Une promenade m’a emporté à Cluny sur les vestiges d’une abbaye fantôme. Là, une puissance toujours tangible délimite une architecture dont il ne reste que de rares indices matériels. Parmi tout ce qui n’existe concrètement plus, le porche se fait encore sentir en traçant une perspective nette. En ce perron imaginaire, nous voilà à l’orée d’un territoire autre, déterminé par une énergie impalpable, toujours vigoureuse, au magnétisme certain. C’est une visée similaire que je tiens à partager aujourd’hui avec une chronique à l’autopromotion manifeste. Dans vingt jours nous vernirons notre prochain commissariat. Au seuil de cette nouvelle aventure, j’ai plaisir à revenir sur les actualités récentes de certains artistes participant à notre écriture. Il s’agit aussi de ne pas être naïf quant aux manières dont nos complices ont travaillé ces mois-ci dans le cadre d’autres expositions collectives signées. Une fantaisie étymologique rapprocherait notre intitulé du verbe latin ferula qui signifie porter. Portes et portiques s’ornementent alors de motif de férules, végétal polysémique que la mythologie associe au flambeau permettant la transmission du feu de Prométhée. Et clac, céramique.
Activité par Damien Airault au Curator studio à Paris
100 ans plus tard par Sumiko Oé-Gottini au Palais de tokyo à Paris
Minimenta par Jean-Christophe Arcos à la Galerie Baraudou à Paris
Clarence, le lion qui louchait par Solenn Morel aux Capucins à Embrun
Le(s) vestibule(s) à La maison rouge – Fondation Antoine de Galbert à Paris
L’effacement des cartes (ou les index cachés) aux Instants chavirés à Montreuil-sous-bois
Colombe Marcasiano & Nicolas Lafon par Jagna Ciuchta pour Spin-off à Glassbox à Paris
Gabriel Méo, Walzer et Simple coordination, faïence émaillée, peinture, scotch, tapis, 2013-14 – Production Villa Arson