Ainsi le héros trouve son bonheur dans l’accomplissement et non la signification de sa tâche. Prenant enfin ses distances avec une énième interprétation défaitiste du mythe, la formule que l’on doit au philosophe japonais Kuki Shūzō (1888-1941) permet de rééclairer le fameux cycle associant le plus astucieux des mortels à ce qui fut jusque-là décrit comme l’absurdité pour châtiment. Il faudra lire Albert Camus pour approfondir davantage cette perspective existentielle. Pour l’instant, c’est l’aspect plastique voire tactile de cette situation qui intrigue. L’humain et le minéral s’y retrouvent inlassablement unis, dans un labeur de contact. Conscience. Action. Par ses mains, l’artiste façonne la terre en toute humilité. De l’opiniâtreté plus que de l’ennui. De la lutte plutôt que de la résignation. Cette pensée ouvre la voie à un humanisme révolté qui s’incarne dans le modelage des choses, avec détermination.
Franz West à la Gagosian Gallery – Davies St à Londres
Tom Volkaert chez Rod Barton à Londres
Anne Neukamp à la Galerie Valentin à Paris
Rebecca Warren à la Galerie Max Hetzler à Paris
Les pionniers de la céramique moderne, La Borne à l’Hôtel Lallemant à Bourges
Formes humaines par Renaud Régnier au Musée Ivanoff à La Borne
Cameron Jamie chez Kamel Mennour à Londres
Tom Volkaert, vue de l’exposition Sometimes You Dance Alone, Sometimes You Do a Dance with Two chez Rod Barton à Londres – Courtoisie de l’artiste et de la galerie
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