archive

Archives de Tag: MO.CO.

On y construit rien. Des zones entières sont à revalorisées alors que les autorités ont décidé de les exclure des perspectives de la civilisation. Toute intention y est restreinte voire interdite. Cette limitation de droit se pratique également en législation miliaire afin de sécuriser un pourtour. Enjambons les servitudes.

Stéphanie Cherpin par Paul Bernard au Mamco à Genève

Brise Breath Breeze par Géraldine Gourbe à Mécènes du Sud Montpellier-Sète-Béziers à Monptellier

Dana-Fiona Armour par Stéphane Ibars à la Collection Lambert à Avignon

Contre-Nature par Caroline Chabrand & Vincent Honoré au MO.CO. Panacée à Montpellier

Globalisto par Mo Laudi au MAMC+ Saint-Étienne à Saint-Priest-en-Jarez

Arthur Jafa à Luma Arles à Arles

Julien Creuzet à Luma Arles à Arles

e33c0d04-d6fe-3629-6c67-2c6ade52cb78Vertigo, Fontaine, grès émaillé, 2022 | Courtoisie des artistes, crédit photographique Nicolas Brasseur

Certaines choses auraient forme humaine. Afficher par mimétisme les contours d’un corps bipède, le rendu de sa peau, et tout ce qui contribue à la ressemblance avec le modèle vivant, éveille de fascinants défis techniques relevant d’artisanats de la sculpture. Le réalisme, poussé par les superlatifs, est une piste pour développer cet exercice, mais celui-ci se heurte rapidement au sentiment de la coquille vide. D’autres y versent leurs humeurs. L’humanité est plutôt pleine.

Charles Ray à la Collection Pinault – Bourse du Commerce et au Centre Pompidou à Paris

Elmgreen & Dragset à la Fondazione Prada à Milan

Maurizio Cattelan chez Massimo de Carlo à Milan

Hyperréalisme. Ceci n’est pas un corps à La Sucrière à Lyon

Berlinde De Bruyckere par Vincent Honoré au MO.CO. Hôtel des collections à Montpellier

Marlene Dumas à la Pinault Collection – Palazzo Grassi à Venise

Claire Tabouret par Kathryn Weir au Palazzo Cavanis à Venise

60964e2d-f054-3426-1edf-3834802a8913Marlene Dumas, Teeth, 40 x 30 cm, huile sur toile, 2018 | © L’artiste, collection privée (Madrid), crédit photographique Kerry McFate

Certains corps possèdent la propriété de passer à l’état liquide en absorbant l’humidité de l’air. Alors, ils coulent. La matière traverse diverses phases dans sa détérioration, et il s’agira de s’en émerveiller plus que de le déplorer. Les canons antiques demeurent un calibre efficace pour exprimer la décrépitude. Leur décadence permet la rencontre entre l’organique et l’immuable.

Marc Desgrandchamps à la Galerie Lelong & Co. à Paris

L’épreuve des corps au Musée des Moulages par Vincent Honoré pour le MO.CO. à Montpellier

Léo Fourdrinier par Laureen Picaut & Bertrand Riou au CACN à Nîmes

Ugo Schiavi à Double V Gallery à Paris

Bianca Bondi par Alessandra Prandin au CAP à Saint-Fons

Iván Argote chez Albarrán Bourdais à Madrid

Morgan Courtois par Zoe Stillpass à la Fondation Pernod Ricard à Paris

75069210-bde3-cba9-1108-109be1a2d66bMarc Desgrandchamps, Les Fils conducteurs, 162 x 130 cm, huile sur toile, 2022 | © L’artiste, courtoisie de l’artiste et de la Galerie Lelong & Co. (Paris)

L’action n’est pas systématiquement funeste. Il s’agit avant tout de voir de ses propres yeux. Cette observation réflexive fait de nous d’indiscutables témoins. La dissection du corps humain a son histoire sulfureuse, mais au-delà de l’inspection des cadavres, il est important de considérer le pouvoir du regard. D’ailleurs originellement dans la mystique antique, le terme désigne un mode de divination permis par l’intensité de l’état contemplatif.

Marlene Dumas au Musée d’Orsay à Paris

John Coplans à la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris

L’épreuve des corps par Vincent Honoré au MO.CO. Hôtel des collections à Montpellier

Michael Dean par Charlotte Crevits au Cultuurcentrum Strombeek à Grimbergen

Derek Jarman par Claire Le Restif pour Le festival d’automne au Crédac à Ivry

Dominique Gonzalez-Foerster à la Galerie Crousel à Paris

Gisèle Vienne par Anne Dressen pour Le festival d’automne au MAMVP à Paris

ad808feb-a64a-8244-1424-ce06cde799f1Marlene Dumas, Waiting (for Meaning), 50 x 70 cm, huile sur toile, 1988 | Kunsthalle zu Kiel

Siège des sensations alimentaires, il offre un accès direct à la chair. Cette cavité intérieure du cou, marquée par l’arrière du palais, entraîne vers d’autres étapes de la digestion. L’avaloir contribue à une approche du corps comme vaste tubulure. Sa région assure les plaisirs de bouche.

Andra Ursuţa à la Galerie David Zwirner à Paris

Louise Bonnet à la Galerie Max Hetzler à Paris

La Borne, sans réserves au Musée de la Poterie à La Borne

Betty Tompkins par Vincent Honoré et Anya Harrison au MO.CO. Panacée à Montpellier

Jean-Baptiste Carpeaux par Laurence Huault-Nesme au Musée Hébert à La Tronche

Diananess au Berceau à Marseille

Julia Huteau à Imprints Galerie à Crest

3cd935d1-bd36-9b10-a8f1-60887eb27169Louise Bonnet, Bather with cloud, 76.5 x 101.7 cm, huile sur toile, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Max Hetzler (Paris), crédit photographique Charles White

Portrait ou paysage, des chairs humides se délectent, éclaboussées. Sur la peau ou sur la pierre, ça ruisselle. Érotisme et conquête spatiale recherchent des formes d’eau, de ce jus vital qui gorge les matières.

Mimosa Echard à la Collection Lambert à Avignon

Marilyn Minter par Vincent Honoré au MO.CO. Panacée à Montpellier

Hans Hartung à la Galerie Perrotin à Paris

TOI 700d par Fabien Danesi à la Galerie Les filles du calvaire à Paris

Clémentine Chalançon à La Serre à Saint-Étienne

Fabrice Hyber pour Conquérant Spirits chez Gilles Drouault à Paris

Elsa Sahal par Vincent Honoré et Anna Kerekes au MO.CO Panacée à Montpellier

Marilyn Minter, Big Breath, 243.84 x 152.4 cm, émail sur métal, 2016 | Courtoisie de l’artiste et des galerie Salon 94 (New York) et Regen Projects (Los Angeles)

Le corps est là. Sur place, des êtres physiques se côtoient et partagent un même espace concret. Mais si la qualification de ce mode de rencontre est nécessaire, c’est qu’une suspicion de virtualité persiste. La présence relativise aujourd’hui la distance. Alors, nous figurons.

ORLAN à la Galerie Ceysson & Bénétière à Paris

Antoine Renard à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Sarah Lucas par Éric Troncy au Consortium Museum à Dijon

00s. Collection Cranford par Vincent Honoré au MO.CO. Hôtel des collections à Montpellier

Marcel Bascoulard à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Les yeux clos à la Galerie Perrotin à Paris

Alex Foxton à la Galerie Derouillon hors-les-murs à Paris

Antoine Renard, Impressions, après Degas (#014), 61 x 37 x 24 cm, 3D printed ceramic, metal, fragrances (ambrarome, ylang ylang, vatican colonia, tabacco), metal bracket, 2020 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia (Paris), crédit photographique Bertrand Huet / tutti image © L’artiste

La foi requiert parfois de s’incarner par diverses pratiques générant des formes. Ces exercices de piété, selon notre propre disposition à l’ostentatoire, peuvent se déployer de façon exponentielle jusqu’au spectacle le plus flamboyant. Le culte s’accompagne alors d’une production captivante de gestes et d’artefacts, élaborés dans la consécration. Il faudrait que la ferveur se voit. Il s’agit de croire, et ce zèle s’applique bien-sûr hors de la sphère religieuse, certaines missions exigeant une implication rigoureuse et soignée qui frôle à sa manière le dévouement mystique.

Sarah Pucci par Frédéric Legros au Palais idéal du Facteur Cheval à Hauterives

Anima Mundi par Southway Studio à l’Abbaye Saint-Victor pour Manifesta 13 Marseille à Marseille

Zoë Paul à la Galerie de Sèvres à Paris

Donations, acquisitions, les nouvelles richesses du musée du Hiéron par Dominique Dendraël au Musée du Hiéron à Paray-le-Monial

Minia Biabiany par Guillaume Désanges à La Verrière Hermès à Bruxelles

Rituel·le·s à l’Institut d’Art Contemporain à Villeurbanne

Gaëlle Choisne par Nicolas Bourriaud à Lattara à Lattes

a211cc51-317d-444c-b0fb-27e640ac9d12Gaëlle Choisne, Conque bondage, coquillage peint, chaîne en or, 2020 | Courtoisie de l’artiste, vue de l’exposition « Défixion » à Lattara (Lattes), crédit photographique Marc Domage

Parfois, nous ne ne changeons pas. Cela se passe ailleurs. La métamorphose peut agir selon un éventail d’indices, de la grimace à la cicatrice. La tradition chrétienne célèbre cette forme d’apparition miraculeuse qui amorce une résurrection. Ça se fête, avec éclat.

Tom Poelmans chez Rodolphe Janssen à Bruxelles

Possédé·e·s par Vincent Honoré, Caroline Chabrand, Anya Harrison avec Laureen Picaut au MO.CO. Panacée à Montpellier

Caroline Achaintre par Nathalie Guiot à la Fondation Thalie à Bruxelles

Seyni Awa Camara chez Baronian Xippas à Bruxelles

Pol Taburet par Ali Hassanzadeh chez Balice Hertling | Projects à Paris

Yesn’t par Paul Maheke à la Galerie Sultana à Paris

David Altmejd chez Xavier Hufkens à Bruxelles

fbd3bb5a-ce5c-489e-aeaf-8f67d802a6a3Raphaël Barontini, Dutty Boukman, 2020 | Production MO.CO. (Montpellier), courtoisie de l’artiste et des galeries Mariane Ibrahim (Chicago) et The Pill (Istanbul), crédit photographique Marc Domage

Nos intérieurs ouvrent leur espace à ce qui se passe au-delà des murs. Une force centripète cherche à tout vouloir y attirer. Il s’agit de fabriquer la nature ou d’importer le monumental à l’échelle du domestique. Contenir l’extérieur, donne une idée de l’oxymore toujours à l’œuvre dans ces initiatives. Et de l’aspect factice sinon téméraire de leur réalisation.

Alvaro Urbano à La Casa Encendida à Madrid

Mecarõ. L’Amazonie dans la collection Petitgas au MO.CO. Hôtel des collections à Montpellier

Sol Calero par Eric Mangion à la Villa Arson à Nice

Carlos Bunga à la Whitechapel Gallery à Londres

Ian Cheng par Hans Ulrich Obrist pour la Fondazione Sandretto Re Rebaudengo à Madrid

A Shelter in the Folds of the Infinite par Eloi Boucher à Sans titre (2016) à Paris

Lloyd Corporation pour Condo London 2020 chez Carlos/Ishikawa à Londres

Sol CALERO Souvenirs 2020
Sol Calero, Se empeñaban en tapar las grietas, pero las paredes seguían sudando, 2020 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Barbara Gross (Munich), ChertLüdde (Berlin) et Crèvecœur (Paris), crédit photographique François Fernandez

Notre planète bouge. Bien-sûr son globe révolutionne mais trop souvent encore, nous négligeons l’activité de son corps-même, une masse vivante. Parmi la diversité d’événements qui marquent son cours, il existe des mouvements de terrain entraînant d’impressionnants transports de matériaux. Ce phénomène ne concerne pas tant une tectonique volcanique, qu’une modification des sols liés au climats changeants. Ces translations s’accompagnent évidemment des mêmes inquiétudes liées au pergélisol menacé. Ainsi, la partie superficielle de la terre fond pour cheminer sur les strates toujours gelées, vers le bas des pentes qui la contenaient jusque-là. Son état de liquide visqueux est proche de la qualité du verre en fusion. On parle d’écoulement, et ces glissements lents mais continuels réussissent à charrier avec eux des roches titanesques, même sur une faible inclinaison. C’est la nature entière qui prend racine là voire ailleurs, que cette instabilité déforme.

Pakui Hardware chez Polansky à Prague

Permafrost au MO.CO. Panacée à Montpellier

Chercheur d’amour ou hors-la-loi à La Société des Nouveaux Mondes à Paris

The Blazing World par Darren Leak & Bianca Chu à Sotheby’s S|2 Gallery à Londres

Metallo Urlante chez Campoli Presti à Paris

Depuis l’île de Pâques par OFF.ON.FOCUS à Kommet à Lyon

Sári Ember à Karlin Studios à Prague

17f50c1b-993f-40c7-a08b-43647885252f
Pakui Hardware, Extrakorporal, verre, fausse fourrure, cuir, silicone, graines de chia, système de suspension en métal, 2019 | Production Moly-Sabata avec le soutien de l’Institut Culturel Lituanien, crédit photographique Marc Domage

À l’origine, on renversait son canot pour s’y abriter. Le jour, nous naviguons dessus. La nuit, nous dormons dessous. Le même objet selon son sens, change d’usage. Et décide du mouvement ou non. Nacelle. Marche. Toiture. Pause. C’est en bouleversant les choses, que l’on avance ou se repose. En langage marin d’ailleurs, le verbe reste un synonyme de chavirer. L’habitation une fois stabilisée, est sommaire. Elle fait preuve d’inventivité, et éveille un imaginaire agreste. Mille manière savent sans l’épuiser, exploiter la nature, ses ressources et ses images.

Sylvie Auvray à la Galerie Laurent Godin à Paris

Le rêveur de la forêt par Noëlle Chabert & Jeanne Brun au Musée Zadkine à Paris

Isa Melsheimer à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

Lauren Coullard par Elena Cardin pour Palomar Projects à Paris

Paul Cézanne chez Luxembourg & Dayan à Londres

Danh Vō à la Galerie Marian Goodman à Londres

Caroline Achaintre par Vincent Honoré au MO.CO. Panacée à Montpellier

ee6b0421-7e88-49bc-a2a1-fa40d15ddedb
Sylvie Auvray, Grand baton 1, 310 x 50 x 16 cm, bois, plâtre, céramique, encre, résine, shellac, 2019 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Laurent Godin (Paris)

Système qui gouverna l’enseignement musical au Moyen-Âge, il fut inventé par Gui d’Arezzo afin de répartir toute l’échelle diatonique en trois hexacordes identiques. Voici un principe qui a permis d’accorder les chants durant des siècles. D’un point de vue plus guttural, le terme désigne également l’altération de la voix de l’adolescent qui passe au moment de la puberté, du registre élevé de l’enfant au registre grave de l’adulte. Une figuration en mutation.

Elizabeth Peyton chez Sadie Coles HQ à Londres

Young Monsters par Marcelle Joseph chez Lychee One à Londres

Maryan à la Galerie Patricia Dorfmann à Paris

Self Portrait with Visor à la Galerie Campoli Presti à Paris

Helene Schjerfbeck à la Royal Academy of Arts à Londres

Transformer: A Rebirth Of Wonder pour The Vinyle Factory à Londres

Ambera Wellmann au MO.CO.Panacée à Montpellier

5d984f12-2c11-4df3-9d3f-9774f3964c4d
Ambera Wellmann | Courtoisie de l’artiste et de la galerie Kraupa-Tuskany Zeidler (Berlin)

Cet état second se caractérise par le manque de sommeil, voire sa perte totale. Cela peut être subi ou provoqué. Une telle privation fut expérimentée comme traitement de la dépression, sans succès. La plus longue veille prouvée par enregistrement électroencéphalographique est de 264 heures soit 11 jours, à comparer à la durée dix fois plus importante observée dans des cas pathologiques. Un fait a notamment été rapporté au cours d’une maladie rare ayant entraîné quatre mois d’insomnie, sans trouble de la mémoire ni de l’attention, mais avec des hallucinations nocturnes importantes. Pensons à Thai Ngoc, un paysan vietnamien médiatisé pour rester éveillé depuis quarante-six ans. Il occuperait ses nuits à réaliser du travail supplémentaire à la ferme. Et le terme désigne par extension un insecte, genre de phryganien trichotère, ainsi appelé parce qu’il s’active après le crépuscule.

Cristof Yvoré au Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur à Marseille

Louise Bourgeois à la Fondation Beyeler à Riehen

On the Backlot chez Balice Hertling à Paris

Zsófia Keresztes par le MO.CO. au Musée Paul Valéry à Sète

Marc Desgrandchamps à la Galerie Lelong & Co. à Paris

Laura Gozlan à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

Olafur Eliasson à la Tate Modern à Londres

3bae9218-3daf-486e-8c77-764616abb9d1
Zsófia Keresztes, Imprisoned Bites, 2019 | Coproduction MO.CO. et Mécènes du Sud Montpellier-Sète sur une proposition d’Hugo Vitrani, courtoisie de l’artiste, crédit photographique Marc Domage