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Archives Mensuelles: février 2013

Discrétion et besogne caractérisent des œuvres dont la présence semble miraculeuse. Leur éclosion advient par une pulsion frôlant une indécision à apparaître. De cette réserve, naît une puissance austère qui les protègent du vacillement, de basculer malgré tout dans l’insignifiance. Ce presque rien, ce quasiment, ce peu de choses les retient du côté du visible, précisément. Ni infâme, ni infirme, cet étrange adjectif qualifie le degré le plus négligeable en toute hiérarchie. Littéralement, le mot est construit à partir d’inférieur dont il est le superlatif. C’est cette outrance du moindre qui nous le rend aujourd’hui remarquable. Car depuis le bas de l’échelle du spectaculaire, le dérisoire se hisse au haut de celle de la délicatesse.

Arnaud Vasseux à la Galerie White Project à Paris

Christelle Familiari à La couleuvre à Saint-Ouen

Doppelgänger #1 – Les séparés par Vincent Romagny au Ceaac à Strasbourg

Jean-Baptiste Caron par Rosario Caltabiano & Nathalie Desmet chez 22.48m² à Paris

Tightrope à la Galerie Laurent Mueller à Paris

Magiciens à la Galerie Emmanuel Hervé à Paris

Jérémie Delhome à la Galerie Marie Cini à Paris

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> Arnaud Vasseux,  Sans titre, 24x32cm, encre de Chine, papier, 2009 –
Courtoisie de l’artiste et la Galerie White Project

 

Parfois, certaines situations aboutissent à la nécessité d’une communication alternative. Adressés au royaume des ombres, mais pas exclusivement, ces recours snobent la raison pour privilégier des expériences que la science n’explique plus. Ces litanies pourtant bien ancrée dans la vie d’autres civilisations, restent marginalisées dans notre contexte, tout en exerçant une fascination évidente, palpable en premier lieu dans les arts plastiques. Rituels, empreintes spirites, items transitionnels et apparitions marquent l’irrésistible attrait pour ces réponses venues d’ailleurs, et pour le fantasme qu’elles alimentent.

We gave a party for the gods and the gods all came à la Galerie Arko à Nevers

Siobhan Liddell à la Galerie Eric Dupont à Paris

Entrée des médiums à la Maison Victor Hugo à Paris

Annette Messager au Mamcs – Musée d’art moderne et contemporain à Strasbourg

Francesco Arena par Florence Derieux au Frac Champagne Ardenne à Reims

Vidya Gastaldon à la Galerie art:concept à Paris

Alberto Giacometti à la Galerie Claude Bernard à Paris

INBOX-2029

> Marie Lancelin, Film (Dravolda), 13’09 », vidéo, 2011 – Production Tripode Rezé

Saisi dans la beauté du ballet ou au contraire la trivialité d’une usine, le geste répond ici d’une sévère formation. Rats d’opéra et apprentis passent chacun par une instruction stricte soumettant leur corps à des exécutions mécaniques nécessitant labeur et répétitions. Et la machine devient modèle. Et le modèle devient menace. Toutes les monographies de ce numéro s’adaptent à des espaces exigus dont le volume conditionne notre propre corporalité. Toujours, des mouvements à contenir, regardés, regardeurs, pour l’œuvre comme pour l’œil.

Laetitia Badaut Haussmann à la galerie In Extenso à Clermont-Ferrand

L’homme de Vitruve par Claire Le Restif au Crédac à Ivry-sur-seine

Lorraine Féline à Micro Onde – Centre d’art contemporain de L’onde à Vélizy-Villacoublay

Coquilles mécaniques par Joanna Fiduccia au Crac Alsace à Altkirch

Jonathan Binet dans un module Fondation PB-YSL au Palais de Tokyo à Paris

Olivier Dollinger à la Galerie Marion Meyer à Paris

Damir Očko dans le Project space de la Galerie Yvon Lambert à Paris

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> Laetitia Badaut Haussmann, And again and again and again, 6’32 », vidéo HD, 2012 –
Production Dirty business of dreams – Soutien Mairie de Paris et Studiolab Ménagerie de verre

Quittons notre habituelle hauteur d’œil pour frôler l’humus et plonger notre regard sur les qualités des revêtements terrestres. La croûte sur laquelle nous nous dressons, rocailleuse ou malléable, demeure la base de tout ce que l’humanité y érige, et c’est sur la topographie-même des surfaces que l’attention ici se porte, opérant une plongée vertigineuse vers d’autres perspectives. Avec Gaïa dans la diversité de ses avatars pour mythologie commune, nos artistes affirment l’horizontalité des plans dont ils qualifient les caractéristiques. Terre, terreau, terroir, territoire.

Vincent Mauger à La Maréchalerie à Versailles

Amélie Lucas à l’Atelier Stu à Paris

Anish Kapoor à la Lisson Gallery à Londres

Félix Thiollier par Thomas Galifot au Musée d’Orsay à Paris

Henrik Plenge Jakobsen à la Galerie Patricia Dorfmann à Paris

Christian Hidaka à la Galerie Michel Rein à Paris

Guillaume Leblon par Hélène Audiffren au Mrac – Musée régional d’art contemporain à Sérignan

Messages envoy&AOk-s-1481

> Guillaume Leblon, Petits objets sommaires, dimension variable, technique mixte, 2012 – Courtoisie de l’artiste et la galerie Jocelyn Wolff Paris