musée d’art et d’industrie André Diligent à Roubaix

Emmanuel Van der Meulen à la Galerie Allen à Paris

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Alfred Manessier, Alleluia [étude pour la mosaïque de l’auvent de la chapelle SainteThérèse-de-l’enfant-Jésus et de la Sainte-Face à Hem], 70 x 62 cm, gouache et papiers gouachés collés sur traits à la mine de plomb sur papier, 1957 | Collection particulière

Au singulier, elle est une signature. Au pluriel, une éducation. Dans tous les cas, elle distingue. Son étymologie manuelle affirme à la fois ce que l’on fabrique de ses propres paluches et ce qui porte sa patte. Le résultat et la façon. Lorsqu’elle manque, on crie à l’effronterie, lorsqu’elle est palpable, on reproche son affectation.

Clementine Keith-Roach chez Ben Hunter à Londres

France-Lise McGurn à la Tate Modern à Londres

Odilon Redon à l’Abbaye de Fontfroide à Narbonne

Pattern, Crime & Decoration au Consortium Museum à Dijon

Melike Kara chez Arcadia Missa à Londres

Bernard Frize à la Galerie Perrotin à Paris

Jean Messagier au Musée des Beaux-Arts de Dole à Dole

France Lise Mcgurn, Art Now, Tate Britain
France-Lise McGurn, Sleepless, 2019 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Tate Modern (Londres)

Voilà une machine à produire du plat. Dans un contexte mécanique, elle se compose généralement de deux cylindres contrarotatifs. De la matière y passe afin de réduire plus ou moins son épaisseur. Il s’agit d’un procédé de fabrication par déformation plastique. C’est une installation sidérurgique élémentaire dans le domaine de l’industrie lourde.

Chelsea Cuprit par Queer Thoughts pour Condo London 2019 chez Maureen Paley à Londres

Shapeshifters à The Approach à Londres

Mais pas du tout, c’est platement figuratif ! Toi tu es spirituelle mon amour ! par Anaël Pigeat & Sophie Vigourous à la Galerie Jousse Entreprise à Paris

Jacopo da Pontormo à The Morgan Library & Museum à New York

Cluster à Chamalot-Paris à Paris

A Strange Relative à la Galerie Perrotin à New York

Emily Mae Smith par Eric Troncy au Consortium Museum à Dijon

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Mireille Blanc, Reliefs, 40 x 29 cm, huile sur toile, 2018 – Courtoisie de l’artiste

Au Moyen Âge, les tables étaient de forme orthogonale. Dans la tradition germanique ceci dit, elles pouvaient être circulaires, c’est pourquoi le mot allemand Tisch emprunte son étymologie au latin Discus. Ronde, elle est un symbole de paix et d’égalité, car il ne peut y avoir de préséance. Chacun siège en place d’honneur. Personne ne se trouve relégué à l’écart. En cela, elle contredit la configuration de la Cène. C’est autour d’une telle table que dans la légende arthurienne, se réunissaient le roi et ses chevaliers. A l’image du monde, ce plan sans angles représente alors un idéal de la chevalerie. Autour de l’an mil, la force militaire développe progressivement ses propres valeurs sous l’influence double, religieuse et civile, de l’Église et des troubadours. Elle relève de la fraternité, forte et courtoise, et son héritage est encore vaillant aujourd’hui dans l’inconscient collectif. La fantaisie médiévale nous laisse imaginer des mâles œuvrant dans une élégance brutale.

Jean-Marie Appriou chez C L E A R I N G à Bruxelles

Encore un jour banane pour le poisson-rêve au Palais de Tokyo à Paris

Tom Volkaert par Eloi Boucher chez Deborah Bowmann à Bruxelles

Sterling Ruby chez Pierre Marie Giraud à Bruxelles

Néo-Médiéval par Charlotte Cosson & Emmanuelle Luciani chez Leclere à Marseille

Georges Mathieu à la Galerie Daniel Templon à Paris

Yann Gerstberger dans le cadre d’Almanach 18 au Consortium à Dijon

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Sterling Ruby, HEART (6832), 55.2 x 35.9 x 41 cm, céramique émaillée, 2018 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Pierre Marie Giraud, Bruxelles

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De fruits, de fleurs et de légumes, c’est le motif végétal que l’on prélève ici. Il s’agit avant tout dans l’histoire de notre humanité, d’un mode de subsistance consistant à se procurer des produits de la nature. Soit une manière assez passive d’envisager les choses, récoltant sans cultiver. Le champ lexical du terme décline sa racine en cueillage, cueillaison ou cueillement, termes qui insistent respectivement sur l’action, l’époque ou la manière de ravir. Et du moment que l’on a les mains pleines de cerises, il faut bien trouver dans quoi les mettre pour descendre de l’arbre.

Lucie Rie chez Erskine, Hall & Coe à Londres

Les Capes à la Galerie De Multiples à Paris

Flipside par Rosie Reed chez Fold à Londres

Flowers à Ordovas à Londres

Natalie Dray par Tom Morton chez Blain|Southern à Londres

Becoming Plant par Borbála Soós à Tenderpixel à Londres

Salvo dans le cadre de L’Almanach 18 au Consortium à Dijon

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Paloma Proudfoot, Uncoupling, céramique émaillée, cerises, 2017 – Courtoisie de l’artiste et Tenderpixel, crédit photographique Original&theCopy

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C’est celui qui assoit. Selon le fisc français au temps de l’Ancien Régime, il a pour mission de déterminer l’assiette de l’impôt pour répartir biens et revenus. Tant pis, je cherchais une traduction satisfaisante au mot anglais « sitter », qui décrit parfaitement la position d’un modèle qu’on assied. La posture classique du portrait demeure bien le siège, ancré dans une tradition de culte de la personnalité par laquelle l’artiste glorifie le sujet trônant. Une Histoire de l’ergonomie pourrait s’écrire en articulant les poses à travers les âges.

Le siège de l’air à L’Aubette 1928 à Strasbourg

Bacon – Giacometti à la Fondation Beyeler à Riehen

Neil Haas | Patrick Procktor à The Approach à Londres

Martial Raysse chez Lévy Gorvy à New York

Evelyne Axell chez König London à Londres

Thomas Schütte pour L’Almanach 18 au Consortium à Dijon

Jumana Manna par Samuel Leuenberger à SALTS à Birsfelden

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Patrick Procktor, Marius, 33 x 22 cm, aquarelle sur papier, 1977 – Courtoisie de l’artiste et The Approach, London

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Éteint ou en activité, tout cône tectonique représente un contraste dramatique entre mutisme et fulmination. Il est une possible catastrophe, même si sa menace promet au long terme une forme de fertilité. Son épaisse croûte protège temporairement un cœur vif, jusqu’à explosion. Éblouissement. Silence.

Milton Resnick chez Cheim & Read à New York

Celia Hempton chez Lorcan O’Neill à Rome

Leon Golub au Met Breuer à New York

Greengrassi / Corvi-Mora hosting Lomex / JTT / Proyectos Ultravioleta pour Condo à Londres

Erika Verzutti chez Andrew Kreps à New York

Jay DeFeo, The Ripple Effect par Franck Gautherot & Seungduk Kim au Consortium à Dijon

Jay DeFeo chez Mitchell-Inness & Nash à New York

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Celia Hempton, Stromboli, 900 Metres, 11th July 2017, 35.5 x 40.5 cm, huile et cendres sur toile, 2017 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie Lorcan O’Neill, Rome

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Réceptacle du boulanger, ce meuble de bois est une cavité dans laquelle se mélangent traditionnellement la farine et l’eau, agrémentées parfois de quelques pincées d’adjuvants. Le pétrissage est manuel. Il consiste en un massage vigoureux de la substance afin d’obtenir une structure homogène et élastique. La pâte est malaxée et sa texture s’en ressent.

Medardo Rosso par Sharon Hecker & Julia Peyton-Jones à la Galerie Thaddaeus Ropac à Londres

David Altmejd chez Modern Art / Stuart Shave à Londres

Rebecca Warren par Anne Pontégnie au Consortium à Dijon

Chaïm Soutine à la Courtauld Gallery à Londres

Johan Creten à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Feed me with your kiss par Stéphanie Cherpin au Confort Moderne à Poitiers

Matthew Peers à la Gao Gallery à Londres

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Matthew Peers, Reclining Green and White Landscape, 72 x 115 x 49 cm, 2018 – Courtoisie de l’artiste et Gao Gallery

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Partager une couleur ne signifie pas grand chose. Ici, le commun passe aussi par une certaine sensualité, peut-être due à la teinte en question. Les chairs sont douces. Le rouge est tempéré par le blanc. Les lignes sont calmes. Le blanc est vivifié par le rouge. Et le tout se mélange langoureusement.

George Rouy chez Hannah Barry à Londres

Betty Tompkins chez Rodolphe Janssen à Bruxelles

If you can’t stand the heat à Roaming Projects à Londres

Giorgio Griffa au Camden Arts Centre à Londres

Corentin Canesson à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Slump love pour Condo chez Pilar Corrias à Londres

Matthew Lutz-Kinoy par Stéphanie Moisdon au Consortium à Dijon

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George Rouy, Squeeze Hard Enough It Might Just Pop!, 56 x 46 cm, acrylique sur toile, 2018 – Courtoisie de l’artiste et de Hannah Barry Gallery, London

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Sur l’échelle du désir, aventurons-nous davantage vers la fantaisie que la dépravation. Tout de même plus indélébile que le simple caprice, il s’agit de rester dans les zones les plus candides du vice. Les corps détiennent une plasticité, propices lorsqu’ils le veulent, aux modelages les plus fantasques. L’étymologie de la perversité nous engage sur le terrain de la tournure. Alors sans nécessairement changer le bien en mal et en nous émancipant idéalement du jugement moral, jouissons de l’originalité de certaines satisfactions.

Marianne Marić par Emmanuelle Walter à La Filature, scène nationale à Mulhouse

Tainted love par Yann Chevallier au Confort Moderne à Poitiers

Enzo Cucchi à la Galerie Balice Hertling à Paris

H-G Clouzot, un réalisateur en œuvres par Damien Airault au Musée Bernard d’Agesci à Niort

Robert Pougheon à La Piscine – Musée d’art et d’industrie André Diligent à Roubaix

Marina Faust par Éric Troncy au Consortium à Dijon

Alexandra Bircken au Crédac à Ivry-sur-Seine

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Marianne Marić, série Les Statues Meurent Aussi, photographie argentique, Paris, 2016 – Courtoisie de l’artiste

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Et voici la vie ♫ La belle vie qui coule dans nos veines ♫ Certains se souviendront de cette série télévisée d’animation franco-japonaise qui s’aventurait au cœur du corps humain, vulgarisant avec talent la biologie. Le dessin-animé conçu par Albert Barillé s’inscrit dans une saga dédiée à une pédagogie inventive. Ainsi de 1978 à 2008, Il était une fois… l’Homme, l’Espace, la Vie, les Amériques, les Découvreurs, les Explorateurs et notre Terre. Dans les épisodes en question, notre enveloppe devient un monde à part entière, habité par une foule de personnages toujours occupés à mille tâches. Cellules, bactéries, virus s’activent sympathiquement. Toujours, des zooms spectaculaires nous emportent plus proche encore de l’infiniment petit. L’observation est une principe. La visée est encyclopédique. La mécanique des choses est exposée, et leurs secrets aussi. Autant savoir que le générique que vous aurez en tête toute la semaine, fut composé par Michel Legrand et interprété par Sandra Kim, lauréate de l’Eurovision 1986.

Thomas Demand à la Fondazione Prada à Milan

Rosa Barba au Pirelli HangarBicocca à Milan

Le rêve des formes par Alain Fleischer & Claire Moulène au Palais de Tokyo à Paris

Madison Bycroft pour Supercontinent à Centrale Fies à Dro

I’m nobody ! chez High Art à Paris

Eberhard Havekost par Petr Nedoma à Galerie Rudolfinum à Prague

Alan Belcher par Eric Troncy au Consortium à Dijon

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Mimosa Echard, A/B9 – détail, algues, lichen, kombucha, champignon phallus indusiatus, ginseng, clitoria, verveine, sarriette, millepertuis, camomille, ronces, pétales de rose, achillées, hélicryse, bruyère, coquilles d’oeufs, mouches, papillons et abeilles séchées, ginko, magnolia, Coca Cola light, billes de verre, emballages, faux ongles, débris de carrosserie, pilules contraceptives Leeloo Gé, pilules d’echinacea, levure de bière, compléments alimentaires Boots et Schaebens pour la peau, la fertilité, la lactation, la tranquillité, cire dépilatoire, résine epoxy, 2016 – Courtoisie de l’artiste et la Galerie Samy Abraham

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Plusieurs initiatives visent à reconsidérer les récentes décennies de l’art en France. Autant la peinture des années soixante a fini par trouver son public à l’international et connaît actuellement une vraie consécration. Mais les autres pans de la création nés dans le sillon de mai 68, restent encore à institutionnaliser. Cela commence par une reconnaissance au sein même du pays, permettant de se gargariser de certains élans.

Michel Journiac par Françoise Docquiert & Pascal Hoël à la Mep à Paris

L’esprit français par Guillaume Desanges & François Piron à La maison rouge à Paris

ORLAN par Jérôme Neutres & Jean‐Luc Soret à la Mep à Paris

Frigo generation 78/90 au Mac – Musée d’art contemporain à Lyon

Bertrand Lavier à la Galerie Almine Rech à Paris

Truchement au Consortium à Dijon

Philippe Parreno à la Tate Modern à Londres

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Michel Journiac, Hommage au Putain Inconnu, 1973 – Archiv Acquaviva, Berlin

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Interface matérielle de contrôle d’un système électronique. Plan horizontal servant à porter des objets décoratifs. Cette polysémie opportune permet d’associer les domaines de la technologie et de l’ameublement. L’occasion aussi, en posant l’une sur l’autre, d’observer l’actualité de l’objet télé, son contenu, son environnement. Aujourd’hui éloigné des ondes hertziennes obsolètes, noyé parmi les autres canaux médiatiques, le petit écran a perdu sa suprématie totémique dans les familles. Sa réalité contemporaine correspond d’ailleurs davantage à une certaine tonalité qu’à un boîtier cathodique. Une certaine nostalgie demeure associée au potentiel futuriste qu’il annonçait, celui du règne des écrans. Reste à leur trouver où trôner.

Laure Prouvost par le Frac Bourgogne au Consortium à Dijon

Benjamin Valenza par Triangle à La friche La belle de mai à Marseille

Rafaela Lopez, Baptiste Masson & David Perreard à Art-o-rama #10 à Marseille

Pierre Paulin au Centre pompidou à Paris

Salon d’été par Crèvecoeur à Art-o-rama #10 à Marseille

Being there par Matt Williams à Vilma Gold à Londres

Superstudio par le Frac Centre Val-de-loire au Frac Languedoc-Roussillon à Montpellier

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Rafaela Lopez, Baptiste Masson & David Perreard à Art-o-rama #10 – Courtoisie des artistes, crédit photographique Jean-Christophe Lett

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Avant. Après. Qu’il demande la grâce ou en formule la reconnaissance, ce don incarne par l’objet, la possibilité d’une intervention divine. La pratique religieuse devient alors intéressée. Elle doit servir. Pour rendre l’oblation plus immédiate, pour peut-être en faciliter la lecture auprès des divinités très sollicitées, il est coutume d’offrir des images, des représentations du corps, à plat, en volume. L’imploration par le mot et l’esprit, se concrétise par l’offrande figurée d’un membre, d’un organe. Le terme désigne également sur le ton de la plaisanterie, un élément quel qu’il soit, manifestant un excès de piété. Un nectar démonstratif de ferveur. L’humain par fragment, se retrouve au cœur d’un rituel sacrificiel, qui doit se voir. J’ai été exaucé. Merci.

Johannes Kahrs au Plateau Frac Île-de-France à Paris

Elmar Trenkwalder à Iconoscope à Montpellier

Yngve Holen à la Kunsthalle Basel à Bâle

Donnant donnant au Musée archéologique de Dijon à Dijon

Jacopo Miliani à La Kunsthalle Lissabon à Lisbonne

Jimmy Robert à La synagogue de Delme à Delme

Maud Sulter à La chapelle de la charité à Arles

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Jimmy Robert, Descendances du nu, dimensions variables, image couleur, 2016 – Courtoisie de l’artiste  

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Aujourd’hui, l’accès à l’information semble biaisé par une étrange forme d’impatience, une prétention à l’instantanéité coûte que coûte. Le terme anglais News feed insiste plus encore sur notre voracité contemporaine en la matière. Le haut débit semble avoir donné de mauvaises habitudes au citoyen, qui exige, maintenant, tout de suite, des nouvelles de tout, de tout le monde, de partout. Enfin surtout d’en-bas de chez lui. Bien que les distances physiques paraissent se réduire de façon exponentielle avec la vitesse grandissante des corps et des pixels, la violence concerne davantage lorsqu’elle est proche. Peut-être est-ce là une rare échelle encore effective pour évaluer l’éloignement des choses. La terreur devient une unité de mesure. Et son affichage en temps réel respire au rythme des mises à jour.

Margo Wolowiec chez Laura Bartlett à Londres

Nothing but blue skies par Mélanie Bellue & Sam Stourdzé au Capitole à Arles

Systematically open ?  à Luma Arles à Arles

Collection Westreich Wagner Wagner par Chrisitne Macel au Centre pompidou à Paris

Wade Guyton par Nicolas Trembley au Consortium à Dijon et à L’académie Conti à Vosne-Romanée

L’image volée par Thomas Demand à la Fondazione Prada à Milan

Il y a de l’autre par Agnès Geoffray & Julie Jones à L’atelier des forges à Arles

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Margo Wolowiec, North II, 172x238x5cm, laine, coton, lin, encre, teinture, 2016 – Courtoisie de l’artiste et de Laura Bartlett Gallery

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Pas adulte. Pas encore. On lui retire donc toute responsabilité conséquente, dans l’attente d’une probable majorité. Toujours diminué. Réduit en permanence. Il qualifierait un élément de faible importance. Même la musique le voudrait un demi-ton en-dessous. Il reste une petite chose, nécessairement soumise à l’autorité des autres. Son infériorité l’éloigne des règles, pour finalement lui conférer une indépendance inouïe. Il pointe des pratiques humiliées par les catégories. Leur dissonance hiérarchique en fait aujourd’hui, le centre de toute notre considération.

Always, always, others au Mumok – Museum moderner kunst stiftung ludwig wien à Vienne

Steve Reinke chez Isabella Bortolozzi à Berlin

Giorgio Griffa à la Fondation Vincent van Gogh Arles à Arles

L’almanach 16 au Consortium à Dijon

Cécile Noguès à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Maurizio Cattelan & Pierpaolo Ferrari à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Betty Woodman à l’Ica – Institute for contemporary arts à Londres

cécileCécile Noguès, Saiton seugon – détail, 2016 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie

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Le mot semble sortir d’un stade primitif de la langue. Et pour cause, il surgit directement du latin sans avoir été raffiné par les académiciens au fil des siècles. En comptabilité, il représente un élément d’une série, une unité d’un ensemble, un extrait prédisposé à finir en ready-made. Il est un article façonné par le marketing, pour le merchandising. Ça. La chose, le machin, le truc. Pareil et semblable aux autres de son genre. Idem.

Anthea Hamilton & Nicholas Byrne au Schinkel pavillon à Berlin

Ambiance d’aujourd’hui par Eva Taulois & It’s our playground à Mains d’œuvres à Saint-Ouen

Guillaume Constantin aux Ateliers Vortex à Dijon

Guillaume Bijl chez Nagel Draxler à Berlin

History of nothing par Hanna Gruy chez White cube à Londres

De toi à la surface par François Aubart au Plateau / Frac Ile-de-France à Paris

Becky Beasley chez Laura Bartlett à Londres

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Ambiance d’aujourd’hui à Mains d’œuvres – Crédit photographique Aurélien Mole

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La mythologie grecque lui attribue une lucidité tragique. Elle parle, personne ne l’écoute. Demeure un paysage d’inconsidération dans lequel se plantent les mots. Ils existent. Inconditionnellement, ils sont là. L’iconoclasme construit pour cela un terrain favorable. Des voix que l’on préfère ne pas boire, sont vues. Le manifeste et l’anéantissement entretiennent une correspondance fertile. Plutôt que de se taire.

Rémy Zaugg par Xavier Duroux au Consortium à Dijon

Dust par David Campany au Bal à Paris

Demain dans la bataille pense à moi par Magalie Meunier à l’Iac à Villeurbanne

Raoul de Keyser à la David Zwirner Gallery à Londres

Black sun à la Fondation Beyeler à Riehen

Luc Schumacher à la Backslash gallery à Paris

John Giorno par Florence Ostende au Palais de tokyo à Paris

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Rémy Zaugg, Blind bild, 44x39x2cm, acrylique, sérigraphie, toile, 1992

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Faire. Faire faire. Tout avis face à une œuvre semble influencé par la capacité, la nécessité, la vanité, d’un artiste à fabriquer lui-même son œuvre. Qui fait quoi ? La légitime question fige le talent d’un auteur dans un seul rapport avec la facture de ce qu’il revendique. Il s’agirait d’aboutir une réalisation par ses propres mains. Évidemment l’offre actuelle brouille ce postulat et le présent numéro favorisera ce trouble. L’accomplissement reste une sentence définitive. Qu’il soit adressé aux autres ou à soi, achever est un ordre.

Willem de Rooij par Stéphanie Moisdon au Consortium à Dijon

Thomas Ruff à la Gagosian davies st gallery à Londres

Les choses que tout le monde ignore (…) n’existent pas par La salle des bains à Lyon

Radical software par Pedro Morais à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Mai-Thu Perret au 8 rue saint-bon à Paris

Le vitrail contemporain à La cité de l’architecture et du patrimoine à Paris

Bastien Aubry & Dimitri Broquard à la Maba – Maison d’art Bernard Anthonioz à Nogent-sur-marne

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Willem de Rooij, The impassioned no, 2015 – Courtoisie de l’artiste et crédit photographique André Morin

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Des effluves méditerranéennes nous arrivent de la côte. Humour et décontraction se couvrent légèrement de couleurs assumées, pour se pavaner sans gênes. L’atmosphère, indépendamment de tout, se gargarise de températures clémentes, de cette permanente douceur du climat. La langueur est inévitable. Monaco est tout proche. La Californie n’est pas si loin.

Art-o-rama 2015 à La cartonnerie à La friche La belle de mai à Marseille

Brian Calvin par Eric Troncy au Consortium à Dijon

Mira Dancy à la Galerie Hussenot à Paris

Le sommeil de plâtre par Frédéric Houvert à La mezz à Pierre-bénite

Antoine Grulier & Pierre Pauselli à la Galerie des grands bains douches de la plaine à Marseille

Julie Digard par Moly-Sabata à La serre à Saint-étienne

Alistair Forst à la Galerie Torri à Paris

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Christian Newby, Art-o-rama, 2015 – Courtoisie de l’artiste et Space in between

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Phobie ou philie, le sentiment ressenti depuis un intérieur n’est pas toujours clair. Isolement et protection. Enfermement et sécurité. Cage et cloître. L’affirmation d’un cadre serre autant à y rester qu’à mieux en sortir. Peu importe leur ambivalence, il s’agit de qualifier les parois, les contenus et les dehors de ces situations.

Laura Lamiel par Guillaume Désanges à La verrière – Fondation d’entreprise Hermès à Bruxelles

Karin Lehmann à la Seventeen Gallery à Londres

Carol Bove à la David Zwirner Gallery à Londres

Benjamin Mouly à la Galerie Les filles du calvaire à Paris

James Lewis à La trap au Pré-saint-gervais

Ydessa Hendeles par Philip Larratt-Smith à l’Ica – Institute of contemporary arts à Londres

Robert Overby par Alessandro Rabottini au Consortium à Dijon

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Laura Lamiel, Chambres de capture, 2015 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Marcelle Alix, crédit photographique Isabelle Arthuis

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Cérémonie de mystère, l’œuvre toujours, frôle le rite. Elle est objet de vénération ou sacrilège, réunit certains et exclut les autres. C’est une source communautaire. Recevons maintenant son onction.

La répétition au Frac Franche-Comté – Fonds régional d’art contemporain à Besançon

Helena Almeida à la Richard Saltoun Gallery à Londres

L’ordre caché, saison 1 au Frac Bourgogne – Fonds régional d’art contemporain à Dijon

Davide Balliano à la Timothy Taylor Gallery à Londres

AA Bronson à la Maureen Paley Gallery à Londres

Rêve caverne par  Pascal Pique pour l’Iac au Château-musée à Tournon-sur-rhône

Rafaela Lopez & Baptiste Masson à Flat time house à Londres

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Rafaela Lopez & Baptiste Masson, Trivial bbq, 2015 – Courtoisie des artistes et Flat time house

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L’onomatopée est une invitation nette à l’action. Elle embarque dans une dynamique nerveuse, aux intentions toniques. La radicalité mise en œuvre ici passe par une violence certaine, sans être expéditive pour autant. Il ne s’agit pas de bâcler l’opération, mais bien d’en trouver la juste intensité, offerte de front, giflant l’engourdissement, avec ce caractère tenace propre à la résistance orthogonale.

Bernard Piffaretti au Frac Franche-Comté – Fonds régional d’art contemporain à Besançon

Louis Cane à la Galerie Torri à Paris

Jonathan Lasker au Musée d’art moderne Saint-Étienne Métropole à Saint-Priest-en-Jarez

Adventures of the black square à la Whitechapel gallery à Londres

Rémy Zaugg au Centre culturel suisse à Paris

An evanescent fix à la Vitrine Gallery à Londres

Oscar Tuazon au Consortium à Dijon

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Bernard Piffaretti, Sans titre, acrylique, toile, 2004 – Copyright l’artiste et l’Adagp et courtoisie de l’artiste et des galeries Frank Elbaz et Cherry & Martin

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Rien dans ce mot ne laisse présager les charmes d’une couleur qui s’estompe. Sa construction lexicale se noie effectivement dans le péjoratif, à un niveau excluant toute qualité. C’est pourtant bien ainsi que la langue française caractérise cet irrésistible effet fondu, doux, voire doucereux. Photogéniques, ces crépuscules guideront un numéro captivé par les gammes flamboyantes ponctuant cette rentrée éthérée.

Raúl Illarramendi à la Galerie Karsten Greve à Paris

Niek van de Steeg à la Galerie Tator à Lyon

Alex Israel par Éric Troncy au Consortium à Dijon

Void à la Galerie Super dakota à Bruxelles

Jean Messagier à la Galerie Bernard Ceysson à Paris

Docks art fair 2013 au Siège GL events à Lyon

Justin Morin à la Galerie Jeanroch Dard à Paris

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Sylvain Couzinet Jacques, Outstanding nominals, 2013 – Courtoisie de l’artiste et Un-spaced

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Issus du glossaire nautique, ces termes conduisent tout navire de port en port. Entre les escales, l’embarcation flotte, et le capitaine feint cette autorité qui suggère à son équipage la maîtrise de la situation. Pourtant, une forme de dérive semble incontournable et le gouvernail trépigne toujours en vue d’une île nouvelle, un continent inconnu, une Inde de plus. Malgré le quadrillage despotique de la planète, subsiste aujourd’hui le mythe du marin libre, seul conquérant sur la mer des possibles.

Roe Ethridge par Anne Pontégnie au Consortium à Dijon

Landon Metz à la Galerie Torri à Paris

L’âge d’or des cartes marines à la Bnf – Site François Mitterrand à Paris

Explorateurs – Œuvres du Cnap au Masc – Musée de l’Abbaye Sainte-Croix aux Sables d’Olonne

Cécile Beau à la Galerie Farideh Cadot à Paris

Geert Goiris à la Galerie art:concept à Paris

Rothko/Sugimoto – Dark paintings and seascapes à la Pace Gallery à Londres

> Geert Goiris – Courtoisie Galerie art:concept Paris

Notre contexte actuel fait se multiplier les expositions prenant pour focale la productivité, l’économie et ses vertiges, les absurdités des marchés, et l’homme au travail plus généralement. Une chronique future fera peut-être le point sur ces évènements, aux fondements bien rodés mais plastiquement assez pauvres, d’habitude. J’ai privilégié cette fois un retour naïf aux origines de l’industrialisation, et surtout à la fascination qu’opère la machine sur l’humain qui l’a conçu.
Car ce sont bien ces inventions techniques puis numériques, et tout l’optimisme et l’expectation que nous projetions dans ce progrès, qui motivèrent la perspective humaniste d’une société dans laquelle les citoyens heureux jouiraient de leur pleine existence tandis que leurs systèmes bien appareillés, bricolages, automates, ordinateurs, s’occuperaient du reste. Nous n’y sommes pas encore tout à fait.

Le monde comme volonté et comme papier peint par Stéphanie Moisdon au Consortium à Dijon

Delphine Reist  à la Galerie Triple V à Paris

Inouïe ! au Frac Limousin – Fonds régional d’art contemporain à Limoges

Turbulences à l’Espace culturel Louis Vuitton à Paris

Roman Signer à la Hab Galerie – Hangar à bananes à Nantes

Random International à la Carpenters Workshop Gallery à Paris

Digital art work au Ceaac – Centre européen d’actions artistiques contemporaines à Strasbourg

Thomas Ruff, Maschine 1073, 2003 – Collection Eric & Suzanne Syz

Mulhouse, Montbéliard, Besançon et Dijon : quatre villes de l’Est français dont l’offre culturelle est insoupçonnée. Pourtant, chacune d’elle dispose d’un centre d’art, et deux Frac y sont implantés, ou vont l’être, le Fonds Régional d’Art Contemporain de la Région Franche-Comté attendant la livraison de son nouveau bâtiment, à inaugurer courant 2011. Trois musées des Beaux-Arts complètent cet étonnant paysage, dont le patrimoine ne gâcher rien.

La fin du monde tel que nous le connaissons par Bettina Steinbrügge à La Kunsthalle à Mulhouse

Transfrontaliers au Crac 10neuf et au Musée Beurnier-Rossel à Montbéliard

Made in Pavé par le Pavé dans la mare à Besançon

Collection Guerlain au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie à Besançon

Armando Andrade Tudela au Frac Bourgogne à Dijon

Baptiste Debombourg à la Galerie Interface à Dijon

Sylvie Auvray au Consortium à Dijon

Vous l’aurez probablement remarqué : je quitte beaucoup plus souvent la capitale depuis quelques mois afin de me rendre toujours plus disponible à la création contemporaine où qu’elle soit, m’amusant à contrer activement un paresseux nombrilisme parisien en foulant les recoins de l’Hexagone équipé depuis les années 80 d’un remarquable  tissu culturel, menacé aujourd’hui par une politique nationale qui ne reconnaît plus au nom de son peuple la puissante valeur de l’Art et la richesse de son rayonnement. Ce numéro s’engage donc à parcourir l’intérieur de nos terres pour y relever l’actualité artistique selon un arc triomphant qui relie Lyon, Villeurbanne, Châlon-sur-Saône, Orléans, Poitiers et Vassivière. Le projet consiste évidemment à ne pas stigmatiser de façon systématique l’extra-parisien dans des chroniques qui lui sont dédié mais bien, comme je m’y suis déjà attelé, à l’intégrer au fil des semaines aux autres thématiques.

Hervé Ic à la Galerie Domi Nostrae à Lyon

La vie à l’épreuve à l’Institut d’Art Contemporain à Villeurbanne

Le paradis ou presque : Los Angeles 1865 – 2008 au Musée Niepce à Châlon sur-Saône

Juergen Teller au Consortium à Dijon

Jeppe Hein au Frac Centre à Orléans

Théodore Fivel au Confort Moderne à Poitiers

Oscar Tuazon au Ciap à Vassivière

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Theodore Fivel au Confort Moderne – Courtoisie de l’artiste

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La période pascale m’a permis de parcourir l’Est français, accompagnant ma mère véhiculée pour relier les étapes réunies aujourd’hui ici et traçant un itinéraire singulier dans une province dynamique : Lyon, Villefranche-sur-Saône, Dijon, Arc-et-Senan, Besançon, Strasbourg. Cette sélection témoigne, s’il le faut, d’une offre culturelle extra-parisienne qui m’excite toujours et que je tiens à continuer à défendre.

Jean-Baptiste Carhaix à la Galerie Vrais Rêves à Lyon

Métamorphoses au Musée Paul Dini à Villefranche-sur-Saône

Charline von Heyl au Consortium à Dijon

Vladimir Skoda au Musée du Temps à Besançon

Christophe Cuzin par le Frac Franche-Comté à Besançon

Claude-Nicolas Ledoux avec La Saline Royale à Arc-et-Senans

Patrick Cornillet à la Galerie Bertrand Gillig à Strasbourg

Ce n’était pas une cause socio-économique qui fut initialement le moteur de mon déplacement à Dijon, toujours attiré par l’excitant modeste réseau culturel qu’offre la ville. Mais me voilà à peine sorti de la gare qu’une image s’impose à répétition sur les panneaux d’affichage déclinant habituellement du publicitaire. La photographie ne m’intéresse pas mais elle me force au bout de son énième apparition à y porter attention. Il s’agirait de l’illustration des vœux du maire, mais je ne comprends pas le rapport entre cette foule portant des parapluies et les officiels souhaits municipaux. Je poursuis la traversée urbaine tout en me heurtant régulièrement à ce visuel animant une incompréhension dans ma position critique de communiquant : Pourquoi donc avoir choisi ce cliché d’une marche populaire sous la pluie ?

Il n’est de moutarde que de Dijon au Salon Apollon de l’Hôtel de Ville à Dijon

Paradoxe du Trésor à la Galerie Interface à Dijon

James Angus chez Triple V à Dijon

Les Tombeaux des Ducs de Bourgogne au Musée des Beaux-Arts à Dijon

François Pompon au Musée des Beaux-Arts à Dijon

Stefan Brüggemann au Frac Bourgogne à Dijon

Collier Schorr au Consortium à Dijon

V est un parti politique suédois. V est une série télévisée américaine. V est une boisson raffraîchissante stimulante. V est un roman de Thomas Pynchon. V est le héros d’une bande dessinée. V est un chiffre romain. V est un symbole électrique. V est le sigle distinctif des automobiles immatriculées au Vatican. V est un symbole de victoire. V est un signe de reconnaissance entre motards européens. Mais c’est l’insigne d’une patisserie dijonnaise qui nous permettra d’articuler les sept expositions  sélectionnées cette semaine qui, soit témoignent de l’actualité artistique de la préfecture de la Côte d’Or, soit présentent un artiste dont le nom
contient la lettre V et dont je tenais particulièrement à parler sans pour autant trouver de quoi les rapprocher si ce n’est cette arbitraire décision. Vous reconnaitrez l’élégant graphisme de l’ex-libris sur la devanture de ce commerce qui vous permettra de dévorer une voluptueuse viennoiserie pour
valoriser votre vaillant voyage entre la ville et les voies de la gare TGV

XaVier Veilhan à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

IVan NaVarro à la galerie Daniel Templon à Paris

Jiří KoVanda à la Galerie gb agency à Paris

Elaine SturteVant au Consortium à Dijon

MattheVV Buckingham au Frac Bourgogne à Dijon

Faudra qu’on en discute demain matin à la Galerie Interface à Dijon

Michael Scott à la Galerie Triple V à Dijon