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Archives de Tag: Galerie Alain Gutharc

Comme leurs variantes les oberliques, les breliques et les breluques, toutes proviennent de déclinaisons du verbe emberlificoter. On s’y empêtre. Leurs détracteurs les visent en tant que futiles colifichets, alors qu’elles accessoirisent avec exaltation. Bien-sûr, ce sont de petits bijoux. La langue française les donnent d’ailleurs pour synonyme, aux pendules et aux testicules. Leur goût se balance, douteux de préférence.

Mithé Espelt à la Galerie Anne-Sophie Duval à Paris

Les mains dans les poches par Eric Croes chez Gilles Drouault à Paris

Seconde Nature à la Galerie Eric Mouchet à Paris

Vase à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Ivan Terestchenko à la Galerie du Passage | Pierre Passebon à Paris

Pierre et Gilles à la Galerie Templon à Paris

Occitan Riviera à la Galerie Vasistas à Montpellier

Sandrine Pagny, Underbed monster, 34 x 28 x 6.4 cm, Porcelaine, engobe, email et lustre or, 2020 | Courtoisie de l’artiste

Lorsqu’il relate en 1292 son exploration de l’Orient, Marco Polo écorche non seulement le nom de Sumatra qui sera jusqu’aujourd’hui encore préféré à l’originel Samudra, mais bouscule un imaginaire intensément ancré dans les fabulations occidentales. Alors qu’il foule l’île, il aperçoit un spécimen de la faune locale qu’il identifie avec une déception incommensurable, comme étant la star notre bestiaire médiéval. Sa description est aux antipodes de l’élégant cheval blanc attiré par l’odeur de la virginité, et mentionne un poil du buffle, un pied comme celui de l’éléphant, une langue épineuse, une tête de sanglier sauvage, et évidemment une corne au milieu du front, mais très grosse et noire. Il insiste encore en affirmant que la bête est vilaine à voir, vraiment dégoûtante. Mais surtout, contrairement à la légende, le rhinocéros ne se laisse pas du tout attraper par le poitrail d’une vierge.

Srijon Chowdhury à la Galerie Antoine Lévi à Paris

Magiques Licornes au Musée de Cluny / Musée national du Moyen Âge à Paris

Foujita à la Maison de la Culture du Japon à Paris à Paris

Kai Althoff chez Tramps à New York

Make it new par Jan Dibbets à la BnF François-Mitterrand à Paris

Formes Limites par Jessica Boubetra aux Beaux-Arts de Paris à Paris

Jean-Baptiste Janisset à la Galerie Alain Gutharc à Paris

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Jean Cocteau, La Dame à la licorne: Liane Daydé dans le rôle de la licorne, photographie de Serge Lido, tirage, 1959 – Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle

Pas adulte. Pas encore. On lui retire donc toute responsabilité conséquente, dans l’attente d’une probable majorité. Toujours diminué. Réduit en permanence. Il qualifierait un élément de faible importance. Même la musique le voudrait un demi-ton en-dessous. Il reste une petite chose, nécessairement soumise à l’autorité des autres. Son infériorité l’éloigne des règles, pour finalement lui conférer une indépendance inouïe. Il pointe des pratiques humiliées par les catégories. Leur dissonance hiérarchique en fait aujourd’hui, le centre de toute notre considération.

Always, always, others au Mumok – Museum moderner kunst stiftung ludwig wien à Vienne

Steve Reinke chez Isabella Bortolozzi à Berlin

Giorgio Griffa à la Fondation Vincent van Gogh Arles à Arles

L’almanach 16 au Consortium à Dijon

Cécile Noguès à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Maurizio Cattelan & Pierpaolo Ferrari à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Betty Woodman à l’Ica – Institute for contemporary arts à Londres

cécileCécile Noguès, Saiton seugon – détail, 2016 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Enfin un petit signe engageant à reprendre son souffle. Cet élément de ponctuation suspend, sans stopper. Elle offre une respiration providentielle. Qu’elle relève d’une calligraphie lyrique ou s’incarne dans des pauses heureuses, elle permet une bouffée appréciée. Quelque part, c’est une apostrophe vagabonde. Son inspiration la caractérise comme l’inverse d’un soupire.

Clément Rodzielski à la Campoli Presti Gallery à Londres

Tia deth par Emalin dans un garage désaffecté à Londres

Marc Desgrandchamps par l’Atelier Michael Woolworth à la Bibliothèque de l’Éns à Paris

Joie de vivre au Palais des beaux-arts à Lille

Vintage prints à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Ali Banisadr à la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris

Matt Connors à la Herald st Gallery à Londres

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Clement Rodzielski, Untitled, 83x60cm, acrylique, feutre détecteur de faux-billet, carton, 2015 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie Campoli Presti

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Faire. Faire faire. Tout avis face à une œuvre semble influencé par la capacité, la nécessité, la vanité, d’un artiste à fabriquer lui-même son œuvre. Qui fait quoi ? La légitime question fige le talent d’un auteur dans un seul rapport avec la facture de ce qu’il revendique. Il s’agirait d’aboutir une réalisation par ses propres mains. Évidemment l’offre actuelle brouille ce postulat et le présent numéro favorisera ce trouble. L’accomplissement reste une sentence définitive. Qu’il soit adressé aux autres ou à soi, achever est un ordre.

Willem de Rooij par Stéphanie Moisdon au Consortium à Dijon

Thomas Ruff à la Gagosian davies st gallery à Londres

Les choses que tout le monde ignore (…) n’existent pas par La salle des bains à Lyon

Radical software par Pedro Morais à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Mai-Thu Perret au 8 rue saint-bon à Paris

Le vitrail contemporain à La cité de l’architecture et du patrimoine à Paris

Bastien Aubry & Dimitri Broquard à la Maba – Maison d’art Bernard Anthonioz à Nogent-sur-marne

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Willem de Rooij, The impassioned no, 2015 – Courtoisie de l’artiste et crédit photographique André Morin

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Produit d’entretien mythique des années quatre-vingt-dix, ce nettoyant antistatique aérosol est autant prisé par les mères de famille que par les motards, permettant à chacun de lustrer son patrimoine. Souvenons-nous de ce cylindre métallique à la charte graphique pétillante. Un conte en soit. Son nom résonnait dans mon enfance comme un seul et unique mot en quatre syllabes alors que le sens complet de son expression ne sait élucidé que bien plus tard. Hommage au chez-soi, il s’agit ici d’invoquer la bravoure du foyer à entretenir. Certains excellent dans les talents ménagers tels qu’arranger un bouquet ou harmoniser les voilages. Ou célébrer la maîtresse de maison irréprochable.

Intérieurs au Mamcs – Musée d’art moderne et contemporain à Strasbourg

Jean-Pascal Flavien par Katie Reynolds & Sophie Oxenbridge au Rca à Londres

Tara has no rooms inside par Rosanna Puyol dans sa propre chambre à Londres

Jessica Stockholder à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

RIDEAUX/blinds par Marie de Brugerolles à l’Iac – Institut d’art contemporain à Villeurbanne

Jacopo Miliani par Fatoş Üstek à fig-2 à l’Ica – Institute for contemporary arts à Londres

Jardin d’hiver – Jardin d’eden à la Galerie Alain Gutharc à Paris

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Neil Haas, Morning Claude, 2015 – Courtoisie de l’artiste et crédit photographique Oskar Proctor

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Partageant l’étymologie assez agressive de l’envoi, voilà une façon particulière de viser, un art de la destination. Le correspondant devient cible. Il s’agit ici d’invoquer les charmes désuets du rapport épistolaire. Cet appétit du papier est l’occasion d’articuler l’actualité de plusieurs modestes espaces parisiens vouant leur engagement à l’édition. On y scelle la dédicace. De quoi célébrer l’écriture adressée.

Châteaux de cartes à la Galerie Florence Loewy à Paris

Guy de Cointet au 8 rue saint bon à Paris

Remember who I’m à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Claude Rutault à la Galerie mfc – Michèle Didier à Paris

Edgardo Navarro à la Galerie Michel Rein à Paris

Ernesto par Yoann Gourmel & Elodie Royer au Ceaac à Strasbourg

Dahn Vō à la Marian Goodman Gallery à Londres

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Claude Closky, Une femme que je n’ai pas vue à La Baule, 10x15cm, feutre, carte postale, 1995 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Laurent Godin

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Tout ne proviendrait que de sa seule descendance. Le culte de la terre est ancestral. Sa portée traverse les temps, avec pour constante, l’émerveillement simplement humain d’être debout, droit sur soi mais les pieds sur une surface meuble, plate pour certains, ronde pour d’autres. Alors parfois on se baisse pour plonger à pleine poigne en cette matrice en devenir, et la façonner. Sept expositions personnelles témoignent aujourd’hui de la persistance d’un magnétisme vif pour le tellurique selon une diversité de formules, concrètes, friables ou émaillées.

Elmar Trenkwalder par Clément Minighetti au Mudam à Luxembourg

Anne-Charlotte Yver à la Galerie Marine Veilleux à Paris

Ana Mazzei à la Galerie Emmanuel Hervé à Paris

Morgane Tschiember à la Galerie Loevenbruck à Paris

Félix Pinquier à la Galerie Karima Célestin à Marseille

Guillaume Linard Osorio à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Marion Verboom dans la vitrine de la Galerie Anne de Villepoix à Paris

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Marion Verboom, Mondmichls – détail, quatre fois 280x26x50cm, mortier, 2012 –
Courtoisie de l’artiste et de la galerie, crédit photographique Nicolas Brasseur

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Même s’il n’y a rien de révolutionnaire à affirmer aujourd’hui dans la sphère artistique l’existence du commissaire d’exposition, l’évènement mené par le Palais de Tokyo marque une étape dans la vulgarisation de ce statut. Et cela fonctionne, vue la médiatisation qui en découle, aux contenus malheureusement trop souvent approximatifs. La manifestation comprend cinquante-trois propositions dont j’ai pu parcourir l’intégralité. Et au sein de formes expérimentales déceptives, de protocoles vides et somnifères, de belles choses échouées dans une documentarisation déprimante, de propositions convenables et de quelques initiatives enthousiasmantes dont je parlerai ailleurs, émergent sept merveilles. Celles-ci s’articulent selon une double perspective, existentielle et matérialiste, plaisirs du décoratif et angoisses spirites, dont nous ne pouvons que nous réjouir.

Champs élysées par Julie Boukobza, Simon Castets & Nicola Trezzi au Palais de Tokyo à Paris

Antigrazioso par Luca lo Pinto au Palais de Tokyo à Paris

Purkinje effect par Laurent Grasso à la Galerie 1900-2000 à Paris

Psychonautes par  Arnauld Pierre la Galerie Malingue à Paris

Interior 301 par Dorothée Dupuis à la Galerie Alain Gutharc à Paris

La retenue par Damien Airault à la Galerie Semiose à Paris

Condensation par Gaël Charbau au Palais de Tokyo à Paris

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Anne-Charlotte Yver chez John Lobb, Living dead factory, 2013 – © Fondation d’entreprise Hermès

Entre l’agréé et l’agréable, un merveilleux territoire se dessine pour concorder avec ma conception du design. Le produit se voit d’une part validé par l’autorité supérieure de la fonction pendant qu’une énergie synchrone va modeler ses contours par pur plaisir de la forme. L’utile et le beau définissent toujours de part leur rapport, cette discipline aux ambitions fluctuantes. Le modernisme lui offrit un socle précieux, via le radicalisme qu’il défendait tant dans sa complicité avec l’industrie qu’au sein de son vocabulaire plastique propre. Usage et contemplation y cherchent perpétuellement leur équilibre, réussissant pourtant parfois à atteindre l’évidence. C’est la justesse de l’objet qui s’impose alors.

Eileen Gray par Cloé Pitiot au Centre Pompidou à Paris

Modernismes – Meubles et assises du XXe siècle à la Galerie Gilles Peyroulet à Paris

Marcel Breuer à la Cité de l’architecture & du patrimoine à Paris

Antoine Espinasseau à la Galerie Florence Leoni à Paris

Architectures domestiques à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Andrea Blum chez In situ – Fabienne Leclerc à Paris

Koenraad Dedobbeleer par Claire le Restif au Crédac – Centre d’art contemporain à Ivry-sur-seine

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> Antoine Espinasseau, Courtoisie, 120x128cm, impression jet d’encre pigmentaire, 2012 – Courtoisie de l’artiste et la galerie Florence Leoni

La quarante-quatrième assemblée générale de l’Académie Internationale de la Céramique s’est tenu cette année en France. Ateliers d’Art de France profite de cette occasion pour composer un itinéraire d’expositions franciliennes dédiées à la terre cuite. On associe trop souvent cet artisanat à une pratique séculaire qui peine à s’inscrire dans l’actualité plastique de notre temps. Une grande partie des évènements du parcours confirment malheureusement cette médisance. Quelques propositions s’en extirpent cependant et font rayonner alors la poterie en produisant de superbes objets d’une contemporanéité puissante. S’ajouteront au contenu de ce numéro plusieurs expositions hors-circuit, donnant à voir comment artistes et designers s’emparent de l’ancestrale technique pour en multiplier sérieusement les perspectives.

La scène française contemporaine à la Cité de la Céramique à Sèvres

La scène française contemporaine aux Arts Décoratifs à Paris

Elmar Trenkwalder à la Galerie  Bernard Jordan à Paris

Marlène Mocquet à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Steen Ipsen à la Galerie NeC à Paris

Ettore Sottsass à la Galerie Lefebvre & Fils à Paris

Andrea Branzi à la Galerie de Sèvres à Paris

Évidemment, la focale de la nationalité semble toujours être un prétexte assez pauvre pour fédérer. C’est pourtant la piste que nous suivrons cette semaine. Il ne s’agit pas du tout ici de chercher l’essence d’une identité territoriale mais bien de partager la surprise d’avoir relevé au sein de l’actualité artistique récemment parcourue, un nombre significatif d’auteurs originaires de la péninsule italique. Cette botte mouillée par la Méditerranée demeure une contrée qui m’apparaît très lointaine, dont je ne connais qu’une caricature coincée entre contemporanéité vulgaire et antiquité rayonnante. Heureux de briser enfin cette image idiote, c’est avec beaucoup de bonheur que je vous livre ici une sélection de productions élégantes, sophistiquées et amplement tournée vers le domaine du design.

Andrea Branzi à la Galerie Azzedine Alaïa à Paris

Valerio Adami à la Galerie Daniel Templon à Paris

Nucleo à la Galerie Italienne à Paris

Gabriele Basilico à la Galerie VU’ à Paris

Niele Toroni à la Galerie Yvon Lambert à Paris

En toute complicité à la Galerie Vrais Rêves à Lyon

Che fare à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Les arts plastiques sembleraient initialement s’adresser à notre oeil, étant historiquement lié au culte du regard. Les conditions d’exposition classique nous interdisent d’ailleurs formellement toute autre modalité d’approche : Lécher un Delacroix ? Caresser un Giacometti ? Non, et la vue s’imposerait alors en toute bienséance comme le sens destinataire de toute l’histoire de l’art. Il s’avère que ce présent numéro s’intéresse aux plasticiens qui exploitent les quatre autres, le sixième et plus encore, dans le cadre cependant strict des arts visuels. Bousculant la distanciation hygiénique propre à la vision, ici on sent, on touche et le son vous pénètre.

23’17 » à Mains d’Oeuvres à Saint-Ouen

No(t)music par Jérôme Cotinet-Alphaize au Fort du Bruissin à Francheville

Miguel Chevalier au Musée de la Chasse et de la nature à Paris

Shilpa Gupta à la Galerie Yvon Lambert à Paris

La Confusion des sens à l’Espace Culturel Louis Vuitton à Paris

Régis Perray à Micro-Onde à Vélizy-Villacoublay

Anita Molinero à la Galerie Alain Gutharc à Paris