La réelle surprise quant à l’actualité artistique de la ville, fut la grande visibilité des productions photographiques. En effet, je ne pense pas avoir jusque-là parcouru une scène où le sensible médium bénéficiait d’une telle présence en galeries et musées. Alors qu’ailleurs, les clichés contemporains doivent, pour exister dans leur audace, se réfugier sur la blogosphère ou dans des éditions confidentielles, ils jouissent ici de circuits classiques, donc d’un marché qui les permettent. Les Etats-Unis sont intimement liés à l’Histoire de la Photographie, et cet art incarne une idée de la modernité bien assortie au propre développement du pays. Mais l’Europe et surtout la France ne sont pas innocentes dans cette aventure du papier impressionné. Je ne vois donc pas de raisons historiques évidentes à mon constat. Un premier voyage n’autorise pas à généraliser de la sorte, et il faudra à l’avenir préciser mon hypothèse pour définir si cette heureuse omniprésence fut circonstancielle, ou si elle trouve vraiment là, un terreau fertile à sa persistance.
Night Vision au Met à New York
Sigmar Polke à la Galerie Leo Koenig à New York
Boris Mikhailov au Moma à New York
Laurel Nakadate à la Leslie Tonkonow Gallery et au P.S.1 à New York
Roe Ethridge à la Andrew Kreps Gallery à New York
Ilit Azoulay à la Andrea Meislin Gallery à New York
Praxis à la Elizabeth Dee Gallery à New York