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Archives de Tag: Galerie Pierre-Alain Challier

« Le mâle est un accident biologique : le gène Y (mâle) n’est qu’un gène X (femelle) incomplet, une série incomplète de chromosomes. En d’autres termes, l’homme est une femme manquée, une fausse couche ambulante, un avorton congénital. Être homme c’est avoir quelque chose en moins, c’est avoir une sensibilité limitée. La virilité est une déficience organique, et les hommes sont des êtres affectivement infirmes ». C’est ainsi que s’exprimait Valérie Solanas en 1972, qui s’illustra quelques années auparavant en perforant Andy Warhol d’une balle tirée en plein abdomen. La femme doit-elle abattre le phallocratique art triomphant pour exister ? Notre contexte réanime étrangement un discours féministe formulé il y a plusieurs générations par une série de manifestations qui se concentrent actuellement sur la création artistique au féminin. L’essentielle préoccupation de sa visibilité soulève une foule de questionnements que je ne frôlerai pas même ici, mais témoigne d’un évident malaise, d’une inquiétude crue exprimée aujourd’hui face au constat que non, notre société n’est pas encore capable d’outrepasser cette basique différence et en est encore à devoir attester d’une telle dichotomie. Voici sept ensembles collectifs qui exhibent, puisque ce besoin demeure, exclusivement des oeuvres d’artistes femmes. L’opération arrive tard mais permettra d’évoluer, soyons optimismes, vers un avenir radieux où cette question ne se posera plus. J’imagine ainsi nos descendants ironiser un jour au sujet d’une ère où leurs sauvages ancêtres, pour un même poste, étaient encore rémunérées selon leur sexe.

elles@centrepompidou au Centre Pompidou à Paris

Petunia

Elles aussi… à la Galerie Pierre-Alain Challier à Paris

Plurielles à la Galerie 64bis à Paris

Cris et chuchotements au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris

Tigres et peintresses à la Galerie Celal à Paris

Au féminin au Centre Culturel Calouste Gulbenkian à Paris

Nature, paysage, environnement. Notre promenade bucolique sous le signe de la chlorophylle évoquera certes un motif, sûrement un genre et certainement un engagement mais il s’agira plutôt de souligner à quel point l’artiste ne peut plus aujourd’hui peindre une feuille sans prendre position sur des notions écologiques. Représenter du végétal consiste actuellement à adopter une posture citoyenne, généralement condescendante face à notre planète condamnée. De la jungle au potager, divers degrés de culture s’échelonneront jusqu’à faire disparaître l’élément naturel, remplacé par son évocation urbaine à travers le recyclage, vert toujours.

Caroline Lejeune à la Galerie Odile Ouizeman à Paris

De Natura au Cpif  à Pontault-Combault

Patrick Cribier à l’Espace Electra à Paris

Nils-Udo à la Galerie Pierre-Alain Challier à Paris

Sabine Delcour à la Galerie Philippe Chaume à Paris

Stéphanie Nava à La Ferme du Buisson à Noisiel

Tatjana Doll à la Galerie Jean Brolly à Paris