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Archives de Tag: Gagosian Gallery

On construirait les routes comme des cathédrales. Collatéraux et accotements offrent des voies annexes, parallèles, alternatives. La nef reste pour les autres, alors nous profitons du potentiel de la bordure. Voire du fossé, du caniveau. Les valeurs se renversent, parfois grâce à l’urgence.

Ed Ruscha à la Galerie Gagosian à Paris

Stéphanie Cherpin à art-cade à Marseille

Thomas Hirschhorn à la Collection Lambert à Avignon

Michel Seuphor au KMSKA à Anvers

La pensée corps par Claire Le Restif à la Fondation Pernod Ricard à Paris

A Kassen à la Galerie Mitterrand à Paris

Samuel Spone à la Galerie chantiersBoîteNoire à Montpellier

0249d1d9-1aa0-82b3-c3b0-a9a224fd26bdStéphanie Cherpin, vue de l’exposition Corbeau-Chien à art-cade (Marseille), 2022 | Courtoisie de l’artiste

Dans les rues du monde depuis des siècles, se promène le rémouleur. Il aiguise. Il affûte. Il affile. Sur sa meule ambulante, il rend à toute lame son tranchant utile. Jadis, il prenait aussi en charge les poignards et épées des gentilshommes. Figure pittoresque, il en resterait cinq à Paris, dont le métier souffre d’une moindre usure de l’inox, et de l’hyperconsommation de manière générale. À se demander si l’on coupe aujourd’hui encore.

Éléonore False par Kathy Alliou à Palais des Beaux-Arts à Paris

Rudolf Polanszky chez Gagosian à Paris

Julian Irlinger chez Damien & The Love Guru à Bruxelles

James White à la Galerie Greta Meert à Bruxelles

Matthieu Haberard à L’Assaut de la menuiserie à Saint-Étienne

Le début de la fin à l’Institut d’art contemporain à Villeurbanne

Jean Chauvin par Tim Onderbeke à l’Atelier Jespers à Bruxelles

Antoine Dochniak, La peau des objets desséchés, 2021 | Courtoisie de l’artiste, production Institut d’art contemporain (Villeurbanne), crédit photographique Thomas Lannes

Bourrasque linguistique, le terme s’utilise dans la sphère anglo-saxonne pour désigner un mode extérieur de décontraction chic. L’italien à qui il est emprunté, l’emploie couramment pour parler du temps passé en prison. Le frais évoque simultanément les joies du plein air, et la réclusion contrainte. Le tout réveille bien-sûr la technique picturale œuvrant à-même le plâtre des murs, que l’on dîne devant eux, ou purge sa peine entre. Un enfermement dehors, à la fraîche.

Gilles Aillaud à la Galerie Loevenbruck à Paris

Picasso. Baigneuses et baigneurs par Sylvie Ramond & Émilie Bouvard au Musée des Beaux-Arts de Lyon à Lyon

Sculpture Garden par Balthazar Lovay pour Artgenève à Genève

Ida Ekblad à la Galerie Max Hetzler à Paris

We Are The Painters à In Situ Fabienne Leclerc à Romainville

American Pastoral à Gagosian Britannia St à Londres

Tony Matelli à la Galerie Andréhn-Schiptjenko à Paris

3da65d36-536b-4b8a-adaa-db68ad541389 Gilles Aillaud, La mer dans tous ses états, 33 x 55 cm, huile sur toile, 1988 | © Fonds Gilles Aillaud / Galerie de France et ADAGP, Paris, 2020, Courtoisie de la Galerie Loevenbruck (Paris), crédit photographique Fabrice Gousset

Nous pouvons nous demander si les machines continuent lorsque les humains s’arrêtent. Objets d’ingéniosité, elles demeurent un sujet de fascination au-delà du pur fonctionnement qui a dicté leurs contours. Et c’est là d’ailleurs la caractéristique qui rend leur formes fabuleuses, au point d’égarer parfois leur besogne, ce que l’art aime faire régulièrement. Évitons intentionnellement ici l’ère numérique pour nous concentrer sur une mécanique traditionnelle, et les ferrailles animées qui la composent.

Eduardo Paolozzi à C L E A R I N G à Bruxelles

John Chamberlain à la Galerie Karsten Greve à Paris

Analog Histories in Primary Colors à neugerriemschneider à Berlin

Sylvie Fleury à la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris

… et labora par Bice Curiger à la Fondation Vincent Van Gogh Arles à Arles

Philolaos au Musée de Valence | Art et archéologie à Valence

Sterling Ruby chez Gagosian Britannia St à Londres

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Philolaos, Cache-amant, 185.5 x 70 x 66 cm, acier inoxydable, 1965 | Fonds d’atelier de l’artiste © Musée de Valence, crédit photographique Thomas Hennocque

L’altérité se figure. Il s’agit d’en faire le portrait. À l’opposé de l’auto-représentation, les autres, forment un pluriel générique. Cette personne commune est forcément qualifiée, ne serait-ce qu’en insistant sur la distance qui la différencie de soi.

Florian Krewer chez Michael Werner à Londres

Adrian Ghenie au Palazzo Cini à Venise

Francis Bacon chez Gagosian Grosvenor Hill à Londres

Rumeurs & Légendes au Musée d’art moderne de la Ville de Paris à Paris

Alex Foxton à la Galerie Derouillon à Paris

dreamtigers à Londres

Sofia Mitsola à Jerwood Space à Londres

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Florian Krewer, everybody rise, 280 x 300 cm, huile sur toile, 2019 | Courtoisie de l’artiste et Michael Werner (Londres)

Dans sa forme la plus triviale, le phénomène désigne la migration du bétail. Les troupeaux se déplacent ainsi en masse, de façon saisonnière. Un défilé. Le rapport au terrain est déterminant. C’est la recherche cyclique d’une nature autre. Changer d’air.

Ingrid Luche chez Air de Paris à Paris

Henry Darger Summer Camp par Julia Marchand à Extramentale à Arles

Xavier Antin chez Crèvecœur à Paris

take (a)back the economy par Barbara Sirieix au CAC Chanot à Clamart

Éléonore False à la VnH Gallery à Paris

Ed Ruscha chez Gagosian Davies St à Londres

Jacques Migayrou à la Galerie Françoise Besson à Lyon

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Ed Ruscha, Spied Upon Scene, 101.6 x 152.4 cm, acrylique sur papier, 2017 | © Ed Ruscha, courtoisie Gagosian, crédit photographique Jeff McLane et Johanna Fernandes

Retenir son souffle. Une des stratégies de la narration consiste à plonger son public dans une appréhension, nécessaire à la fois à la dynamique du récit et au plaisir de sa réception. L’intensité se contracte. L’haleine se tient. Un chatouilleux sentiment d’attente s’installe. La tension monte. Tout s’arrête. Nous lévitons.

Julia Cottin par Isabelle Bernini au Château de Saint-Marcel-de-Félines

Tomás Saraceno par Rebecca Lamarche-Vadel au Palais de Tokyo à Paris

Suspension par Matthieu Poirier au Palais d’Iena à Paris et chez Olivier Malingue à Londres

Man Ray par Gagosian à Frieze Masters 2018 à Londres

Charlie Boisson par Mickaël Roy à la Galerie Tator et chez Bikini à Lyon

Chris Burden chez Gagosian Britannia Street à Londres

Forme manquée à la B+ Galerie à Lyon

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Cerith Wyn Evans par Matthieu Poirier, Suspension, Palais d’Iena, Paris – Crédit photographique Benoît Fougeirol

Ainsi le héros trouve son bonheur dans l’accomplissement et non la signification de sa tâche. Prenant enfin ses distances avec une énième interprétation défaitiste du mythe, la formule que l’on doit au philosophe japonais Kuki Shūzō (1888-1941) permet de rééclairer le fameux cycle associant le plus astucieux des mortels à ce qui fut jusque-là décrit comme l’absurdité pour châtiment. Il faudra lire Albert Camus pour approfondir davantage cette perspective existentielle. Pour l’instant, c’est l’aspect plastique voire tactile de cette situation qui intrigue. L’humain et le minéral s’y retrouvent inlassablement unis, dans un labeur de contact. Conscience. Action. Par ses mains, l’artiste façonne la terre en toute humilité. De l’opiniâtreté plus que de l’ennui. De la lutte plutôt que de la résignation. Cette pensée ouvre la voie à un humanisme révolté qui s’incarne dans le modelage des choses, avec détermination.

Franz West à la Gagosian Gallery – Davies St à Londres

Tom Volkaert chez Rod Barton à Londres

Anne Neukamp à la Galerie Valentin à Paris

Rebecca Warren à la Galerie Max Hetzler à Paris

Les pionniers de la céramique moderne, La Borne à l’Hôtel Lallemant à Bourges

Formes humaines par Renaud Régnier au Musée Ivanoff à La Borne

Cameron Jamie chez Kamel Mennour à Londres

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Tom Volkaert, vue de l’exposition Sometimes You Dance Alone, Sometimes You Do a Dance with Two chez Rod Barton à Londres – Courtoisie de l’artiste et de la galerie

Le numéro complet est disponible sur abonnement – Full issue on subscription

Aujourd’hui, c’est par le glissement du doigt sur l’écran que nous déverrouillons nos téléphones ou faisons défiler un diaporama. Pour cela, encore faut-il avoir les mains propres. L’ère tactile nous fait effectuer des chorégraphies dictées par des interfaces électroniques, auxquelles nous obéissons. Nous ne pressons plus, nous effleurons, tout en opérant dans ce cas un mouvement latéral. Avec un certain expressionnisme, la couleur s’étale.

Bernard Frize chez Simon Lee à Londres

Howard Hodgkin à la Gagosian Gallery – Grosvenor Hill à Londres

Adrian Ghenie à la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris

En couleurs par Edouard Papet au Musée d’Orsay à Paris

Rachel de Joode à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

A forest chez Arcade à Londres

Leslie Vance chez Herald St à Londres

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Howard Hodgkin, Knitting Pattern, 33.7 x 38.7 cm, huile sur bois, 2015-16 – Courtoisie Gagosian Gallery, crédit photographique Lucy Dawkins © Howard Hodgkin Estate

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Un stimulus léger et plaisant chatouille la rétine au risque de marquer sa persistance. De l’éclat à l’éblouissement, la lumière impressionne par sa fugace ardeur. Tout est simple et élémentaire comme la pluie et le beau temps. Les feux et les diamants. Le motif et la figure. Badinent. Rien n’empêche ensuite d’évoluer vers quelques chose de plus sérieuse.

John M Armleder à La Salle de bains à Lyon

Sarah Tritz au Frac Limousin à Limoges

Pablo Picasso à la Galerie Gagosian à Paris

Amours courtoises à la Galerie Sultana à Paris

Alex Katz chez Timothy Taylor à Londres

Merike Estna à Kunstraum à Londres

Fahrelnissa Zeid à Tate Modern à Londres

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Sarah Tritz, Flat bed 3, 61 x 200 x 140 cm, structure métallique, mousse, bois contreplaqué enduit, peinture acrylique, encre, crayons de couleur, pantalon sur mesure, 2017 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Accessoire et résolue, elle est un document annexé à un message principal. Cette pratique existait bien-sûr avant l’ère numérique. Les correspondants n’ont pas attendu l’électricité pour s’envoyer des missives à tiroirs. Aujourd’hui cependant, le terme induit un encodage, une transformation technique de l’information pour mieux pouvoir l’acheminer. Le fichier initial subit généralement une compression afin de limiter les encombrements. C’est ce façonnage-là qui nous concerne, dans sa manière, sa matière. Les composants semblent malaxés. Et pour apparaître, l’image doit être ré-ouverte.

Robert Rauschenberg à la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris

Liz Deschenes à la Galerie Campoli Presti à Paris

Jospehine Meckseper à la Galerie Gagosian à Paris

landlords are not currently collecting rent in self-love chez Cell project space à Londres

Elsa Boch & Ferréol Babin à la Galerie Tator à Lyon

Au-delà de l’image III à la Galerie Escougnou-Cetraro à Paris

Peggy Franck chez Arcade à Londres

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Peggy Franck, Of naked ground, 248x178cm, c-print, 2015 – Courtoisie de l’artiste et de Arcade, London

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Gravité et élégance. Le chef-d’œuvre du cinéma qui se trouve au cœur de cette chronique, alimente une errance existentielle prise dans des mathématiques obscures. Les scènes semblent se rejouer sans fin. Les interrogations sont photogéniques. Les statures sont couture. L’esprit est trouble, malgré des conjonctions bien dessinées.

Paul Nash à la Tate britain à Londres

La famille Schoenflies aux Instants chavirés à Montreuil-sous-bois

René Magritte au Centre pompidou à Paris

Last year in Marienbad – A film as art à la Rudolfinum gallery à Prague

Pablo Bronstein à la Tate britain à Londres

Silke Otto-Knapp à Greengrassi à Londres

Ed Ruscha à la Gagosian gallery – Grosvenor hill à Londres


Laurent Fiévet, Retour à Marienbad – détail, installation vidéo, 2008 – Courtoisie de l’artiste

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Le phénomène tectonique participe à la création des îles. Une croûte s’enfonce sous une autre et opère un plissement aux abysses qui échauffe la matière. Celle-ci une fois en fusion, explose à la surface en un volcan faisant bouillir les eaux. Avec la violence d’une naissance, un nouveau territoire se crée.

Takuro Kawata chez Alison Jacques à Londres

Letha Wilson à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

Lanzarote chez Union pacific à Londres

Richard Serra à la Gagosian gallery Britannia st à Londres

Amélie Giacomini & Laura Sellies par l’Iac au Gac à Annonay

Markéta Souhradová par Tereza Záchová à 35M2 à Prague

Michael Dean dans le cadre du Turner Prize 2016 à la Tate britain à Londres

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Amélie Giacomini & Laura Sellies, Insula dulcamara, 2016 – Courtoisie des artistes, crédit photographique Blaise Adilon

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Cette locution désigne historiquement, le cri d’une sentinelle qui ordonne à des passants de s’éloigner. On se tire, on se casse, on s’arrache, on sort, on se taille, on fout le camp, on prend la poudre d’escampette, on s’éclipse, on s’esquive, on s’échappe, on file, on dégage, on s’en va, on se barre, on met les voiles, on part, on quitte.

Renato Leotta à la Galeria Madragoa à Lisbonne

Un voyage en mer par Nicolas Jolly à la Charles Riva collection à Bruxelles

Daniel Gustav Cramer par Samuel Leuenberger pour Art Basel – Art parcours à Basel

Josh Smith à la Galerie Xavier Hufkens à Bruxelles

Walter de Maria à la Gagosian gallery – Britannia st à Londres

Johana Pošová & Barbora Fastrová chez Syntax à Lisbonne

Wolfgang Tillmans chez Maureen Paley à Londres

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Wolfgang Tillmans, Eu campaign, 2016 – Courtoisie de l’artiste et de Maureen Paley, London

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Elles sonnent le glas. Et déterminent pourtant dans l’histoire du paraître, une foule d’artifices servant à asseoir la prestance. Forcément plurielles, elles affirment la solennité. Qu’elles soient nuptiales ou funèbres, elles s’imposent en cortège. Le faste y est déployé. Majestueusement. Il faut que cela se sache. Il faut que cela se voit. Pour signer la plus incroyable des circonstances.

Fürstenglanz – Die macht der pracht au Belvedere – Winter palace à Vienna

Cindy Sherman à me Collectors room à Berlin

Avedon Warhol à la Gagosian gallery – Britannia st à Londres

Julian Göthe à la Galerie Buchholz à Berlin

Hans op de Beeck à la Galerie Krinzinger à Vienna

Rudolf Stingel à la Galerie Massimo de Carlo – Palazzo Belgioioso à Milan

Thomas Houseago par Le consortium à l’Académie Conti à Vosne-Romanée

thomasThomas Houseago, Figure head I, bronze, 2013 – Courtoisie de l’artiste, crédit photographique André Morin

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

La pire des insultes offre pourtant une matérialité fascinante. La minéralité des surfaces que l’offense pointe, sait parfois convaincre par l’excellence de sa rugosité, justement. Elle écorche alors tous les détracteurs qui refourguent depuis des décennies, les toiles grassement tartinées et les bibelots, dans les oubliettes du goût.

Frank Auerbach à la Tate britain à Londres

Aneta Regel à la Carpenters workshop gallery à Paris

Jonas Wood à la Gagosian gallery – Britannia st à Londres

Francesca di Mattio à la Pippy Houldsworth Gallery à Londres

Ryan McLaughlin à la Laura Bartlett Gallery à Londres

Erika Verzutti à la Alison Jacques Gallery à Londres

Pierre Soulages à la Galerie Karsten Greve à Paris

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Aneta Regel, Buddy – détail, 46x83x30cm, terre cuite, roche volcanique, 2015 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Il est malheureux aujourd’hui encore de lire que la pratique textile serait gouvernée par les dames. Et cela bien-sûr grâce à leur prétendue disposition pour les ouvrages de ce type. Insupportable, pour le genre, pour le tissu, pour tout le monde. Tâchons d’aérer un peu davantage cela, en signalant une actualité qui contredit un tel présupposé. Prenons  du recul sur les caricatures et envisageons plutôt ici comment faire un usage cru de la toile, étirer le flexible, figurer la souplesse.

Alexander Calder à la Omer Tiroche contemporary art gallery à Londres

Losing the compass par Scott Cameron Weaver & Mathieu Paris à la White cube gallery à Londres

Sterling Ruby à la Galerie Gagosian à Paris

Mark Flood à la Modern art – Stuart Shave Gallery à Londres

Jess Fuller à la Herald st Gallery à Londres

Jonathan Binet à la Carl Kostyál Gallery à Londres

Sam Gilliam par la David Kordansky Gallery sur Frieze masters 2015 à Londres

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Sam Gilliam, Rondo, 261x365x198cm, acrylique, toile, bois, 1971 – Courtoisie de l’artiste et de la galerie, crédit photographique Mark Blower

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Faire. Faire faire. Tout avis face à une œuvre semble influencé par la capacité, la nécessité, la vanité, d’un artiste à fabriquer lui-même son œuvre. Qui fait quoi ? La légitime question fige le talent d’un auteur dans un seul rapport avec la facture de ce qu’il revendique. Il s’agirait d’aboutir une réalisation par ses propres mains. Évidemment l’offre actuelle brouille ce postulat et le présent numéro favorisera ce trouble. L’accomplissement reste une sentence définitive. Qu’il soit adressé aux autres ou à soi, achever est un ordre.

Willem de Rooij par Stéphanie Moisdon au Consortium à Dijon

Thomas Ruff à la Gagosian davies st gallery à Londres

Les choses que tout le monde ignore (…) n’existent pas par La salle des bains à Lyon

Radical software par Pedro Morais à la Galerie Alain Gutharc à Paris

Mai-Thu Perret au 8 rue saint-bon à Paris

Le vitrail contemporain à La cité de l’architecture et du patrimoine à Paris

Bastien Aubry & Dimitri Broquard à la Maba – Maison d’art Bernard Anthonioz à Nogent-sur-marne

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Willem de Rooij, The impassioned no, 2015 – Courtoisie de l’artiste et crédit photographique André Morin

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Surgissement lacrymogène. Impulsion franche. L’onomatopée reproduit une production rapide de gaz et son écoulement tourbillonnaire dans un orifice de petite taille. L’aérienne éclaboussure propulse ses particules sur une surface, vandalisée sans contact. Son recouvrement est partiel, il demande une certaine obstination pour aboutir à l’opacité homogène, rarement visée par un procédé aérographe justement apprécié pour la douceur de l’estompage que ses postillons permettent. Il s’agit de savoir ne pas trop en mettre.

Isabelle Cornaro à Outpost à Norwich

Revelations au Science museum à Londres

Sprayed par Jona Lueddeckens & Greg Bergner à la Gagosian gallery à Londres

Sterling Ruby à la Draf – David Roberts art foundation à Londres

Unfinished… à la Courtauld gallery à Londres

Nicolas Delprat à la Galerie Odile Ouizeman à Paris

Larry Bell à la White cube gallery – Mason’s yard à Londres

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Isabelle Cornaro, Golden memories, 2015 – Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Andy Crouch

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Pas de voyage en nécropole ici. Ou presque. Ce qui gît, invite à une iconographie plus globale du repos. L’abandon du corps non debout, est une offrande étalée. Nécessairement mortifère, autant que puisse l’être tout sommeil. Plus qu’une position couchée, c’est la mise en suspens de l’activité qui inquiète, son immortalisation à jamais. Alors reste pour toujours, une figure muette.

La chose par Anne Bonnin à La synagogue de Delme à Delme

Bruce Nauman à la Galerie Gagosian à Paris

Straddle the line between form and function à la Galerie Jérôme Pauchant à Paris

Alex Frost à Flat time house à Londres

Aline Bouvy à Exo exo à Paris

Mon horizontalité par Julie Boukobza à la Galerie Untilthen à Saint-Ouen

Armando Andrade Tudela à Art3 à Valence

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Marina Pinsky, Untitled – Cement biscuits newspaper, 60×74.5cm, tirage jet d’encre – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Cylindrées, fourrures et exotisme de pacotille alimentent un appétit luisant pour les grands horizons. Ce magnétisme s’ancre dans la mythologie du rêve américain pétrie par des décennies de films et séries télévisées. La décontraction est partout célébrée. Il s’agit de s’inscrire dans la plus flambante des branchitudes. Mâles et femelles y cultivent une frime caricaturale. Bang bang.

Ed Ruscha à la Galerie Gagosian à Paris

Cool – As a state of mind par Charlotte Cosson & Emmanuelle Luciani au Mamo à Marseille

Anna Betbeze à la Luxembourg&Dayan Gallery à Londres

Nicole Wermers à la Herald st Gallery à Londres

Tu nais, tuning, tu meurs au Musée d’art et d’industrie à Saint-Étienne

Angus Fairshurst à la Sadie Coles Gallery à Londres

James Harrison à la Supplement Gallery à Londres

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Mathias Schweizer, Cool A state of mind – détail, 2015

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Le participe présent porte bien son nom. Celui dont on peut interroger le second rôle qu’il interprète, ou pas, contribue par son existence, au surgissement d’une écriture. L’approche anglo-saxonne de part son ancrage royal, accorde la primeur au modèle, l’auteur n’étant qu’un exécutant dont les talents de représentation permettront l’immortalisation d’une personne. Et c’est d’elle que tout partirait. Plus ému par la réalité plastique que la réception symbolique, il s’agira ici de se pencher sur un constat contraire. Hors de l’aliénation de la reconnaissance, c’est la simple manifestation de l’espace humaine qui rayonne. Un grand doute subsiste dans le lexique de la figure, quant à l’échelle dont il est question, silhouette autant que visage.

Graham Little à la Alison Jacques Gallery à Londres

Rineke Dijkstra à la Galerie Marian Goodman à Paris

Balthus à la Galerie Gagosian à Paris

Nicolas Party au Centre culturel suisse à Paris

Figuratively speaking chez Heike Moras Art à Londres

Marlene Dumas à la Tate modern à Londres

Luc Tuymans à la David Zwirner Gallery à Londres

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Lynette Yiadom-Boakye, Heaven help us all, huile, toile, 2005 – Collection particulière

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C’est un fait, un indice, une perspective. La pleine satisfaction est servie ici par une picturalité gourmande, un goût affirmé pour les factures tangibles. Son appétit est déterminé, et n’importe quel autre vœu passe à coté de sa vaillance pour une vague espérance. La délectation qu’elle implique, est motivée par le caractère sensuel des moyens mis en œuvre pour envisager l’expérience de l’art comme un généreux festin. Plaisir.

Lesley Vance à la Galerie Xavier Hufkens à Bruxelles

Julie Beaufils à la Galerie Balice Hertling à Paris

Markus Amm à la Herald st Gallery à Londres

Pieter Vermeersch à la Carl Freedman Gallery à Londres

Sensation et sensualité par Nico Van Hout à Bozar à Bruxelles

Cecily Brown à la Galerie Gagosian à Paris

Samara Scott à The sunday painter à Londres

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Julie Beaufils, Baisser les baisers, acrylique, toile, 2014 – Courtoisie de l’artiste et de la Galerie BaliceHerlting, crédit photographique Claire Dorn

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Un même formalisme ferme motive différents genres de sévérités. Lignes cruelles et rigidité manifeste conduisent des productions qui se dressent  avec certitude, un peu têtues sûrement. Je respecte cela. Parfois aussi, il s’agit de faire ployer l’orthogonalité avec droiture.

Richard Serra aux Gagosian Galleries à Londres

Trisha Donnelly à la Serpentine Gallery à Londres

Progressions à la Inigo Philbrick Gallery à Londres

Nicolas Chardon à la Galerie Jean Brolly à Paris

Kazimir Malevich à la Tate modern à Londres

Black coffee par Camila Oliveira Fairclough au 25 rue du Moulin Joly à Paris

Emmanuel Lagarrigue à la Galerie Sultana à Paris

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Richard Serra, Ramble, 182.9x1196x960cm, acier, 2014 – Courtoisie de l’artiste et de la Gagosian Gallery, crédit photographique Mike Bruce

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Ce n’est pas un nouveau parfum. Mais le délicieux mot séduit par sa sonorité épaisse comme par les échos multiples que sa construction suggère. Il est évidence. Et tout s’impose. La frontalité visée par ce présent numéro, désigne des formes d’efficacité. Celles-ci semblent privilégiées par les pointures du marché, il ne faudra donc pas s’interdire de nous enthousiasmer parfois pour le consensuel. Nous pouvons d’ailleurs nous demander si celui-ci ne découle pas justement
d’une réduction du vocabulaire plastique à des signes élémentaires. L’équilibre reste à trouver entre le zen caricatural et l’ultime élégance.

Anish Kapoor – James Lee Byars à la Galerie Kamel Mennour à Paris

Hiroshi Sugimoto à la Galerie Cahiers d’art à Paris

Formes simples par Jean de Loisy au Centre pompidou Metz à Metz

Thomas Ruff à la Galerie Gagosian à Paris

Fahd Burki par Jean-Marc Prévost dans le project room du Carré d’art à Nîmes

Daniel Buren au Musée d’art moderne et contemporain à Strasbourg

Ettore Sottsass à la Galerie Azzedine Alaïa à Paris

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Odilon Redon, Le boulet, 1882 – © Rmn Grand palais collection musée d’Orsay crédit photographique Michèle Bellot

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

De l’habit à empiècements à l’amplitude d’un carrière picturale, il s’agit de tout faire, et jusqu’au bout. L’étymologie du beau mot affirme la double nécessité d’une fabrication et de sa complétude. La besogne de cette affaire consiste donc à la conduire à l’aboutissement en en assumant toutes les étapes. Entre chiffon et tambouille, ce numéro s’aventure dans la correspondance un peu grotesque qu’entretiennent les figures de la dame à ouvrages et du maestro macho, drames du genre. Travaux d’aiguille et pinceaux couillus pointent ainsi vers du qualitatif couture aux séries normalisées.

Anthea Hamilton chez Shanaynay à Paris

Lara Schnigter à la Modern art Gallery à Londres

Van Gogh Live ! par Bice Curiger à la Fondation Vincent van Gogh Arles à Arles

Dries van Noten aux Arts décoratifs à Paris

Michaël Borremans par Jeffrey Grove à Bozar à Bruxelles

Gerhard Richter par Hans Ulrich Hobrist à la Fondation Beyeler à Riehen

Howard Hodgkin à la Galerie Gagosian à Paris

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Elizabeth Peyton, Silver bosie, 1998 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

 

C’est un pli, certes, mais si sensible, irritable, irascible. Il fait jonction, et en lui deux choses se rejoignent. Il amorce la sinuosité du sourire complice, mais reste aussi parmi ces tréfonds qui bousculent la mémoire, là où stagnent bien lovées quelques impulsions endormies. Sas et
impasses dans la nébuleuse baroque de notre pensée. Coin sur une page, nœud sur un mouchoir, il est cette brisure de l’étendue qui fait obstacle à l’habitude, qui fait trébucher la routine. Paume, paupière, lèvre, sa suture permet l’articulation des sens, ce petit endroit où resurgissent les souvenirs, d’une caresse, d’un regard, d’un baiser.

Pliage/Fold à la Galerie Gagosian à Paris

Sara Barker – Barbara Kasten par Mary Mary Glasgow à la Laura Bartlett Gallery à Londres

Pierre Savatier chez Jean Brolly à Paris

Didier Rittener à L’observatoire du Bhv marais à Paris

Allégories d’oubli par Bernard Blistène & Jean-Pierre Criqui au Centre pompidou à Paris

Erica Baum chez Crèvecoeur à Paris

Partido alto par César Chevalier & Romain Vicari à L’atelier Rouart à Paris

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Clémentine Adou, Traces, 76x114cm, photographie numérique, tirage
papier photo argentique lustré, 2014

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Et comment pourrait-elle ne pas l’être ? Il s’agit bien toujours d’un ensemble original qui témoigne autant du goût que du porte-monnaie d’une personnalité, entre être et avoir. Plus singulière que juste privée, la voilà frontalement opposée au fonds public. Alors que le second relève de la mission citoyenne, notre sujet affirme un choix, développe un engagement inscrit selon le cas entre l’humanisme existentiel et la propriété stratégique. Faisant ici volontairement l’impasse sur les déballages de François Pinault à La conciergerie cet hiver ou Bernard Magrez à Dinard l’été passé, ce numéro revient sur le patrimoine de sept hommes d’horizons variés. Le metteur en scène Robert Wilson, le joueur David Walsh, les artistes Sol LeWitt, Jim Shaw et Mathieu Mercier, le publicitaire Joseph Kouli ainsi qu’un américain dont nous ne saurons rien d’autre, ont tous choisis de conditionner leurs activités respectives par l’acquisition. Constatons que l’exposition de tels corpus reste problématique, tiraillée entre la reconstitution obscène ou le catalogage désaffecté, pour toujours peiner à partager le cœur-même de ces merveilleuses initiatives. Exhibition. Protectionnisme.

Living rooms dans la Salle de la chapelle au Musée du Louvre à Paris

Théâtre du monde par Jean-Hubert Martin à La maison rouge à Paris

Un artiste et ses artistes au Centre Pompidou à Metz

The hidden world au Chalet society à Paris

An american in Paris à la Galerie Gagosian au Bourget

Monochromes & readymades à Micro-onde à Vélizy-villacoublay

(29/10/06-15/02/13) à Mains-d’oeuvres à Saint-ouen puis à la Galerie Florence Loewy à Paris

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Clément Rodzielski, Témoin, 2013 – Collection Joseph Kouli

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Madame Anastasie a une fois de plus sévi. La mythique personnification de la censure plane sur notre société pour en éliminer les reliefs. Et elle s’est manifesté dans ma vie électronique pour en amputer une brique du mur. « Nous avons supprimé cet élément de Facebook, car il enfreint les standards de notre communauté ». L’humiliation va jusqu’à se gargariser de respecter la publication de « contenus de nature personnelle, qu’il s’agisse de photos d’une sculpture telle que le David de Michel-Ange ou de photos avec un enfant au sein de sa mère ». Merci bien le créneau, et les exclusives représentations tant masculines que féminines qu’il véhicule. En contrepoint à cette anecdote, je prends plaisir cette semaine à partager différentes teneurs de nudités.

Juergen Teller par la Galerie Suzanne Tarasiève à Paris photo 2013 au Grand palais à Paris

John Currin à la Galerie Gagosian à Paris

Sanne Sannes par Hans Rooseboom & Mattie Boom à l’In – Institut néerlandais à Paris

Paul-Armand Gette à la Galerie Jean Brolly à Paris

Masculin/masculin au Musée d’orsay à Paris

Aaron Curry à la Galerie Almine Rech à Paris

Wolfgang Tillmans à la Galerie Maureen Paley à Londres

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Juergen Teller, Série Louis XV, Paris, 2004, 50x61cm, C-print, 2012
– Courtoisie de l’artiste et la galerie Suzanne Tarasiève

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Une évidence émane d’un récent séjour londonien. La multiplicité de travaux picturaux dégradant les tons m’offre l’opportunité de composer un pendant britannique à une récente compilation qui s’attachait à un phénomène similaire sur la scène française au courant de l’été. Cette passion pour le spectre penche franchement vers l’abstraction, étirant les champs chromatiques d’une teinte à l’autre. Et lorsque les gammes ne sont pas guillerettes, c’est vers l’ombre que les surfaces s’estompent. Ou disparaître, plus ou moins discrètement.

Kate Owens à la Limoncello Gallery à Londres

Stopped clocks in places of busyness par  John Lawrence à la Fold Gallery à Londres

Liz Deschenes à la Galerie Campoli Presti à Londres

Rob Pruitt à la Carlsson Gallery Massimo de Carlo à Londres

Ryan Sullivan à la Sadie Coles Gallery Kingly street à Londres

Jeff Elrod à la Simon Lee Gallery à Londres

The show is over à la Gagosian Gallery Britannia à Londres

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Kate Owens, Towards zero, savon, peinture, 2013 – Courtoisie Limoncello Gallery

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Considérée comme le vecteur de la virtuosité picturale selon des critères historiques, l’interface sensible entre la matière colorée et son support témoigne de la vitalité qui l’imprime. C’est donc toute la singularité de l’humain qui l’applique, qui devrait s’y trouver concentrée. Sur cette définition que toute la modernité a bousculée, prenons un peu de recul afin de réduire la patte à une acception minimaliste. Points ou rayures, il s’agit d’occuper l’espace de la toile par un système économe, relevant d’une certaine efficacité plastique. Ainsi après une introduction pointilliste, nous aborderons deux figures de la seconde moitié du vingtième siècle, par un axe qui secouera les puristes. Pois. Hachure.

Le grand atelier du midi – De Van Gogh à Bonnard au Palais Longchamp à Marseille

Paul Signac au Musée Fabre à Montpellier

Éléonore Cheneau à la Galerie Scrawitch à Paris

Roy Lichtenstein au Centre Pompidou à Paris

Roy Lichtenstein à la Galerie Gagosian à Paris

Martin Barré à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Arrhythmia (A tale of many squares) par Paul Galvez à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

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> Eléonore Cheneau, Série Pschitt, peinture en bombe aérosol, toile, 2009 –
Courtoisie de l’artiste et la galerie Scrawitch

Plastique, littéraire, l’écriture formule les élans de l’esprit. Et par la puissance de la pensée, des positions découlent de l’engrenage d’une impressionnante productivité, plutôt obsessionnelle. Le manifeste cristallise, l’imagier colonise. Toujours, cette force passionne, et la présente chronique est imbibée de références louant une telle vitalité. Il s’agira d’invoquer les lettres pour nager avec aisance ou inconvenance, en leurs mots. Nous frôlerons ainsi les figures de Paolo Pasolini,
Raymond Roussel, Petronius Arbiter et Xavier de Maistre, parmi d’autres.

Zbynek Baladrán à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

Nouvelles impressions de Raymond Roussel par François Piron au Palais de Tokyo à Paris

Mike Kelley au Centre Pompidou à Paris

Patrick von Caeckenbergh à la Galerie In situ – Fabienne Leclerc à Paris

Taryn Simon à la Gagosian Gallery à Londres

Allan McCollum à la Galerie Michèle Didier et à la Jgm Galerie à Paris

Pétrone/Pétrole par Vincent Romagny  à la Galerie Air de Paris à Paris

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> Mike Kelley, Kandor 10B (Exploded fortress of solitude), 2011 – Courtoisie The Mike Kelley foundation for the arts et crédit photographique André Morin

Le mal s’impose comme un thème fédérateur dans l’actualité parisienne. Plusieurs expositions collectives glorifient ainsi la beauté de la désolation, les forces mystérieuses, l’esthétique de la destruction et les splendeurs du noir. Se complaire dans le dépérissement. Se lamenter joliment. Se gargariser de mélancolie. Voici des énergies pronominales louant le sublime des ténèbres, perspective existentielle fredonnant du requiem en un souffle froid. Éteignez alors lumières et radiateurs pour mieux accueillir les frissons du gothique.

L’ange du bizarre au Musée d’Orsay à Paris

Picatrix  par Eugenio Viola à la Galerie Michel Rein à Paris

Steven Parrino – Armleder (…) Toroni à la Galerie Gagosian à Paris

Disaster – The end of days à la Galerie Thaddaeus Ropac à Pantin

Jan Fabre à la Galerie Daniel Templon à Paris

Paint it black par Xavier Franceschi au Plateau Frac Ile-de-France à Paris

Isabelle Cornaro à la Galerie Balice Hertling à Paris

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> Bettina Samson, Série Comment, par hasard, Henri Becquerel découvrit
la radioactivité, 2009 – Courtoisie de l’artiste et collection Frac Ile-de-France

L’évènement se prépare, et son existence commence à s’ébruiter depuis quelques mois. A l’automne au Mamvp – Musée d’art moderne de la ville de Paris, se tiendra une exposition collective prenant pour focale la production moderne et contemporaine de tapis et tapisseries. Surfaces textiles découpant traditionnellement l’espace domestique en pans horizontaux ou verticaux, ce mobilier élémentaire surgit effectivement en masse dans l’actualité artistique internationale. La perspective m’émoustille énormément et il faut féliciter l’institution française qui marquera l’évidente abondance des motifs, techniques et connotations liés à cet art décoratif. Avec lui, c’est généralement l’imaginaire de la manufacture qui est invoqué, une économie fantasmée où l’humain par son geste concret retrouve une place dans la chaîne de fabrication des objets qui l’entourent. Pour patienter jusqu’à l’avènement de cette initiative, voici une sélection s’engouffrant avec délice dans le sillon qu’elle esquisse.

Robert Rauschenberg à la Gagosian Gallery à Londres

Emmeline de Mooij par Kiera Blakey et Matthew Robert-Hughes chez Legion Tv à Londres

Hippolyte Hentgen à la Chapelle du Genêteil à Château-Gontier

Ethan Cook à la Galerie Jeanroch Dard à Paris

Alexandre da Cunha au Grand café à Saint-Nazaire

Harold Ancart (…) Pae White à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Nora Schultz à la Galerie Campoli Presti à Londres

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> Emmeline de Mooij – Courtoisie de l’artiste

Déroutant, ce tout récent séjour londonien. Alors que la plupart de mes endroits préférés de l’East London et Camden présentaient des projets plutôt mous voire mauvais, les puissantes galeries de Mayfair affirmaient la qualité et l’audace d’une programmation qui s’étalait, en plus de leurs habituelles localisations, dans des espaces insolites ouverts spécifiquement pour la semaine foraine. Même si c’est embarrassant à dire, la dynamique était bel et bien cet automne donnée par les marchands du quartier central et huppé de la ville. L’argent semble donc dans ce contexte-là influer d’une manière attendue, et triste. Ce constat n’empêche évidemment pas l’existence d’expositions formidables. Les artistes réunis aujourd’hui ont déjà pour la plupart été évoqués dans mon support, et leur actualité trace autour de la dixième édition de Frieze art fair, un parcours justement carnavalesque, sinon sévère.

David Noonan chez Modern art – Shave Stuart Gallery à Londres

A house of leaves par Vincent Honoré à la David Roberts art foundation à Londres

Thomas Houseago à la Hauser&Wirth Gallery – Saville Row North & South à Londres

Thomas Schütte à la Serpentine Gallery à Londres

Frieze 2012 dans Regent’s Park à Londres

Oscar Tuazon à la Jonathan Viner Gallery à Londres

Franz West à la Gagosian Gallery – Britannia à Londres

> Matt Hoyt – Courtoisie Bureau New York

En galeries parisiennes, la rentrée multipliait les expositions personnelles alléchantes. Couleur chair, elles partageaient une énergie similaire, amusées par des joies simples et malicieuses. Travestissement, dissimulation, badinage et artifices donnaient un air de printemps à notre humide septembre. Le grotesque peut surgir, la fantaisie est permise. Le sérieux fait sourire, mais le rire est grave.

Cindy Sherman à la Galerie Gagosian à Paris

Lizzie Fitch à la New Galerie à Paris

Easy living chez Less is more projects à Paris

Jessica Warboys à la Galerie Gaudel de Stampa à Paris

Folkert de Jong à la Galerie Dukan Hourdequin à Paris

Leigh Ledare à la Galerie Michèle Didier à Paris

Hippolyte Hentgen à la Semiose Galerie à Paris

> Hipppolyte Hentgen, Ô Elisabeth, 200x134cm, tissus, 2012 – Courtoisie Semiose Galerie Paris

Une partie de l’actualité londonienne m’a récemment confronté à un de mes principaux nœuds. Le constat a été suffisamment répété dans ce support. Je suis particulièrement mauvais public pour l’art vidéo. Mais les galeries comme les institutions de la capitale britannique m’ont infligé un bon nombre d’expositions faisant honneur à ce médium de la durée. Obéissance. Exécution. J’ai souvent survolé les films, mais toujours apprécié leur contexte. Sept monographies permettent de continuer à s’interroger sur notre rapport à l’image projetée et à sa temporalité, entre râle et émerveillement.

Pipilotti Rist à la Hayward Gallery à Londres

Joan Jonas à la Wilkinson Gallery à Londres

Mike Kelley à la Gagosian Gallery – Britannia Street à Londres

Anri Sala à la Serpentine Gallery à Londres

Yang Fudong chez Parasol Unit à Londres

Josiah McElheny à la Whitechapel Gallery à Londres

Doug Aitken à la Victoria Miro Gallery à Londres

Enfin. Je traverse l’Océan Atlantique pour séjourner une bonne semaine à New York où je rédige ce présent numéro. C’est avec une excitation évidente que je parcours activement Manhattan et ses environs, à la découverte d’une actualité artistique pas si facile à localiser. Bien-sûr, quelques agendas et recommandations vous guident vers les destinations classiques qu’offre la ville en matière d’art contemporain. Ces bases sont nécessaires, mais l’objectif est d’aller bien au-delà. Et ce n’est pas vraiment ce premier volet d’une série de chroniques newyorkaises qui en témoignera. J’ai en effet d’abord choisi de me concentrer sur une zone géographique sans grandes surprises. Et plutôt que de développer toute l’actualité des institutions de ce centre-ville, nous commencerons par quelques figures américaines de l’histoire de l’art récente, présentées par de monolithiques galeries de Chelsea pour continuer vers une plus jeune génération, compatriote.

Donald Judd à la David Zwirner Gallery à New York

Sol LeWitt à la Paula Cooper Gallery à New York

John Chamberlain à la Gagosian Gallery et à The Pace Gallery à New York

Keith Haring à la Gladstone Gallery à New York

Richard Tuttle à The Pace à New York

Garth Weiser à la Casey Kaplan Gallery à New York

Cory Arcangel au Whitney Museum of American Art à New York

Après une deuxième partie de XXe siècle irriguée par leur influence en tous points, le monde relativise la suprématie de la boisson gazeuse brune, de la pâte à mâcher, de la souris sympa, et des autres caricatures d’une culture grasse et sucrée, tellement divertissante. Il est important de relever ce que l’on reçoit de la scène artistique américaine, aujourd’hui, à Paris. Et en terme de création aux Etats-Unis, on entend surtout parler des côtes. L’Est et l’Ouest semblent se positionner en concurrence permanente. Atlantique. Pacifique. Des imaginaires très différents existent, en fonction de l’océan qui mouille les terres ricaines. Nous ne les définirons pas précisément ici, mais aurons simplement conscience des bornes qui encadrent ce focus, du lever au coucher du soleil.

Ben Kinmont à la Kadist Art Foundation à Paris

Justine Kurland à la Galerie Frank Elbaz à Paris

Infernal Instincts à la Galerie In Situ – Fabienne Leclerc à Paris

Canada à la Galerie Bernard Ceysson à Paris

California Dreamin à la Galerie Almine Rech à Paris

Transaction Abstraite à la New Galerie à Paris

Richard Prince à la Galerie Gagosian à Paris

Enfin : Londres. C’est à la mi-juillet que j’ai pu parcourir pour ma première fois cette excitante capitale, traversée selon la géographie de son actualité artistique. Plus d’une centaines d’expositions ont ainsi été vues en cinq jours. Et mon enthousiasme est loquace. Je le concentrerai donc en deux numéros organisés selon la nature des lieux approchés. En effet, la permanence du mot Gallery est assez déconcertante pour un français habitué à une définition francophone du vocable Galerie. Ainsi, les commerces portent rarement le patronyme de leur responsable, et les institutions affichent souvent dans leur intitulé ce terme ambigu. Pour nous sortir de toute confusion, je partagerai mon investigation en commençant par une sélection d’évènements présentées par des Galleries/Galeries.

Pablo Picasso à la Gagosian Gallery à Londres

Head chez The Approach à Londres

Lara Schnitger à la Modern Art Gallery à Londres

Tony Swaim à la Herald St Gallery à Londres

James White à la Max Wigram Gallery à Londres

Joseph Cornell – Karen Kilimnik à la Sprueth Magers Gallery à Londres

Newspeak : British Art Now I à la Saatchi Gallery à Londres