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Archives de Tag: Galerie Marian Goodman

À la différence du tourisme, cette mobilité de loisir n’implique pas de nuitée hors de chez soi. Les autorités la définissent comme une visite en une journée à plus de cent kilomètres de son domicile, indépendamment des frontières internationales. Cette digression s’inscrit entre la promenade et le voyage, et affirme notre qualité pérégrinale. En stratégie militaire, l’excursion désigne une irruption en territoire ennemi, alors qu’au sein du domaine mécanique, elle signale le mouvement d’un élément hors de sa position de repos. Elle est une course au dehors.

Tacita Dean chez Marian Goodman à Paris

Damien Cadio à la Galerie C à Paris

Autumn Ramsey à la Galerie Crèvecœur à Paris

Alberto Giacometti par Romain Perrin à l’Institut Giacometti à Paris

Végétal par Marc Jeanson pour Chaumet aux Beaux-Arts de Paris à Paris

Nathan Carter chez Esther Schipper à Berlin

Alexandre Benjamin Navet chez Derouillon à Paris

bc8dde5f-1c9e-5f5e-7dd2-846379edf2e2Autumn Ramsey, The Other Animal, 61 x 76 cm, huile sur toile, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de Crèvecœur (Paris)

Également appelées Mattang ou Rebbelib selon leur degré d’informations, ces cartes nautiques produites dans les îles Marshall permettent de se repérer sur l’Océan Pacifique. Elles consistent en des compositions faites de nervures de feuilles de cocotier et de coquillages, nouées avec sophistication et efficience. Ces représentations considèrent les forces et mouvements entre terre et mer, prenant en compte quatre types de houles. Souvent individuelles, elles sont générées par chaque personne, pour son propre usage. Ces sublimes objets nous invitent à fabriquer nos propres outils de navigation, et à voguer librement.

Gaëlle Choisne à la Galerie Air de Paris à Komunuma à Romainville

Les territoires de l’eau à la Fondation François Schneider à Wattwiller

Hélène Bertin au 19, Crac à Montbéliard

Un monde infini à la Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis

El Anatsui à La Conciergerie pour la Saison Africa 2020 à Paris

Ex Africa par Philippe Dagen au musée du Quai Branly pour la Saison Africa 2020 à Paris

Nairy Baghramian à la Galerie Marian Goodman à Paris

Gaëlle Choisne, Mondes subtiles, vue d’exposition à Air de Paris (Romainville), 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie, crédit photographique Marc Domage

Certains parasitages exaspèrent. Ils continuent pourtant à surgir, et pas toujours contre notre gré. Ainsi des appareils qu’ils soient sonores ou visuels, peuvent trouver leurs fréquences mises en boucle, comme lorsqu’un microphone s’approche d’un haut-parleur ou une caméra filme un écran. Le phénomène a été baptisé du nom du physicien danois qui en a explicité le fonctionnement. L’effet relève d’une intense rétroaction électronique. Sortie et entrée, diffusion et captation, récepteur et émetteur réagissant l’un à l’autre dans un vortex d’intensités.

Martin Barré au Centre Pompidou à Paris

ni la neige ni la pluie ni l’obscurité à la Galerie Jousse Entreprise à Paris

Adrián Villar Rojas à la Galerie Marian Goodman à Paris

Dust : The Plates of the Present par Thomas Fougeirol et Jo-Ey Tang au Centre Pompidou à Paris

Hendrik Hegray à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

Signal – Espace(s) réciproque(s) par Lola Meotti & Aurélie Faure pour le Centre Wallonie-Bruxelles (Paris) à la Friche La Belle de mai à Marseille

Pieter Vermeersch à la Galerie Perrotin à Paris

211804ab-e5d1-4ed5-8fc8-49f429d9c4d5mountaincutters, Objets incomplets (Anatomie d’un corps absent), 2020 | Courtoisie des artistes, vue de l’exposition « Signal – Espace(s) réciproque(s) » à la Friche La Belle de mai (Marseille), crédit photographique Jean-Christophe Lett

Élément de construction permettant à l’édification de monter plus encore, voilà une ligne qui, à sa manière, remet à plat. Juchée sur des colonnes, piliers ou autres pièces verticales, cette sorte de linteau barre horizontalement la structure du bâti pour s’offrir en nouveau départ. Avec elle, on continue. Cette partie de l’entablement affirme la tenue d’une paroi, obstacle pour mieux intriguer notre attention quant à tout ce qui peut se déployer par derrière. Elle socle la surface.

Robert Morris par Alexandre Quoi au MAMC+ Saint-Étienne Métropole à Saint-Priest-en-Jarez

Eva Nielsen au Point Commun à Annecy

Devětsil 1920–1931 par Alena Pomajzlová à la Prague City Gallery | Stone Bell House à Prague

Dan Graham à la Galerie Marian Goodman à Paris

Anthony Plasse à La Serre à Saint-Étienne

Femmes années 50 au Musée Soulages à Rodez

Le plan libre – 1er chapitre par Fatma Cheffi & François Piron à la Galerie Jocelyn Wolff | Komunuma à Romainville

c00fe32d-0dca-4bd9-8614-8f69dbe9b0a5Eva Nielsen, Sans titre, 190 x 230 cm, huile, acrylique et encre de sérigraphie sur toile, 2020 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Jousse Entreprise (Paris), The Pill (Istanbul) et Selma Feriani (Tunis, Londres), crédit photographique Olivier Machet

Ce n’est pas parce qu’ils s’expriment réfrigérés sous une façade de sévérité ou derrière une interface technologique, que les sentiments n’existent pas. L’apparente insensibilité relève de tout, sauf d’un manque de passion. L’autre y interpréterait une difficulté affective, là où règnent décence, fermeté et permanence. Il n’y a pas de température obligée pour l’émoi.

Philip-Lorca diCorcia chez David Zwirner à Paris

Piégé.e.s inextricablement dans la formulation d’une émotion par Exo Exo à la Galerie Hussenot à Paris

Bastien Gachet à Forde à Genève

Eliza Douglas chez Air de Paris à Paris

Les moyens du bord par Bernard Blistène à La Villette à Paris

Nan Goldin à la Librairie Marian Goodman à Paris

Smells like teen spirit à la New Galerie à Paris

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Philip-Lorca diCorcia, W, November 2004, #4, 81.3 x 125.4 cm, archival pigment print, 2004 | Courtoisie de l’artiste et David Zwirner (Paris)

Nous brillons. Notre simple présence éclaire. Ainsi le médium photographique se retrouve volontiers convoqué pour enregistrer cette radiance. Les rayons caressent l’épiderme, en colorent le relief. Et lorsqu’il fait sombre, voire que la nuit est déjà tombée, s’étend notre besoin de luire.

Jimmy DeSana chez Amanda Wilkinson à Londres

Paul Mpagi Sepuya à Modern Art Vyner St à Londres

James Welling à la Galerie Marian Goodman à Paris

Aurore-Caroline Marty au Frac Bourgogne – Boutique des Bains du Nord à Dijon

No Photos on the Dance Floor! à C/O Berlin à Berlin

Wolfgang Tillmans au CA2M Centro de Arte Dos de Mayo à Móstoles

Ed Paschke à la Galerie Suzanne Tarasiève / Loft 19 à Paris

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Wolfgang Tillmans, Easter, b, 2012 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie Buchholz (Berlin, Cologne)

À l’origine, on renversait son canot pour s’y abriter. Le jour, nous naviguons dessus. La nuit, nous dormons dessous. Le même objet selon son sens, change d’usage. Et décide du mouvement ou non. Nacelle. Marche. Toiture. Pause. C’est en bouleversant les choses, que l’on avance ou se repose. En langage marin d’ailleurs, le verbe reste un synonyme de chavirer. L’habitation une fois stabilisée, est sommaire. Elle fait preuve d’inventivité, et éveille un imaginaire agreste. Mille manière savent sans l’épuiser, exploiter la nature, ses ressources et ses images.

Sylvie Auvray à la Galerie Laurent Godin à Paris

Le rêveur de la forêt par Noëlle Chabert & Jeanne Brun au Musée Zadkine à Paris

Isa Melsheimer à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

Lauren Coullard par Elena Cardin pour Palomar Projects à Paris

Paul Cézanne chez Luxembourg & Dayan à Londres

Danh Vō à la Galerie Marian Goodman à Londres

Caroline Achaintre par Vincent Honoré au MO.CO. Panacée à Montpellier

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Sylvie Auvray, Grand baton 1, 310 x 50 x 16 cm, bois, plâtre, céramique, encre, résine, shellac, 2019 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Laurent Godin (Paris)

Cardio, horo, kaléido, magnéto, micro, oscillo, péri, stétho, strombo, télé ou trombino, parmi les plus communs, sont suivis du suffixe en question pour former des noms d’appareils de visualisation. Ainsi selon les besoins, des outils sont mis au point pour plonger au cœur de la matière de sa visée. L’humain, en complément de son système oculaire déjà sophistiqué, se construit des machines à regarder.

Dara Birnbaum à la Marian Goodman Gallery à Londres

Before Projection: Video Sculpture 1974–1995 au SculptureCenter à New York

Ismaïl Bahri à La Verrière – Fondation d’entreprise Hermès à Bruxelles

Emmanuelle Lainé à la Hayward Gallery / HENI Project Space à Londres

Florian Sumi à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

Picture Industry par Walead Beshty à Luma Arles à Arles

Pierre Huyghe à la Serpentine Gallery à Londres

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Martha Rosler, Balloons, Boys Room, Red Stripe Kitchen, Giacom- etti, Patio View, and Woman with Cannon (dots), photomontages de la série House Beautiful: Bringing the War Home, 1967-72

Il y a cent ans, l’humanité sortait choquée, meurtrie, d’une guerre qui ne fut pas la dernière. L’art bien-sûr, n’en restait pas indemne, alors que des séries de réformes plastiques se bousculaient. La figure masculine elle, demeure blessée. Alors que beaucoup pense encore que le conflit fait rayonner le mâle par sa caricaturale compétence à combattre, cette situation n’est qu’une crise de plus à gérer, pour les mecs eux-même. Leur corps est tronqué. Leurs arrêtes coupent. Leur image éclate.

Roger de la Fresnay à Musée municipal Paul-Dini à Villefranche-sur-Saône

Paul Mpagi Sepuya par Del Vaz Projects pour Paris Avant Première chez David Giroire à Paris

Fred Sandback à la Galerie Marian Goodman à Paris

Le Cubisme au Centre Pompidou à Paris

Julien Meert à Sorry We’re Closed à Bruxelles

Folkert de Jong à la Galerie Valentin à Paris

Pablo Picasso au Museu Picasso à Barcelone

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Paul Mpagi Sepuya, Untitled, 35.5 x 43.1 cm, color laserprint collage on Strathmore Bristol paper, 2018 – Courtoisie de l’artiste

Il existe un art sourcilleux du cordage. Bien-sûr ses amateurs jouissent d’une visibilité en certains milieux lorsqu’ils saucissonnent les chairs. La sophistication du nœud s’applique pourtant en une diversité de situations telles que l’intervention chirurgicale, la greffe horticole, l’invention typographique, la croche musicale, la sorcellerie médiévale, la navigation maritime ou la conjonction grammaticale. Toujours, des tensions sont à maîtriser pour atteindre une satisfaction qui requiert une volontaire dextérité.

Leonor Antunes à la Marian Goodmann Gallery à Londres

Pierre Molinier par Gaspar Noé à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Daughters of necessity par Serena Korda à The Hepworth Wakefield à Wakefield

Kate Newby chez The Sunday Painter à Londres

Thomas Bégin à la Galerie Tator à Lyon

Ormai à la Galerie Balice Hertling à Paris

Phoebe Collings-James chez Arcadia Missa à Londres

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Leonor Antunes, a thousand realities from an original mark , 2018 – © L’artiste, courtoisie de l’artiste et de la galerie, crédit photographique Nick Ash

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

C’est ce qui reste lorsqu’il n’y a plus rien d’autres. Le manteau terrestre en est principalement composé. Il est à la fois l’élément chimique constituant toute roche et la matériau incontournable des objets informatiques. Son étymologie le rapproche du silex originel, l’outil ultime. Ainsi son irréductibilité, tectonique autant que technologique, en fait un curseur dans l’Histoire de l’humanité. Sur sa frise après la pierre, le bronze, le fer, il semble s’imposer comme un âge, voire une ère.

Eugène Leroy au Studiolo de la Galerie de France à Paris

George E Ohr par The Gallery of Everything sur Frieze Masters 2017 à Londres

Several years now par Jean-David Cahn & Jocelyn Wolff à L’atelier Grésillon à Paris

Adrián Villar Rojas à la Marian Goodman Gallery à Londres

David Douard à Rodeo à Londres

Time is out of joint par Cristiana Collu à la Galleria Nazionale à Rome

Maude Maris à la Galerie Isabelle Gounod à Paris

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Guillaume Leblon, Everything became nothing again, aluminium, verre soufflé, coquille d’huître, peau de mouton, hélice, ampoule, 2016 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Jocelyn Wolff, Paris

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C’est plus qu’une maison. La splendeur pour sûr, le confort indéniablement et ce je-ne-sais-quoi, transforment un simple hébergement en un lieu incomparable, à jamais tatoué par un nom qui le distinguera en plus du reste, des autres. Son statut social s’échappe de la basique norme domestique régissant les zones privées et publiques, en en faisant une plateforme ostentatoire de pure réception, ou au contraire un ermitage exceptionnellement ouvert à de rares initiés.

Maria Loboda à l’Institut d’art contemporain Villeurbanne / Rhône-Alpes à Villeurbanne

Casa Miller par Arlène Berceliot Courtin à la Galerie Allen à Paris

Cerith Wyn Evans à la Galerie Marian Goodman à Paris

Rachel Feinstein au Mur Saint-Bon à Paris

Reflections on the surface chez Freymond-Guth à Bâle

Villa Santo Sospir par Emmanuelle Oddo pour Double V à Jogging à Marseille

Ron Nagel chez Modern Art à Londres

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Alexandre Benjamin Navet, Vase, 2017 – Courtoisie de l’artiste

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C’est ainsi qu’un pan de l’enthousiasme contemporain peut être qualifié, manifestation virulente du corps offert. La chair est triturée, parfois jusqu’à la bouillie. Cette sorte de charcuterie passe par de nécessaires élégances qui en conditionnent la violence.

Annette Messager à la Galerie Marian Goodman à Paris

Zeitgeist par Paul Bernard, Lionel Bovier & Fabrice Stroun au Mamco à Genève

Amelie von Wulffen à Studio Voltaire à Londres

Jaroslav Horejc à Stone bell house à Prague

Fergal Stapleton chez Carl Freedman Gallery à Londres

The bloody chamber à The koppel project à Londres

Eric Croes à la Galerie Lefebvre & Fils à Paris

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Mathis Gasser, Blue-eyed, 2009 – Collection privée

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La destination est mythique. On dit qu’y règne un climat durable de béatitude. Le beau temps est permanent et toujours, le soleil caresse les poils dans un doux petit courant d’air. La volupté des Sybarites est proverbiale. Cette ancienne colonie grecque du sud de l’Italie se distingue par la mollesse de ses mœurs. Le dogme chrétien lui associe la luxure et l’indiscipline. Ses habitants auraient cultivé une créativité de la jouissance, quête exponentielle de nourritures inédites. Lorsqu’une personne mettait au point une nouvelle recette, elle était la seule de la contrée à pouvoir la cuisiner durant l’année qui suit, obligeant chacun à redoubler d’énergie pour surpasser ses concitoyens sur l’échelle du délice.

Lukas Duwenhögger à Raven row à Londres

Pure fiction par Julie Boukobza à la Galerie Marian Goodman à Paris

Pierre Guyotat, la matière de nos œuvres par Donatien Grau à la Galerie Alaïa à Paris

Cornel Brudascu par Mircea Cantor à la VnH Gallery à Paris

Le meilleur des mondes par Claire Staebler à La kunsthalle à Mulhouse

Nouveau ! à la Galerie Anne Barrault à Paris

Vincent van Gogh par Sjraar van Heugten à la Fondation Vincent van Gogh Arles à Arles

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Pierre Guyotat, frontispice à la gouache d’Éden, Éden, Éden paru en 1970 aux Éditions Gallimard – Collection Bibliothèque nationale de France

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C’est un tombeau vide. Les chairs organiques sont absentes en cet endroit. Le travail de mémoire agit exclusivement. La pierre y est seule. Elle signale sans attester. Aucune exhumation n’est envisageable. D’ailleurs le corps n’a peut-être jamais existé. La sépulture y est plus volontaire que jamais. La visibilité de l’édifice prime. Une remembrance obligée.

Warum ich mich in eine Nachtigall verwandelt habe au Kunstmuseum Lüzern à Lüzern

Eduardo Chillida chez Ordovas à Londres

Steve McQueen à la Galerie Marian Goodman à Paris

Alexandre da Cunha à la Thomas Dane Gallery à Londres

Momentary monuments au Migros museum à Zürich

Thomas Hirschhorn à la Galerie Susanna Kulli à Zürich

Danai Anesiadou à la Wilkinson Gallery à Londres

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Henrik Olesen, Some gay-lesbian artists and/or artists relevant to homo-social culture born between c. 1300–1870, 2007 – Collection Migros museum, crédit photographique Nicolas Duc

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Minutieux. Lentement élaboré. Craintif. Voilà comment la fameux poète qualifie tout ce qui proviendrait de Lyon, assassinant ses contemporains avec ce violent et définitif constat. Une caricature de la confortable bourgade et de son influence, pourrait auprès de qui raille cette ville, se reconnaître effectivement en ce portrait. Alors que le terme-même de peinture lyonnaise sonne comme une double charcuterie, il y a un plaisir certain à désamorcer ici toute offensive contre elle. Aujourd’hui la dimension locale a évolué et il sera bien plus excitant d’invoquer son actualité et sa résonance, dans une transversalité, monolithique, minérale. Et mieux renverser la sentence. Soigneux. Délicatement conçu. Précis.

Un regard sur la scène artistique lyonnaise au XXe siècle par Sylvie Ramond & Patrice Béghain au Musée des beaux-arts de Lyon

Max Schoendorff à la Galerie Michel Descours à Lyon

Jérémy Liron à la Fondation Bullukian à Lyon

Henry Moore aux Terme di diocleziano à Rome

Maude Maris au Vog à Fontaine

Sculpture 4tet par Jean-Pierre Criqui à la Galerie Marian Goodman à Londres

Etienne-Martin à la Galerie Bernard Bouche à Paris

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Maude Maris, Attique 2, 24x33cm, huile, toile, 2015 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Isabelle Gounod, production Résidence saint-ange, crédit photographique Aurélien Mole

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Ce verbe reste irrémédiablement monstre. Il ne se laisse pas conjuguer. Sa vigueur pourtant passionne. Une racine latine le rapproche du fameux punctum et il fut utilisé des siècles durant pour désigner un lexique bien plus violent que le contexte fantaisiste de son apparition contemporaine. Il était douleur. Il pointe aujourd’hui la délicatesse qui surgit dans une tonalité de toute fin de printemps. Grâce encore fébrile.

Love for three oranges par Karma à la Gladstone Gallery à Bruxelles

Marie Zawieja à la Galerie Alain Coulange à Paris

11, rue de l’Aqueduc par Marie Glaize & Elsa Werth à la Galerie Nord à Paris

Construction/destruction par Olivier Renaud-Clément à la Galerie Almine Rech à Paris

Presque rien à la Galerie Marian Goodman à Paris

Richard Tuttle chez Modern Art à Londres

Magnifiquement aluminium par Sarah Tritz à la Galerie Anne Barrault à Paris

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Anne Bourse & Émilie Perotto, Magnifiquement aluminium, 2015 – Courtoisie des artistes

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Il est la preuve d’un livre ouvert. La lecture est en cours. C’est une littérature en action. Traditionnellement ruban souple caressant la surface sèche du papier, n’importe quel élément peut finalement faire office de repère, pourvu que nous retrouvions l’endroit où l’absorption fut suspendue. Il nous laisse entre les pages.

Suzanne Lafont au Carré d’art à Nîmes

Marcelline Delbecq à la Fondation d’entreprise Ricard à Paris

Pliure – Prologue (La part du feu) à la Fondation Calouste Gulbenkian à Paris

Juan Araujo à la Stephen Friedman Gallery à Londres

John Baldessari à la Galerie Marian Goodman à Londres

Barbara Krüger à la Skarstedt Gallery à Londres

Moucharabieh par Dorothée Dupuis, Céline Kopp & Sandra Patron à Triangle France à Marseille

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Suzanne Lafont, Index – extrait, 40′, diaporama numérique, 2014 – Courtoisie de l’artiste et Erna Hecey Office

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Le participe présent porte bien son nom. Celui dont on peut interroger le second rôle qu’il interprète, ou pas, contribue par son existence, au surgissement d’une écriture. L’approche anglo-saxonne de part son ancrage royal, accorde la primeur au modèle, l’auteur n’étant qu’un exécutant dont les talents de représentation permettront l’immortalisation d’une personne. Et c’est d’elle que tout partirait. Plus ému par la réalité plastique que la réception symbolique, il s’agira ici de se pencher sur un constat contraire. Hors de l’aliénation de la reconnaissance, c’est la simple manifestation de l’espace humaine qui rayonne. Un grand doute subsiste dans le lexique de la figure, quant à l’échelle dont il est question, silhouette autant que visage.

Graham Little à la Alison Jacques Gallery à Londres

Rineke Dijkstra à la Galerie Marian Goodman à Paris

Balthus à la Galerie Gagosian à Paris

Nicolas Party au Centre culturel suisse à Paris

Figuratively speaking chez Heike Moras Art à Londres

Marlene Dumas à la Tate modern à Londres

Luc Tuymans à la David Zwirner Gallery à Londres

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Lynette Yiadom-Boakye, Heaven help us all, huile, toile, 2005 – Collection particulière

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Partageant l’étymologie assez agressive de l’envoi, voilà une façon particulière de viser, un art de la destination. Le correspondant devient cible. Il s’agit ici d’invoquer les charmes désuets du rapport épistolaire. Cet appétit du papier est l’occasion d’articuler l’actualité de plusieurs modestes espaces parisiens vouant leur engagement à l’édition. On y scelle la dédicace. De quoi célébrer l’écriture adressée.

Châteaux de cartes à la Galerie Florence Loewy à Paris

Guy de Cointet au 8 rue saint bon à Paris

Remember who I’m à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Claude Rutault à la Galerie mfc – Michèle Didier à Paris

Edgardo Navarro à la Galerie Michel Rein à Paris

Ernesto par Yoann Gourmel & Elodie Royer au Ceaac à Strasbourg

Dahn Vō à la Marian Goodman Gallery à Londres

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Claude Closky, Une femme que je n’ai pas vue à La Baule, 10x15cm, feutre, carte postale, 1995 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Laurent Godin

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D’un écart entre deux localisations, naît un trouble. Et ce n’est pas tant le constat d’une différence, que la circulation organique dans l’espace qu’elle détermine, qui provoque cet étourdissement. Le décalage n’est pas qu’horaire. Temporalité et biologie interne conditionnent le voyage, mais l’acclimatation relève de toute évidence d’autres champs encore. Alors que les comparaisons continuent d’alimenter une animosité répréhensible, il s’agit de trouver un juste rapport dans l’appréciation du lointain sans sacrifier ses propres référents. Et avec l’interdiction d’utiliser le mot exotisme.

Paul Gauguin à la Ordovas gallery à Londres

Pangaea à la Saatchi gallery à Londres

Oscar Murillo à la Galerie Marian Goodman à Paris

Des hommes, des mondes par Alain Berland au Collège des bernardins à Paris

Imagine Brazil par Gunnar B. Kvaran, Hans-Ulrich Obrist & Thierry Raspail au Mac à Lyon

Carne de minha perna par Estelle Nabeyrat à la Galerie Emmanuel Hervé et à La maudite à Paris

Kapwani Kiwanga par Nataša Petrešin-Bachelez au Jeu de Paume à Paris

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Charlotte Moth, – Collection particulière

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La rentrée marque une transition entre l’indolence de l’été et l’excitation déraisonnable des foires automnales. Avec une certaine nonchalance, elle mâchouille une énergie élastique. A l’échelle européenne, l’éminence d’une pratique sculpturale est à signaler. Elle concerne des artistes qui triturent des matériaux gourmands en se permettant une palette large et franche. Ainsi à Hanovre, Londres, Paris, Luxembourg et Bruxelles, la souplesse des choses est mise à l’épreuve d’ambitions cosmétiques.

Rachel Harrison au Kestnergesellschaft à Hanovre

Marisa Merz à la Serpentine gallery à Londres

Sarah Tritz à la Galerie Anne Barrault à Paris

Richard Tuttle à la Galerie Marian Goodman à Paris

Folkert de Jong au Mudam – Musée d’art moderne Grand-Duc Jean à Luxembourg

Candy à la Galerie Blain Southern à Londres

Sterling Ruby à la Charles Riva Collection à Bruxelles

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Sarah Tritz, Ma femme, 64.5x36cm, chêne, peinture à l’huile, tissus, 2013 –
Courtoisie de l’artiste et la galerie Anne Barrault Paris

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Les galeries parisiennes n’ont pas attendu l’aval du plus grand centre d’art du pays pour inviter des commissaires à investir leur espace, partager leurs engagements, optimiser leur réseau. Et la plupart opère de telles invitations depuis des années. Bien qu’obéissant aux mêmes consignes que celles de la médiatique manifestation du Palais de Tokyo, les expositions réunies ici n’y participent pas, pour diverses raisons. D’une logistique circonstancielle ou par indépendance manifeste, les accrochages collectifs ménagés en cette fin de saison dessinent donc une cartographie alternative. Indifférence. Résistance.

Lens drawings par Jens Hoffmann à la Galerie Marian Goodman à Paris

Rematerialized par Toke Lykkeberg & Franklin Melendez à la New Galerie à Paris

Talkie walkie par Natalie Seroussi & Michel Rein dans leurs galeries respectives à Paris

Mais où est donc ornicar ? par Dominique Abensour à la Galerie Les filles du calvaire à Paris

Reading dance par Christophe Daviet Théry à la Galerie Antoine Levi à Paris

Hello (…) Again, and again, and again par Anthony Huberman chez castillo/corrales à Paris

Révolte logique par Émilie Bujès à la Galerie Marcelle Alix à Paris

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>  Rosalind Nashashibi, Carlo’s vision, 12’14, film, 2011 – Courtoisie Galerie Marcelle Alix Paris

Voiles et empreintes imprègnent cette sélection, sous le patronage de Véronique que la mythologie chrétienne nous offre comme témoin d’une impénétrable représentation. Une confusion persiste entre deux formes de reliques que la piété populaire nous a transmises, entre l’étoffe prêtée pour éponger un visage et le linge embaumant le corps d’un crucifié. Dans tous les cas, la présence organique d’un sujet s’imprime sur le textile sensible. Diaphane, spectral, ces réseaux de tâches restent soumis aux interprétations les plus fantaisistes. Il s’agit d’exposer des traces significatives, de tendre un écran marqué par d’indéniables cicatrices de lumière. Et une récente vadrouille à Turin affirma cette préoccupation, cité où la passion pour un tissu impressionné culmine avec le culte de ce vénérable négatif plié.

Simon Hantaï au Centre Pompidou à Paris

Thomas Fougeirol à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Jimmie Durham à la Galerie Michel Rein à Paris

Ana Mendieta au Castello di Rivoli – Museo d’arte contemporanea à Rivoli

Giuseppe Penone par Laurent Busine à la Galerie Marian Goodman à Paris

Whft par Thomas Fougeirol & Jo-ey Tang au Chalet/Belleville à Paris

Jochen Lempert par Chris Sharp à la Norma Mangione Gallery à Turin

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> Shanta Rao, Projet The plates of the present, 30x40cm, photogramme, 2013 – Courtoisie de l’artiste

Effet optique qui gratte la rétine, ce grésillement exige régularité et mouvement. Que ce soit l’œuvre ou l’œil qui bouge, un déplacement même nerveux doit opérer afin d’activer le chevauchement de rayures strictes. Parallèles et contrastées, ces lignes narguent notre perception pour nous emporter dans le vertige d’une dimension où la mise au point peine à se faire. Des réseaux plus complexes encore peuvent alors plonger notre regard dans un réel bain d’interférences. Une mouvance historique exploita ces jeux dans les années soixante, et l’actualité parisienne d’artistes anglo-saxons nous fait requalifier cet héritage. Offrons-nous au plaisir de la turbulence.

Michael DeLucia à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Hommage à Denise René à la Galerie Denise René à Paris

The mystery spot par Marc Bembekoff à la Fondation d’entreprise Ricard à Paris

Sol LeWitt à la Galerie Marian Goodman à Paris

Luke Dowd à la Galerie Jeanroch Dard à Paris

Gabriel Hartley à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Haegue Yang à la Galerie Chantal Crousel – La Douane à Paris

> Michael DeLucia, Heavy Point, 244x244x2cm, Osb, émail, 2012 –
Courtoisie Galerie Nathalie Obadia Paris Bruxelles

Restons dans notre lancée germanique. Après avoir sondé l’actualité en Allemagne, voyons comment le pays s’exporte à Paris, via un médium qui lui est propre depuis l’après-guerre, chargé de tout l’expressionnisme qu’on lui reconnaissait déjà depuis des décennies. Cet automne, quatre grandes signatures sont simultanément présentées par une institution et des galeries majeures. En complément de ces géants, il m’importera de partager la production d’artistes plus jeunes et de même nationalité, pour observer la gestion de leur héritage autant que les voies qu’ils ouvrent.

Georg Baselitz au Musée d’art moderne de la ville de Paris

Norbert Bisky à la Galerie Daniel Templon à Paris

Markus Lüpertz à la Galerie Suzanne Tarasiève à Paris

Albert Oehlen à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Anne Neukamp à la Galerie Chez Valentin à Paris

Gerhard Richter à la Galerie Marian Goodman à Paris

Anselme Reyle à la Galerie Almine Rech à Paris

Entre l’été et la période des foires s’étend une durée singulière marquant le démarrage des programmations qui représente une charnière stratégique nous emportant de la paisible humeur estivale vers le point culminant français du marché de l’art. Nous avons traversé cet étendue du calendrier de manière assez fluide en évoquant davantage les géographies provinciales dans le sillage des séjours heureux des mois ensoleillés sans créer de rupture franche pour affirmer l’entrée dans une saison nouvelle : c’est le propos de ce numéro qui, à quelques jours de l’ouverture de la Fiac, tient à revenir sur les évènements incontournables de ce début d’automne 2009 balisé par des monographies d’artistes importants.

Xavier Veilhan au Château de Versailles à Versailles

Takashi Murakami à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Mike Kelley à la Galerie Ghislaine Hussenot à Paris

Annette Messager à la Galerie Marian Goodman à Paris

Ugo Rondinone à la Galerie Almine Rech et au Jardin des Tuileries à Paris

Nuit Blanche 2009 à Paris

Orlan à l’Abbaye de Maubuisson à Saint-Ouen-l’Aumône

S’inscrire. S’offrir. Se raconter. Notre attention se portera cette semaine sur le rapport entre l’écriture et le témoignage, cette inclination qui amène un artiste à transmettre par l’image du texte un fait, une vie. Nous focalisant dans un premier temps sur le caractère plastique de matériau « texte » et son exploitation littérale en tant que motif, nous nous éloignerons vers l’objet « livre » utilisé dans son volume plein, récipient à histoires. Et c’est ce point qui m’apparaît important à souligner : le texte ici est empreinte, il vise à pérenniser son auteur en nous racontant quelque chose qui s’étirera de l’expérience personnelle à l’évènement universelle, du minuscule au majuscule, de l’histoire à l’Histoire.

Pierre Buraglio à la Galerie Jean Fournier à Paris

William Kentridge à la Galerie Marian Goodman à Paris

Jean-Luc Parant à la Galerie Lara Vincy à Paris

Sophie Calle à la BnF – Site Richelieu à Paris

Valérie Mréjen au Jeu de Paume à Paris

Orlan à la Galerie Michel Rein à Paris

Jan Fabre au Louvre à Paris