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Archives de Tag: Musée d’Orsay

L’action n’est pas systématiquement funeste. Il s’agit avant tout de voir de ses propres yeux. Cette observation réflexive fait de nous d’indiscutables témoins. La dissection du corps humain a son histoire sulfureuse, mais au-delà de l’inspection des cadavres, il est important de considérer le pouvoir du regard. D’ailleurs originellement dans la mystique antique, le terme désigne un mode de divination permis par l’intensité de l’état contemplatif.

Marlene Dumas au Musée d’Orsay à Paris

John Coplans à la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris

L’épreuve des corps par Vincent Honoré au MO.CO. Hôtel des collections à Montpellier

Michael Dean par Charlotte Crevits au Cultuurcentrum Strombeek à Grimbergen

Derek Jarman par Claire Le Restif pour Le festival d’automne au Crédac à Ivry

Dominique Gonzalez-Foerster à la Galerie Crousel à Paris

Gisèle Vienne par Anne Dressen pour Le festival d’automne au MAMVP à Paris

ad808feb-a64a-8244-1424-ce06cde799f1Marlene Dumas, Waiting (for Meaning), 50 x 70 cm, huile sur toile, 1988 | Kunsthalle zu Kiel

Parfois, il faut parler fort. Tous les curseurs sont alors poussés pour affirmer une voix, progressivement incandescente. Sans retenue, mais avec tact, les palettes rugissent et s’enflamment.

Pierre Bonnard au Musée de Grenoble à Grenoble

Simon Martin par la Galerie Jousse Entreprise à la Fiac 2021 à Paris

Sheila Hicks à la Galerie Frank Elbaz à Paris

Signac Collectionneur au Musée d’Orsay à Paris

Cecily Brown à Gladstone Gallery à Bruxelles

Chaïm Soutine / Willem de Kooning, la peinture incarnée au Musée de l’Orangerie à Paris

Miryam Haddad au Frac Auvergne à Clermont-Ferrand

db441910-a7ef-097e-15bf-30763b25d94dSimon Martin, Visage dans l’herbe, 19 x 24 cm, huile sur toile, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Jousse Entreprise (Paris)

Certaines créatures immémoriales ne font que semblant de disparaître. Les campagnes de normalisation qui trop souvent cherchent à éradiquer tout folklore, ne rasent que superficiellement leur ramage, dont l’enracinement patiente sagement jusqu’à ce que nous le fassions à nouveau éclore. Une survivance de cet esprit persiste. Son incarnation est de toute évidence, nourrie par des artistes, régulièrement, inlassablement, depuis toujours.

Niels Hansen Jacobsen au Musée Bourdelle à Paris

Miriam Cahn à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris et à Komunuma à Romainville

Léopold Chauveau au Musée d’Orsay à Paris

Pia Rondé & Fabien Saleil à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

Lauren Coullard à A.ROMY à Genève

Vidya Gastaldon à Wilde à Genève

Victoria Kosheleva à Poush à Clichy

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Miriam Cahn, sarajevo, 45 x 38 cm, huile sur toile, 22.8.95 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Jocelyn Wolff (Paris, Pantin)

L’imagerie hollywoodienne formate encore trop souvent notre rapport au merveilleux, même le plus obscure. D’autres traditions peuvent pourtant nourrir avec ampleur et imagination un appétit pour l’occulte. C’est en fréquentant les spiritualités de différents orients que nous pouvons nous familiariser avec d’autres formes d’esprits magiques. Et embrasser pleinement les présences invisibles.

Peybak à la Galerie Vallois à Paris

L’œil et la nuit par Géraldine Bloch à l’Institut des Cultures d’Islam à Paris

Pierre Soulages au Musée du Louvre à Paris

Kharmohra par Guilda Chahverdi au Mucem à Marseille

Joris-Karl Huysmans critique d’art. De Degas à Grünewald au Musée d’Orsay à Paris

Shailesh BR par Vitarka Samuh à la Villa Arson à Nice

Ni Tanjung par Lucas Djaou à la Galerie Patricia Dorfmann à Paris

Photo by David Giancatarina www.lephotographedart.com
M. Mahdi Hamed Hassanzada, Yaran, dar aghush, Istanbul, 38 x 28.5 cm, encre et acrylique sur carton, 2017 | Collection particulière

Règne une saveur fin-de-siècle. Le fameux spiritueux, décrit et décrié comme remède ou poison, nimbé d’une réputation de stimulateur de créativité, voit sa popularité croître jusqu’à représenter quatre-vingt-dix pourcent des apéritifs servis en France. Puis il y a cent ans environ, on en prohibe la consommation. Bien-sûr, cela ne fait que renforcer le mythe, alimenté par ce rituel spécifique de préparation, et une vertigineuse couleur. Ivresse.

Tanja Nis-Hansen à Sans titre (2016) à Paris

Henri de Toulouse-Lautrec aux Galeries Nationales du Grand Palais à Paris

Blanche Endive par Damien Airault à l’Espace Le Carré à Lille

Laura Knight à la Royal Academy of Arts à Londres

Buck Ellison chez Balice Hertling à Paris

Edgar Degas par Henri Loyrette au Musée d’Orsay à Paris

Julie Béna à Kunstraum à Londres


Julie Béna, The Jester & Death, 2020 | Courtoisie de l’artiste

Dans l’œil, il y a une lumière. Celle-ci s’intensifierait avec le plaisir montant. Une volupté s’exprime. Sa déraison ferait éclater le spectre, pour une fougueuse irrigation chromatique, bien éloignée de l’équilibre ultime d’un faisceau blanc. Une lueur cosmétique s’émoustille, solennellement.

Piet Mondrian au Musée Marmottan Monet à Paris

Emmanuelle Castellan à La Vigie à Nîmes

Hiroka Yamashita chez Tanya Leighton à Berlin

Dan Flavin chez David Zwirner à Paris

Christodoulos Panayiotou par Donatien Grau au Musée d’Orsay à Paris

Emma Kunz par Christodoulos Panayiotou à la Serpentine Gallery à Londres

Habima Fuchs chez Svit à Prague


Emmanuelle Castellan, the woman who behaves like a man, 80 x 58 cm, huile sur toile, 2019 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Pierre Schwartz

Règle matrimoniale consistant à chercher son partenaire à l’extérieur de son propre clan, elle considère le mariage comme une relation d’échange entre différentes entités culturelles. Les migrations la favorisent de toute évidence. Son fondement permet notamment d’éloigner la consanguinité. Une manière de célébrer les couleurs du désir, sans plonger dans les catégories exclusives du porno. Car l’obsession d’un type de corps, et celle toute aussi acharnée dite interraciale, y sont toujours très populaires et demeure un mode privilégié de navigation au sein du visionnage pour adultes. Alors que les institutions continuent un travail de décolonisation de leurs empires, et plus généralement d’accorder figuration et respect, une jeune génération d’artistes s’emparent des stéréotypes. Et les réincarnent.

Kayode Ojo chez Martos à New York

Le modèle noir de Géricault à Matisse au Musée d’Orsay à Paris

Soufiane Ababri à Glassbox à Paris

Peintures des lointains au Musée du quai Branly – Jacques Chirac à Paris

Ren Hang à la MEP Maison Européenne de la Photographie à Paris

Darja Bajagić à la New Galerie à Paris

For Opacity par Claire Gilman à The Drawing Center à New York

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Kayode Ojo, Undressed (The Four Seasons, Seagram), 55 1/4 x 20 1/2 x 18 in, K’ryssma Long Natural Straight Brown Lace Front Wig Half Hand Tied Realistic Looking Glueless Synthetic Wigs for Women 24 inches, Topwholesalejewel Bridal Long 5 Strands Silver Crystal Earrings, DAY.LIN Jewelry Ladies Body Chain Women Nightclub Party Body Chain Jewelry Bikini Waist Gold Belly Beach Harness (Silver), H&M Size 12 14 20s Flapper Gatsby Deco Fringe Tassel Gold Dress, Hamilton Stands KB400 Classic American Folding Sheet Music Stand (Chrome), 2018 | Courtoisie de l’artiste et Martos (New York)

Qu’il désigne un dieu solaire, une somme d’anges, un morceau d’ambre voire un papillon nocturne, le mot avait dans l’Antiquité déjà, des propriétés magiques par sa graphie-même. La succession de ses caractères grecs sonne en effet bien, et pourrait provenir d’un cryptogramme d’origine hébraïque. La transcription de sa formule sacrée est souvent immortalisée en une pierre taillée, une forme d’amulette.

James Lee Byars chez Kewenig à Berlin

MCMXXXIV chez Massimo de Carlo / Lombardia à Milan

Martin Belou à Bastide Projects à Marseille

Armando Andrade Tudela par Daniel Steegmann Mangrané au CA2M à Móstoles

Jagna Ciuchta par Lionel Balouin à l’Émba / Galerie Manet à Gennevilliers

Le « Talisman » de Sérusier, une prophétie de la couleur au Musée d’Orsay à Paris

Charles Filiger par André Cariou à la Galerie Malingue à Paris

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Jagna Ciuchta, Darlingtonia, la plante cobra, la galerie EM à gennevilliers, peintures murales, pvc, aluminium, chaînes, peaux de bête synthétique, [avec sexe chaussé de Benjamin Swaim, 2011, From Boo Berry de Laura Porter, 2019, Hautes Tatras de Viktorie Langer, 2016, Profondo de Céline Vaché-Olivieri, 2018], 2019 | Courtoisie de l’artiste

Une déesse bienveillante vivait sur les côtes lituaniennes. Un jour, un méchant dragon la courtisa mais elle en refusait les avances. La bestiole s’enflamma et des tempêtes vinrent accabler les pêcheurs du littoral. Pour les protéger, la belle géante dressa une immense dune, aujourd’hui la plus haute d’Europe après celle du Pilat. C’est ainsi que l’Isthme de Courlande, cette étroite bande de terre entre mer et lagon, aurait vu le jour. Les paysages y sont enchanteurs et Neringa est devenue une figure incontournable de la mythologie locale, prêtant son prénom à toute une nouvelle génération de jeunes filles.

Âmes sauvages par Rodolphe Rapetti au Musée d’Orsay à Paris

Julie Beaufils à la Galerie Balice Hertling à Paris

BT13 – Give Up The Ghost, Vilnius par Vincent Honoré au CAC à Vilnius

Benoît Maire à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Applied Arts and Design. 1918–2018 au Musée des Arts Appliqués à Vilnius

Caroline Achaintre à la Galerie Art : Concept à Paris

Vytautas Kasiulis au Vytautas Kasiulis Art Museum à Vilnius

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BT13 Anna Hulačová, Underworld Upside Down, 2018 – Courtoisie de l’artiste et hunt kastner, crédit photographique CAC Andrej Vasilenko

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Aujourd’hui, c’est par le glissement du doigt sur l’écran que nous déverrouillons nos téléphones ou faisons défiler un diaporama. Pour cela, encore faut-il avoir les mains propres. L’ère tactile nous fait effectuer des chorégraphies dictées par des interfaces électroniques, auxquelles nous obéissons. Nous ne pressons plus, nous effleurons, tout en opérant dans ce cas un mouvement latéral. Avec un certain expressionnisme, la couleur s’étale.

Bernard Frize chez Simon Lee à Londres

Howard Hodgkin à la Gagosian Gallery – Grosvenor Hill à Londres

Adrian Ghenie à la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris

En couleurs par Edouard Papet au Musée d’Orsay à Paris

Rachel de Joode à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

A forest chez Arcade à Londres

Leslie Vance chez Herald St à Londres

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Howard Hodgkin, Knitting Pattern, 33.7 x 38.7 cm, huile sur bois, 2015-16 – Courtoisie Gagosian Gallery, crédit photographique Lucy Dawkins © Howard Hodgkin Estate

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Madame Anastasie a une fois de plus sévi. La mythique personnification de la censure plane sur notre société pour en éliminer les reliefs. Et elle s’est manifesté dans ma vie électronique pour en amputer une brique du mur. « Nous avons supprimé cet élément de Facebook, car il enfreint les standards de notre communauté ». L’humiliation va jusqu’à se gargariser de respecter la publication de « contenus de nature personnelle, qu’il s’agisse de photos d’une sculpture telle que le David de Michel-Ange ou de photos avec un enfant au sein de sa mère ». Merci bien le créneau, et les exclusives représentations tant masculines que féminines qu’il véhicule. En contrepoint à cette anecdote, je prends plaisir cette semaine à partager différentes teneurs de nudités.

Juergen Teller par la Galerie Suzanne Tarasiève à Paris photo 2013 au Grand palais à Paris

John Currin à la Galerie Gagosian à Paris

Sanne Sannes par Hans Rooseboom & Mattie Boom à l’In – Institut néerlandais à Paris

Paul-Armand Gette à la Galerie Jean Brolly à Paris

Masculin/masculin au Musée d’orsay à Paris

Aaron Curry à la Galerie Almine Rech à Paris

Wolfgang Tillmans à la Galerie Maureen Paley à Londres

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Juergen Teller, Série Louis XV, Paris, 2004, 50x61cm, C-print, 2012
– Courtoisie de l’artiste et la galerie Suzanne Tarasiève

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Le mal s’impose comme un thème fédérateur dans l’actualité parisienne. Plusieurs expositions collectives glorifient ainsi la beauté de la désolation, les forces mystérieuses, l’esthétique de la destruction et les splendeurs du noir. Se complaire dans le dépérissement. Se lamenter joliment. Se gargariser de mélancolie. Voici des énergies pronominales louant le sublime des ténèbres, perspective existentielle fredonnant du requiem en un souffle froid. Éteignez alors lumières et radiateurs pour mieux accueillir les frissons du gothique.

L’ange du bizarre au Musée d’Orsay à Paris

Picatrix  par Eugenio Viola à la Galerie Michel Rein à Paris

Steven Parrino – Armleder (…) Toroni à la Galerie Gagosian à Paris

Disaster – The end of days à la Galerie Thaddaeus Ropac à Pantin

Jan Fabre à la Galerie Daniel Templon à Paris

Paint it black par Xavier Franceschi au Plateau Frac Ile-de-France à Paris

Isabelle Cornaro à la Galerie Balice Hertling à Paris

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> Bettina Samson, Série Comment, par hasard, Henri Becquerel découvrit
la radioactivité, 2009 – Courtoisie de l’artiste et collection Frac Ile-de-France

Quittons notre habituelle hauteur d’œil pour frôler l’humus et plonger notre regard sur les qualités des revêtements terrestres. La croûte sur laquelle nous nous dressons, rocailleuse ou malléable, demeure la base de tout ce que l’humanité y érige, et c’est sur la topographie-même des surfaces que l’attention ici se porte, opérant une plongée vertigineuse vers d’autres perspectives. Avec Gaïa dans la diversité de ses avatars pour mythologie commune, nos artistes affirment l’horizontalité des plans dont ils qualifient les caractéristiques. Terre, terreau, terroir, territoire.

Vincent Mauger à La Maréchalerie à Versailles

Amélie Lucas à l’Atelier Stu à Paris

Anish Kapoor à la Lisson Gallery à Londres

Félix Thiollier par Thomas Galifot au Musée d’Orsay à Paris

Henrik Plenge Jakobsen à la Galerie Patricia Dorfmann à Paris

Christian Hidaka à la Galerie Michel Rein à Paris

Guillaume Leblon par Hélène Audiffren au Mrac – Musée régional d’art contemporain à Sérignan

Messages envoy&AOk-s-1481

> Guillaume Leblon, Petits objets sommaires, dimension variable, technique mixte, 2012 – Courtoisie de l’artiste et la galerie Jocelyn Wolff Paris

Qualité de l’âme qui incite à accomplir des actions difficiles, à prendre des risques pour réussir une entreprise considérée comme impossible / Grande pénétration d’esprit / Bravoure, élan, énergie, générosité / Courage extrême qui entraîne à des actions dangereuses au mépris des risques et des périls / Prouesses héroïques, actions téméraires / Hardiesse excessive prêtant à critique. Troisième orientation de l’exercice périlleux visant à définir un caractère qui m’est cher dans l’appréciation d’une oeuvre, ce numéro s’attachera à souligner sept productions ou initiatives qui me semble relever de positions vaillantes générées malgré un contexte hostile, résultat d’un engagement franc rudement mené.

Madeleine Vionnet au Musée de la Mode et du Textile aux Arts Décoratifs à Paris

James Ensor au Musée d’Orsay à Paris

Gwénaël Morin aux Laboratoires d’Aubervilliers à Aubervilliers

Barbara Noiret chez Eurogroup à La Défense

Un Nouveau Festival au Centre Pompidou et à la Conciergerie à Paris

Les Putes à la Galerie Marion Meyer à Paris

Claude Rutault avec l’Eglise à Saint-Prim