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Nantes

Il y a un siècle, le monde se faisait la guerre pour la première fois. Mieux vaut encore patienter quatre ans pour célébrer la fin de ce fait. Une foule d’évènements s’inscrivent déjà dans son souvenir officiel. Aucune ne trouvera pourtant sa place ici. Ce numéro distinguera plutôt des actualités capables de partager une certaine gravité. La lecture d’une telle pesanteur se fait alors transversale, animée par de nombreuses connotations.

All that falls au Palais de Tokyo à Paris

Paréidolie au Château de Servières à Marseille

Anne & Patrick Poirier par le Musée des beaux-arts de Nantes à Nantes

Tribute to DDay 70 à la Galerie Gilles Peyroulet à Paris

Walid Raad au Carré d’art – Musée d’art contemporain à Nîmes

Kapwani Kiwanga à la Galerie Karima Celestin à Marseille

La disparition des lucioles par la Collection Lambert à la Prison Sainte-Anne à Avignon

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Kapwani Kiwanga, Série Flowers for Africa – Uganda, bouquet, 2014 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Karima Célestin, crédit photographique Philippe Munda

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

La leçon moderniste est claire. Son immense magnétisme demeure pourtant d’une puissance toujours opérante. La mécanique de la répétition et la standardisation des formes ont généré des monstres aux charmes ciblés. La fascination esthétique continue à se heurter à la réalité sociale. Rien ne nous empêchera de contempler, même si cela revient souvent à s’extasier seul. Des évènements citadins croisent ici des commandes savoyardes pour affirmer ou contourner l’orthogonalité achrome comme ultime modèle.

Emmanuel Van der Meulen à la Anywhere galerie à Paris

Halftone – Through the grid par Bounakoff & Gallais à la Galerie Max Hetzler à Paris

Didier Rittener 2014 semaine 35 – Grilles grisesà la Villa du parc à Annemasse

Abraham & Le Même avec Le Sanatorium Martel de Janville par au Plateau d’Assy à Passy

Marcel Breuer avec Flaine

Maurice Novarina avec Notre-dame-de-toute-grâce au Plateau d’Assy à Passy

Fernand Léger au Musée des beaux-arts de Nantes

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Emmanuel Van der Meulen, collage, 2014 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Les objets d’adoration n’existent que par la mise en scène qui signale leur sacralisation. Tout culte est conditionné par son écrin, qui lui ménage sa dimension spectaculaire. L’accessibilité n’est pas sa préoccupation, parcelle d’isolement par définition. La différenciation d’avec le reste du monde commun doit être manifeste. Son évidence mystique s’impose. Ici, seules les opérations supérieures agissent, et loin de tout, plus rien d’autre n’est.

L’art dans les chapelles #22 dans les chapelles du Pays de Pontivy en Centre Bretagne

Les frères Chapuisat à la Jgm Galerie à Paris

Aï Weiwei à Arken – Museum for moderne kunst à Ishøj

Bertjan Pot dans le cadre de Design parade #8 à La villa Noailles à Hyères

Les messages de l’art à la Chapelle de l’Oratoire du Musée des beaux-arts de Nantes

James Turrell à la Galerie Almine Rech à Paris

Ann Veronica Janssens dans la Chapelle Saint-Vincent à Grignan

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Maude Maris à la Chapelle Notre-Dame du Guelhouit à Melrand –
Courtoisie de l’artiste et la galerie Isabelle Gounod – Crédit photographique Stéphane Cuisset

L’un sur l’autre, deux éléments dissemblables s’acoquinent. Leur intimité produit un volume hybride, nécessairement monstrueux, témoignant d’une absence manifeste d’unicité. Collage inattendu, ils forment une masse hétéroclite, aiguisant le contraste binaire entre leurs visibles caractéristiques. Des penchants hétérochromes et hétéromorphes affecteront l’aspect des choses. L’hétérochronie nous embarquera elle, dans une temporalité alternative. Ces spécificités se singularisent bien d’une norme pour rayonner dans l’extravagance. Union parmi d’autres, l’hétérogénéité constitutive relève de la sculpture d’assemblage, ce talent à associer le divergeant. Il ne s’agit pas d’être beaucoup, mais d’être différent, la tension s’opérant moins par le nombre que par la dualité d’un détail, précisément distingué dans cette confrontation.

David de Tscharner par Sylvie Boulanger au Cneai – Centre national édition art image à Chatou

L’image dans la sculpture par Christine Macel & Navid Nuur au Centre Pompidou à Paris

Navid Nuur à la Parasol unit – Foundation for contemporary art à Londres

Gabriel Kuri à la Galerie Franco Noero à Turin

Stones & bones par la villa Noailles au Passage de Retz à Paris

Théo Mercier au Lieu unique à Nantes

Crossing mirrors à la Rosenblum collection à Paris

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> David de Tscharner, Saturday, November 12, 2011, 7.4×10.2×15.2cm, brique, acrylique, photographie – Courtoisie de l’artiste

 

Bois, béton, plâtre et tissu alimentent parmi d’autres ressources encore, une faim de matériaux matériels, dont l’installation requiert labeur et précision. Les sculpteurs réunis par ce numéro manipulent tous avec dextérité des techniques spécifiques dont ils ont forgé la maîtrise. Il s’agit de construire. On veut du lourd. On veut du dur.

Ernesto Sartori à la Galerie Marcelle Alix à Paris

De belles sculptures contemporaines au Hab – Hangar à bananes à Nantes

Cairns à la Galerie Mélanie Rio à Nantes

Meltem par Catherine Strasser & Daria de Beauvais au Palais de Tokyo à Paris

Anne-Charlotte Yver à la Galerie du Crous de Paris à Paris

Wilfrid Almendra par Zoë Gray à la Fondation d’entreprise Ricard à Paris

Maiken Bent à la New Galerie à Paris

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> Marion Verboom, Palium II, plâtre, pigments d’aluminium, 2013 – Courtoisie de l’artiste et la galerie Mélanie Rio – Crédit photographique Nicolas Brasseur

Cette discipline scientifique met à jour des vestiges matériels enfouis afin de reconstituer l’histoire des civilisations. Prospection et interprétation permettent donc de filer une métaphore permanente entre l’activité de l’archéologue et celle de l’artiste, qui partagent un même appétit pour la composition, distinguant avec détermination les éléments d’un même corpus ensuite offerts de façon démonstrative. Deux présentations collectives affirmaient de part et d’autre du territoire français, l’évidence de notre comparaison. En prise avec les méandres de la mémoire, il s’agit toujours d’exposer, à l’air, au soleil, à la connaissance et au regard.

Pierre Vadi à la Galerie Triple V à Paris

Gyan Panchal à la Galerie Frank Elbaz à Paris

Archéologies contemporaines par Aurélie Volz  au château des ducs de Wurtemberg à Montbéliard

Archéologie – Un mythe contemporain par Alexandra Fau à La tôlerie à Clermont-Ferrand

Neo – Never ending object par Ann Guillaume & Yann le Guennec à Paris

Fos à la Galerie Max Wigram à Londres

Welcome to our future par Jean Boîte Éditions à Vecteur Interface à Nantes

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> Ann Guillaume – Courtoisie de l’artiste

Notre contexte actuel fait se multiplier les expositions prenant pour focale la productivité, l’économie et ses vertiges, les absurdités des marchés, et l’homme au travail plus généralement. Une chronique future fera peut-être le point sur ces évènements, aux fondements bien rodés mais plastiquement assez pauvres, d’habitude. J’ai privilégié cette fois un retour naïf aux origines de l’industrialisation, et surtout à la fascination qu’opère la machine sur l’humain qui l’a conçu.
Car ce sont bien ces inventions techniques puis numériques, et tout l’optimisme et l’expectation que nous projetions dans ce progrès, qui motivèrent la perspective humaniste d’une société dans laquelle les citoyens heureux jouiraient de leur pleine existence tandis que leurs systèmes bien appareillés, bricolages, automates, ordinateurs, s’occuperaient du reste. Nous n’y sommes pas encore tout à fait.

Le monde comme volonté et comme papier peint par Stéphanie Moisdon au Consortium à Dijon

Delphine Reist  à la Galerie Triple V à Paris

Inouïe ! au Frac Limousin – Fonds régional d’art contemporain à Limoges

Turbulences à l’Espace culturel Louis Vuitton à Paris

Roman Signer à la Hab Galerie – Hangar à bananes à Nantes

Random International à la Carpenters Workshop Gallery à Paris

Digital art work au Ceaac – Centre européen d’actions artistiques contemporaines à Strasbourg

Thomas Ruff, Maschine 1073, 2003 – Collection Eric & Suzanne Syz

Cet été, la première édition d’une initiative transfrontalière fédérait vingt monographies permettant d’embrasser la cohérence du travail d’autant d’artistes. L’eurorégion formée par la Lorraine, la Sarre et le Grand-Duché devenait dans le cadre de MONO2012 le carrefour privilégié pour se plonger dans des présentations individuelles ambitieuses. L’exposition personnelle est un format stratégique, pour l’artiste comme le spectateur. Alors que l’expérience ne se porte que sur un seul et même sujet, il s’agit pour le premier d’offrir une organisation édifiante de sa démarche et pour le second d’approfondir son intérêt en direction de l’auteur en question. Je ne reviendrai ici que sur trois étapes de cet itinéraire, pour mieux y adjoindre d’autres focus estivaux disponibles en plusieurs points de notre territoire français.

John Giorno dans le cadre de MONO2012 à Faux Mouvement à Metz

Sol LeWitt par Béatrice Gross dans le cadre de MONO2012 au Centre Pompidou-Metz à Metz

Doug Wheeler dans le cadre de MONO2012 au Frac Lorraine à Metz

Claude Lévêque au Ccc à Tours, à l’Abbaye de Fontevraud et à Saint-Eutrope-de-Born

Michel Majerus au Capc – Musée d’art contemporain à Bordeaux

Jessica Stockholder au Musée d’art moderne de Saint-priest-en-jarez et à l’Ens d’architecture à Nantes

Isabelle Cornaro au Magasin à Grenoble

John Giorno, 2012 – Courtoisie de la Galerie Almine Rech

Alors que ces belles initiatives font généralement hurler les esprits conservateurs, la production d’œuvres en contexte religieux ou désacralisé devient une formule classique de valorisation du patrimoine chrétien. Désertés par les fidèles-même, ces volumes disponibles s’offrent comme écrin de prestige à des pièces conçues pour l’occasion, précisément. J’emprunte notre intitulé à une manifestation bretonne dont cette confrontation est le principe-même. Et voilà un panorama particulièrement français, répertoire de lieux indéniablement conditionnés par leur voûtes et fantômes lithurgiques. La question du sacré n’est jamais complètement évacuée. Elle ne peut l’être, quoiqu’il en soit.

Clément Rodzielski à la Chapelle du Frac Champagne-Ardenne à Reims

Adel Abdessemed au Musée d’Unterlinden à Colmar

Yan Pei-Ming à la Chapelle de l’oratoire du Musée des Beaux-arts à Nantes

Michel Blazy au Collège des Bernardins à Paris

Soraya Rhofir aux Églises à Chelles

Vincent Lamouroux à l’Abbaye de Maubuisson à Saint-Ouen l’Aumône

L’art dans les chapelles #21 par Emilie Ovaere & Corthay Karim Ghaddab dans le pays de Pontivy

> Jacques Julien, La traversée (détail), 2012 à la Chapelle Locmaria à Séglien –                            Crédit photographique : Stéphane Cuisset

Notre attention envers l’actualité estivale du pays se poursuit et trouve ici son volet occidental. Un survol de la face Atlantique au sens large permet une nouvelle sinuosité, de la Bretagne à l’Aquitaine.

Big Brother par Ashok Adicéam au Palais des Arts et du Festival à Dinard

Jan Kopp à l’Abbaye de Maubuisson à Saint-Ouen-l’Aumône

L’art dans les chapelles autour de Pontivy

Pierre Ardouvin au Ccc – Centre de création contemporaine à Tours

Orlan à la Chapelle de l’Oratoire au Musée des Beaux-Arts à Nantes

Bethan Huws au Frac Limousin à Limoges

Le Château au Capc – Musée d’art contemporain à Bordeaux

La figure animale est un motif récurrent cet été sur le territoire français. Rendant la création contemporaine probablement plus sympathique aux yeux des familles de touristes, le traitement du sujet reste souvent trop gentillet, alors qu’il pousse pourtant à la satyre. La bête est ce que l’homme en fait, en l’occurrence, un thème fédérateur d’expositions collectives ou une monomanie de présentation personnelle. Ce numéro se focalisera sur deux manifestations d’envergure, augmentées de deux propositions complémentaires. Ainsi sans préméditation en Champagne et en Camargue, dans les Yvelines et en Loire-Atlantique, le pays est pris d’une attention zoophile dans une période où les foyers abandonnent justement leurs mignons compagnons domestiques.

Safari par Patrice Joly au Lieu Unique à Nantes

Animaux / Animots au Frac Pays de la Loire à Carquefou

Emilie Pitoiset à la Zoo Galerie à Nantes

Allures de cheval par Claude d’Anthenaise au Château de Maisons à Maisons-Laffitte

Karen Knorr à la Villa Savoye à Poissy

Si loin, si proche… au Château d’Avignon aux Saintes-Maries-de-le-Mer

Sylvie Auvray par Florence Derieux à la chapelle de l’Ancien Collège des Jésuites à Reims

L’adjectif fait souvent sourire et il n’est pas évident à utiliser dans le langage courant, tant sa connotation cosmique est puissante. Mais la conquête de l’espace n’a pas toujours été sidérale et il faudra réussir à envisager cet épithète dans des proportions plus modestes. Mystère de la troisième dimension, la profondeur est ce qui éloigne ou rapproche de l’observateur. Elle sépare les plans et permet de penser la perspective, interrogation conceptuelle et picturale majeure de l’histoire de la représentation. Témoignant principalement d’installations tout en interrogeant la réalité tangible des autres médiums dans l’espace d’exposition, ce numéro présentera des plasticiens qui s’adressent de front à nos sens, négociant avec le vide et le plein.

Farah Atassi et Élodie Lesourd aux Églises à Chelles

Claude Lévêque à la Galerie des Galeries à Paris

Immersion par le Musée de Valence à l’Imprimerie Céas à Valence

Ann Veronica Janssens au Château des Adhémar à Montélimar

Fred Sandback à la WhiteChapel Gallery à Londres

Et si l’espace n’était qu’une dimension intérieure au Cac Abbaye Saint André à Meymac

Krijn de Koning au Musée des Beaux-Arts à Nantes