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Archives de Tag: Galerie Air de Paris

On rencontre surtout aujourd’hui ce terme sur les emballages de produits de beauté. Sa lueur, son éclat, semblent prisés par le marketing de la cosmétique. Peut-être une question de surface qui étincelle. Elle éveille une gourmandise pour l’argentique et la matérialité minéralogique de ses tirages. En superficie, s’immortalise une forme de lumière.

Peter Marcasiano chez Valentin à Paris

Danh Vo, Park Seo-Bo, Isamu Noguchi à la Fondazione Querini Stampalia à Venise

Fata Morgana par Béatrice Gross au Jeu de paume à Paris

Jochen Lempert au Centre Pompidou à Paris

Les pigeons du square (d’après et avec Jean Painlevé) et autres oiseaux chez Air de Paris à Romainville

Marine Peixoto à La salle de bains à Lyon

Graciela Iturbide par Alexis Fabry à la Fondation Cartier à Paris

1a73f241-583d-8cd2-47c1-251bc8cbf9f7Jochen Lempert, Automimikry, 28 x 23 cm, épreuve gélatino-argentique, 2018 | © Adagp, Paris, 2022, courtoisie de l’artiste et des galeries BQ (Berlin) et ProjecteSD (Barcelone)

Également appelées Mattang ou Rebbelib selon leur degré d’informations, ces cartes nautiques produites dans les îles Marshall permettent de se repérer sur l’Océan Pacifique. Elles consistent en des compositions faites de nervures de feuilles de cocotier et de coquillages, nouées avec sophistication et efficience. Ces représentations considèrent les forces et mouvements entre terre et mer, prenant en compte quatre types de houles. Souvent individuelles, elles sont générées par chaque personne, pour son propre usage. Ces sublimes objets nous invitent à fabriquer nos propres outils de navigation, et à voguer librement.

Gaëlle Choisne à la Galerie Air de Paris à Komunuma à Romainville

Les territoires de l’eau à la Fondation François Schneider à Wattwiller

Hélène Bertin au 19, Crac à Montbéliard

Un monde infini à la Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis

El Anatsui à La Conciergerie pour la Saison Africa 2020 à Paris

Ex Africa par Philippe Dagen au musée du Quai Branly pour la Saison Africa 2020 à Paris

Nairy Baghramian à la Galerie Marian Goodman à Paris

Gaëlle Choisne, Mondes subtiles, vue d’exposition à Air de Paris (Romainville), 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie, crédit photographique Marc Domage

Le flottement temporel est devenu une habitude, alors que nos calendriers se dissolvent en une vaste friche. Renvoyer ultérieurement fait dorénavant partie des pratiques admises. On reporte. On repousse. On prolonge. Et tout motif est impérieux. L’ajournement est d’usage, ouvert de préférence, sans date fixée pour l’instant. Cette science-fiction de routine nourrit un rapport au futur définitivement dérangé. Quand rien n’est sûr, tout est possible.

Christiane Blattmann chez Damien & The Love Guru à Bruxelles

Les yeux rouges par Exo Exo à Galerie! chez David Giroire à Paris

Nelson Pernisco au Centre d’Art Bastille à Grenoble

ROSTA par Olivier Renaud-Clément à la Galerie New Galerie à Paris

It’s Urgent! par Hans Ulrich Obrist à Luma Arles à Arles

Pati Hill par Baptiste Pinteaux à la Galerie Air de Paris | Komunuma à Romainville

Vallauris Morghulis à Mécènes du Sud Montpellier-Sète à Montpellier

54a075f2-329b-4c61-a182-763e2d0e0018Julie Villard & Simon Brossard, It’s Fantastic II, resin, metal, glass, polyurethane paint, stainless, alcohol, 2020 | Courtoisie des artistes et Exo Exo (Paris)

Il existe une injonction à l’épanchement, définissant l’art comme l’expression directe de ses plus profondes constituantes. Cette obscène tendance fausse d’emblée la réception d’une œuvre, en y projetant l’accès le plus immédiat à l’essence de l’autre. Ce sont justement tous les filtres que l’artiste façonne qui nous concernent. Faire croire à un partage instantané de l’intimité devient alors une opération racoleuse de communication, une agaçante intimidation.

Marc Alberghina à la Galerie XXI à Paris

Je refléterai ce que tu es… par Stéphane Ibars à la Collection Lambert à Avignon

Portraits & Some Standing Figures à la Galerie Sébastien Bertrand à Genève

Chechu Álava au Museo Nacional Thyssen-Bornemisza à Madrid

American Women par Marie Maertens à La Patinoire Royale – Galerie Valérie Bach à Bruxelles

Brice Dellsperger chez Air de Paris à Romainville

Stevie Dix à la Galerie Chloé Salgado à Paris

Joe Andoe.indd Aks Misyuta, Chiffon Dress, 50 x 50 cm, acrylique sur toile, 2020 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Sébastien Bertrand (Genève), crédit photographique Annik Wetter

Ce n’est pas parce qu’ils s’expriment réfrigérés sous une façade de sévérité ou derrière une interface technologique, que les sentiments n’existent pas. L’apparente insensibilité relève de tout, sauf d’un manque de passion. L’autre y interpréterait une difficulté affective, là où règnent décence, fermeté et permanence. Il n’y a pas de température obligée pour l’émoi.

Philip-Lorca diCorcia chez David Zwirner à Paris

Piégé.e.s inextricablement dans la formulation d’une émotion par Exo Exo à la Galerie Hussenot à Paris

Bastien Gachet à Forde à Genève

Eliza Douglas chez Air de Paris à Paris

Les moyens du bord par Bernard Blistène à La Villette à Paris

Nan Goldin à la Librairie Marian Goodman à Paris

Smells like teen spirit à la New Galerie à Paris

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Philip-Lorca diCorcia, W, November 2004, #4, 81.3 x 125.4 cm, archival pigment print, 2004 | Courtoisie de l’artiste et David Zwirner (Paris)

Dans sa forme la plus triviale, le phénomène désigne la migration du bétail. Les troupeaux se déplacent ainsi en masse, de façon saisonnière. Un défilé. Le rapport au terrain est déterminant. C’est la recherche cyclique d’une nature autre. Changer d’air.

Ingrid Luche chez Air de Paris à Paris

Henry Darger Summer Camp par Julia Marchand à Extramentale à Arles

Xavier Antin chez Crèvecœur à Paris

take (a)back the economy par Barbara Sirieix au CAC Chanot à Clamart

Éléonore False à la VnH Gallery à Paris

Ed Ruscha chez Gagosian Davies St à Londres

Jacques Migayrou à la Galerie Françoise Besson à Lyon

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Ed Ruscha, Spied Upon Scene, 101.6 x 152.4 cm, acrylique sur papier, 2017 | © Ed Ruscha, courtoisie Gagosian, crédit photographique Jeff McLane et Johanna Fernandes

Il est devenu commun aujourd’hui d’envisager les choses selon l’état liquide. Flux et débit contribuent à l’inondation d’informations qui nous imbibe. La fluidité des genres, des transports, des autorités, semble régner par son horizontalité, plutôt sereine. L’image d’une eau calme, réconforte. Tout au plus, elle coule, dans sa matière lisse et métallique. Portons plutôt notre intérêt sur la partie de ce flot qui mousse, qui s’échappe nécessairement du courant car elle demeure agitée. Une marge continue bien à exister, plus organique que numérique. Par une vapeur, par une sueur, elle enrage discrètement. Sa légèreté est grave.

Jesse Darling par Céline Kopp pour Triangle France à la Friche la Belle de Mai à Marseille

SportCult à team (gallery, inc.) à New York

Aube immédiate, vents tièdes par Victorine Grataloup & Diane Turquety à Mécènes du Sud Montpellier-Sète à Montpellier

Zoe Leonard chez Hauser & Wirth à Londres

Fendre l’air par Stéphane Martin au musée du quai Branly à Paris

Jean Painlevé chez Air de Paris à Paris

Forrest Bess à Stuart Shave / Modern Art à Londres

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Jesse Darling, vue de l’exposition « Crevé », Triangle France, Marseille, 2019 – Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Aurélien Mole

Le numéro complet est disponible sur demande

Cet adjectif m’a toujours fasciné. Trois lettres et la certitude aujourd’hui d’être incompris. Le mot dût pourtant fréquenter régulièrement les lèvres des chevaliers. Il surgit dans la langue médiévale à partir de la racine latine de la quiétude. Et cette origine persiste dans son équivalent anglais, quiet. Le calme muet qu’il désigne relève du repos gisant. Ne pas déranger. L’obsolescence lexicale déteint sur l’état-même de l’objet en question, déjà oublié. L’inertie, le silence et la discrétion le maintiennent dans une apparente insignifiance. Sa présence reste indéniable. Elle participe du règne minéral, et jouit de cette temporalité non humaine. Elle ne bouscule rien, et détient de ce fait un pouvoir passif déroutant. Elle est.

Margaret Honda par Tenzing Barshee pour Triangle France à La friche Belle de mai à Marseille

Trisha Donnelly à la Galerie Air de Paris à Paris

João Maria Gusmão + Pedro Paiva au Camden art centre à Londres

Roc par Hugues Reip à la Galerie du jour – agnès b. à Paris

Pieter van der Schaaf à la Galerie Jeune Création à Paris

Pierre Vadi au Centre culturel suisse à Paris

Une robe d’empathie profonde à la Galerie Samy Abraham à Paris

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Margaret Honda, Sculptures, 2015 – Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Aurélien Mole

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Entre patrimoine et actualité, c’est le moment d’assumer la distance nous séparant d’une frange temporelle qui voyait encore le changement de millénaire comme une lointaine transition. La fin de mon enfance. Ce numéro particulièrement transversal couvre autant des manifestations historisantes que le présent d’auteurs ayant façonné la fin de siècle et dont la carrière frôle aujourd’hui une certaine maturité. Une même tonalité résonne. Toujours cette fantaisie grave qui grésille. Désabusée. Réenchantée.

Liam Gillick avec la Session 23 de l’école du Magasin au Magasin à Grenoble

Une histoire par Christine Macel au Centre Pompidou à Paris

John Baldessari à la Galerie Greta Meert à Bruxelles

Solaris chronicles pour la Fondation Luma à l’Atelier de la mécanique à Arles

1984-1999 – La décennie par Stéphanie Moisdon au Centre Pompidou à Metz

Pierre Joseph à la Galerie Air de Paris à Paris

Georges Rey dès que possible partout

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Georges Rey, Les enfants gâtés de l’art, 45′, vidéo U-Matic, 1991 – Courtoisie de l’artiste et de Light cone

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Si séduire un partenaire par une simple effluve reste encore un mythe humain, les images semblent elles, savoir exercer une attraction sexuelle explicite. Quasi chimiques, de mystérieuses sécrétions irriguent leur voisinage pour mieux assouvir un désir commun. Il s’agit une fois de plus de faire fleurir la beauté du cul alors que le climat actuel ne se l’autorise plutôt pas, s’embourbant dans une médiocrité qui consiste à censurer le meilleur et ne laisser échapper dans les médias que la plus vulgaire de ses interprétations. La résistance passe aussi par l’ambition de son excitation, par l’excellence de ce qui nous fait bander.

Lina Scheynius aux Arcane studios à Londres

Monica Majoli à la Galerie Air de paris à Paris

Not so still life à la Luxembourg&Dayan Gallery à Londres

Juergen Teller à la Galerie Suzanne Tarasiève à Paris

Douglas Gordon au Mam – Musée d’art moderne de la ville de Paris à Paris

Soft measures par André Tehrani & Anthea Buys dans le Project room du Wiels à Bruxelles

Robert Mapplethorpe aux Galeries nationales du Grand palais à Paris

Lina

Lina Scheynius, Book 06 – extrait autocensuré pour Instagram, 2014

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Anesthésié par plus de cinq heures de train, je m’apprête à quitter ce Corail intercités arrivant enfin à destination. Le convoi freine. Un passager m’interpelle. « – Vous êtes étudiant? – Non – Mais vous faites alors un métier d’intello – Euh – Avec vos lunettes et tout – Oui ». Mon interlocuteur m’assura qu’il ne voyait là rien de dégradant. L’anecdote motiva une lecture transversale de mon été avec la studiosité pour filtre. Le livre et son étude deviennent un sport, ayant pour but la performance du savoir et son partage. Baigné dans ce mysticisme propre à l’érudition, il s’agira de suivre pages après pages ces aventuriers de la pensée.

Francisco Tropa par Guillaume Désanges à La verrière à Bruxelles

L’image dans le tapis par Olivier Michelon aux Ateliers des Arques aux Arques

Natalie Czech à la Kunstverein à Hamburg

Paginations et machinations à la galerie Air de paris à Paris

Suite pour exposition(s) et publication(s) au Jeu de paume à Paris et à la Maba à Nogent

Nina Tobien à la Kunstverein à Göttingen

Özlem Sulak à La compagnie et au Frac Paca à Marseille

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Francisco Tropa, Série Tsae – Chambre violée, 53x38cm, impression, papier, 2012 –Courtoisie de l’artiste et la galerie Jocelyn Wolff

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Plastique, littéraire, l’écriture formule les élans de l’esprit. Et par la puissance de la pensée, des positions découlent de l’engrenage d’une impressionnante productivité, plutôt obsessionnelle. Le manifeste cristallise, l’imagier colonise. Toujours, cette force passionne, et la présente chronique est imbibée de références louant une telle vitalité. Il s’agira d’invoquer les lettres pour nager avec aisance ou inconvenance, en leurs mots. Nous frôlerons ainsi les figures de Paolo Pasolini,
Raymond Roussel, Petronius Arbiter et Xavier de Maistre, parmi d’autres.

Zbynek Baladrán à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

Nouvelles impressions de Raymond Roussel par François Piron au Palais de Tokyo à Paris

Mike Kelley au Centre Pompidou à Paris

Patrick von Caeckenbergh à la Galerie In situ – Fabienne Leclerc à Paris

Taryn Simon à la Gagosian Gallery à Londres

Allan McCollum à la Galerie Michèle Didier et à la Jgm Galerie à Paris

Pétrone/Pétrole par Vincent Romagny  à la Galerie Air de Paris à Paris

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> Mike Kelley, Kandor 10B (Exploded fortress of solitude), 2011 – Courtoisie The Mike Kelley foundation for the arts et crédit photographique André Morin

Chacun se plonge dans les lettres avec sa propre intensité, bien que toute œuvre d’arts plastiques semble toujours pétrie d’une base de références lues. C’est le cas dans l’Histoire tout comme dans l’actualité. Ce numéro réunit des expositions principalement collectives, dont l’initiative fut orientée par des allusions littérales à Jorge Luis Borges, Charles Baudelaire, René Daumal et Arthur Rimbaud. Certaines s’éloignent d’une citation immédiate pour célébrer plus généralement les mots imprimés et leur contenance.

Le miroir et l’encyclopédie à la Galerie Michel Journiac à Paris

Les paradis artificiels 1860 chez Artisan Social Designer à Paris

La bibliothèque comme mémoire à la Galerie Gabrielle Maubrie Paris

Andrea Branzi à la Carpenters Workshop Gallery à Paris

Unwritten (sculptures) à la Galerie Sultana à Paris

Le mont analogue à la Galerie Florence Leoni à Paris

Arthur Rainbow à la Galerie Air de Paris à Paris

> Julien Tiberi, Chère I, 2011 – Courtoisie Semiose galerie Paris

Après des rentrées passées ailleurs, je me familiarise à nouveau avec les programmations parisiennes. Les galeries inaugurent, suite à un printemps obsédé par les foires et un été d’absence, un automne dédié aux expositions personnelles, amorce d’une saison d’engagements. Il est surprenant de constater qu’au sein de l’offre de la capitale, le dessin jouit d’une belle visibilité. Il s’impose indépendamment du calendrier qui lui fait généralement honneur tout en le stigmatisant, en mars. Une flagrance économique pourrait justifier cette inclination, mais il s’avère que le médium est traité de façon particulièrement ample et audacieuse, ce qui l’éloigne des petites productions abordables auquel on pourrait l’associer. Restent l’évidence des lignes, l’immédiateté du sujet, le contraste du trait sur le support nu et la présence charbonneuse du plomb, du fusain et des autres poudres plus ou moins grises.

Laurent le Deunff chez Semiose Galerie à Paris

Jim Shaw à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Jean-Luc Verna à la Galerie Air de Paris à Paris

Esther Stocker à la Galerie Alberta Pane à Paris

Frédéric Poincelet à la Galerie Catherine Putman à Paris

Aleksandra Mir à la Galerie Laurent Godin à Paris

Diogo Pimentão à la Galerie Schleicher+Lange à Paris

Envisageons une météorologie ennuyeuse, propice à cette luminosité qui s’éternise parfois, dans des grisailles claires. La passage du jour à la nuit n’a alors plus rien de spectaculaire. Le ciel s’éteint simplement, dans une sobriété neutre, éventuellement violacée par le froid. Peut-être, un éclair rose viendra ponctuellement trancher le bas de notre voûte. Il s’agira d’une exception qui fouettera la banalité des tons las. Autrement, à quelques jours du solstice hivernal, tout reste voilé, nappé d’un brouillard homogène.

Julia Kröner à la Galerie Artary à Stuttgart

Hans Holbein d.Ä. à la StaatsGalerie à Stuttgart

Gabor Ösz à la Galerie Loevenbruck à Paris

Entre chien et loup à la Galerie Vidal Saint Phalle à Paris

Monica Majoli à la Galerie Air de Paris à Paris

Anna+Peter au Frac Champagne-Ardenne à Reims

John Adair chez ParisConcret à Paris

Je l’attendais depuis des semaines cette manifestation. N’ayant pas encore jusque-là pu découvrir la scène artistique berlinoise, ce projet s’annonçait comme une heureuse prévisualisation, faisant venir Berlin à nous par un système d’échange franco-allemand. Après avoir été accueillies dans la capitale germanique, une douzaine de galeries parisiennes reçoivent à leur tour leurs homologues pour une quinzaine de jours nous permettant ainsi d’approcher un échantillon d’art contemporain selon un spectre d’outre-Rhin. Malheureusement, la réalité du parcours des douze hôtes, entre certains détails peu excitants de la programmation et un sens parfois douteux de l’hospitalité, ne m’a pas semblé honorer l’intelligence du propos général, ni la qualité de sa communication (le sobre feuille de route recto-verso-parisiano-berlinoise est très réussie). Soit Berlin n’est pas cet eldorado dont on parle tant, soit son ample dynamisme ne résiste pas au climat parisien étriqué. Raison de plus pour nous y rendre et vérifier. En attendant, ce numéro sélectionne les propositions qui campent le haut de mon classement parmi celles qui composèrent l’évènement.

I thought you were supposed to be in Paris par Sassa Trülzsch à la Galerie Lucile Corty à Paris

White Wallet par Micky Schubert à la Galerie Gaudel de Stampa à Paris

The Deepest Blues are Black par Jan Wentrup à la Galerie Kamel Mennour à Paris

Air de Berlin par Mehdi Chouakri à la Galerie 1900-2000 à Paris

Kalin Lindena par Christan Nagel à la Galerie In Situ / Fabienne Leclerc à Paris

Angela Bulloch par Esther Schipper à la Galerie Air de Paris à Paris

Marcellvs L par Carlier/Gebauer à la Galerie Natalie Seroussi à Paris

J’emprunte l’intitulé de cette lettre au nom de l’association qui fédère une majeure partie des galeries réparties géographiquement dans le treizième arrondissement parisien autour de la rue de Madame Weiss dont nous retiendront ici le prénom. Sans ignorer les désaccords quant à l’avenir culturel de ce quartier, il m’apparait nécessaire de souligner une sélection de l’offre effective à découvrir au cours d’une promenade bitumée entre les stations de métro Chevaleret et Bibliothèque Nationale.

M/M (paris) à la Galerie Air de Paris à Paris

Adi Nes à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Roger Tallon à la Galerie Jousse Entreprise à Paris

Boris Mikhailov à la Galerie Suzanne Tarasiève à Paris

David Shrigley chez Nathalie&Christophe Daviet-Thery à Paris

Ronan&Erwan Bouroullec à la Galerie Kreo à Paris

L’Ambassade à Bétonsalon à Paris

Ce numéro me permettra d’abord de parler de jeunes sculpteurs partageant un même appetit pour le matériau, « type de matière sélectionnée pour ses propriétés particulières, qui entre dans la construction d’un objet fabriqué ». Cette faim du concret nous amenera plus largement sur des motifs alimentaires questionnant l’absorption de produits et la consommation qu’elle soit physique ou intellectuelle. Il s’agira toujours au final d’affirmer une possession à travers la transformation de la matière.

Gyan Panchal à la Galerie Frank Elbaz à Paris

Lamarche&Ovize à la Galerie Laurent Godin à Paris

John A. Harris à la Galerie Patricia Dorfmann à Paris

Frédéric Lebain à la Galerie Philippe Chaume à Paris

Patrick Guns à la Galerie Polaris à Paris

Mike Bouchet à la Galerie Geores-Philippe & Nathalie Vallois à Paris

Santiago Reyes par La Planck à la Galerie Air de Paris à Paris