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Archives de Tag: Galerie Anne-Sarah Bénichou

Ce geste consiste à placer verticalement l’un de ses index tendu sur ses lèvres jointes. L’image est explicite, déterminée, réciproque et définitive. Tu ne diras rien et je dois me taire. Dans l’iconographie classique, le personnage au doigt nous fixe, sans bruit. Dans le brouhaha actuel, cette injonction au silence passe pour un soulagement, une invitation bienveillante au mutisme. C’est aussi la leçon, et le pouvoir, de la nature morte.

Patrick Faigenbaum chez Nathalie Obadia à Paris

Louise Sartor chez Crèvecœur à Paris

La Collection Morozov par Anne Baldassari à la Fondation Louis Vuitton à Paris

Bianca Bondi par Marie Cozette au Crac Occitanie à Sète

À la mort, à la vie ! au Musée des Beaux-Arts de Lyon à Lyon

Mireille Blanc | Julien Discrit par Anne-Sarah Bénichou à ARCO à Madrid

Lovis Corith chez Karsten Greve à Paris

80543887-f002-b9d4-4217-74623f535bafMireille Blanc, Photocopies, 39 x 50 cm, huile et spray sur toile, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Anne-Sarah Bénichou (Paris)

Toujours plurielles, la morale les a catalogué du côté de l’opportunisme. Ces cajoleries ne seraient motivées que pour courtiser. Évidemment orientées vers les jouissances terrestres, elles concernent la chair, et sont de fait automatiquement condamnées par des siècles d’hypocrisie officielle. Célébrons la plénitude des sens, en acceptant tout simplement de se faire plaisir.

Henri Matisse au Centre Pompidou à Paris

Était l’été à la Galerie Françoise Besson à Lyon

Liam Everett à la Galerie Greta Meert à Bruxelles

Picturalité(s) par Aude Cartier à la Maison des Arts à Malakoff

Yannick Langlois pour Breeze chez gb agency à Paris

Emanuele Becheri à la Galerie Bernard Bouche à Paris

Mireille Blanc à la Galerie Anne-Sarah Bénichou à Paris

fa197606-85ad-4c48-89a4-eae51141ddccYannick Langlois, Dream Factory #1, Dream Factory #2, plâtre, laiton, aluminium, peinture en spray, enduit, pâte epoxy, 2020 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique objets-pointus

Pour outil de divination, les druides utilisaient de l’eau ou de l’encre. Cette faculté prit peut-être naissance au bord d’une rivière, lorsqu’un.e ancêtre aperçut des formes vagues dans l’onde. Toute surface miroitante et lisse peut devenir un véritable support de médiumnité, et la sphère de cristal de roche s’est progressivement imposée par la pureté de sa forme et de son matériau. Ces composantes de canalisation de l’énergie psychique permettent d’accéder à un état hypnotique favorisant ensuite la lecture d’informations à interpréter. Il s’agit de neutraliser la vision classique afin d’atteindre un degré de conscience supérieur. Faisant dos à la lumière, on plonge le regard, non sur sa surface mais à l’intérieur de cette boule. Il faudra la fixer pendant une dizaine de minutes en évitant de cligner des yeux. Lorsque des larmes viennent ou que la focale se trouble, tout suspendre et à cet instant, une fumée laiteuse se produira, dans laquelle projeter son esprit en le gardant ouvert. Ou extraire du brouillard des images à travers un dispositif optique.

Ittah Yoda à la Petite Galerie | Cité internationale des arts à Paris

Scènes dans une bulle de cristal à la Galerie Chantel Crousel à Paris

Wolfgang Tillmans au Wiels à Bruxelles

Pleiad of Glass à l’UPM | Museum of Decorative Arts à Prague

Winterreise chez Xavier Hufkens à Bruxelles

On y voit rien à la Galerie Anne-Sarah Bénichou à Paris

Jochen Lempert par Claire Le Restif au Crédac à Ivry-sur-Seine

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Jochen Lempert, Full Spiderweb, photograhie noir/blanc sur papier baryté mat, 2012-15 | Courtoisie de l’artiste et des galeries ProjecteSD (Barcelone) et BQ (Berlin) © L’artiste et ADAGP, Paris, 2020

Chuchotements chinois. Scandale russe. Évidemment dans chaque langue existe une appellation pointant un mode de communication exogène pour désigner ce jeu d’enfant où l’information de bouche à oreille, risque à se transformer. L’intérêt d’un tel divertissement sans victoire individuelle consiste à comparer la phrase initiale au résultat modelé au fil des intermédiaires, et ainsi, la manière dont chacun reçoit et donne. Éloignons l’aspect possiblement xénophobe des intitulés qu’il faudra plus sérieusement interroger un jour, pour en retenir la plasticité de tout message lors de son écoute, son interprétation, sa traduction, sa transmission. L’énergie ici réveille l’ancestrale tradition orale à l’heure des rumeurs électroniques, et cherche à partager autrement ses origines.

Lin May Saeed à Studio Voltaire à Londres

J’allai ce soir fumer une cigarette sur le sable au bord de la mer chez Bénichou à Paris

Claude Viallat chez Ceysson & Bénétière à Paris

Talisman In The Age Of Difference chez Stephen Friedman à Londres

Kapwani Kiwanga à la Galerie Jérôme Poggi à Paris

Becoming animal par Borbála Soós à Tenderpixel à Londres

Yves Scherer à Cassina Projects et New Release à New York

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Lin May Saeed, vue de l’exposition Biene à Studio Voltaire à Londres – Courtoisie de l’artiste et des galeries Jacky Strenz et Nicolas Krupp, crédit photographique Andy Keate

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