Épouse et mère, elle est la première femme apparaissant dans la mythologie estonienne, se mariant avec le fondateur du pays et enfantant un héros. L’épopée nationale décrit ainsi la constitution d’un état autant que le développement existentiel d’un individu, son fils. La capitale naît de la colline qu’elle façonne en empilant des pierres pour faire une sépulture à son mari défunt, tout en pleurant toutes ses larmes pour former un lac voisin. L’inconsolable est toujours représentée selon la solennité d’une veuve. Elle est définitivement minérale, transformée en rocher par les dieux pour éloigner tout prétendant. Aujourd’hui, elle prête son nom à des tablettes de chocolat ou une liaison maritime en ferry, voyant son charisme immortalisé en valeur culturelle. Elle demeure un corps-monument.
Treasury à Kumu – Art Museum of Estonia à Tallinn
John DeAndrea à la Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois à Paris
BT13 – Give Up The Ghost, Tallinn par Vincent Honoré au Tallinn Art Hall à Tallinn
Peter Hujar à The Morgan Library & Museum à New York
Michel Sittow à Kumu – Art Museum of Estonia à Tallinn
All Too Human à la Tate Britain à Londres
Adamson-Eric à l’Adamson-Eric Museum – Art Museum of Estonia à Tallinn
Peter Hujar, Candy Darling on her Deathbed, tirage argentique, 1973 – Collection of Ronay and Richard Menschel © Peter Hujar Archive LLC
Le numéro complet est disponible sur abonnement – Full issue on subscription