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Archives Mensuelles: décembre 2022

Et voilà que la formule serait impolie. Selon certaines mondanités, elle marque une grossière faute de conduite. On reprocherait à la locution populaire de rappeler le désir de faim, ou pire, son besoin. Elle ferait également resurgir une animalité viscérale, une constitution viandue, une mécanique physiologique que les êtres éthérés de la haute société préféreraient effacer pour mieux s’affirmer en tant qu’esprit. Apparue en un temps où le fonctionnement de l’organisme humain relèvait encore du mystère, l’expression équivaudrait à souhaiter un heureux déroulement gastrique. Exaltons chairs, sens et pulsions, dans une passion de nourriture, par le corps, à l’opposé de cette étiquette. Car c’est cette même morale qui catalogue du côté du vice plutôt que de la vertu, en en faisant un irrémédiable défaut, la curiosité.

Koenraad Dedobbeleer chez Clearing à Bruxelles

Williams Morris par Sylvette Botella-Gaudicho à La Piscine à Roubaix

La Fugitive par Ana Mendoza Aldana au Crédac à Ivry-sur-Seine

Flora Moscovici au MAMAC à Nice

Enivrez-vous à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Terre de A à Z au Mucem à Marseille

Marion Verboom par The Pill à Paris

Marion Verboom, Achronie 32 (détail), 194 x Ø 51 cm, plâtre, pigments, peinture et résine, 2022 | © L’artiste, courtoisie de l’artiste et de la galerie The Pill (Istanbul), crédit photographique Nicolas Brasseur

On construirait les routes comme des cathédrales. Collatéraux et accotements offrent des voies annexes, parallèles, alternatives. La nef reste pour les autres, alors nous profitons du potentiel de la bordure. Voire du fossé, du caniveau. Les valeurs se renversent, parfois grâce à l’urgence.

Ed Ruscha à la Galerie Gagosian à Paris

Stéphanie Cherpin à art-cade à Marseille

Thomas Hirschhorn à la Collection Lambert à Avignon

Michel Seuphor au KMSKA à Anvers

La pensée corps par Claire Le Restif à la Fondation Pernod Ricard à Paris

A Kassen à la Galerie Mitterrand à Paris

Samuel Spone à la Galerie chantiersBoîteNoire à Montpellier

0249d1d9-1aa0-82b3-c3b0-a9a224fd26bdStéphanie Cherpin, vue de l’exposition Corbeau-Chien à art-cade (Marseille), 2022 | Courtoisie de l’artiste

Sève, elle circule et contribue à la tenue de tout le reste. Le corps fonctionne. Elle y est pour quelque chose. Chaque personne en contiendrait huit à dix litres. On la compte parmi les humeurs de la médecine antique concernée par les fluides. Elle serait eau, et assure une santé érectile tout en baignant l’horizontalité.

Diego Cibelli pour Artissima 2022 à l’Hotel Principi di Piemonte à Turin

Paloma Bosquê chez Mendes Wood DM à Bruxelles

Mire Lee au MMK – Museum für Moderne Kunst à Frankfort

Hic sunt Dracones par Elena Volpato à la GAM à Turin

Devenir fleur à MAMAC à Nice

Jeune Création Internationale à l’IAC à Villeurbanne

Clémentine Dupré chez Eko Sato à Paris

Amandine Arcelli, \tik.sɔ.tʁɔ.pi\ (détail), 2022 | Courtesy de l’artiste, crédit photographique Blandine Soulage

Elle est avant tout un mélange. Impure, elle n’aurait pas la noblesse d’autres morceaux, alors on l’utilise pour farcir et pour farcer. En cuisine comme en littérature, elle accompagne, elle divertit. C’est un intermède de chair. Il amuse par la bouche, au rayon charcuterie, en lisière de liturgie.

Thomas Schütte à Tucci Russo à Turin

Rachel de Joode chez Christophe Gaillard à Paris

Genesis Belanger chez Perrotin à Paris

Finger Bang par Genesis Belanger & GaHee Park chez Perrotin à Paris

Diane Dal-Pra à la Galerie Derouillon à Paris

Earthseed par Susanna Greeves chez White Cube à Paris

Henrik Olesen à la Galleria Franco Noero à Turin

Henrik Olesen, I am nervous, 40 x 50 cm, oil on canvas, painter butter, paper, tape, 2022 | Courtoisie de l’artiste et Galleria Franco Noero (Turin)