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Turin

Sève, elle circule et contribue à la tenue de tout le reste. Le corps fonctionne. Elle y est pour quelque chose. Chaque personne en contiendrait huit à dix litres. On la compte parmi les humeurs de la médecine antique concernée par les fluides. Elle serait eau, et assure une santé érectile tout en baignant l’horizontalité.

Diego Cibelli pour Artissima 2022 à l’Hotel Principi di Piemonte à Turin

Paloma Bosquê chez Mendes Wood DM à Bruxelles

Mire Lee au MMK – Museum für Moderne Kunst à Frankfort

Hic sunt Dracones par Elena Volpato à la GAM à Turin

Devenir fleur à MAMAC à Nice

Jeune Création Internationale à l’IAC à Villeurbanne

Clémentine Dupré chez Eko Sato à Paris

Amandine Arcelli, \tik.sɔ.tʁɔ.pi\ (détail), 2022 | Courtesy de l’artiste, crédit photographique Blandine Soulage

Elle est avant tout un mélange. Impure, elle n’aurait pas la noblesse d’autres morceaux, alors on l’utilise pour farcir et pour farcer. En cuisine comme en littérature, elle accompagne, elle divertit. C’est un intermède de chair. Il amuse par la bouche, au rayon charcuterie, en lisière de liturgie.

Thomas Schütte à Tucci Russo à Turin

Rachel de Joode chez Christophe Gaillard à Paris

Genesis Belanger chez Perrotin à Paris

Finger Bang par Genesis Belanger & GaHee Park chez Perrotin à Paris

Diane Dal-Pra à la Galerie Derouillon à Paris

Earthseed par Susanna Greeves chez White Cube à Paris

Henrik Olesen à la Galleria Franco Noero à Turin

Henrik Olesen, I am nervous, 40 x 50 cm, oil on canvas, painter butter, paper, tape, 2022 | Courtoisie de l’artiste et Galleria Franco Noero (Turin)

Il existe des récipients que l’on ne remplit pas que de ce que l’on y met, seulement. En terre vernissée, ces jarres provençales dodues sont équipées de passants dans lequel se glisse un cordage afin de faciliter le transport à flanc d’âne. Les grosses bouteilles étaient ainsi trimballées à travers les rues pour quêter de l’huile d’olive, au nom de la subsistance. Chacun y versait la quantité dictée par sa propre morale.

Claudine Monchaussé à Camoufleur à Lille

L’art des Léga & Eugène Leroy, Michel Boulanger, Étienne-Martin chez Bernard Bouche à Paris

Chikuunsai IV Tanabe chez Pierre Marie Giraud à Bruxelles

Kate Newby par Art : Concept (Paris) à Artissima à Artissima à Turin

Girgio Griffa chez Xavier Hufkens à Bruxelles

Brut délicat par Héloïse Bariol à Nous à Paris

Salvo chez Norma Mangione à Turin

a69fc6e0-7f90-5c94-5e65-28d2b229f649Claudine Monchaussé, vue de l’exposition à Camoufleur (Lille), 2022

L’un sur l’autre, deux éléments dissemblables s’acoquinent. Leur intimité produit un volume hybride, nécessairement monstrueux, témoignant d’une absence manifeste d’unicité. Collage inattendu, ils forment une masse hétéroclite, aiguisant le contraste binaire entre leurs visibles caractéristiques. Des penchants hétérochromes et hétéromorphes affecteront l’aspect des choses. L’hétérochronie nous embarquera elle, dans une temporalité alternative. Ces spécificités se singularisent bien d’une norme pour rayonner dans l’extravagance. Union parmi d’autres, l’hétérogénéité constitutive relève de la sculpture d’assemblage, ce talent à associer le divergeant. Il ne s’agit pas d’être beaucoup, mais d’être différent, la tension s’opérant moins par le nombre que par la dualité d’un détail, précisément distingué dans cette confrontation.

David de Tscharner par Sylvie Boulanger au Cneai – Centre national édition art image à Chatou

L’image dans la sculpture par Christine Macel & Navid Nuur au Centre Pompidou à Paris

Navid Nuur à la Parasol unit – Foundation for contemporary art à Londres

Gabriel Kuri à la Galerie Franco Noero à Turin

Stones & bones par la villa Noailles au Passage de Retz à Paris

Théo Mercier au Lieu unique à Nantes

Crossing mirrors à la Rosenblum collection à Paris

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> David de Tscharner, Saturday, November 12, 2011, 7.4×10.2×15.2cm, brique, acrylique, photographie – Courtoisie de l’artiste

 

Voiles et empreintes imprègnent cette sélection, sous le patronage de Véronique que la mythologie chrétienne nous offre comme témoin d’une impénétrable représentation. Une confusion persiste entre deux formes de reliques que la piété populaire nous a transmises, entre l’étoffe prêtée pour éponger un visage et le linge embaumant le corps d’un crucifié. Dans tous les cas, la présence organique d’un sujet s’imprime sur le textile sensible. Diaphane, spectral, ces réseaux de tâches restent soumis aux interprétations les plus fantaisistes. Il s’agit d’exposer des traces significatives, de tendre un écran marqué par d’indéniables cicatrices de lumière. Et une récente vadrouille à Turin affirma cette préoccupation, cité où la passion pour un tissu impressionné culmine avec le culte de ce vénérable négatif plié.

Simon Hantaï au Centre Pompidou à Paris

Thomas Fougeirol à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Jimmie Durham à la Galerie Michel Rein à Paris

Ana Mendieta au Castello di Rivoli – Museo d’arte contemporanea à Rivoli

Giuseppe Penone par Laurent Busine à la Galerie Marian Goodman à Paris

Whft par Thomas Fougeirol & Jo-ey Tang au Chalet/Belleville à Paris

Jochen Lempert par Chris Sharp à la Norma Mangione Gallery à Turin

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> Shanta Rao, Projet The plates of the present, 30x40cm, photogramme, 2013 – Courtoisie de l’artiste

A l’opposé du numéro précédent qui se focalisait sur la consécration individuelle, il s’agira de se pencher ici sur le format de la présentation collective. Celle-ci demande généralement une argumentation plus importante puisque sa nature n’est plus d’affirmer l’évidence d’une seule production mais bien la résonance de plusieurs, précisément mises en regard. C’est souvent sur ce terrain que rayonne le commissaire d’exposition, endossant entre autres cette responsabilité. Différents motifs peuvent amener un auteur à composer un accrochage de groupe, à orchestrer une cohabitation en un même espace. Le degré de subtilité des associations est variable, et j’ai pris plaisir à réunir ici sept exercices, fédérés chacun par un critère catégorique : une école, un prix, une année, un médium, une collection, un signe du zodiaque et un voisinage. Et voilà la chronique la plus hétérogène qui soit.

Les enfants du sabbat #13 au Creux de l’enfer à Thiers

1917 par Claire Garnier & Laurent Le Bon au Centre Pompidou-Metz à Metz

Out of focus – Photography à la Saatchi Gallery à Londres

Anima, Informazione, Malinconia, Linguaggio à la Gam à Turin

Le Prix Marcel Duchamp 2012 par l’Adiaf au Château de Tours à Tours

  à la Galerie du multiples à Paris

Une chaînette (…) par Jean-Luc Blanc & Michel Blazy à Mains-d’œuvres à Saint-Ouen

Bertrand Lamarche, Réplique (Baphomètre), 2008 – Courtoisie Galerie Jérôme Poggi Paris

L’été dénude les masses, qui alors s’étalent généralement dans l’espace public. C’est en cette saison que le corps est le plus exposé, au soleil comme au regard. Et une proportionnelle inverse semble relier température et pudeur. La chair est matière plastique, à modeler, de la contenance musclée à l’opulence sans retenue. Plages et parcs deviennent les socles de la diversité de l’enveloppe humaine.

Thomas Schütte par Andrea Bellini & Dieter Schwarz au Castello di Rivoli à Rivoli

Hybride à la Fondation Francès à Senlis

Sarah Lucas à la Galerie Sadie Coles – Situation à Londres

Mika Rottenberg au Frac Languedoc-Roussillon – Fonds régional d’art contemporain à Montpellier

Marisa Merz à la Fondazione Merz à Turin

Superbody à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Summer camps par Marie Maertens à la Galerie Suzanne Tarasiève – Loft19 à Paris

> Sarah Lucas, Hard Nud, 2012 – Courtoisie de la Galerie Sadie Coles Londres

Jean-Jacques Rousseau est né il y a trois cents ans. La région Rhône-Alpes, identifiée par un fleuve et des montagnes, rappelle ce tricentenaire en célébrant le promeneur mythique en divers endroits. C’est dans cet esprit qu’a été composé cette chronique, associant des investigations en milieux naturels, et leurs résultats. Car la particularité de ces balades réside dans leur motivation : il ne s’agit pas de vadrouiller naïvement, mais bien d’opérer des cueillettes avec pour perspective leur mise en forme. Agir pour témoigner.

Jean-Luc Moulène à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Célébration – Rêves de nature par Dorothée Deyries-Henry au Lux à Valence

Philippe Parreno à la Fondation Beyeler à Riehen

Ester Vonplon à la Galerie VU’ à Paris

L’immagine a fuoco à la Galerie Norma Mangione à Turin

Tropicomania – La vie sociale des plantes à Bétonsalon à Paris

Luca Francesconi à l’Hôtel Beurnier Rossel à Montbéliard et au Crac Alsace à Altkirch

> Ester Vonplon, Série Surselva, tirage argentique numérique, 2009-2011 – Courtesy Galerie VU’