L’anglicisme irrite les puristes, alors que le terme s’est imposé sur nos langues dès qu’il s’agit d’envisager une rencontre, et d’en qualifier la modalité. Il est aujourd’hui convenu qu’un rendez-vous puisse s’effectuer en présence, ou pas. Cet inverse n’est pourtant pas synonyme d’absence. Nous tâchons alors de nous acclimater à un format où nous nous convainquons d’être ensemble seul·e·s. Nous sommes avec quelqu’un sans qu’il n’y ait personne. Tout relève ici d’une activité spirite, visant une communication avec des êtres qui ne sont pas là. Pas sûr que nous ayons pleinement absorbé cette violentissime désincarnation. Il est fascinant d’observer combien l’image du corps vacille, en un temps où sa vulnérabilité est si manifestement exposée.
Euridice Zaituna Kala par Camille Chenais à la Villa Vassilieff à Paris
Anticorps au Palais de Tokyo à Paris
Zhuo Qi à la Galerie Paris-Beijing | PB Project à Paris
Gaëlle Choisne chez Gilles Drouault, galerie/multiples à Paris
Gaspar Willmann chez Exo Exo à Paris
Après les Sirènes par Glassbox-Sud à la Chapelle du Quartier Haut à Sète
Mimosa Echard à la Galerie Chantal Crousel à Paris
Xinyi Cheng, Gust, 115 x 140 x 2.5 cm, huile sur toile, 2019 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie Balice Hertling (Paris), crédit photographique Aurélien Mole