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Archives Mensuelles: mars 2021

La peur du nombre treize a un nom. Cette superstition s’est ancrée à travers des siècles de christianisme multipliant les charges à l’encontre du symbole numérique, bien que quelques occurrences surgissent aussi dans d’autres cultures, parfois contrebalancées par des interprétations positives de ce signe. Son incidence a quoiqu’il en soit réussi à s’immiscer dans certains aspects bien concrets des aménagements de la vie, afin d’apaiser ce trouble. Ainsi selon cette sensibilité, en ce qui concerne les étages des immeubles, les rues des villes, les lits des hôpitaux, les chambres des hôtels, les pages de magazines, les salles des cinémas, les rangées des théâtres, les cabines des grandes roues, les portes d’embarquement des aéroports, les sièges des avions, les immatriculations des véhicules ou les dossard des compétitions sportives, on élude tout simplement son existence en passant sans scrupule du douze au quatorze.

Caroline Achaintre par Alice Motard au Capc Musée d’art contemporain à Bordeaux

Le mauvais œil au Frac Auvergne à Clermont-Ferrand

Yoann Estevenin à la Galerie Guido Romero Pierini à Paris

Fantasmagorie au Musée Alsacien à Strasbourg

Sarkis à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Ingrid Luche à la Villa du Parc à Annemasse

Kubra Khademi à la Galerie Eric Mouchet à Paris

e2fbfbd7-bc95-4b38-92d5-354f3cb675a0Caroline Achaintre, Monmec, 29 x 29 x 27 cm, porcelaine émaillée, cuisson électrique, 2017 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Arcade (Londres, Bruxelles) et Art : Concept (Paris), production Moly-Sabata avec le soutien de la Fondation des Artistes, crédit photographique Arthur Péquin

Très haut, il arrive que nous nous retrouvions entre le soleil et les nuages. Un phénomène optique s’observe alors, les rayons projetant notre ombre sur les gouttelettes d’eau formant le brouillard en contrebas, prodigieusement auréolée d’un halo irisé. On parle de gloire. Celle-ci n’est visible que dans l’axe de son apparition. Ainsi chaque personne ne peut voir que son propre effet.

Jean-Baptiste Bernadet à Karl Marx Studio à Paris

La Montagne fertile au Palais Lumière à Évian

Renée Levi à la Villa du Parc à Annemasse

Xavier Le Normand à la Clara Scemini Gallery à Paris

Jean-Baptiste Bernadet à la Galerie Valentin à Paris

L’Arc-en-ciel de la gravité à la Galerie Poggi à Paris

Shara Hughes par Éric Troncy au Consortium Museum à Dijon

Jean-Baptiste Bernadet, Balls, vue d’exposition à Karl Marx Studio (Paris), 2021 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Romain Darnaud

Le corps est là. Sur place, des êtres physiques se côtoient et partagent un même espace concret. Mais si la qualification de ce mode de rencontre est nécessaire, c’est qu’une suspicion de virtualité persiste. La présence relativise aujourd’hui la distance. Alors, nous figurons.

ORLAN à la Galerie Ceysson & Bénétière à Paris

Antoine Renard à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Sarah Lucas par Éric Troncy au Consortium Museum à Dijon

00s. Collection Cranford par Vincent Honoré au MO.CO. Hôtel des collections à Montpellier

Marcel Bascoulard à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Les yeux clos à la Galerie Perrotin à Paris

Alex Foxton à la Galerie Derouillon hors-les-murs à Paris

Antoine Renard, Impressions, après Degas (#014), 61 x 37 x 24 cm, 3D printed ceramic, metal, fragrances (ambrarome, ylang ylang, vatican colonia, tabacco), metal bracket, 2020 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia (Paris), crédit photographique Bertrand Huet / tutti image © L’artiste

L’anglicisme irrite les puristes, alors que le terme s’est imposé sur nos langues dès qu’il s’agit d’envisager une rencontre, et d’en qualifier la modalité. Il est aujourd’hui convenu qu’un rendez-vous puisse s’effectuer en présence, ou pas. Cet inverse n’est pourtant pas synonyme d’absence. Nous tâchons alors de nous acclimater à un format où nous nous convainquons d’être ensemble seul·e·s. Nous sommes avec quelqu’un sans qu’il n’y ait personne. Tout relève ici d’une activité spirite, visant une communication avec des êtres qui ne sont pas là. Pas sûr que nous ayons pleinement absorbé cette violentissime désincarnation. Il est fascinant d’observer combien l’image du corps vacille, en un temps où sa vulnérabilité est si manifestement exposée.

Euridice Zaituna Kala par Camille Chenais à la Villa Vassilieff à Paris

Anticorps au Palais de Tokyo à Paris

Zhuo Qi à la Galerie Paris-Beijing | PB Project à Paris

Gaëlle Choisne chez Gilles Drouault, galerie/multiples à Paris

Gaspar Willmann chez Exo Exo à Paris

Après les Sirènes par Glassbox-Sud à la Chapelle du Quartier Haut à Sète

Mimosa Echard à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Xinyi Cheng, Gust, 115 x 140 x 2.5 cm, huile sur toile, 2019 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie Balice Hertling (Paris), crédit photographique Aurélien Mole

Dans une majorité d’organismes, ces membranes permettent tout simplement, la respiration. Elles tempèrent les flux par l’interface qu’elles activent, entre une cavité et son extérieur. Il s’agit également d’une articulation essentielle pour tout animal à coquille. Cet écran nous accueille en façade du gouffre qu’il couvre. Il assure la surface de toute profondeur.

Maude Maris à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Horizons par Etel Adnan chez Lévy Gorvy à Paris

Samara Scott par Alice Motard au CAPC à Bordeaux

Romain Vicari à l’Atelier Chiffonnier à Dijon

Émilien Adage à La Halle à Pont-en-Royans

Marie Dechavanne par l’IAC (Villeurbanne) pour Galeries Nomades au Creux de l’enfer à Thiers

Nadia Agnolet | Mathilda Marque Bouaret à la Galerie municipale Jean-Collet à Vitry-sur-Seine

Maude Maris, Capriné 3, 150 x 90 cm, oil on canvas, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Praz-Delavallade (Paris), crédit photographique Rebecca Fanuele