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Archives de Tag: Micro-Onde

Et comment pourrait-elle ne pas l’être ? Il s’agit bien toujours d’un ensemble original qui témoigne autant du goût que du porte-monnaie d’une personnalité, entre être et avoir. Plus singulière que juste privée, la voilà frontalement opposée au fonds public. Alors que le second relève de la mission citoyenne, notre sujet affirme un choix, développe un engagement inscrit selon le cas entre l’humanisme existentiel et la propriété stratégique. Faisant ici volontairement l’impasse sur les déballages de François Pinault à La conciergerie cet hiver ou Bernard Magrez à Dinard l’été passé, ce numéro revient sur le patrimoine de sept hommes d’horizons variés. Le metteur en scène Robert Wilson, le joueur David Walsh, les artistes Sol LeWitt, Jim Shaw et Mathieu Mercier, le publicitaire Joseph Kouli ainsi qu’un américain dont nous ne saurons rien d’autre, ont tous choisis de conditionner leurs activités respectives par l’acquisition. Constatons que l’exposition de tels corpus reste problématique, tiraillée entre la reconstitution obscène ou le catalogage désaffecté, pour toujours peiner à partager le cœur-même de ces merveilleuses initiatives. Exhibition. Protectionnisme.

Living rooms dans la Salle de la chapelle au Musée du Louvre à Paris

Théâtre du monde par Jean-Hubert Martin à La maison rouge à Paris

Un artiste et ses artistes au Centre Pompidou à Metz

The hidden world au Chalet society à Paris

An american in Paris à la Galerie Gagosian au Bourget

Monochromes & readymades à Micro-onde à Vélizy-villacoublay

(29/10/06-15/02/13) à Mains-d’oeuvres à Saint-ouen puis à la Galerie Florence Loewy à Paris

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Clément Rodzielski, Témoin, 2013 – Collection Joseph Kouli

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Saisi dans la beauté du ballet ou au contraire la trivialité d’une usine, le geste répond ici d’une sévère formation. Rats d’opéra et apprentis passent chacun par une instruction stricte soumettant leur corps à des exécutions mécaniques nécessitant labeur et répétitions. Et la machine devient modèle. Et le modèle devient menace. Toutes les monographies de ce numéro s’adaptent à des espaces exigus dont le volume conditionne notre propre corporalité. Toujours, des mouvements à contenir, regardés, regardeurs, pour l’œuvre comme pour l’œil.

Laetitia Badaut Haussmann à la galerie In Extenso à Clermont-Ferrand

L’homme de Vitruve par Claire Le Restif au Crédac à Ivry-sur-seine

Lorraine Féline à Micro Onde – Centre d’art contemporain de L’onde à Vélizy-Villacoublay

Coquilles mécaniques par Joanna Fiduccia au Crac Alsace à Altkirch

Jonathan Binet dans un module Fondation PB-YSL au Palais de Tokyo à Paris

Olivier Dollinger à la Galerie Marion Meyer à Paris

Damir Očko dans le Project space de la Galerie Yvon Lambert à Paris

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> Laetitia Badaut Haussmann, And again and again and again, 6’32 », vidéo HD, 2012 –
Production Dirty business of dreams – Soutien Mairie de Paris et Studiolab Ménagerie de verre

Voilà un intitulé pouvant sembler bien paresseux. J’évite généralement de trier l’actualité selon les médiums qui la compose, détails auxquels je préfère privilégier des visées plus transversales encore. Et pourtant, ne pas affirmer cette teneur des programmations en ce début d’année serait ignorer une évidence alimentée par un grand nombre de galeries parisiennes. C’est donc parmi une vingtaine d’expositions de peintres qu’émergent celles que je tiens à associer ici, confortant une définition traditionnelle du genre. Il ne s’agit plus depuis longtemps maintenant d’attaquer ses caractéristiques en en révolutionnant le format, mais de développer de manière plutôt sereine une position picturale consciente de son héritage séculaire. A plat, par la main de l’artiste, une bouillie colorée est appliquée sur une toile tendue sur laquelle elle sèchera, pour y demeurer. Cela, les sept signatures réunies aujourd’hui le partage. La passionnante diversité de leur art s’exprimera dans leur singularité à amputer d’une dimension un sujet, pour mieux le projeter sur une surface dont ils sont maîtres.

Shirley Jaffe à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Amélie Bertrand à la Galerie Semiose à Paris

Alain Séchas à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Pieter Vermeersch à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Eva Nielsen par Daria de Beauvais à la Galerie Saint Séverin à Paris

Josephine Halvorson à la Galerie Nelson Freeman à Paris

Damien Cadio à Micro Onde – Centre d’art contemporain de L’onde à Vélizy-Villacoublay

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> Eva Nielsen, Un jardin clos, 165x145cm, acrylique, encre, sérigraphie, toile, 2012               Courtoisie de l’artiste et la Galerie Dominique Fiat Paris

Agrémenter un intérieur semble aujourd’hui être un enjeu, et un problème. Une œuvre d’art trop séduisante est suspecte, d’office. Couleur et motif en habille la surface. Pour camoufler la vacuité de son cœur, vous dirons les détracteurs du maquillage. Deux expositions collectives poseront en amont quelques pistes. Ce prélude amorcera la succession de quatre stars à qui habituellement l’on reproche tout. Et bien que leurs stratégies marchandes ne nous concernent pas nécessairement, tâchons d’observer pour une fois leur production, ne serait-ce que pour mieux aiguiser les arguments qui nous en repoussent. Ou pas.

Marcher dans la couleur par Hélène Audiffren au Mrac Languedoc-Roussillon à Sérignan

Ever living ornement à La Maréchalerie à Versailles et à Micro-Onde à Vélizy-Villacoublay

Damien Hirst à la Tate Modern à Londres

Wim Delvoye par Marie-Laure Bernadac au Musée du Louvre à Paris

Jeff Koons à la Fondation Beyeler à Riehen

Joana Vasconcelos au Château de Versailles à Versailles

Sterling Ruby par Florence Derieux au Frac Champagne-Ardenne à Reims

> Joana Vasconcelos, Mary Poppins, 700x600x600cm, laine, tissu, 2010 –                              Courtoisie Galerie Nathalie Obadia Paris Bruxelles & Haunch of Venison Londres –
Collection de l’artiste

Un premier numéro a déjà été consacré à l’actualité du médium dans sa forme hystérique. Après des torrents de pixels, reposons-nous maintenant avec des propositions cultivant un type de classicisme, d’ordre plus raisonnable. Toujours, des accrochages impeccables tracés au cordeau, qui envisagent l’espace comme un page à partitionner. Ce rapport mural au plat affirme la métaphore du livre à feuilleter. Et des rectangles de diverses qualités s’y organisent.

Robert Mapplethorpe par Sofia Coppola à la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris

Yto Barrada au Wiels à Bruxelles

Thierry Fontaine à Micro-Onde à Vélizy-Villacoublay

Dove Allouche au Frac Auvergne – Fonds régional d’art contemporain à Clermont-Ferrand

Terre transformée par Sérgio Mah au Centre Culturel Calouste Gulbenkian à Paris

Chloé Quenum  par Nicolas de Ribou & Mathilde Guyon à L’Autonomie à Bruxelles

Wolfgang Tillmans à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Avec l’odorat, le goût est relégué à une sensibilité plutôt animale. Renifler, lécher ou croquer relèvent d’un rapport au corps qui n’existe que par l’ingurgitation. Et des protocoles parfois extrêmement sophistiquées n’ont eu de cesse d’encadrer le rituel du repas pour l’éloigner au maximum de l’aspect sauvage que son caractère vital lui confère indéniablement. Même s’il faut différencier l’action de manger de celle de goûter, il n’en demeure qu’une abstinence gustative compromettrait la survie.

Seth Price à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Food Design, aventures sensibles au Lieu du Design à Paris

Hungry Eyes au FoMu à Anvers

Tous cannibales par Jeanette Zwingenberger à la Maison Rouge à Paris

Olga Kisseleva à La Criée à Rennes

Martin Bruneau à la Galerie Isabelle Gounod à Paris

Convivio ou la plastique culinaire à Micro-Onde à Vélizy-Villacoublay

Envouté à la fois par la puissance du noir et par le spectacle toujours merveilleux des nuages qui se dissipent, j’oriente cette chronique vers les perturbations atmosphériques. Il n’y aura pourtant là pas, explicites, de ciels, mais plutôt cette obscurité chargée qui provoque parfois des éclairs, et ces fantastiques nuées, lumineuses, colorées. Nos intempéries seront tranchantes, et floues, colériques, ténébreuses.

Elodie Lesourd à la Galerie Olivier Robert à Paris

Bettina Samson à la Galerie Sultana à Paris

Jérôme Poret à Micro-Onde à Vélizy-Villacoublay

Odilon Redon aux Galeries nationales du Grand Palais à Paris

Jessica Warboys à la Maba à Nogent-sur-Marne

2 éclats blancs toutes les 10 secondes (suite) au Crac Alsace à Altkrich

Jean Baptiste Bernadet à la Galerie Torri à Paris

Penchons-nous sur cet étrange état, ni végétal, ni animal, et sans vitalité apparente. Depuis ses fantastiques structures cristallines jusqu’aux surfaces les plus rugueuses, la pierre fascine, dans sa diversité, vulgaire ou précieuse. Nous l’aborderons dans l’éventail de ses réalités : bijou, élément alchimique, substance de l’immuable, modèle mathématique, matériau de construction ou fragment paysager.

Vincent Ganivet à La Maréchalerie à Versailles

Strates et discontinuités à Micro-Onde à Vélizy-Villacoublay

Bojan Šarčević à la Galerie Modern Art à Londres

Timo Nasseri – Lars Englund à la Galerie Schleicher+Lange à Paris

Éclats au Ceaac et au Musée de Minéralogie à Strasbourg

Tunga à la Galerie Pièce Unique à Paris

Sarah Lucas à la Gladstone Gallery à Bruxelles

Je me suis toujours méfié du divertissement. Voilà sept expositions qui témoignent des manières par lequelles il conditionne les citoyens, jusqu’à générer un vocabulaire formel propre, prêt à nous domestiquer encore davantage. Le jeu imite le réel pour s’amuser de ses contraintes. Et voilà que notre environnement se met à s’imprégner du ludique pour s’ériger, aboutissant à une copie de copie. Partout, le sympa règne, grâce à la dictature de l’amusement qui, du jardin d’enfants à la discothèque, soumet chacun à la docile consommation la plus abjecte, celle où rayonne la standardisation des esprits. Résistons.

BASE au Parc de Belleville à Paris

Mona Hatoum au Mac/Val à Vitry-sur-Seine

Aires de jeux, contre-emplacements par Vincent Romagny à Micro Onde à Vélizy-Villacoublay

L’art est un jeu – Tant pis pour celui qui s’en fait un devoir au Frac Alsace à Sélestat

Amélie Bertrand à la Semiose Galerie à Paris

Dreamlands  au Centre Pompidou à Paris

Philippe Chancel à la Galerie Philippe Chaume à Paris

Pas évident d’opérer une transition après trois numéros indiens qui partageaient l’exotisme d’un séjour dépaysant. De retour à Paris, la ville semble vide, les rues étroites, la circulation étrangement hostile et la température, polaire. Une certaine grisaille englobe toute la cité. Mais comme tout aléa météorologique, il suffit de s’équiper convenablement pour réussir à en jouir. Palettes éteintes et ambiances funestes agrémenteront notre présente sélection rendant compte d’une actualité parcourue avec écharpe et parapluie pour finalement retrouver le plaisir d’apprécier une mélancolie spectrale.

Antoine Marquis à la Galerie Benoît Lecarpentier à Paris

Claire Tabouret à la Galerie Isabelle Gounod à Paris

Christian Boltanski dans la Nef du Grand Palais à Paris

Anne Laure Sacriste à Micro Onde à Vélizy-Villacoublay

Wall & Floor à la Galerie Almine Rech à Paris

Claire Morgan à la Galerie Karsten Greve à Paris

Esthétique des pôles – Le testament des glaces au Frac Lorraine à Metz

Les arts plastiques sembleraient initialement s’adresser à notre oeil, étant historiquement lié au culte du regard. Les conditions d’exposition classique nous interdisent d’ailleurs formellement toute autre modalité d’approche : Lécher un Delacroix ? Caresser un Giacometti ? Non, et la vue s’imposerait alors en toute bienséance comme le sens destinataire de toute l’histoire de l’art. Il s’avère que ce présent numéro s’intéresse aux plasticiens qui exploitent les quatre autres, le sixième et plus encore, dans le cadre cependant strict des arts visuels. Bousculant la distanciation hygiénique propre à la vision, ici on sent, on touche et le son vous pénètre.

23’17 » à Mains d’Oeuvres à Saint-Ouen

No(t)music par Jérôme Cotinet-Alphaize au Fort du Bruissin à Francheville

Miguel Chevalier au Musée de la Chasse et de la nature à Paris

Shilpa Gupta à la Galerie Yvon Lambert à Paris

La Confusion des sens à l’Espace Culturel Louis Vuitton à Paris

Régis Perray à Micro-Onde à Vélizy-Villacoublay

Anita Molinero à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Nimbé de mystère par définition, le trésor désigne un ensemble de choses de valeur accumulées, généralement enfouies puis soudainement découvertes. C’est cette charge merveilleuse de la surprise, de l’heureuse exposition, qui m’intéresse ici, autant que la composition stricte du butin. Spectateurs en dérive, nous sommes tous de potentiels pirates, bravant les mers de la culture dans une chasse parfois miraculeuse. Cette semaine, nos sept trouvailles entretiennent le souci du précieux, en maniant le vocabulaire plastique de la joaillerie, son raffinement et son exubérance.

Bijoux Art Déco et avant-garde aux Arts Décoratifs à Paris

La Galerie des Bijoux aux Arts Décoratifs à Paris

Hermine Anthoine à la Galerie Johan Tamer-Morael à Paris

Lionel Estève à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Anselm Reyle à la Galerie Almine Rech à Paris

Bijoux de Famille à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Myriam Mechita à Micro-Onde à Vélizy-Villacoubray