archive

Archives de Tag: Galerie Nathalie Obadia

Ils bonifient un bouillon. Dans un milieu fluide dont le jus peut déjà être succulent, ces suppléments solides marquent un contraste, un palier. C’est une pause à mâcher durant la dégustation d’un breuvage qui sinon, se boirait seulement.

Ève Gabriel Chabanon à Iselp à Bruxelles

Bientôt, là-bas : Sublimer les flux constants et disséminés par Oulimata Gueye à l’Ensba à Lyon

Antoine Renard chez Nathalie Obadia à Bruxelles

Christopher Daharsh à Bikini à Lyon

Warché par Anissa Touati à la Fondation Thalie à Bruxelles

Vestibules chez Bacqueville à Lille

Matthew Lutz-Kinoy chez Kamel Mennour à Paris

fba0dbce-37c0-1c5e-830a-448fe768d027Ève Gabriel Chabanon, vue de l’exposition Somatic Communism à Iselp (Bruxelles), 2022 | Courtoisie de l’artiste

Ce geste consiste à placer verticalement l’un de ses index tendu sur ses lèvres jointes. L’image est explicite, déterminée, réciproque et définitive. Tu ne diras rien et je dois me taire. Dans l’iconographie classique, le personnage au doigt nous fixe, sans bruit. Dans le brouhaha actuel, cette injonction au silence passe pour un soulagement, une invitation bienveillante au mutisme. C’est aussi la leçon, et le pouvoir, de la nature morte.

Patrick Faigenbaum chez Nathalie Obadia à Paris

Louise Sartor chez Crèvecœur à Paris

La Collection Morozov par Anne Baldassari à la Fondation Louis Vuitton à Paris

Bianca Bondi par Marie Cozette au Crac Occitanie à Sète

À la mort, à la vie ! au Musée des Beaux-Arts de Lyon à Lyon

Mireille Blanc | Julien Discrit par Anne-Sarah Bénichou à ARCO à Madrid

Lovis Corith chez Karsten Greve à Paris

80543887-f002-b9d4-4217-74623f535bafMireille Blanc, Photocopies, 39 x 50 cm, huile et spray sur toile, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Anne-Sarah Bénichou (Paris)

Après une période de crise voire de guerre, une nécessaire réforme motive l’inventivité. Si cet élan a permis de nombreux progrès ou du moins des évolutions envisagées comme telles, il ne faut pas écarter la réalité triviale d’un terrain meurtri par la violence. Ainsi, avant de remettre sur pied une société, il faut en retirer les cadavres. C’est là techniquement le tout premier travail à effectuer sur le front. Pour maintenir un peu de décence, souvenons-nous que l’innovation hisse d’abord notre communauté hors de la précarité. Sans nous interdire de nous enthousiasmer des merveilles qui découlent de ces dynamiques lorsque tout concorde à les rendre justes.

Charlotte Perriand par Damarice Amao aux Rencontres d’Arles 2021 à Arles

Guru Craft & Design Fair par François Epin & Graziella Semerciyan à Paris

Benoît Maire à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Bienvenue Design Fair 2021 à l’Hôtel La Louisiane à Paris

Icônes 1950 à la Galerie Jacques Lacoste à Paris

Congés payés à la Galerie Valentin à Paris

Jockum Nordström à La Criée pour Exporama à Rennes

dbe80069-ae3f-3518-e1bc-52416a5855faBenoît Maire, Le large fauteuil, 82 x 100 x 73 cm, multiply of lazuré pine, 2016 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia (Paris)

On conscientisait déjà la sollicitude comme valeur. Porter soin aux autres, est un credo qui réussit à trouver des formes pour partager son évidence. Aujourd’hui, particulièrement. L’imaginaire archéologique nourrit étonnamment ce désir antédiluvien de convivialité.

Ève Chabanon à Beursschouwburg à Bruxelles

L’after show par Émilie d’Ornano à Kommet à Lyon

Camille Pradon par Claire Luna à la Cité internationale des arts à Paris

La quatrième du trèfle ordinaire par Histoire d’un ciel en creux à l’Orangerie du Parc de la Tête d’or à Lyon

L’art et la matière au Musée Gallo-romain à Saint-Romain-en-Gal

Stone Age par Aline Girard à la Galerie Gaudel de Stampa à Paris

Laure Prouvost à la Galerie Nathalie Obadia à Bruxelles

9e172b92-2a37-048d-5679-28015175f628Ève Chabanon, Chapter 4: Sold, vue d’exposition à Beursschouwburg (Bruxelles) | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Miles Fischler

La peur du nombre treize a un nom. Cette superstition s’est ancrée à travers des siècles de christianisme multipliant les charges à l’encontre du symbole numérique, bien que quelques occurrences surgissent aussi dans d’autres cultures, parfois contrebalancées par des interprétations positives de ce signe. Son incidence a quoiqu’il en soit réussi à s’immiscer dans certains aspects bien concrets des aménagements de la vie, afin d’apaiser ce trouble. Ainsi selon cette sensibilité, en ce qui concerne les étages des immeubles, les rues des villes, les lits des hôpitaux, les chambres des hôtels, les pages de magazines, les salles des cinémas, les rangées des théâtres, les cabines des grandes roues, les portes d’embarquement des aéroports, les sièges des avions, les immatriculations des véhicules ou les dossard des compétitions sportives, on élude tout simplement son existence en passant sans scrupule du douze au quatorze.

Caroline Achaintre par Alice Motard au Capc Musée d’art contemporain à Bordeaux

Le mauvais œil au Frac Auvergne à Clermont-Ferrand

Yoann Estevenin à la Galerie Guido Romero Pierini à Paris

Fantasmagorie au Musée Alsacien à Strasbourg

Sarkis à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Ingrid Luche à la Villa du Parc à Annemasse

Kubra Khademi à la Galerie Eric Mouchet à Paris

e2fbfbd7-bc95-4b38-92d5-354f3cb675a0Caroline Achaintre, Monmec, 29 x 29 x 27 cm, porcelaine émaillée, cuisson électrique, 2017 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Arcade (Londres, Bruxelles) et Art : Concept (Paris), production Moly-Sabata avec le soutien de la Fondation des Artistes, crédit photographique Arthur Péquin

Le corps est là. Sur place, des êtres physiques se côtoient et partagent un même espace concret. Mais si la qualification de ce mode de rencontre est nécessaire, c’est qu’une suspicion de virtualité persiste. La présence relativise aujourd’hui la distance. Alors, nous figurons.

ORLAN à la Galerie Ceysson & Bénétière à Paris

Antoine Renard à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Sarah Lucas par Éric Troncy au Consortium Museum à Dijon

00s. Collection Cranford par Vincent Honoré au MO.CO. Hôtel des collections à Montpellier

Marcel Bascoulard à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Les yeux clos à la Galerie Perrotin à Paris

Alex Foxton à la Galerie Derouillon hors-les-murs à Paris

Antoine Renard, Impressions, après Degas (#014), 61 x 37 x 24 cm, 3D printed ceramic, metal, fragrances (ambrarome, ylang ylang, vatican colonia, tabacco), metal bracket, 2020 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia (Paris), crédit photographique Bertrand Huet / tutti image © L’artiste

Avant de baptiser un insecte décimant les champs de patates, le terme désigne un soldat antique, littéralement un porteur de lance. Le fantassin sous la virtuosité du sculpteur Polyclète, incarne les canons d’une beauté aboutie, exemple de perfection depuis, alors que le coléoptère est perçu comme un envahisseur opérant d’immenses dégâts en un délai très court, entraînant la famine. Parfois, l’idéal de contentement côtoie la menace triviale en un même endroit. De la vermine au sublime. Ravage.

Pierre Unal-Brunet par l’IAC pour Galeries Nomades au Pic International Cévenol au Chambon-sur-Lignon

Philippe Mayaux à la Galerie Loevenbruck à Paris

dans la tiédeur de la nuit chez Marcelle Alix à Paris

Fabrice Hyber à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Jessica Warboys chez Gaudel de Stampa à Paris

Harmonie chez François Léage à Paris

Lucy Bull à High Art à Arles

Pierre Unal-Brunet, Innsmouth, vue d’exposition au Pic International Cévenol (Le Chambon-sur-Lignon), 2021 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Blaise Adilon

Paix, prospérité, plein-emploi, progrès. C’est ainsi que l’on caractérise la période d’après-guerre, propice à faire boomer les babys. Avec la reconstruction amorcée, une foule de défis surgissent dans tous les domaines pour faire converger un formidable élan d’optimisme. On salue les initiatives au service d’un monde nouveau, qui façonnent une société aux aspirations humanistes. C’est dans la sphère domestique que les innovations transpirent, à l’échelle du logement individuel. Chacun doit maintenant posséder tout. Une même abréviation mnémotechnique va alors se faire le symétrique en matière de marketing, de ce climat de croissance. Produit, prix, promotion, placement.

Le Mural Nomade par Frère Marc Chauveau au Couvent de la Tourette à Éveux

Confort moderne à la Galerie Valentin à Paris

Régis Jocteur Monrozier | Nancy Moreno à Bastide à Marseille

Vaclav Pozarek à la Galerie Mitterrand à Paris

Daria Melnikova pour Roots to Routes et Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du Sud au Salon du Salon à Marseille

Vera Székely à la Galerie Thomas Fritsch – Artrium à Paris

Valentine Schlegel par Agnès Varda à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

55f6a1db-a6fa-4c25-bc56-d80ddd763844Agnès Varda, Cheminée rue Daguerre, 31 x 31 x 3.5 cm, vintage silver print from the negative 6×6, 1959 | © L’artiste, courtoisie de la galerie

L’équilibre entre les choses se cherche plus qu’il ne se trouve. Ainsi des formes s’obstinent à naître selon un idéal de mesure, quitte à fabriquer les dispositifs pour jauger leur gravité. Nous leur accordons un poids, qui en rapport avec tout le reste, va indiquer la justesse de sa présence. Un souci de retenue guide généralement son apparition. Le trop arrive si vite.

Martin Belou chez Bernier / Eliades à Bruxelles

So what is it that makes today’s homes so different, so appealing? par Carlier | Gebauer à Salon à Madrid

Katinka Bock à la Galerie Greta Meert à Bruxelles

Dimensions of Reality: Female Minimal par Anke Kempkes & Pierre-Henri Foulon à la Galerie Ropac à Pantin

Charlotte Moth chez Marcelle Alix à Paris

Much without many chez Meessen de Clercq à Bruxelles

Benoît Maire à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

31d7751a-3867-4abe-ac01-264dd0435299 Katinka Bock, Haltung (IU), 293 x 106 x 12 cm, steel, bronze, ceramic, 2020 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Greta Meert (Bruxelles)

Une déesse bienveillante vivait sur les côtes lituaniennes. Un jour, un méchant dragon la courtisa mais elle en refusait les avances. La bestiole s’enflamma et des tempêtes vinrent accabler les pêcheurs du littoral. Pour les protéger, la belle géante dressa une immense dune, aujourd’hui la plus haute d’Europe après celle du Pilat. C’est ainsi que l’Isthme de Courlande, cette étroite bande de terre entre mer et lagon, aurait vu le jour. Les paysages y sont enchanteurs et Neringa est devenue une figure incontournable de la mythologie locale, prêtant son prénom à toute une nouvelle génération de jeunes filles.

Âmes sauvages par Rodolphe Rapetti au Musée d’Orsay à Paris

Julie Beaufils à la Galerie Balice Hertling à Paris

BT13 – Give Up The Ghost, Vilnius par Vincent Honoré au CAC à Vilnius

Benoît Maire à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Applied Arts and Design. 1918–2018 au Musée des Arts Appliqués à Vilnius

Caroline Achaintre à la Galerie Art : Concept à Paris

Vytautas Kasiulis au Vytautas Kasiulis Art Museum à Vilnius

baltic-triennial-13-give-up-the-ghost-at-contemporary-art-centre-cac-vilnius-96
BT13 Anna Hulačová, Underworld Upside Down, 2018 – Courtoisie de l’artiste et hunt kastner, crédit photographique CAC Andrej Vasilenko

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Si elle évoque d’abord la forme carrée des choses, sa prestance ne doit pas pour autant s’interdire les rondeurs. Franchise, assurance et détermination peuvent parfois gagner à voire leurs angles s’arrondir. L’envergure se mesure ici au gabarit humain déterminé par la largeur d’un dos, d’une épaule à l’autre.

Gonzalo Fonseca au Noguchi Museum à New York

Daniel Dewar & Grégory Gicquel à Clearing à New York

Per Kirkeby chez Almine Rech à Paris

Wang Keping à la Galerie Nathalie Obadia à Bruxelles

Bloomberg New Contemporaries 2017 à Block 336 à Londres

Barbara Hepworth chez Pace à New York

Constantin Brancusi au Solomon R. Guggenheim Museum à New York

8426ce15-096f-46c8-81dd-6993c2d911ea
Daniel Dewar & Grégory Gicquel, Nudes IV, 201 x 117 x 50 cm, marbre rose du Portugal, 2017 – Courtoisie des artistes et de Clearing

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

 

Partager une couleur ne signifie pas grand chose. Ici, le commun passe aussi par une certaine sensualité, peut-être due à la teinte en question. Les chairs sont douces. Le rouge est tempéré par le blanc. Les lignes sont calmes. Le blanc est vivifié par le rouge. Et le tout se mélange langoureusement.

George Rouy chez Hannah Barry à Londres

Betty Tompkins chez Rodolphe Janssen à Bruxelles

If you can’t stand the heat à Roaming Projects à Londres

Giorgio Griffa au Camden Arts Centre à Londres

Corentin Canesson à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Slump love pour Condo chez Pilar Corrias à Londres

Matthew Lutz-Kinoy par Stéphanie Moisdon au Consortium à Dijon

727f7893-af25-4ec2-9ddc-474e7d437b2f
George Rouy, Squeeze Hard Enough It Might Just Pop!, 56 x 46 cm, acrylique sur toile, 2018 – Courtoisie de l’artiste et de Hannah Barry Gallery, London

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

C’est une disposition, plus qu’une flemme à proprement parler malgré une relative homophonie. Elle est l’une des quatre humeurs cardinales qui gouvernaient d’après la médecine antique, l’équilibre des corps vivants. Cette sécrétion fondamentale est ainsi associée au tempérament calme. Décontraction et relâchement. Avec la mélancolie, ce sont deux des angles du carré mystique, à tendre vers les plaisirs de la Nature morte. Tout est posé.

Anthony Jacquot-Boeykens à Bikini à Lyon

It’s OK to be K.O. Darling par Hélène Garcia à Under Construction Gallery à Paris

Haim Steinbach chez White Cube – Mason Yard à Londres

giorgio morandi cabrita reis chez Sprovieri à Londres

Mindy Rose Schwartz par Queer Thoughts à la Galerie Balice Hertling à Paris

State (in) Concepts par iLiana Fokianaki à la Kadist Art Foundation à Paris

Laure Prouvost à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

b2e1e423-6ef9-411e-8026-c1071bc2a865
Anthony Jacquot-Boeykens, Dramabiote, 2017 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

La donnée est heureuse. Voilà de quoi définir le besoin de contrer l’isolement. À une ère où le nombre de likes est devenu un critère social, il est essentiel de se recentrer sur l’essence de ce qui connecte. Réunir plutôt que séparer. Le terme partage bien-sûr son énergie avec l’étymologie de la religion. Et le sacré permet justement une inscription de l’humain dans un système. Revenons à la dimension irréductible de tout cela en visant, dans l’archaïsme autant que le maniérisme, cette dépendance confiante d’une unité à un tout.

Mike Kelley chez Hauser & Wirth à Londres

Robilant + Voena à Frieze masters 2016 à Londres

Angelic spaces and infinite geometries par Daniela Ferrari chez Mazzoleni à Londres

Barbara Mathes Gallery à Frieze masters 2016 à Londres

Josep Grau-Garriga à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Raphaël Barontini & Laurent-Marie Joubert au Cyclop à Milly-la-forêt

Amandine Arcelli à La serre à Saint-Etienne

f80419e8-87a6-4ea9-ade4-294468c20491
Amandine Arcelli, Pixo, 260x660cm, tissu, sable, terre, béton, 2015

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Voilà une caractéristique vertigineuse, d’un matériau qui jamais ne se rompt. Habitué des superlatifs, l’or culmine dans cette catégorie aussi, puisque son étirement générerait un fil à l’infini. Pérennité de la matière. Malléabilité de la forme. Tout ici contredit le fragile. Il s’agit de résister. Célébrer une telle plasticité, c’est bien-sûr jouir une fois de plus des gourmandises souples offertes par la peinture et la céramique.

Eugène Leroy à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Wasters par Alex Hoda & Robert Rush à la Edel Assanti Gallery à Londres

And the soft ground… par Àngels Miralda à la Lychee one Gallery à Londres

Marc Desgrandchamps à la Galerie Zürcher à Paris

Basic instinct par Attilia Fattori Franchini à la Seventeen Gallery à Londres

Ratatouille par Felix Gaudlitz chez Shanaynay à Paris

Maude Maris à la Galerie Isabelle Gounod à Paris

Mark
Mark Essen, Heelz (green)(warwickshire), céramique émaillée, 2015 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Produit d’entretien mythique des années quatre-vingt-dix, ce nettoyant antistatique aérosol est autant prisé par les mères de famille que par les motards, permettant à chacun de lustrer son patrimoine. Souvenons-nous de ce cylindre métallique à la charte graphique pétillante. Un conte en soit. Son nom résonnait dans mon enfance comme un seul et unique mot en quatre syllabes alors que le sens complet de son expression ne sait élucidé que bien plus tard. Hommage au chez-soi, il s’agit ici d’invoquer la bravoure du foyer à entretenir. Certains excellent dans les talents ménagers tels qu’arranger un bouquet ou harmoniser les voilages. Ou célébrer la maîtresse de maison irréprochable.

Intérieurs au Mamcs – Musée d’art moderne et contemporain à Strasbourg

Jean-Pascal Flavien par Katie Reynolds & Sophie Oxenbridge au Rca à Londres

Tara has no rooms inside par Rosanna Puyol dans sa propre chambre à Londres

Jessica Stockholder à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

RIDEAUX/blinds par Marie de Brugerolles à l’Iac – Institut d’art contemporain à Villeurbanne

Jacopo Miliani par Fatoş Üstek à fig-2 à l’Ica – Institute for contemporary arts à Londres

Jardin d’hiver – Jardin d’eden à la Galerie Alain Gutharc à Paris

neillll
Neil Haas, Morning Claude, 2015 – Courtoisie de l’artiste et crédit photographique Oskar Proctor

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Être là. Et formuler cette juste présence. Même endroit, même instant. La retransmission d’une telle circonstance peut s’avérer précieuse. Et son potentiel descriptif fera histoire. Pour cibler les indices, la photographie sera notre médium, avec toute la dimension fictionnelle qui a toujours été la sienne. Le noir et blanc est y privilégié, sans être exclusif, pour isoler au mieux l’information. Fiabilité, crédibilité, véracité, peuvent relativiser toute affirmation. Peu importe ici son degré d’exactitude puisque par l’image qu’elle produit, elle existe.

Luc Delahaye à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Conflict – Time – Photography à la Tate modern à Londres

Miroslav Tichý à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Aurélien Froment au Frac Ile-de-France – Le plateau à Paris

Lukas Hoffmann à la Galerie de Roussan à Paris

Constructing worlds au Barbican centre à Londres

Hiroshi Sugimoto à la Pace Gallery à Londres

Lukas
Lukas Hoffmann, Fassade bei Bochum, 47×33.5cm, tirage argentique sur papier baryté, 2014 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie de Roussan, Paris

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Voilà de quoi qualifier la caricature du confort, le bonheur calibré. Le consumérisme mise beaucoup sur cette forme standardisée de complétude. Coussins amples, touches boisées, gammes gourmandes et lumière tamisée font partie des réglages de cette industrie qui font rougir les mots ambiance et atmosphère, inutilisables depuis. Notre habitat doit maintenant répondre à des impératifs sournois, vidant toute sphère de ce qu’elle peut encore avoir de privé. Il s’agit de penser une hospitalité autre. Et tempérer, détourner, désamorcer la dictature du cocooning.

Portraits d’intérieurs au Nouveau musée national de Monaco – Villa Sauber à Monaco

Laure Prouvost à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Dan Finsel par Alexis Vaillant au Capc – Musée d’art contemporain à Bordeaux

Iracema par Romain Vicari au 20 villa d’Amnesia à Paris

Claudia Djabbari à la Tenderpixel Gallery à Londres

Dans un intérieur à la Galerie Almine Rech à Paris

John Armleder au Musée national Fernand Léger à Biot

Messages envoy&AOk-s-4184

Marc Camille Chaimowicz, Prototype de méridienne pour téléphone, contreplaqué, tissu, 1984 – Courtoisie de l’artiste et la galerie Cabinet, crédit photographique Mauro Magliani & Barbara Piovan

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

De lumière. Réverbérations et reflets rayonnent ici avec une relative violence, titillant notre vue par des jeux séduisants de miroitements, d’éblouissements, de scintillements. La question du précieux est frontalement exposée, traditionnellement liée à ce qui brille. Ce numéro en devient métallique, étrangement familial, récoltant des flashs à l’aube du solstice d’hiver, dans une clarté finalement plus franche la nuit avec ses chatoiements artificiels, que le jour lorsque celui-ci le passe à ne pas se lever.

Cartier – Le style et l’histoire au Salon d’honneur du Grand palais à Paris

Shila Khatami à la Galerie Samy Abraham à Paris

For your loving à la Galerie Jeanroch Dard à Paris

Pierre David à la Galerie L’antichambre à Chambéry

Brook Andrew à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Jean-Marie Appriou à l’Emba Galerie Manet – École municipale des beaux-arts à Gennevilliers

Sylvain Couzinet Jacques au Bal à Paris

Messages envoy&AOk-s-3019

Sylvain Couzinet Jacques, Série Standards&poors, 2013 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Considérée comme le vecteur de la virtuosité picturale selon des critères historiques, l’interface sensible entre la matière colorée et son support témoigne de la vitalité qui l’imprime. C’est donc toute la singularité de l’humain qui l’applique, qui devrait s’y trouver concentrée. Sur cette définition que toute la modernité a bousculée, prenons un peu de recul afin de réduire la patte à une acception minimaliste. Points ou rayures, il s’agit d’occuper l’espace de la toile par un système économe, relevant d’une certaine efficacité plastique. Ainsi après une introduction pointilliste, nous aborderons deux figures de la seconde moitié du vingtième siècle, par un axe qui secouera les puristes. Pois. Hachure.

Le grand atelier du midi – De Van Gogh à Bonnard au Palais Longchamp à Marseille

Paul Signac au Musée Fabre à Montpellier

Éléonore Cheneau à la Galerie Scrawitch à Paris

Roy Lichtenstein au Centre Pompidou à Paris

Roy Lichtenstein à la Galerie Gagosian à Paris

Martin Barré à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Arrhythmia (A tale of many squares) par Paul Galvez à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Messages envoy&AOk-s-2531

> Eléonore Cheneau, Série Pschitt, peinture en bombe aérosol, toile, 2009 –
Courtoisie de l’artiste et la galerie Scrawitch

Un ton exclamatif s’impose pour clamer cette étrange linguistique du net, dans laquelle excelle l’adolescent surexcité. Ce dialecte ne s’oralise pas mais, pianoté sur une tablette, se déchiffre dans le silence d’un écran, éventuellement bercé par le ronronnement d’un disque dur saturé. Imbibés par l’esprit tumblr, cinglants comme un tweet, les statuts sentencieux de cette nouvelle population s’évitent et passionnent pourtant. Éloignons-nous du caractère péjoratif d’une telle dénomination pour nous laisser simplement porter par la révolution qu’elle condense, et l’esthétique qu’elle véhicule. Iconographie positiviste et gaité obligatoire transmettent
en haut débit une bonne humeur manifeste.

Shana Moulton à la Galerie Crèvecoeur à Paris

Offline art – New2 par Aram Bartholl à la Xpo Gallery à Paris

Fiona Rae à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Aloïs Godinat par Lionnel Gras à La salle de bains à Lyon

David Hockney à la Galerie Lelong à Paris

Julio le Parc à la Galerie Bugada Cargnel à Paris

The magic bullet à la Galerie Torri à Paris

Messages envoy&AOk-s-1604

> Rob Pruitt, Mother earth, 216x209cm, acrylique, toile, 2012

Voilà un intitulé pouvant sembler bien paresseux. J’évite généralement de trier l’actualité selon les médiums qui la compose, détails auxquels je préfère privilégier des visées plus transversales encore. Et pourtant, ne pas affirmer cette teneur des programmations en ce début d’année serait ignorer une évidence alimentée par un grand nombre de galeries parisiennes. C’est donc parmi une vingtaine d’expositions de peintres qu’émergent celles que je tiens à associer ici, confortant une définition traditionnelle du genre. Il ne s’agit plus depuis longtemps maintenant d’attaquer ses caractéristiques en en révolutionnant le format, mais de développer de manière plutôt sereine une position picturale consciente de son héritage séculaire. A plat, par la main de l’artiste, une bouillie colorée est appliquée sur une toile tendue sur laquelle elle sèchera, pour y demeurer. Cela, les sept signatures réunies aujourd’hui le partage. La passionnante diversité de leur art s’exprimera dans leur singularité à amputer d’une dimension un sujet, pour mieux le projeter sur une surface dont ils sont maîtres.

Shirley Jaffe à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Amélie Bertrand à la Galerie Semiose à Paris

Alain Séchas à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Pieter Vermeersch à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Eva Nielsen par Daria de Beauvais à la Galerie Saint Séverin à Paris

Josephine Halvorson à la Galerie Nelson Freeman à Paris

Damien Cadio à Micro Onde – Centre d’art contemporain de L’onde à Vélizy-Villacoublay

Messages envoy&AOk-s-1461

> Eva Nielsen, Un jardin clos, 165x145cm, acrylique, encre, sérigraphie, toile, 2012               Courtoisie de l’artiste et la Galerie Dominique Fiat Paris

Effet optique qui gratte la rétine, ce grésillement exige régularité et mouvement. Que ce soit l’œuvre ou l’œil qui bouge, un déplacement même nerveux doit opérer afin d’activer le chevauchement de rayures strictes. Parallèles et contrastées, ces lignes narguent notre perception pour nous emporter dans le vertige d’une dimension où la mise au point peine à se faire. Des réseaux plus complexes encore peuvent alors plonger notre regard dans un réel bain d’interférences. Une mouvance historique exploita ces jeux dans les années soixante, et l’actualité parisienne d’artistes anglo-saxons nous fait requalifier cet héritage. Offrons-nous au plaisir de la turbulence.

Michael DeLucia à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Hommage à Denise René à la Galerie Denise René à Paris

The mystery spot par Marc Bembekoff à la Fondation d’entreprise Ricard à Paris

Sol LeWitt à la Galerie Marian Goodman à Paris

Luke Dowd à la Galerie Jeanroch Dard à Paris

Gabriel Hartley à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Haegue Yang à la Galerie Chantal Crousel – La Douane à Paris

> Michael DeLucia, Heavy Point, 244x244x2cm, Osb, émail, 2012 –
Courtoisie Galerie Nathalie Obadia Paris Bruxelles

Et oui. Certains sont dotés d’une habilité technique stupéfiante. La maîtrise impeccable d’une facture créé l’unanimité, c’est d’ailleurs ainsi qu’on la reconnaît. « Ça ressemble ! ». La dextérité est particulièrement spectaculaire dans le domaine pictural et graphique, mais isolée, elle reste un exercice bien exécuté. Nos virtuoses savent bien que leur réel défi consiste à éprouver leur propre adresse, en la bousculant selon d’ambitieuses entreprises. Cinq démonstrations contemporaines seront cette semaine conjuguées à l’art de l’enluminure, manifestation du raffinement et de la méticulosité répondant aux critères du mimétisme d’un autre temps.

Gerhard Richter au Centre Pompidou à Paris

Raul Illarramendi à Moly-Sabata à Sablons

Jan Fabre au Mam – Musée d’art moderne de Saint-Etienne Métropole à Saint-Priest-en-jarez

Miniatures flamandes à la BnF – Bibliothèque nationale de France à Paris

Les Belles Heures du duc de Berry au Musée du Louvre à Paris

Paul Sietsema à la Kunsthalle à Basel

Guillaume Bresson à la Galerie Nathalie Obadia à Paris


> Raul Illarramendi, 4EA n°77,
99x69cm, crayon de couleur, papier, 2012 –                                   Courtoisie Galerie Karsten Greve Paris

Restons dans notre lancée germanique. Après avoir sondé l’actualité en Allemagne, voyons comment le pays s’exporte à Paris, via un médium qui lui est propre depuis l’après-guerre, chargé de tout l’expressionnisme qu’on lui reconnaissait déjà depuis des décennies. Cet automne, quatre grandes signatures sont simultanément présentées par une institution et des galeries majeures. En complément de ces géants, il m’importera de partager la production d’artistes plus jeunes et de même nationalité, pour observer la gestion de leur héritage autant que les voies qu’ils ouvrent.

Georg Baselitz au Musée d’art moderne de la ville de Paris

Norbert Bisky à la Galerie Daniel Templon à Paris

Markus Lüpertz à la Galerie Suzanne Tarasiève à Paris

Albert Oehlen à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Anne Neukamp à la Galerie Chez Valentin à Paris

Gerhard Richter à la Galerie Marian Goodman à Paris

Anselme Reyle à la Galerie Almine Rech à Paris

Deux architectures de verre et de fer hébergent dans la capitale des évènements de grande ampleur, en vue d’offrir une hospitalité à la culture indienne et aux formes qu’elle revêt dans les arts plastiques de notre temps. Ces institutions stimulent une dizaine d’autres propositions qui partagent à leur manière des échantillons de cet ailleurs fascinant. Exotisme typique, l’Inde souffre probablement aujourd’hui du monolithique caractère bollywoodien dans lequel il est toujours plus confortable de l’enfermer. Et une exposition qui respecte cette contrée devrait être capable d’en dépasser la caricature.

Anish Kapoor au Grand Palais, chez Kamel Mennour et à la Chapelle des Petits-Augustins à Paris

Anita Dube à la Galerie Dominique Fiat à Paris

Paris – Delhi – Bombay au Centre Pompidou à Paris

Indian Highway IV au Mac à Lyon

Bharti Kher à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Rina Banerjee au Musée Guimet et à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

This is not that par Fabien Charuau à la Galerie Duboys à Paris

J’amène ces deux notions pour articuler les trois expositions parisiennes de François Morellet, avec d’autres éléments de l’actualité de la capitale. Ce premier trimestre met en effet à l’honneur notre idole octogénaire, dans deux galeries et une institution. Les néons et les mathématiques prennent alors un écho singulier, face à une production qui les exploitent depuis des décennies. Et je ne m’y attarderai pas là, mais il faudrait à l’occasion parcourir ses pièces permanentes dispersées sur le territoire français, dans le Lac de Kerguéhennec, à la Cité Internationale à Lyon,
sur les murs du Musée Denys Puech de Rodez, à l’entrée de l’Hôtel de Région à Nantes ou dans les escaliers du Louvreà Paris.

Sarkis à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Laddie John Dill à la Galerie Dominique Fiat à Paris

François Morellet au Centre Pompidou à Paris

Carrément à la Galerie Kamel Mennour à Paris

François Morellet à la Galerie Aline Vidal à Paris

Philippe Decrauzat au Plateau/Frac Ile-de-France à Paris

Bruno Rousselot à la Semiose Galerie à Paris

C’est l’actualité de la région Limousin qui m’a donné envie d’orienter une lecture de la scène parisienne selon le prisme d’un seul et unique médium. La Peinture sera donc la focale de ce numéro. Figuration ou non, on s’en fichera finalement. Au-delà de considérations historique, je n’ai jamais vraiment cru en cette dichotomie qui réussirait aujourd’hui à séparer ce qui est abstrait de ce qui ne l’est pas. L’essentiel sera d’apprécier les qualités d’une surface sur un support, puis d’envisager tout ce qui dépasse cette stricte définition.

Néo Géo & Cie au Frac Limousin à Limoges

Marisa Merz au Ciap à Vassivière

Louis Cane au Cac Abbaye Saint André à Meymac

Martin Barré à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Adam Adach à la Galerie Jean Brolly à Paris

Bruno Perramant à la Galerie In Situ – Fabienne Leclerc à Paris

Gideon Rubin  à la Galerie Karsten Grève à Paris

Avant la prise de congé annuel des galeries, une ballade de trois jours me permit de parcourir l’actualité artistique proposée par Bruxelles, ville délicieuse, si agréable à silloner. Entre espaces particuliers et institutions publiques, j’ai pu retrouver la programmation de fin de saison d’une trentaine de lieux. Focus sur mes surprises.

Radical Postures à la Galerie Les Filles-du-Calvaire à Bruxelles

Sylvie Fleury à la Galerie Almine Rech à Bruxelles

Jan Vercruysse à la Galerie Xavier Hufkens à Bruxelles

Rehabilitation au Wiels à Bruxelles

José Maria Sicilia à la Galerie Meessen de Clercq et à la Maison d’Erasme à Bruxelles

Le Faux Miroir par Bob Nickas à la Galerie Rodolphe Janssen à Bruxelles

Agnès Varda à la Galerie Nathalie Obadia à Bruxelles

Continuons notre itinéraire belge avec la seconde partie des manifestations sélectionnées parmi les dizaines parcourues. Les espaces d’exposition demeurent d’une grande qualité, ce qui décuplent toujours le plaisir à découvrir ou retrouver des productions contemporaines. Outre quelques institutions documentées en début de numéro, nous envisagerons l’actualité de galeries approchées pour la première fois durant ce récent séjour. Parmi elles, nous reconnaîtrons plusieurs parisiennes qui se sont offertes, il y a peu, une présence bruxelloise

Felix Gonzalez-Torres par Dahn Vo au Wiels à Bruxelles

Le fabuleux destin du quotidien au Mac’s – Musée des Arts Contemporains à Hornu

Frontières à la Centrale Electrique à Bruxelles

Guillaume Pilet à la Galerie Valérie Bach à Bruxelles

Matthieu Ronsse à la Galerie Almine Rech à Bruxelles

Carole Benzaken à la Galerie Nathalie Obadia à Bruxelles

Johan Gelper à la Galerie Sébastien Ricou à Bruxelles

Le précédent numéro s’attardait sur une peinture contemporaine principalement figurative. Il me semble en effet important de souligner que ce retour du médium passe aujourd’hui majoritairement par le souci du peintre à figurer, voire défigurer. En contrepoint de cette piste, se pose la question de l’abstraction, terme opposé d’un art que l’on voudrait bipolaire. J’avoue n’avoir pas encore réussi à ce jour à ressentir l’exacte séparation qui différencie ces deux bornes, l’abstrait représentant indéniablement du reconnaissable, et le figuratif offrant toujours la possibilité d’un pur jeu plastique. Mais badinons à exécuter le docile exercice consistant à réunir, sous l’égide d’un père de ce langage visuel historiquement enraciné dans le XXe siècle, une sélection d’héritiers qui s’obstinent à ab-straire, verbe violent dont l’étymologie heureuse confirme ce volontaire mouvement d’isolement, cette déchirure manifeste.

Vassily Kandinsky au Centre Pompidou à Paris

Youri Jeltov à la Galerie Denise René – Espace Marais à Paris

Ida Ekblad à la Galerie Gaudel de Stampa à Paris

William Eggleston à la Fondation Cartier à Paris

Beatriz Milhazes à la Fondation Cartier à Paris

Frank Nitsche à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Jean-François Brunaud à la Galerie du Haut-Pavé à Paris

2009 semaine 21 – Et l’abstraction ?

Ectoplasmes multicolores et auras arc-en-ciel, ces fantômes-là n’ont pas la mine blafarde. Ce numéro invoque sept expositions aux blancs diffractés en de fabuleuses teintes, supports photosensibles portant la trace de visitations chromatiques. Je vous invite cette semaine à une séance de spiritisme chamarré qui réunit des apparitions polychromes. Lumières et matières ne partagent pas les mêmes spectres : les voici pourtant réunis, absorbés par le pigment ou la pellicule. Partageons ici ce trouble étonnement de voir associés le rayonnement et le brouillard dans des compositions aux couleurs vives qui se chargent soudainement d’ondes inquiétantes.

Vidya Gastaldon à la Galerie Art:Concept à Paris

Asger Jorn à la Galerie d’art graphique du Centre Pompidou à Paris

Fiona Rae à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Christoph Bucher vs Pia Fries à la Galerie Kamchatka à Paris

Christophe Ruckhäberle à la Galerie Sutton Lane à Paris

James Welling à la Galerie Nelson-Freeman à Paris

Miriam Cahn à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

La rentrée parisienne implique une effervescence comme celle qu’accompagnerait le printemps, première saison d’un cycle où l’on voit poindre les têtes de programmation des galeries après l’hibernation de l’été. En comparaison aux évènements estivaux, une certaine frilosité se fait sentir, plus dans l’effort (moindre) de commissariat que dans les oeuvres elles-même. Mais nous savons bien combien celles-ci sont dépendantes de leur contexte au point de parfois sérieusement en souffrir. Cette humeur n’empêche pas d’être surpris par une relative prédominance d’un intérêt porté vers l’objet et sa représentation, motivé par cette intention ferme de cerner ses caractéristiques, ce qui fait qu’un objet est objet, plus ou moins indépendamment du sujet que nous sommes. Rappelons ici des définitions de l’objectal : « qui se rapporte à un objet indépendant du moi » ou « relatif à la reconnaissance de l’objet en tant qu’ensemble homogène et distinct des perceptions contiguës ».

René Wirths à la Galerie Daniel Templon à Paris

Lure à la Galerie Frank Elbaz à Paris

Philippe Gronon à la Galerie Dominique Fiat à Paris

Patrick Faigenbaum à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Gitte Schäfer à la Galerie Chez Valentin à Paris

Jedediah Caesar à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Pieke Bergmans à la ToolsGalerie à Paris

J’installe ce numéro entre deux récents évènements parisiens qui souligne officiellement, s’il le faut, la réhabilitation du statut du dessin contemporain, la question du dessin historique ayant l’air réglée par un marché déjà très établi. Le Salon du Dessin Contemporain réunissait une cinquantaine de galeries sur les quatre étages d’un immeuble anonyme du 8e arrondissement. Slick Dessin conforta sa position alternative en fuyant le format de la foire pour proposer neuf agréables cabinets. Tous deux participaient à la délimitation du territoire dessiné, « action de tracer des marques sur un support » (Wikipédia). A notre tour de définir les bornes de ce médium, sans hésiter à s’aventurer au-delà.

Guillaume Dégé chez Semiose Galerie à Paris

Marie Darrieussecq & AnneFerrer à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Goya Graveur au Petit Palais à Paris

Tanc au Studio 55 à Paris

I/you grit my/your teeth à l’Atelier Cadrenas Bellanger à Paris

Philippe Apeloig à l’Espace Topographie de l’Art à Paris

Connecting thread à la Galerie Karsten Greve à Paris

Paris défile cette semaine et la création contemporaine l’accompagne. Le corps préoccupe, sa représentation pose toujours encore question. Ce sujet, notre enveloppe visible, restera la vitrine, le pignon sur rue offert à l’autre, au monde. « Homme automne-hiver 2008-2009 ». Voilà l’image d’une promesse qui se dévoile. La mode nous propose de nous montrer de quoi sera fait demain ? Essayons déjà d’être attentif à l’aujourd’hui.

Don Brown à la Galerie Almine Rech à Paris

Joana Vasconcelos à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Gavin Perry à la galerie Baumet Sultana à Paris

Romain Kremer à la Ménagerie de Verre à Paris

Larry Deyab à la Galerie Bernard Jordan à Paris

Elmgreen&Dragset à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Pierre Bismuth à la Cosmic Galerie à Paris