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Marseille

Et voilà que la formule serait impolie. Selon certaines mondanités, elle marque une grossière faute de conduite. On reprocherait à la locution populaire de rappeler le désir de faim, ou pire, son besoin. Elle ferait également resurgir une animalité viscérale, une constitution viandue, une mécanique physiologique que les êtres éthérés de la haute société préféreraient effacer pour mieux s’affirmer en tant qu’esprit. Apparue en un temps où le fonctionnement de l’organisme humain relèvait encore du mystère, l’expression équivaudrait à souhaiter un heureux déroulement gastrique. Exaltons chairs, sens et pulsions, dans une passion de nourriture, par le corps, à l’opposé de cette étiquette. Car c’est cette même morale qui catalogue du côté du vice plutôt que de la vertu, en en faisant un irrémédiable défaut, la curiosité.

Koenraad Dedobbeleer chez Clearing à Bruxelles

Williams Morris par Sylvette Botella-Gaudicho à La Piscine à Roubaix

La Fugitive par Ana Mendoza Aldana au Crédac à Ivry-sur-Seine

Flora Moscovici au MAMAC à Nice

Enivrez-vous à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Terre de A à Z au Mucem à Marseille

Marion Verboom par The Pill à Paris

Marion Verboom, Achronie 32 (détail), 194 x Ø 51 cm, plâtre, pigments, peinture et résine, 2022 | © L’artiste, courtoisie de l’artiste et de la galerie The Pill (Istanbul), crédit photographique Nicolas Brasseur

On construirait les routes comme des cathédrales. Collatéraux et accotements offrent des voies annexes, parallèles, alternatives. La nef reste pour les autres, alors nous profitons du potentiel de la bordure. Voire du fossé, du caniveau. Les valeurs se renversent, parfois grâce à l’urgence.

Ed Ruscha à la Galerie Gagosian à Paris

Stéphanie Cherpin à art-cade à Marseille

Thomas Hirschhorn à la Collection Lambert à Avignon

Michel Seuphor au KMSKA à Anvers

La pensée corps par Claire Le Restif à la Fondation Pernod Ricard à Paris

A Kassen à la Galerie Mitterrand à Paris

Samuel Spone à la Galerie chantiersBoîteNoire à Montpellier

0249d1d9-1aa0-82b3-c3b0-a9a224fd26bdStéphanie Cherpin, vue de l’exposition Corbeau-Chien à art-cade (Marseille), 2022 | Courtoisie de l’artiste

Si les noms et les variations de ce jeu existent en grand nombre, le principe de traque demeure sa constante. Un prédateur évolue sur un terrain, à la poursuite de ses proies. La morale du divertissement aboutit généralement à ce que chacun soit alternativement chasseur et chassé. La transition se faisant en un clin d’œil, ou du moins une petite tape. On peut aussi exceller à se placer hors d’atteinte, en se nichant où il faut.

Adrien Fregosi à La Vitrine de l’Astrelier à Sète

Best in Show par Sophie Toulouse à la Galerie Hyperbien à Montreuil

Mira Schor chez Marcelle Alix à Paris

Joystick par Nir Altman (Munich) à Art-o-rama à Marseille

Jean-Jacques Markarian par Fabienne Audéoud à la Galerie Zoom à Sète

Ficre Ghebreyesus chez Lelong & Co à Paris

Romain Bobichon chez Florence Loewy à Paris

ccf483e3-782a-1736-ba2e-d84ce66ba27fFlorence Reymond, Best in Show #2, 50 x 70 cm, huile sur toile, 2022 | Courtoisie de l’artiste

Certaines compositions éclipsent l’imagerie scientifique par l’ouverture qu’elles offrent sur des dimensions insoupçonnées. Le vertige s’en empare et nous propulse dans des abysses dont nous ne saisissons plus l’échelle.

Pierre Unal-Brunet par Nicoletti Contemporary à Art-o-rama à Marseille

Roger Bissière chez Ceysson & Bénétière à Paris

Les Vivants par la Fondation Cartier au Tripostal à Lille

Maria Helena Vieira da Silva au Musée Cantini à Marseille

Resurgent Light par Elena Sorokina à la Galerie Mayoral à Paris

Joe Bradley chez Xavier Hufkens à Bruxelles

Claude Viallat | Patrick Saytour au château, à la glacière, au temple et au presbytère à Aubais

Claude Viallat, vue de l’exposition avec Patrick Saytour au temple d’Aubais, 2022 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie Ceysson & Bénétière

Le terme désigne tout simplement l’odeur de la terre après la pluie. Croisant chimie et minéralogie, ce phénomène s’explique notamment par la présence sur le sol d’un liquide huileux sécrété par certaines plantes, absorbé par les roches argileuses puis révélé en aérosol lorsque des gouttes tombent sur ces surfaces. Une averse légère amplifiera cette atmosphère.

Pierre Tal Coat chez Christophe Gaillard à Paris

Lucien Petit à la Nendo Galerie à Marseille

Asad Raza à Portikus à Frankfurt-am-Main

Horizones par Clément Dirié à la Fondation d’entreprise Ricard à Paris

Jean Painlevé par Pia Viewing à Jeu de Paume à Paris

Toucher Terre à la Fondation Villa Datris à L’Isle-sur-la-Sorgue

Pierre Bellot chez Art : Concept à Paris

3743103b-5e6b-b9c7-f1ba-8b3f64016b14Hélène Bertin, On regarde toujours le même soleil, 2022 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Aurélien Mole

Ancêtre de l’ostensoir avec qui il partage un irrésistible lexique, cet objet sert à exposer. Qu’il soit un petit reliquaire portatif utilisé au Moyen Âge, un cylindre de cristal ornementé exhibant l’hostie, ou tout autre forme d’orfèvrerie, il implique une liturgie de la présentation.

Jenna Kaës au Pavillon Southway à Marseille

Studio GGSV aux Galeries Lafayette Haussmann à Paris

Salvatore Arancio à Semiose à Paris

Giuliana Zefferi par Mécènes du Sud Aix-Marseille à Art-o-rama à Marseille

The New Guard: Paris à la Carpenters Workshop Gallery à Paris

Planter par Fracas à Art-o-rama à Marseille

Franz West pour la Paris Design Week chez David Zwirner à Paris

ac6c571b-292c-8361-c41d-051c263d168cJenna Kaës, vue de l’exposition Ethereal Swann au Pavillon Southway (Marseille), 2022 | Courtoisie de l’artiste

À mi-chemin entre anges et elfes, ils sont des génies des airs, diaphanes et élancés, issus des légendes méridionales. Sans chair, sans stupre, ils badinent avec les nuages et se déplacent d’un vol léger, rapide, partageant prestesse, fugacité et grâce avec le papillon. En ornithologie, ils désignent un genre d’oiseau-mouche à la très longue queue fourchue et à la coloration émeraude, turquoise ou saphir. Ils relèvent d’une figuration éthérée.

Henri Matisse au Musée Angladon à Avignon

Inès Di Folco par SISSI Club à Art-o-rama à Marseille

Douglas Gordon par Christian Alandete à l’Institut Giacometti à Paris

Robin Laurens par Adrien Elie à Takini à Lyon

Bracha Lichtenberg Ettinger par Noam Segal à Radicants à Paris

Babette Mangolte par María Inés Rodríguez pour Les Rencontres d’Arles à l’Église Sainte-Anne à Arles

Brilant Milazimi par LambdaLambdaLambda à La Maison de Rendez-vous à Bruxelles

cb033e19-ac06-7e29-f946-ae96a9656c50Robin Laurens, Grace Jones 7, 100 x 140 cm, pastel sur papier, 2022 | Courtoisie de l’artiste

L’idylle doit beaucoup à son paysage. Le présent florilège de didascalies dépeint donc l’atmosphère bucolique nécessaire au poème pastoral, assumant souvent la candeur de sa célébration champêtre. Il s’agit de chanter la nature, paisible destination dont les reliefs s’offrent incarnés, jusqu’à devenir corps. Visons la volupté qui découle de cet éden.

Alex Katz par Eric de Chassey à la Galerie Ropac à Pantin

Flora Moscovici chez Gilles Drouault à Paris

Jean-Francis Auburtin au Musée de Lodève à Lodève

Christine Safa chez Praz-Delavallade à Paris

Jean-Jacques Henner au Musée des Beaux-Arts à Strasbourg

Salammbô par Sylvain Amic au Mucem à Marseille

Georgia O’Keeffe au Centre Pompidou à Paris

8ccff6ce-4029-300e-cfa9-7d8e3192c63eGeorgia O’Keeffe, Black Hills with Cedar, 40 x 76 cm, huile sur toile, 1941-42 | Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution (Washington DC), leg de Joseph H. Hirshhorn, crédit photographique Cathy Carver © Georgia O’Keeffe Museum / Adagp, Paris, 2021

Le faste devant se voir, il faut produire des formes qui l’affichent. La somptuosité en apparat dynamise depuis des siècles une tradition du décoratif déclinant la minutie de l’orfèvre en chaque domaine. La surenchère par l’ornement a prouvé son efficacité comme instrument de pouvoir. Alors, la majesté revient bien au final, à celles et ceux qui en manient les outils.

Raphaël Barontini par le MO.CO. au Site archéologique Lattara – Musée Henri Prades à Lattes

Jean Claracq pour la Fiac 2021 au Musée National Eugène-Delacroix à Paris

La Dame à la licorne, médiévale et si contemporaine aux Abattoirs à Toulouse

Bella Hunt & DDC par Emmanuelle Luciani à Sainte-Anne Gallery à Paris

Andrew Humke au Pavillon Southway à Marseille

Par-delà le vernis à la Fondation Bullukian à Lyon

Melissa Sinapan à Double V Gallery à Marseille

acee3216-add8-8243-1b08-216afa20c441Tenture de la Dame à la licorne (détail) – Mon seul désir, tapisserie, vers 1500 | Musée de Cluny – Musée national du Moyen Âge (Paris), crédit photographique Michel Urtado © RMN-Grand Palais

Alors que des obstacles chamboulent la possibilité-même de se retrouver, les initiatives de convivialité cherchent des alternatives pour que le partage demeure. Être ensemble relève du défi, et les plus communes des politesses semblent relativisées. Un principe nourricier continue de toute évidence à irriguer notre ferveur à faire communauté.

Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger au Frac Provence-Alpes-Côte-d’Azur à Marseille

Chiara Camoni par Alice Motard au Ceaac à Strasbourg

The Sowers par Anissa Touati & Nathalie Guiot à la Fondation Thalie à Bruxelles

Bettina Samson à la Galerie Sultana à Paris

Antoine Renard au Crac Occitanie à Sète

Lou Masduraud par Thomas Conchou à la Maison populaire à Montreuil

Martin Belou au Centre d’art bastille à Grenoble

5ac45a6d-0ccf-1cb9-f7d0-5756248e286dMartin Belou, Aguardiente, vue d’exposition au Centre d’art bastille (Grenoble), 2021 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Christophe Levet

Parfois, la violence alentours pousse à moins s’encombrer. La tendresse se retrouve crue. Elle emprunte des formes dont la rigidité, la frontalité, l’immédiateté, n’empêchent pas la réalité d’une bienveillance, voire la renforce. Sans détours, celle-ci se trouve nue, limpide.
→ Jot Fau, Le lac, 2’43, lettre lue, 2017

mountaincutters pour Art-o-rama 2021 à la Friche la Belle de Mai à Marseille

Jot Fau & mountaincutters par Adrien Grimmeau à Wolubilis – La Médiatine à Bruxelles

Apichatpong Weerasethakul par Nathalie Ergino à l’Institut d’art contemporain à Villeurbanne

Daylight, All Night Long à Monopôle à Lyon

Nicolas Bourthoumieux par Claire Contamine au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris

Just Before dans une maison à Bruxelles

Massao Mascaro par Fannie Escoulen à la Fondation A Stichting à Bruxelles

Looking_into_the_sun_ 066Massao Mascaro, série Sub Sole, 2021 | Courtoisie de l’artiste

En d’innombrables grappes disposées uniformément, elles occupent le terrain. Les floraisons qui caractérisent ce style prisé dès le Moyen-Âge, s’affichent ainsi de la petite touffe au large branchage. Car le motif est très commode. Il se décline dans tous les formats, peu importe la complexité et les dimensions de la parure. Cette verdure-là est omniprésente, et surgit aussi bien sur les supports narratifs que décoratifs, religieux que profanes, rustiques que nobles. Personne ne la soupçonne. En parfumerie, c’est un jus obtenu par plusieurs espèces distillées. En médecine, c’est un ancien remède à base d’urine de vache. On l’a pense innocente. Toujours, ça remplit.

Dom Robert à l’Abbaye de La Chaise-Dieu à La Chaise-Dieu

Tisser la nature au Musée de Lodève à Lodève

Fanette Mellier à L’échappée belle à Sète

Laura Owens & Vincent van Gogh à la Fondation Vincent van Gogh Arles à Arles

Josèfa Ntjam par Nicoletti (Londres) à Art-o-rama 2021 à Marseille

Reculer les murs au Musée Horta à Bruxelles

Amélie Bertrand chez Semiose à Paris

bb0f5888-0dbd-425b-260b-54b33381fdfeDom Robert, L’École buissonnière, 197.5 x 430.5 cm, atelier Goubely-La Beauze (Aubusson), 1997 | Abbaye d’En Calcat (Dourgne), crédit photographique Jean-Luc Sarda

Il existe des physionomies qu’on façonne à la tronçonneuse. Elles se donnent de front, tranchées, et partagent leurs racines avec le trognon, ce qui reste d’un fruit lorsqu’on a enlevé la partie comestible. Leur face est vive, et présente le talent de demeurer écorchée.

Huma Bhabha chez Xavier Hufkens à Bruxelles

Lauren Coullard | Tatiana Defraine par A.Romy et Pierre Poumet à Art-o-rama 2021 à Marseille

Alexej von Jawlensky au Musée Cantini à Marseille

Figures à la Galerie de la Béraudière à Bruxelles

Julie Monot à la Galerie Lefebvre & Fils à Paris

Women in Paris à la Galerie Hussenot à Paris

Julien Meert par Sorry We’re Closed (Bruxelles) à Art-o-rama 2021 à Marseille

be05e3ee-87b6-49bf-c9e2-c6fa5f3028afHuma Bhabha, Untitled, 127 x 127 cm, ink, acrylic, pastel and collage on paper, 2021 | Courtoisie de l’artiste et Xavier Hufkens (Bruxelles)

Siège des sensations alimentaires, il offre un accès direct à la chair. Cette cavité intérieure du cou, marquée par l’arrière du palais, entraîne vers d’autres étapes de la digestion. L’avaloir contribue à une approche du corps comme vaste tubulure. Sa région assure les plaisirs de bouche.

Andra Ursuţa à la Galerie David Zwirner à Paris

Louise Bonnet à la Galerie Max Hetzler à Paris

La Borne, sans réserves au Musée de la Poterie à La Borne

Betty Tompkins par Vincent Honoré et Anya Harrison au MO.CO. Panacée à Montpellier

Jean-Baptiste Carpeaux par Laurence Huault-Nesme au Musée Hébert à La Tronche

Diananess au Berceau à Marseille

Julia Huteau à Imprints Galerie à Crest

3cd935d1-bd36-9b10-a8f1-60887eb27169Louise Bonnet, Bather with cloud, 76.5 x 101.7 cm, huile sur toile, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Max Hetzler (Paris), crédit photographique Charles White

Ni tout à fait prémonition, ni pressentiment, ni prévision, cette faculté relèverait d’une autre forme encore de divination. Il s’agit d’exprimer de façon intuitive ce qui est encore inconnu. Ce don de connaissance anticipative inonde le domaine de la science-fiction, et bien-sûr certains élans artistiques en sont grandement gorgés.

Alicia Adamerovich à Sans titre (2016) à Paris et à la Galerie Tator à Lyon

Le surréalisme dans l’art américain par Eric de Chassey à La Vieille Charité à Marseille

Anna Zemánková chez christian berst art brut à Paris

Molly A. Greene à la Galerie Julien Cadet à Paris

Psychédélices au Musée international d’arts modestes à Sète

Alejandro Cardenas à la Galerie Almine Rech | Matignon à Paris

Romain Coppin à Bikini à Lyon

16ede4b5-1247-ee5d-60b9-2edb253a49deAlicia Adamerovich, Staring at the Sun, 120 x 100 cm, oil on canvas, 2021 | Courtoisie de l’artiste, Sans titre (2016) (Paris) et Tator (Lyon), co-production Moly-Sabata (Sablons)

Il est des gemmes si précieuses, qu’on les prend pour modèle au sein de l’échelle des valeurs. La perfection s’apprécierait ainsi. Dans le lexique lapidaire, le terme désigne la pierre de touche, celle par laquelle tout existe. C’est l’étalon de la splendeur.

Sylvie Auvray à la Carpenters Workshop Gallery à Paris

Luxes par Olivier Gabet au Musée des Arts Décoratifs à Paris

Hôtel Le Lièvre #5 chez Campoli Presti à Paris

Isabelle Cornaro par Mouna Mekouar à la Fondation Pernod Ricard à Paris

Jeff Koons au Mucem à Marseille

Portraits en majesté au Musée d’art Hyacinthe Rigaud à Perpignan

Martial Raysse au Château royal de Blois à Blois

0655b494-aba1-3858-730b-3b341fe216f5Sylvie Auvray, Ring 7, peridot, amethyst, 2021 | Courtoisie de l’artiste et Carpenters Workshop Gallery (Paris)

La ravissante formule provient de l’épitaphe du peintre Jean Messagier, autographe sous lequel il s’est inhumé dans l’humus doubiens de Valentigney. Tout titre honorifique célèbre l’excellence d’une expertise. Mais au-delà du grade universitaire, cette maîtrise qui ne relève pas d’une autorité mais d’une pratique, affirme une passion inconditionnelle pour l’épanouissement de la nature, et pour son cycle. Du bourgeonnement à l’éclosion, la sève monte.

Jean Messagier au Musée d’Art et d’Histoire – Hôtel Beurnier-Rossel à Montbéliard

Io Burgard au MO.CO. Hôtel des collections à Montpellier

Nick Mauss chez Campoli Presti à Paris

Gregory Forstner au Frac Occitanie Montpellier à Montpellier

Camille Bernard à SISSI Club à Marseille

Matthias Garcia à la Galerie Sultana à Paris

Séraphine à la Galerie Dina Vierny à Paris

Jean Messagier, Les portes du printemps, gouache, 1994-95 | Collection particulière © ADAGP, Paris, 2021

Il faut parfois se justifier de ne pas avoir été quelque part. Et ainsi affirmer être ailleurs. C’est justement l’étymologie latine de ce bel intitulé, qui en cinq lettres et trois syllabes, vaut pour moyen de défense. Encore faut-il être en suspicion. Dans une humeur sibylline, gisent des pièces à conviction.

Lisetta Carmi à la Galerie Ciaccia Levi à Paris

Flore Saunois à La BF15 à Lyon

Shannon Cartier Lucy à la Galerie Hussenot à Paris

Lisa Duroux à la Galerie Tator à Lyon

Anne Laure Sacriste au Fonds M-ARCO | Le Box à Marseille

Gothic revival – A Gothic lounge par Emmanuelle Luciani au Pavillon Southway à Marseille

Owen Fu chez Balice Hertling à Paris

Anne Laure Sacriste, Sans titre, 20 x 27 cm, acrylique et huile sur panneau, non daté | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Jean-Christophe Lett

Le faste, le prestige, peuvent parfois nécessiter une opération de consolidation de tout ce qui en permet l’érection fière. Des travaux souvent spectaculaires sont alors engagés au niveau de leurs fondations-même. Il s’agit d’orchestrer un effort important reconfigurant les équilibres souterrains. De fond, et du fond. Invisible au final, cette intervention cible la substructure. Ainsi, loin de désigner une infériorité, cet ouvrage volontariste soutien tout le reste. La base.

Didier Vermeiren à la Galerie Greta Meert à Bruxelles

Leo Fabrizio au Centre Photographique Marseille à Marseille

Edi Hila à la Galerie Mitterrand à Paris

Une moraine d’objets par Yannick Langlois au Palais des Beaux-Arts à Paris

Lulù Nuti à la Galerie Chloé Salgado à Paris

Yoan Béliard à la Galerie Valérie Delaunay à Paris

Gaëlle Leenhardt à la Brasserie Atlas à Anderlecht

Didier Vermeiren, La Cariatide à l’urne, 290 x 266 x 266 cm, bois, plâtre, métal, 1996 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Greta Meert (Bruxelles)

Toute réclame cherche son efficacité dans l’impact qu’elle produit. Par son choc. Cette stratégie conquérante requiert une brutalité, plus ou moins élégante selon le talent des publicitaires. Sa dimension martiale est confortée par l’origine-même du terme, désignant en gaélique le cri de guerre de clans écossais. La revendication quitte à aller jusqu’à se passer de mots, manifeste une vigueur nue.

Anne-Lise Coste à l’Urdla à Villeurbanne

Aérosolthérapie par C.N. Jelodanti à Topographie de l’art à Paris

Oscar Murillo à la Galerie David Zwirner à Paris

Roger Herman à la Galerie Lefebvre & Fils à Paris

Sylvie Fanchon à la Galerie Maubert à Paris

Camila Oliveira Fairclough à la Galerie Laurent Godin à Paris

Carlos Kusnir à #7 clous à Marseille à Marseille

Anne-Lise Coste, Cœur Douceur, 120 x 80 cm, lithographie, 1 ex./ vélin de Rives, 2021 | Courtoisie de l’artiste, production Urdla (Villeurbanne)

Il faut parfois suspendre la navigation. Le port permet d’amarrer un temps, pour se reposer ou se protéger. Souvent, il existe déjà, et l’on s’y range sans trop s’interroger. Mais par exclusion, insatisfaction ou initiative, il peut être nécessaire de l’élaborer soi-même. Le gîte doit affirmer la sûreté, quitte à troubler les perspectives traditionnelles. De nouveaux codes de confort peuvent surgir. L’abri instaure une justice spatiale, un safe space façonné à l’image de qui s’y réfugie.

Victorien Soufflet à Keur à Paris

Simultanément, travaux in situ et en mouvement à la Galerie Kamel Mennour à Paris

Même porte, rue différente pour Roots to Routes et Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du sud à Marseille

Zuzanna Czebatul à Sans titre (2016) à Paris

Emily Ludwig Shaffer par Paul Michael Brown chez Pact à Paris

A Sudden Wilt par 15 Orient à Balice Hertling à Paris

Wilfrid Almendra par Cédric Fauq pour Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du Sud à Atlantis à Marseille

33af7d39-7345-4f90-bba6-d3e9ed3f4089Victorien Soufflet en association avec Hugo Soucaze Caussade, Daybeds, day dream, they have non reproductive desires, 2020 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Romain Darnaud

Le langage commun l’associe péjorativement au fade et au manque de vigueur. À l’origine, cette confiserie est pourtant dérivée d’une préparation médicamenteuse. On y adjoint un extrait mucilagineux de la plante officinale éponyme, connue pour son pouvoir antitussif. D’ailleurs comme la mauve, la rose, le lilas ou la violette, c’est bien la couleur qui accorde son nom à la fleur, et non l’inverse. La culture queer s’est progressivement appropriée ce spectre chromatique cherchant ses teintes entre le rose et le bleu, si possible dans leur variante pastel. En écho à cette diversité indistincte, les propriétés plastiques de notre gourmandise permettent à chacun de lui donner la forme qu’il veut. De quoi être tout le monde, personne, et quelqu’un·e.

My-Lan Hoang-Thuy à la Galerie Derouillon à Paris

la clinique du queer par Thomas Conchou à la Maison populaire à Montreuil

Patrick Procktor à la Galerie Loeve&Co à Paris

Archives Invisibles #7 No Past = No Future pour Manifesta 13 Marseille | Tiers Programme au Tiers QG à Marseille

Brandon Lipchik à la Galerie Julien Cadet à Paris

Wu Tsang à Lafayette Anticipations à Paris

Jean-Luc Moulène à la Galerie Chantal Crousel à Paris

62f62eb4-9317-499a-ac9c-77443ba91f9cLa Gousse (Cécile Bouffard, Roxanne Maillet & Barbara Quintin), Armielle Dombasle, 59.4 x 42 cm, tirage jet d’encre sur papier brillant, 2020 | Production Maison populaire, courtoisie des artistes

Paix, prospérité, plein-emploi, progrès. C’est ainsi que l’on caractérise la période d’après-guerre, propice à faire boomer les babys. Avec la reconstruction amorcée, une foule de défis surgissent dans tous les domaines pour faire converger un formidable élan d’optimisme. On salue les initiatives au service d’un monde nouveau, qui façonnent une société aux aspirations humanistes. C’est dans la sphère domestique que les innovations transpirent, à l’échelle du logement individuel. Chacun doit maintenant posséder tout. Une même abréviation mnémotechnique va alors se faire le symétrique en matière de marketing, de ce climat de croissance. Produit, prix, promotion, placement.

Le Mural Nomade par Frère Marc Chauveau au Couvent de la Tourette à Éveux

Confort moderne à la Galerie Valentin à Paris

Régis Jocteur Monrozier | Nancy Moreno à Bastide à Marseille

Vaclav Pozarek à la Galerie Mitterrand à Paris

Daria Melnikova pour Roots to Routes et Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du Sud au Salon du Salon à Marseille

Vera Székely à la Galerie Thomas Fritsch – Artrium à Paris

Valentine Schlegel par Agnès Varda à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

55f6a1db-a6fa-4c25-bc56-d80ddd763844Agnès Varda, Cheminée rue Daguerre, 31 x 31 x 3.5 cm, vintage silver print from the negative 6×6, 1959 | © L’artiste, courtoisie de la galerie

Un mécanisme physiologique permet à certains organismes vivants de suspendre leur activité pendant un moment, généralement inhospitalier. Ainsi sous l’effet du froid, de la sécheresse ou d’un éclairement insuffisant, la vie peut entrer dans une phase de sursis. C’est un sommeil plus ou moins éveillé qui s’installe, une hibernation sans saison, un hiver soudain. Avec optimisme, il est possible de l’interpréter comme un temps de gestation.

Hamish Pearch par Sans titre (2016) pour Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du Sud à Belsunce Projects à Marseille

SuperSalon par Claire Le Restif pour Paris Internationale à Paris

Océane Bruel par Perrine Lacroix à La BF15 à Lyon

Des choses vraies qui font semblant d’être des faux-semblants par Michel François au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris

David Douard au Frac Ile-de-France / Le Plateau à Paris

Les vies minuscules par Cécile Debray pour le Festival ¡Viva Villa! et Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du Sud à la Collection Lambert à Avignon

Kapwani Kiwanga pour le Prix Marcel Duchamp 2020 au Centre Pompidou à Paris

b7330bf5-7882-499c-8999-809875e30a66Pauline Perplexe, Méfie toi du vent léger, 300 x 100 cm, matériaux divers, 2020 | Courtoisie des artistes, crédit photographique Jean-Christophe Lett

Sous-genre cinématographique du film d’épouvante, il se caractérise par la visualisation explicite du corps ouvert. Rien ne se suggère ici. Le carnage se donne de front. La représentation fixe distinctement l’écoulement de litrons d’hémoglobine, les membres arrachés et les entrailles qui se répandent. Les détails luisent. La viande est fraîche.

Ed & Nancy Kienholz chez Templon à Paris

Street trash par TANK art space à la Friche la Belle de Mai à Marseille

Johan Creten à la Galerie Perrotin à Paris

Adham Faramawy par Kostas Stasinopoulos sur Vdrome sur Internet

Lucas Vidal à SISSI club pour Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du Sud à Marseille

Dubuffet et les artistes de la matière à la Galerie de la Béraudière à Bruxelles

Hermann Nitsch chez Massimo de Carlo à Londres

59e08e61-b6d4-4068-8b43-76898681ff27Michel Gouéry, Gisant mobile, 53 x 135 x 30 cm, terre cuite émaillée, 2012 | Collection Frac Auvergne, vue de « Street trash » à la Friche la Belle de Mai (Marseille), crédit photographique TANK art space

D’abord véhiculés par tradition orale, nombreux sont les contes popularisant des protagonistes de petite taille et de grand courage. Ils furent notamment retranscrits au XVIIe siècle par Charles Perrault en France puis au XIXe par les frères Grimm en Allemagne et par Hans Christian Andersen au Danemark. Leur intrigue nourrit systématiquement une morale de mérite, applaudissant les prouesses d’un héros ou d’une héroïne, pas plus haut·e qu’un gros doigt, qui se heurtent à la précarité. En semant des cailloux, plantant des haricots ou domptant des animaux, ils et elles font face à la misère, la famine, l’abandon voire l’anthropophagie. L’ampleur de leur ruse triomphe des plus importantes menaces.

Valérie du Chéné à Angle art contemporain à Saint-Paul-Trois-Châteaux

La pensée sauvage à la Galerie Tatiss à Lyon

Traits d’union.s pour Manifesta 13 Marseille à Marseille

Clémentine Fort à L’assaut de la menuiserie à Saint-Étienne

Gérard Traquandi à la Galerie Catherine Putman à Paris

Comme un parfum d’aventure au Mac | Musée d’art contemporain à Lyon

Emmanuelle Roule à la Galerie Tator à Lyon

ab097a8a-b058-47e1-bdbb-5ddb698be7baGalatée Martin, Voleuse d’olives, 116 x 107 cm, peinture, encre et pigment sur lin, 2020 | Courtoisie de l’artiste

Certains parasitages exaspèrent. Ils continuent pourtant à surgir, et pas toujours contre notre gré. Ainsi des appareils qu’ils soient sonores ou visuels, peuvent trouver leurs fréquences mises en boucle, comme lorsqu’un microphone s’approche d’un haut-parleur ou une caméra filme un écran. Le phénomène a été baptisé du nom du physicien danois qui en a explicité le fonctionnement. L’effet relève d’une intense rétroaction électronique. Sortie et entrée, diffusion et captation, récepteur et émetteur réagissant l’un à l’autre dans un vortex d’intensités.

Martin Barré au Centre Pompidou à Paris

ni la neige ni la pluie ni l’obscurité à la Galerie Jousse Entreprise à Paris

Adrián Villar Rojas à la Galerie Marian Goodman à Paris

Dust : The Plates of the Present par Thomas Fougeirol et Jo-Ey Tang au Centre Pompidou à Paris

Hendrik Hegray à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

Signal – Espace(s) réciproque(s) par Lola Meotti & Aurélie Faure pour le Centre Wallonie-Bruxelles (Paris) à la Friche La Belle de mai à Marseille

Pieter Vermeersch à la Galerie Perrotin à Paris

211804ab-e5d1-4ed5-8fc8-49f429d9c4d5mountaincutters, Objets incomplets (Anatomie d’un corps absent), 2020 | Courtoisie des artistes, vue de l’exposition « Signal – Espace(s) réciproque(s) » à la Friche La Belle de mai (Marseille), crédit photographique Jean-Christophe Lett

La foi requiert parfois de s’incarner par diverses pratiques générant des formes. Ces exercices de piété, selon notre propre disposition à l’ostentatoire, peuvent se déployer de façon exponentielle jusqu’au spectacle le plus flamboyant. Le culte s’accompagne alors d’une production captivante de gestes et d’artefacts, élaborés dans la consécration. Il faudrait que la ferveur se voit. Il s’agit de croire, et ce zèle s’applique bien-sûr hors de la sphère religieuse, certaines missions exigeant une implication rigoureuse et soignée qui frôle à sa manière le dévouement mystique.

Sarah Pucci par Frédéric Legros au Palais idéal du Facteur Cheval à Hauterives

Anima Mundi par Southway Studio à l’Abbaye Saint-Victor pour Manifesta 13 Marseille à Marseille

Zoë Paul à la Galerie de Sèvres à Paris

Donations, acquisitions, les nouvelles richesses du musée du Hiéron par Dominique Dendraël au Musée du Hiéron à Paray-le-Monial

Minia Biabiany par Guillaume Désanges à La Verrière Hermès à Bruxelles

Rituel·le·s à l’Institut d’Art Contemporain à Villeurbanne

Gaëlle Choisne par Nicolas Bourriaud à Lattara à Lattes

a211cc51-317d-444c-b0fb-27e640ac9d12Gaëlle Choisne, Conque bondage, coquillage peint, chaîne en or, 2020 | Courtoisie de l’artiste, vue de l’exposition « Défixion » à Lattara (Lattes), crédit photographique Marc Domage

Fragment antique, il s’agit originellement d’un tesson de poterie utilisé pour écrire une note quelconque. Un post-it archaïque. L’élément est cassé avant qu’on y inscrive quoique ce soit. Support et contenu relèvent d’une même banalité. Le déchet revalorisé peut aussi être un bout de calcaire, ou tout autre truc qui nous passerait sous la main. Son étymologie puise dans la coquille d’huître, résidu ostréicole, et nous propulse vers l’ostracisme, vote athénien excluant un concitoyen par quelques simples traits gravés sur une surface minérale. Il est ainsi troublant d’envisager le pouvoir du mollusque bivalve, capable d’exprimer la sentence d’un bannissement politique.

Arnaud Vasseux aux Instants Chavirés à Montreuil

Parti·e·s hier avec Marcelle Alix à Cahn Contemporary à Bagnolet

Julien Dubuisson à La BF15 à Lyon

Ciprian Mureșan à la Galerie Hussenot à Paris

Tel qu’elles à la Galerie Béa-Ba à Marseille

Bâtisseurs chimériques par Frédéric Legros au Palais idéal du Facteur Cheval à Hauterives

David Casini à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

91e1361f-c526-47aa-8664-336ba42ee150Simone Fattal, Lady in Waiting, 19.5 x 8 x 5.5 cm, grès émaillé, 2005 | Courtoisie Galerie Balice Hertling (Paris), crédit photographique François Doury

L’hospitalité à travers toutes ces formes, agit pour l’inclusivité. Alors que le lexique francophone tâtonne avec créativité pour façonner une langue plus juste, des gestes simples peuvent contribuer à mieux accueillir l’autre, quelque soit son genre. Au-delà de l’étiquette et des règles sociales sophistiquées, il existe une politique irréductible de la bienvenue.

Konstantin Sgouridis à Halle Nord à Genève

La Complicité par Bice Curiger & Julia Marchand à la Fondation Vincent Van Gogh Arles à Arles

Selina Baumann à la Galerie Laurence Bernard à Genève

Pavillon Southway par Southway Studio à Marseille

Robin Plus à Extramentale à Arles

Shimabuku par Amanda Wilkinson à Londres

Pandora Graessl à La Chapelle de la Madeleine à Arles

cddeb7cf-ee29-4caa-891a-fa7b3aa789cb Pavillon Southway par Southway Studio (Marseille) | Courtoisie des artistes, crédit photographique Hervé Hôte

Voilà une polysémie définitivement nourrissante, qu’elle désigne la plaque cornée formant le dessous du sabot d’un cheval, une semelle, un poisson marin au corps presque ovale couvert d’écailles fines, une pièce de charpente posée à plat, une sandale, le bois placé horizontalement en soutien, le fond d’un bateau, une jetée de plâtre exécutée à la truelle, un plancher, une unité agricole formée de parcelles consacrées à une même culture, ou la partie plane d’un four qui reçoit les produits à traiter. Elle est une surface d’accueil, où tout se tient.

Julia Borderie & Eloïse Le Gallo au GAC Annonay à Annonay

Pierre Tal Coat à la Galerie Maeght à Paris

Ruralités au Mucem à Marseille

Goni Shifron par Alexandra Fau à Fabre à Paris

Mais il y a ce lieu, qui nous maintient par Mathieu Kleyebe à Mécènes du sud à Montpellier

Arthur Aillaud à la Galerie Béa-Ba à Marseille

L’Homme qui marche à l’Institut Giacometti à Paris

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Julia Borderie & Eloïse Le Gallo, Soles, 20′, vidéo, 2020 | Avec la complicité de Martin Balmand et Jean-Jacques Dubernard

Certains cheminent vers des formes d’abstraction. Pas d’écriture inclusive pour cette première phrase, car dans le cadre de la présente chronique, elle s’accorde exclusivement au masculin. Cela pourra nous faire réfléchir, par ailleurs. Ainsi, ces ouvriers de la planitude, recouvrent l’espace d’éléments dont la découpe géométrique tranche les surfaces. Dans le monde du bâtiment, de tels revêtements visent un objectif décoratif, tout en permettant de s’y tenir bien droit.

Olivier Mosset par Paul Bernard & Lionel Bovier au Mamco à Genève

La troisième dimension au Minotaure et chez Alain Le Gaillard à Paris

Maximilien Pellet par Thomas Havet à la Double V Gallery à Marseille

Ut Pictura Poesis à la Galerie Guido Romero Pierini Michael Timsit à Paris

Otto Wagner à La Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris

Matthias Bitzer à la Galería Casado Santapau à Madrid

Bernard Piffaretti à la Galerie Frank Elbaz à Paris

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Maximilien Pellet, L’échiquier, 50 x 50 cm, céramique sur caisse en bois, 2020 | Courtoisie de l’artiste et de Double V Gallery (Marseille), crédit photographique Jean-Christophe Lett

Pour vivre, l’araignée façonne de subtiles pièges de soie. Les ancêtres de l’animal dans sa forme primitive, utilisaient ce fil pour la fabrication de cocon afin de protéger les œufs, ne tissant alors pas encore de toile. De la sauvegarde de sa progéniture à la capture de sa proie, l’évolution naturelle a dû générer de nouveaux schémas de confection. Dans le domaine du tissage, une étape déterminante consiste à assurer les préparatifs de tout ouvrage, avant d’entreprendre son exécution effective. Il y a manigance. Quelque chose se trame.

Caroline Achaintre | Anna Barham | Peggy Franck par Arcade à ARCOmadrid à Madrid

Drapé au Musée des Beaux-Arts de Lyon à Lyon

Man Ray par la RMN Grand Palais au Musée Cantini à Marseille

Alisha Wessler dans son atelier à La Factatory à Lyon

Olga de Amaral par Richard Saltoun à ARCOmadrid à Madrid

Jennetta Petch & Szymon Kula dans leur atelier à La Factatory à Lyon

Marion Baruch à La BF15 à Lyon

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Caroline Achaintre, Pasodoble, laine tuftée main, 2020 | Fundación ARCO (Madrid) | Courtoisie de l’artiste et Arcade (Londres)

Contraint à être mou, étendu, alité, le corps peut retrouver une perpendiculaire au sol. Dans l’espace physique, reviennent la contenance, la tenue. La figuration se cherche une stabilité, de l’assurance, de l’aisance au moins. Nous nous redressons.

Ludovica Carbotta à Galería Marta Cervera à Madrid

Rodin-Giacometti à la Fundación MAPFRE à Madrid

Des marches, démarches par Guillaume Monsaingeon au Frac Paca à Marseille

Yves Saint Laurent au Musée des Tissus à Lyon

70.001 à la Galerie Jocelyn Wolff | Komunuma à Romainville

Harold Ambellan au Musée Réattu à Arles

Liv Schulman | Carla Grunauer par Piedras Galería (Buenos Aires) à ARCOmadrid à Madrid


Ludovica Carbotta, Moderate AD 01, 170 x 160 x 130 cm, bois, acier, peinture, béton et mousse polyuréthane, 2019 | Production Biennale di Venezia 58th International Art Exhibition, courtoisie de l’artiste et Galería Marta Cervera (Madrid)

L’imagerie hollywoodienne formate encore trop souvent notre rapport au merveilleux, même le plus obscure. D’autres traditions peuvent pourtant nourrir avec ampleur et imagination un appétit pour l’occulte. C’est en fréquentant les spiritualités de différents orients que nous pouvons nous familiariser avec d’autres formes d’esprits magiques. Et embrasser pleinement les présences invisibles.

Peybak à la Galerie Vallois à Paris

L’œil et la nuit par Géraldine Bloch à l’Institut des Cultures d’Islam à Paris

Pierre Soulages au Musée du Louvre à Paris

Kharmohra par Guilda Chahverdi au Mucem à Marseille

Joris-Karl Huysmans critique d’art. De Degas à Grünewald au Musée d’Orsay à Paris

Shailesh BR par Vitarka Samuh à la Villa Arson à Nice

Ni Tanjung par Lucas Djaou à la Galerie Patricia Dorfmann à Paris

Photo by David Giancatarina www.lephotographedart.com
M. Mahdi Hamed Hassanzada, Yaran, dar aghush, Istanbul, 38 x 28.5 cm, encre et acrylique sur carton, 2017 | Collection particulière

Elle marque une signature d’un coup de patte. Férocement couture, cette manifestation de soi ne se restreint pas pour autant à la mode-même. Ce sont au contraire ses marges qui l’intéresse. D’obédience féline, ça égratigne. Et assure une influence folle. En bijouterie, l’élément permet de sertir une pierre précieuse. Partout ailleurs, la vigueur du style libère les silhouettes sauvages.

Jean Hugo pour Design Parade 2019 à la villa Noailles à Hyères

Into the Night par Florence Ostende à la Barbican Art Gallery à Londres

Paul Maheke à Triangle France | Astérides à Marseille

Honey-Suckle Company à l’ICA Institute of Contemporary Arts à Londres

Oskar Schlemmer à la Galerie Thaddaeus Ropac à Londres

Thema Selection par Provence pour Art-O-Rama 2019 à Marseille

Tenant of Culture chez Nicoletti à Londres

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Tenant of Culture, Eclogues 1, 168 x 40 x 27 cm, vêtements et accessoires recyclés, fils, cheveux humains, plâtre, argile époxy, peinture, vernis, 2019 | Courtoisie de l’artiste et Nicoletti (Londres)

Si la mythologie grecque empêtre ce personnage dans des aléas conjugaux, Molière en fait une parfaite figure d’hospitalité. L’homme régale. Au-delà de la simple civilité, son accueil est marqué par la somptuosité. Sa générosité est distinguée et roborative. Grâce à lui, nous partageons un repas.

Natalia Goncharova à la Tate Modern à Londres

First sight §3 au SISSI Club à Marseille

Bettina Samson à la Galerie Sultana à Paris

Tout feu tout flamme à L’Usine au Poët-Laval

Cultiver son jardin par We Do Not Work Alone pour Design Parade 2019 à l’Ancien évêché à Toulon

Les fleurs sauvages par Double Séjour à la Chapelle du Couvent Levat à Marseille

Louis Gary dans le Project Space chez Semiose à Paris

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Bettina Samson, Horloge #3, 16 x 6 x 3 cm, céramique et cônes pyrométriques, 2018 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Sultana (Paris), crédit photographique Aurélien Mole

L’origine de l’expression dans la langue française semble varier d’une référence à l’autre, attestant dans tous les cas de plusieurs siècles de placidité. Ce tempérament s’oppose à l’ardeur grandiloquente, et impose un calme horizontal. L’apparente impassibilité ne doit pas faire croire à une immobilité pour autant. L’action s’opère avec fermeté et assurance. Parfois dans la froidure.

Anna K.E. au Pavillon géorgien | Arsenale à Venise

Mark Geffriaud à l’URDLA à Villeurbanne

mountaincutters pour Art-O-Rama 2019 à Marseille

Liz Magor chez Marcelle Alix à Paris

Garance Wullschleger à l’Ensba – Ecole nationale supérieure des beaux-arts à Lyon

Graham Little à la Alison Jacques Gallery à Londres

Geumhyung Jeong à la Kunsthalle Basel à Bâle

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Graham Little, Untitled (Telephone), 26.6 x 22 cm, gouache sur papier, 2019 | Courtoisie de l’artiste et Alison Jacques Gallery (Londres)

Cet état second se caractérise par le manque de sommeil, voire sa perte totale. Cela peut être subi ou provoqué. Une telle privation fut expérimentée comme traitement de la dépression, sans succès. La plus longue veille prouvée par enregistrement électroencéphalographique est de 264 heures soit 11 jours, à comparer à la durée dix fois plus importante observée dans des cas pathologiques. Un fait a notamment été rapporté au cours d’une maladie rare ayant entraîné quatre mois d’insomnie, sans trouble de la mémoire ni de l’attention, mais avec des hallucinations nocturnes importantes. Pensons à Thai Ngoc, un paysan vietnamien médiatisé pour rester éveillé depuis quarante-six ans. Il occuperait ses nuits à réaliser du travail supplémentaire à la ferme. Et le terme désigne par extension un insecte, genre de phryganien trichotère, ainsi appelé parce qu’il s’active après le crépuscule.

Cristof Yvoré au Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur à Marseille

Louise Bourgeois à la Fondation Beyeler à Riehen

On the Backlot chez Balice Hertling à Paris

Zsófia Keresztes par le MO.CO. au Musée Paul Valéry à Sète

Marc Desgrandchamps à la Galerie Lelong & Co. à Paris

Laura Gozlan à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

Olafur Eliasson à la Tate Modern à Londres

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Zsófia Keresztes, Imprisoned Bites, 2019 | Coproduction MO.CO. et Mécènes du Sud Montpellier-Sète sur une proposition d’Hugo Vitrani, courtoisie de l’artiste, crédit photographique Marc Domage

L’adjectif caractérise l’abondance de viande comestible. Il détermine une terre ou une eau propices à la chasse et la pêche. En revenir bredouille ne s’envisage ici tout simplement pas. Nous mangerons. C’est l’assurance d’une figuration roborative. Et il y a là de quoi se nourrir.

Penny Slinger chez Richard Saltoun à Londres

Zoe Williams par Daria Khan à Mimosa House à Londres

Body Splits à SALTS à Birsfelden

Kris Lemsalu | Ryan Mrozowski par Koppe Astner & Chapter NY à Art-O-Rama à Marseille

Marion Bataillard à la Galerie Guido Romero Pierini à Paris

Face à face au Musée d’art Hyacinthe Rigaud à Perpignan

Elsa Sahal à la Boutique Camille Fournet à Paris

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Kris Lemsalu, V, 33 x 22 x 19 cm, céramique, tissue, panier, 2019 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Koppe Astner (Glasgow) et Temnikova & Kasela (Tallinn), crédit photographique Jean-Christophe Lett

Qu’il désigne un dieu solaire, une somme d’anges, un morceau d’ambre voire un papillon nocturne, le mot avait dans l’Antiquité déjà, des propriétés magiques par sa graphie-même. La succession de ses caractères grecs sonne en effet bien, et pourrait provenir d’un cryptogramme d’origine hébraïque. La transcription de sa formule sacrée est souvent immortalisée en une pierre taillée, une forme d’amulette.

James Lee Byars chez Kewenig à Berlin

MCMXXXIV chez Massimo de Carlo / Lombardia à Milan

Martin Belou à Bastide Projects à Marseille

Armando Andrade Tudela par Daniel Steegmann Mangrané au CA2M à Móstoles

Jagna Ciuchta par Lionel Balouin à l’Émba / Galerie Manet à Gennevilliers

Le « Talisman » de Sérusier, une prophétie de la couleur au Musée d’Orsay à Paris

Charles Filiger par André Cariou à la Galerie Malingue à Paris

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Jagna Ciuchta, Darlingtonia, la plante cobra, la galerie EM à gennevilliers, peintures murales, pvc, aluminium, chaînes, peaux de bête synthétique, [avec sexe chaussé de Benjamin Swaim, 2011, From Boo Berry de Laura Porter, 2019, Hautes Tatras de Viktorie Langer, 2016, Profondo de Céline Vaché-Olivieri, 2018], 2019 | Courtoisie de l’artiste

Formant une masse indéterminée, les personnes ainsi désignées le sont généralement par une forme acceptable d’arrogance. Elles sont les autres. Elles sont l’humanité en général. Elles sont le poncif, le stéréotype, le cliché. Il s’agit de leur conférer une image. La figuration s’impose. Elle oscille entre le spécifique et le commun, entre la surprise et l’indifférence. Son expression est frontale, forcément sans réserve. Qu’on le veuille ou non, elle est un reflet.

Lina Scheynius à la Galerie Tanja Wagner à Berlin

Anne Ryan à la Ribot Gallery à Milan

On danse ? au Mucem à Marseille

Andy Warhol à la Galerie Buchholz à Berlin

Thomas Schütte par Camille Morineau à la Monnaie de Paris à Paris

Niko Pirosmani par Bice Curiger à la Fondation Vincent van Gogh Arles à Arles

Alec Soth à la Loock Galerie à Berlin

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Lina Scheynius, untitled (diary), 26.75 x 40 cm, fibre-based silver gelatin print, 2014 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Tanja Wagner (Berlin)

Il est devenu commun aujourd’hui d’envisager les choses selon l’état liquide. Flux et débit contribuent à l’inondation d’informations qui nous imbibe. La fluidité des genres, des transports, des autorités, semble régner par son horizontalité, plutôt sereine. L’image d’une eau calme, réconforte. Tout au plus, elle coule, dans sa matière lisse et métallique. Portons plutôt notre intérêt sur la partie de ce flot qui mousse, qui s’échappe nécessairement du courant car elle demeure agitée. Une marge continue bien à exister, plus organique que numérique. Par une vapeur, par une sueur, elle enrage discrètement. Sa légèreté est grave.

Jesse Darling par Céline Kopp pour Triangle France à la Friche la Belle de Mai à Marseille

SportCult à team (gallery, inc.) à New York

Aube immédiate, vents tièdes par Victorine Grataloup & Diane Turquety à Mécènes du Sud Montpellier-Sète à Montpellier

Zoe Leonard chez Hauser & Wirth à Londres

Fendre l’air par Stéphane Martin au musée du quai Branly à Paris

Jean Painlevé chez Air de Paris à Paris

Forrest Bess à Stuart Shave / Modern Art à Londres

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Jesse Darling, vue de l’exposition « Crevé », Triangle France, Marseille, 2019 – Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Aurélien Mole

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Une étymologie opportune, méditerranéenne, invoque le vêtement d’apparat. Il s’agit de plaire en société. La résonance semble démodée. Pourtant tout y est distinction et élégance. C’est une réjouissance. Donner une fête. Recevoir. Le représentation est somptueuse, solennelle, cérémonieuse, diplomatique. L’étiquette y a ses exigences. Courtoisies et politesses sont de mise. Une ultime occasion d’être couture.

Kayode Oyo chez Balice Hertling à Paris

Gala Salvador Dalí au Museu Nacional d’Arte de Catalunya à Barcelone

Than Hussein Clark à la Galerie Crèvecoeur à Marseille

De l’autre côté du miroir. Reflets de collection au Musée de Valence à Valence

Rachel Maclean à la Zabludowicz Collection à Londres

Amélie Bertrand chez Semiose à Paris

Arthur Hoffner à la villa Noailles à Hyères

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Amélie Bertrand, Daisy Temple, 220 x 180 cm, huile sur toile, 2018 – Courtoisie de l’artiste et Semiose galerie, Paris

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Au Moyen Âge, les tables étaient de forme orthogonale. Dans la tradition germanique ceci dit, elles pouvaient être circulaires, c’est pourquoi le mot allemand Tisch emprunte son étymologie au latin Discus. Ronde, elle est un symbole de paix et d’égalité, car il ne peut y avoir de préséance. Chacun siège en place d’honneur. Personne ne se trouve relégué à l’écart. En cela, elle contredit la configuration de la Cène. C’est autour d’une telle table que dans la légende arthurienne, se réunissaient le roi et ses chevaliers. A l’image du monde, ce plan sans angles représente alors un idéal de la chevalerie. Autour de l’an mil, la force militaire développe progressivement ses propres valeurs sous l’influence double, religieuse et civile, de l’Église et des troubadours. Elle relève de la fraternité, forte et courtoise, et son héritage est encore vaillant aujourd’hui dans l’inconscient collectif. La fantaisie médiévale nous laisse imaginer des mâles œuvrant dans une élégance brutale.

Jean-Marie Appriou chez C L E A R I N G à Bruxelles

Encore un jour banane pour le poisson-rêve au Palais de Tokyo à Paris

Tom Volkaert par Eloi Boucher chez Deborah Bowmann à Bruxelles

Sterling Ruby chez Pierre Marie Giraud à Bruxelles

Néo-Médiéval par Charlotte Cosson & Emmanuelle Luciani chez Leclere à Marseille

Georges Mathieu à la Galerie Daniel Templon à Paris

Yann Gerstberger dans le cadre d’Almanach 18 au Consortium à Dijon

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Sterling Ruby, HEART (6832), 55.2 x 35.9 x 41 cm, céramique émaillée, 2018 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Pierre Marie Giraud, Bruxelles

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Elle accompagnerait. Par politesse, on la dit accessoire, et c’est finalement toujours par elle qu’on commence. En y repensant, sans elle, rien n’est complet. Selon les domaines, elle renforce, protège, orner ou embellit. Elle fait l’ensemble. Car garnir, c’est défendre. L’ornement se fait soudain stratégique et martial. La ligne fouette. La couleur agresse. La fanfreluche fait garnison.

Henri Matisse à la Bernard Jacobson Gallery à Londres

Matthieu Cossé à OÙ lieu d’exposition pour l’art actuel à Marseille

Design Parade Toulon par la villa Noailles à l’Ancien évêché à Toulon

Mingei & Friends au Cœur à Paris

Matthew Lutz-Kinoy à la Galerie Kamel Mennour à Paris

Pierre Boncompain au MAC Saint-Martin et au Château des Adhémar à Montélimar

Zoë Paul à Superdeals à Bruxelles

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Matthieu Cossé, Design Parade Toulon, 2018 – Courtoisie de l’artiste © villa Noailles 2018, crédit photographique Lothaire Hucki

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Plutôt plurielles, elles insistent sur la présence du passé. Par leur étymologie provenant du verbe suivre, elles demeurent des conséquences et n’existent qu’après. Séries et kyrielles sont leurs synonymes, et affirment leur survivance en ribambelles. Ainsi des troubles persistent parfois. Et la commémoration du centenaire de la Première Guerre Mondiale et surtout de son armistice, permet à des événements de réveiller un tronçon de l’Histoire de l’humanité. Et d’en figurer la violence. La représentation fière de la puissance militaire se heurte à la permanence de l’horreur. De manière générale, il faut savoir visualiser la gravité. La ruine et le romantisme de la décrépitude peut nous y aider. Quelque chose s’est passé. Et cela se voit.

Jenny Holzer à la Tate Modern à Londres

Magic Realism à la Tate Modern à Londres

Michael E. Smith par Chris Sharp à Atlantis à Marseille

Aftermath à la Tate Britain à Londres

War Games au Kunstmuseum Basel à Bâle

Quis ut Deus par Le Collective à Notre-Dame de la Salette à Marseille

Linda Sanchez dans le cadre d’Otium #3 à l’IAC à Villeurbanne

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Michael E. Smith, Untitled, 28 x 51 x 25 cm, patte d’alligator, cintre, 2018 – Courtoisie de l’artiste, KOW et Atlantis, crédit photographique Mark Blower

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Avant tout, il s’agit de raconter. Ce type de récit souvent symbolique, passe par la parole qui le digère, le déforme, le sculpte au fil des interlocuteurs. Si elle frôle parfois le mensonge, c’est que sa vérité seule est celle que chacun décide de partager, enrichie d’un feuilleté surréalisant de fantaisies. Parabole, conte, elle existe par la narration des faits et gestes de personnages. La figuration y est flagrante, animale, humaine ou hybride. L’imagination règne, faisant tout passer pour plausible tant qu’on y croit. Pour Jean de la Fontaine qui popularisa ce format jusqu’à le faire apprendre par cœur aux écoliers, c’est une courte allégorie dont les vers sont au service d’une morale. Humour. Gravité.

Justin Fitzpatrick à la Galerie Sultana à Paris

Metafisica da giardino par Francesco Vezzoli chez Nahmad Projects à Londres

André Marchand au Musée Estrine à Saint-Rémy-de-Provence

The Panoptes Project par Laurent Grasso chez Olivier Malingue à Londres

Madison Bycroft chez Adelaide à Marseille

Enrico David à la Michael Werner Gallery à Londres

Anna Hulačová par Hunt Kastner à Frieze London 2017 à Londres

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Justin Fitzpatrick, Urinary tract infection, huile sur toile, 2017 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Sultana, Paris

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Vaguer et vaquer. L’errance ne relève pas nécessairement de l’oisiveté. Il existe au contraire des formes de pérégrinations extrêmement actives. Par goût ou par nécessité, il s’agit de bouger. L’exil et la fugue ont leurs raisons. Le nomadisme et l’égarement n’en ont pas besoin. De quoi s’autoriser un flottement, ou même de manière plus manifeste, un mode de vie sans ancrage définitif. Plutôt que d’être nulle part chez soi, décider d’y être partout. Le XXIe siècle demande sur de nombreux plans, à reconsidérer ses attaches matérielles et s’engager dans une circulation fluide. Voguons, liquide dans le monde.

Amandine Arcelli à la Galerie Tator à Lyon

Mimosa Echard à Cell Project Space à Londres

Mondes flottants par Emma Lavigne à La sucrière et au Musée d’art contemporain à Lyon

Julien Creuzet chez Laure de Clerci à Marseille

Double saut à VàV à Villeurbanne

John Wallbank chez Arcade Fine Arts à Londres

Just having a body is a daily comedy à la Galerie Jérôme Pauchant à Paris

Ricochets, les galets que nous sommes finiront par couler ( Epilogue ) (détail)
Julien Creuzet, Ricochets, les galets que nous sommes finiront par couler (Épilogue), 2017 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Blaise Adilon

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Mon fils de cinq ans bla bla bla. La ritournelle reste courante. Et voilà en un mot, l’insulte employée pour définir la bouillie que certains spectateurs prétendent identifier. Le terme relève d’un degré plus péjoratif encore que le gribouillis, reconnaissant à minima, lui, une notion de dessin. Là c’est de la pure tambouille.

Per Kirkeby à la Michael Werner Gallery à Londres

Katy Moran chez Modern Art / Stuart Shave à Londres

Case study par Isabelle Cornaro à la Galerie Balice Hertling à Paris

Marcelle Alix pour Art-O-Rama à La friche La belle de mai à Marseille

Retour de Brooklyn par Bernard Collet à La villa Balthazar à Valence

Trudy Benson à la Galerie Ceysson & Bénétière à Paris

Ida Ekblad à la Galerie Max Hetzler à Paris

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Per Kirkeby, Plate VII, 116 x 95 cm, huile sur toile, 1981 – Courtoisie de Michael Werner Gallery

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La température monte. Les pores gonflent. La vision se trouble. Il fait trop chaud et le corps entier réagit à cette condition. L’impatience s’installe. L’irritation est facilitée. Si elle devient une vague extrême de nos étés, ses conséquences ne relèvent peut-être pas d’une histoire de réchauffement seul. Car comme le rappelle sa racine latine, elle désigne l’étoile principale de la constellation du Grand Chien. En période de grosse chaleur, cet astre se lève et se couche précisément avec le soleil. L’ardeur en est plus cosmique encore. Littéralement, c’est une petite chienne.

Sueurs chaudes par Julia Marchand à South Way Studio à Marseille

Julie Béna par  Juliette Desorgues & Steve Cairn à l’Ica – Institute of contemporary arts à Londres

We do not work alone pour Art-O-Rama à La friche La belle de mai à Marseille

Vava Dudu au Salon du salon à Marseille

2037″ par Yoann Gourmel & Élodie Royer à Doc à Paris

Jonathan Baldock à CPG London à Londres

Vol.4 – Le laboratoire par Marie Madec pour Sans titre (2016) à Marseille

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Julie Béna, Have you seen Pantopon Rose?, Ica London, 2017 – Courtoisie de l’artiste

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C’est plus qu’une maison. La splendeur pour sûr, le confort indéniablement et ce je-ne-sais-quoi, transforment un simple hébergement en un lieu incomparable, à jamais tatoué par un nom qui le distinguera en plus du reste, des autres. Son statut social s’échappe de la basique norme domestique régissant les zones privées et publiques, en en faisant une plateforme ostentatoire de pure réception, ou au contraire un ermitage exceptionnellement ouvert à de rares initiés.

Maria Loboda à l’Institut d’art contemporain Villeurbanne / Rhône-Alpes à Villeurbanne

Casa Miller par Arlène Berceliot Courtin à la Galerie Allen à Paris

Cerith Wyn Evans à la Galerie Marian Goodman à Paris

Rachel Feinstein au Mur Saint-Bon à Paris

Reflections on the surface chez Freymond-Guth à Bâle

Villa Santo Sospir par Emmanuelle Oddo pour Double V à Jogging à Marseille

Ron Nagel chez Modern Art à Londres

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Alexandre Benjamin Navet, Vase, 2017 – Courtoisie de l’artiste

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