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Hauterives

Certaines propriétés affirment une coloration indélébile. Leurs substances nous teignent durablement. Et les chairs deviennent le support souple à des gloires chromatiques. Ainsi règnent les coloristes.

Simon Hantaï par Anne Baldassari à la Fondation Louis Vuitton à Paris

Claude Viallat par le GAC à la Chapelle Sainte-Marie à Annonay

Raphaël Barontini chez Mariane Ibrahim à Paris

La Couleur en fugue à la Fondation Louis Vuitton à Paris

Hugo Capron chez Semiose à Paris

Dan Flavin par Stéphane Ibars à la Collection Lambert à Avignon

Jean-Michel Othoniel au Palais idéal du Facteur Cheval à Hauterives

4b5eccf9-1d9a-b9fa-9edc-da40e4241888Sam Gilliam, Carousel (détail), 304.8 x 2042 cm, acrylique et poudre d’aluminium sur toile, 1970 | Madison Museum of Contemporary Art (Madison) © L’artiste, courtoisie Fondation Louis Vuitton (Paris), crédit photographique Marc Domage

L’union de la Terre et du Ciel a engendré un groupe doué d’une force gigantesque, hors du commun. Ensemble, ces colosses forment un panthéon archaïque. Leur corps relève d’une figuration encore grossière, disponible à une détermination à venir, malléable. Ils et elles sont une esquisse. Tout est possible.

Alekos Fassianos à la Galerie Élysée Saint-Honoré à Paris

Anastasia Bay à la Galerie Derouillon à Paris

Lena Vandrey par Frédéric Legros au Château de Hauterives à Hauterives

Marisa & Mario Merz au Musée Rath à Genève

Künstliche Biotope à Georg Kolbe Museum à Berlin

Pionnières par Camille Morineau au Musée du Luxembourg à Paris

Marcelle Cahn au MAMCS à Strasbourg

39b91bfe-4fcc-c8e4-e81c-8add109817efLena Vandrey, vue de l’exposition Insomnia au Château de Hauterives (Hauterives), 2022 | © Musée Lena Vandrey, crédit photographique Origins Studio

La foi requiert parfois de s’incarner par diverses pratiques générant des formes. Ces exercices de piété, selon notre propre disposition à l’ostentatoire, peuvent se déployer de façon exponentielle jusqu’au spectacle le plus flamboyant. Le culte s’accompagne alors d’une production captivante de gestes et d’artefacts, élaborés dans la consécration. Il faudrait que la ferveur se voit. Il s’agit de croire, et ce zèle s’applique bien-sûr hors de la sphère religieuse, certaines missions exigeant une implication rigoureuse et soignée qui frôle à sa manière le dévouement mystique.

Sarah Pucci par Frédéric Legros au Palais idéal du Facteur Cheval à Hauterives

Anima Mundi par Southway Studio à l’Abbaye Saint-Victor pour Manifesta 13 Marseille à Marseille

Zoë Paul à la Galerie de Sèvres à Paris

Donations, acquisitions, les nouvelles richesses du musée du Hiéron par Dominique Dendraël au Musée du Hiéron à Paray-le-Monial

Minia Biabiany par Guillaume Désanges à La Verrière Hermès à Bruxelles

Rituel·le·s à l’Institut d’Art Contemporain à Villeurbanne

Gaëlle Choisne par Nicolas Bourriaud à Lattara à Lattes

a211cc51-317d-444c-b0fb-27e640ac9d12Gaëlle Choisne, Conque bondage, coquillage peint, chaîne en or, 2020 | Courtoisie de l’artiste, vue de l’exposition « Défixion » à Lattara (Lattes), crédit photographique Marc Domage

Fragment antique, il s’agit originellement d’un tesson de poterie utilisé pour écrire une note quelconque. Un post-it archaïque. L’élément est cassé avant qu’on y inscrive quoique ce soit. Support et contenu relèvent d’une même banalité. Le déchet revalorisé peut aussi être un bout de calcaire, ou tout autre truc qui nous passerait sous la main. Son étymologie puise dans la coquille d’huître, résidu ostréicole, et nous propulse vers l’ostracisme, vote athénien excluant un concitoyen par quelques simples traits gravés sur une surface minérale. Il est ainsi troublant d’envisager le pouvoir du mollusque bivalve, capable d’exprimer la sentence d’un bannissement politique.

Arnaud Vasseux aux Instants Chavirés à Montreuil

Parti·e·s hier avec Marcelle Alix à Cahn Contemporary à Bagnolet

Julien Dubuisson à La BF15 à Lyon

Ciprian Mureșan à la Galerie Hussenot à Paris

Tel qu’elles à la Galerie Béa-Ba à Marseille

Bâtisseurs chimériques par Frédéric Legros au Palais idéal du Facteur Cheval à Hauterives

David Casini à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

91e1361f-c526-47aa-8664-336ba42ee150Simone Fattal, Lady in Waiting, 19.5 x 8 x 5.5 cm, grès émaillé, 2005 | Courtoisie Galerie Balice Hertling (Paris), crédit photographique François Doury

Mon malaise vis-à-vis de l’art dit brut ne s’estompe pas. Parlons donc ici plus généralement d’extravagance, d’obstination à s’engager activement dans la folie d’une entreprise tangente. Je prends ainsi plaisir à associer de prétendues naïvetés à des entêtements déterminés. D’exécution plutôt fastidieuse, ces œuvres partagent l’évidence d’un don de soi. Toujours, elles produisent une fascinante incompréhension.

Élévations au Château à Hauterives

Raúl Illarramendi à la Galerie Karsten Greve à Paris

Alfred Wallis à la Modern art gallery à Londres

Gilles Barbier à la Friche belle de mai à Marseille

Henry Darger au Mamvp – Musée d’art moderne de la ville de Paris à Paris

Gelitin à la Massimo de Carlo Gallery à Londres

Pierre Molinier à la Richard Saltoun Gallery à Londres

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Raúl Illarramendi, EA-P 181 (toi moi), 584x470cm, crayons de couleur, fusain, gouache, toile, 2015 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Karsten Greve, crédit photographique Nicolas Brasseur

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