Lorsqu’il relate en 1292 son exploration de l’Orient, Marco Polo écorche non seulement le nom de Sumatra qui sera jusqu’aujourd’hui encore préféré à l’originel Samudra, mais bouscule un imaginaire intensément ancré dans les fabulations occidentales. Alors qu’il foule l’île, il aperçoit un spécimen de la faune locale qu’il identifie avec une déception incommensurable, comme étant la star notre bestiaire médiéval. Sa description est aux antipodes de l’élégant cheval blanc attiré par l’odeur de la virginité, et mentionne un poil du buffle, un pied comme celui de l’éléphant, une langue épineuse, une tête de sanglier sauvage, et évidemment une corne au milieu du front, mais très grosse et noire. Il insiste encore en affirmant que la bête est vilaine à voir, vraiment dégoûtante. Mais surtout, contrairement à la légende, le rhinocéros ne se laisse pas du tout attraper par le poitrail d’une vierge.
Srijon Chowdhury à la Galerie Antoine Lévi à Paris
Magiques Licornes au Musée de Cluny / Musée national du Moyen Âge à Paris
Foujita à la Maison de la Culture du Japon à Paris à Paris
Kai Althoff chez Tramps à New York
Make it new par Jan Dibbets à la BnF François-Mitterrand à Paris
Formes Limites par Jessica Boubetra aux Beaux-Arts de Paris à Paris
Jean-Baptiste Janisset à la Galerie Alain Gutharc à Paris
Jean Cocteau, La Dame à la licorne: Liane Daydé dans le rôle de la licorne, photographie de Serge Lido, tirage, 1959 – Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle