Aujourd’hui, on nous valide, ou pas, d’un coup de scan. Notre légitimité est réduite à un QR Code, héritier du code-barre qui a tant nourri la fiction d’anticipation, de celle qui s’alarme de l’aliénation de notre espèce. Les rayures numérotées ne nous sont pas tout à fait tatouées dans la nuque. C’est pourtant un multipass tel qu’on l’aperçoit dans les films les plus fantaisistes du genre, que l’on se doit d’afficher afin d’accéder à toute activité humanisante, passé·e au crible de nouveaux cerbères au pouvoir inédit. Au-delà, on nous promet une zone pure. Une sensualité froide règne.
SMITH aux Rencontres d’Arles 2021 à Arles
Michael Schmidt au Jeu de Paume à Paris
Anne Imhof par Emma Lavigne et Vittoria Matarrese au Palais de Tokyo à Paris
Pauline Boudry / Renate Lorenz au Frac Bretagne pour Exporama à Rennes
Hito Steyerl au Centre Pompidou à Paris
Carin Klonowski à Glassbox à Paris
Paul Maheke à la Galerie Sultana Summer Set à Arles
Hito Steyerl, How not to be seen: a fucking didactic educational .mov file, 15’52, vidéo numérique, 2013 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Andrew Kreps (New York) et Esther Schipper (Berlin) © VG Bild-Kunst, Bonn, 2020